22/07/2021
Pansement « compressif – occlusif »
Poupée du pouce
Préambule :
Hier, je me suis coupé profondément sur le dessus de la deuxième phalange (phalangine*) du troisième doigt de la main gauche (heureusement que ce n’est pas la droite car je suis droitier).
C’est en cassant une assiette en porcelaine (de Limoges, on aime la bonne cuisine chez le Docteur Sangsue qui dit bonne cuisine dit bons ustensiles) fendue contre la poubelle que je me suis méchamment coupé profondément.
Tellement profondément que, normalement, il m’eut fallu deux à trois points de suture.
Parfois, les études en médecine cela peut servir.
N’ayant pas du tout, mais pas du tout envie de me faire charcuter, je décidai, une fois de plus, de me soigne moi-même.
Si vous voulez savoir de quoi je suis capable, je vous renvoi à mon article du 01/04/2008 écrit dans le cadre d’un carnaval des Blogs Médicaux, la brillante époque des Blogs Médicaux** dans les années 20 non, pardon, des années 2008 : « Mes expérimentations Médicamenteuses ».
D’abord, commençons par quelques définitions :
1°) Le pansement :
« Le pansement est un dispositif médical (et non plus des médicaments depuis la circulaire juillet 1998) clé dans les soins infirmiers, il est utilisé pour couvrir, protéger et favoriser la guérison d’une plaie. Tous les pansements, du pansement primaire (avancé) au pansement secondaire, sont destinés à maintenir un niveau d’humidité du milieu suffisant et contrôlé pour la cicatrisation sans provoquer une macération.
Les pansements sont aujourd’hui conçus pour favoriser la cicatrisation en milieu humide, il n’est plus forcément obligatoire de changer le pansement quotidiennement car leur fabrication a été pensée pour réguler l’humidité. On parle alors de pansements semi-occlusifs qui laissent passer les gaz comme la vapeur d’eau tout en bloquant le passage de bactéries au contact de la plaie ».
Référence : NM Médical.
2°) Les pansements occlusifs :
Pendant longtemps, il a été admis que les risques d'infection étaient prévenus en gardant la plaie aussi sèche que possible. Cette conception est aujourd'hui remise en cause, les pansements occlusifs démontrant leurs effets bénéfiques sur la cicatrisation dans un environnement humide. D'où l'apparition des pansements modernes tels les hydrocolloïdes, les alginates, les mousses, les hydrofibres ou les hydrogels.
Référence : Canal U (Canal-U est la vidéothèque numérique en ligne de l’enseignement supérieur.
3°) Les pansements compressifs :
Un pansement compressif est un pansement qui possède la caractéristique d'exercer une pression sur une plaie afin de juguler ou de prévenir une hémorragie.
Référence : Wikipédia.
Ambule :
Entrons, maintenant, dans le vif (c’est le cas de le dire) du sujet.
Le sang coulant (à flots, ce qui permis de me passer des étapes rinçage à l’eau et désinfection, merci les études en Médecine, d’autant plus que l’assiette sortait du Lave Vaisselle), je commençai par me bricoler un pansement compressif, de fortune, avec du Sopalin***.
Puis je passai, enfin, aux choses sérieuses : je demandai à ma moitié, de me trouver des pansements « Mercurochome » recouverte de plastique (et donc imperméable à l’eau) pour me bricoler un pansement de mon invention : un « pansement compressif – occlusif ».
Çà, c’est de la vraie chirurgie (bon de la petite, je vous l’accorde).
La vraie chirurgie, c’est du bricolage****.
Miracle, plus de sang !
Par prudence, pour plus de solidité (il faut que ce pansement tienne 8 à 10 jours), je doublais ce pansement avec un autre collé dessus. Cela avait, aussi, l’avantage de faire un pansement tout propre et de bloquer la flexion du doigt en position de fonction.
A prévoir, pour les courses à venir, des gants en Latex pour la vaisselle.
Postambule :
Rendez-vous dans 8 à 10 jours pour voir si le but est atteint et qu’ainsi je puisse faire breveter mon Pansement « compressif – occlusif ».
Je tiens à préciser que je suis à jour de mon vaccin anti tétanique (petit détail qui à son importance).
Pour finir, une vidéo de la Croix Rouge pour illustrer un acte de Premiers secours : comment traiter une plaie simple.
*Phalange. Anatomie artistique. Leçon 39.
**A propos des Blogs Médicaux je vous conseille de lire mes articles : « Bigard et le Docteur Sangsue » et « Je pleure ».
***Société du papier linge.
****A propos de la Chirurgie (avec un grand C) j’ai une histoire de chasse illustrant l’étymologie de ce mot qui vient de deux racines Grecques (χειρουργία / kheirourgía, formé à partir de χείρ / kheír, signifiant « main », et de ἔργον / érgon, « travail »). Une histoire que j’ai vécue lors de mon stage interné dans un service de chirurgie cardiaque de la Grande Ville. Cela pourra faire l’objet d’un autre article.
10:30 Publié dans Anecdote, Bricolage, Cuisine, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
t'as raison à faire les choses, faut pas les faire à moitié : Limoges, plaie profonde, manque les gamma globulines anti tétaniques
quand ça m'arrive, je pose un garrot à la base du doigt avec un élastique ( souvenir d'un cutter )
Écrit par : alain | 25/07/2021
@alain - Ouch ! Un cutter ça fait mal.
Une assiette en porcelaine de Limoges c'est pas commun et, effectivement, en plus, ça fait class :-)).
C'est vrai, aussi, que l'on peut se couper avec une vulgaire feuille de papier
Écrit par : Docteur Sangsue | 25/07/2021
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