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05/04/2014

Et il partit sans ma serrer la main


Un patient que je suivais de façon très épisodique pour prescription d'EFFEXOR (un antidépresseur) venait trop rarement pour justifier une prescription régulière.

Dans le temps il avait été consulté un psychiatre comportementaliste car il était hypochondriaque mais, surtout un caractère rigide et manipulateur, il l'avait laissé tombé comme une vieille chaussette. C'est ce psychiatre qui lui avait prescrit ce fameux EFFEXOR

Il m'avoua ne prendre qu'un comprimé sur les deux prescrits, mais cela ne suffisait pas encore pour justifier ces prescriptions espacées.

La confiance s'effritait fortement.

Très récemment, il débarqua au cabinet en me sortant une vieille affaire, totalement oubliée de ma part, d'accident du travail, une chute sur l'épaule ayant entrainé une tendinite de la coiffe des rotateurs. un ou deux ans plus tard il refit une tendinite de la coiffe de rotateur de la même épaule.

Il vit deux rhumatologues à qui je ne l'avait pas adressé.

Il avait été vu par un expert rhumatologue qui avai conclus à un lien entre les deux épisodes de tendinites de la coiffe des rotateurs.

Il me demande, expressément que je lui fasse, aussi, un certificat établissant un lien entre les deux évènements.

Je lui expliquais que, comme l'expert à conclu favorablement à sa demande, je ne voyait nullement l'intérêt d'un tel certificat venant d'un simple généraliste comme moi.

Je le sentit pas content, mais pas content du tout.

Je lui dis alors : "Eh oui quand la confiance est perdue..."

Il partit furax sans me serrer la main.

Adieu.