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21/07/2015

Quand le Docteur Sangsue est confronté à un refus vaccinal contre le tétanos

 


Je vois, à la consultation du matin, une patiente de cinquante ans qui viens me consulter occasionnellement.

Elle est, excuser moi cette expression qui la définie bien, cependant, vielle fille. Elle est titulaire d’une licence en droit. C’est une patiente étrange qui a travaillée dans un cabinet d’avocats mais qui a cessée son activité depuis pas mal de temps pour des motifs bizarres qu’elle ne m’a jamais confiée.

Elle s’est faite griffée par un chat, il y a trois jours, au bout d’un doigt.

En effet, son occupation est de nourrir, tous les jours, tous les chats du quartier.

Depuis deux jours, elle a ce bout du doigt rouge et enflé.

Celle-ci me précise : "j’ai bien peur d’avoir enfermé le loup dans la bergerie".

Elle a mis, dans la minuscule effraction cutanée, allez donc savoir pourquoi, une épingle, puis, tant bien que mal, elle a désinfectée cette minime plaie.

Je lui prescris, pendant quinze jours, de la PYOSTACINE, un antibiotique à large spectre qui diffuse bien dans le tissus sous cutané. Je lui précise bien que si l’œdème et la rougeur ne régresse pas au bout de cinq jours, il faut qu’elle aille impérativement aux urgences de la clinique de la main. Je lui prescris, pour la consultation du soir, comme son vaccin anti tétanique date largement de plus de dix ans, un sérum anti tétanique et un vaccin anti tétanique.

Je la revois le soir, pour me régler la consultation du matin, car elle avait oubliée tout moyen de payement, avec l’ordonnance tamponnée par le pharmacien pour l’antibiotique mais, ni pour le sérum, ni pour le vaccin.

Elle me dit refuser les deux.

Il faut être bizarre pour refuser ces actes médicaux d’une aussi grande importance, surtout à ce niveau d’instruction.

Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre* ?

C'est étrâne**.

 

* Célèbre réplique de Louis Jouvet dans Drôle de drame -  film français de Marcel Carné de 1937.

** Poème Jacques prévert : "Bienvenue au pays des Anges et des Ânes".