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21/02/2009

L'arroseur arrosé : L'UMP ne respecte pas les droits d'auteur

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Lu sur : www.silicon.fr/

 

L’UMP prend des libertés avec les droits d'auteur

20-02-2009

Par Olivier Robillart


Un titre de musique a été utilisé pendant des meetings, sans l’accord de leurs auteurs… Un comble pour le parti qui combat si durement le téléchargement illégal.

L’Union pour le mouvement populaire rencontre ce que l’on pourrait appeler un accroc. A l’heure où la Majorité soutient ardemment le projet de loi Création et Internet (Hadopi) en prônant la lutte sans merci contre le téléchargement et la préservation des droits d’auteurs, il semble qu’elle s’emmêle les pinceaux.

Pour cause. Isabelle Wekstein, juriste spécialisée dans les droits d’auteur, réclame dédommagement au parti pour "utilisation sans autorisation d’un morceau du groupe américain MGMT lors de deux de ses meetings". Les deux parties chercheraient un terrain d’entente selon l’AFP mais une action en justice n’est pas à exclure…

Le titre ("Kids") a été diffusé  lors du conseil national de l’UMP le 24 janvier ainsi que pour le déplacement du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, le 25. Le morceau aurait en outre été utilisé "dans deux vidéos diffusés sur le  site de l'UMP et une sur le site Dailymotion". L'avocate a donc  adressé à l'UMP et Dailymotion plusieurs mises en demeure réclamant le retrait des vidéos et le paiement d'une indemnisation.

Le parti de Nicolas Sarkozy a alors formulé ne réponse à deux visages : "L'UMP est très attaché au respect des droits d'auteur. Et la protection des  oeuvres des artistes est quelque chose de primordial. Il fallait prévoir des indemnisations. Ceci est totalement normal. La musique utilisée dans les meetings l'a été dans le cadre de la Sacem et donc en payant des droits à la Sacem". Tout en précisant "Nous sommes en train de regarder pour qu'il y ait une juste indemnisation du groupe".

En réponse, la juriste a ironisé sur le double jeu de la majorité présidentielle. "On voit que ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes". Une sorte de "faites ce que je dis mais pas ce que je fais", une chanson de Carlos peut être ?

Ce que l'UMP a fait, l'UMP l'a déjà fait en la personne de Frédéric Lefebvre qui a repris sur son blog, euh je veux dire sur ce blog, les deux URL se ressemblent tellement ! Il a recopié certaines caricatures publiées notamment par PC Inpact, qui emploie les talents du dessinateur Snut, voir ICI.

 

Commentaires

Je m'étonne beaucoup de l'étrange procès qui est fait ici à l'UMP... Est-il possible que des blogueurs chevronnés s'abandonnent de la sorte aux confusions les plus déplacées ? Aux raccourcis les plus saugrenus ?
Mettons les choses au point : cette affaire de fond musical n'est qu'un paravent, un prétexte confortable saisi par une avocate pour dilater ses honoraires et s'assurer une publicité à bon compte, sans parler du groupe lui-même, dont les leaders peinent cocassement à expliquer la substance précise de leurs clameurs indignées.
Au demeurant, la matière de cet épisode est dénuée de toute incertitude, de tout mystère ! Les principaux intéressés eux-mêmes indiquent que les pièces musicales diffusées par leurs services l'ont été après règlement de la taxe générique due à la Sacem, comme il est d'usage pour toute émission d'oeuvres sur sites publics. Pour leur part, les interprètes concernés et leur avocate, en refusant toute proposition d'arrangement amiable émanant de la partie adverse, démontrent leur intention claire d'instrumentaliser une affaire soigneusement montée en épingle afin d'en tirer avantage, en termes financiers notamment.

De la part d'individus qui se disent artistes, c'est là un comportement singulièrement prosaïque, frappé du sceau du mercantilisme le plus noir et le plus épais.

Bien éloignée de ces avatars bénins se tient par exemple l'affaire insolite du Logo de la ville de Metz ! Pour le coup, il ne s'agit plus de signaler la diffusion d'une chanson populaire devant un public de passage, mais bien de suspecter une pratique autrement plus choquante, reposant sur un système soupçonné d'être construit dans l'objectif de spolier des tiers. Appel d'offres officiel, étude attentive des projets soumis, affectation de rejet des propositions et, pour finir, conception d'un produit calqué sur l'une des élaborations réceptionnées, c'est là un enchainement qui, s'il était confirmé, relèverait d'une stratégie délibérée dont la nature et la gravité seraient sans commune mesure avec le flottement technique évoqué dans le cadre du fond sonore reproché à Xavier Bertrand !

A toutes fins utiles, je précise que les lecteurs intéressés pourront trouver les détails de cette affaire à l'adresse http://www.florence-soriano-gafiuk.fr/blog/actu-politique
(articles du 2 février et du 23 janvier).

Pour revenir enfin au présent sujet, je trouve parfaitement indigne cette manière de se saisir avec empressement des prétextes les plus incongrus pour déprécier à bon compte une personne ou une formation politique. Ce genre de procédés commodes semblent se répandre, et c'est là, à mon sens, une bien regrettable tendance.

Florence Soriano-Gafiuk

Écrit par : Flo | 22/02/2009

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