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25/01/2015

Le Fakir et le Neurochirurgien



Je me souviendrai toujours, une des première fois où je débarquai à l'hôpital, en tant que stagiaire hospitalier.

Ce fut dans un service de Neurochirurgie, la chirurgie la plus réputée, à l'époque, avant d'être détrônée par la chirurgie cardiaque.

Un consultation marquante fut celle d'une patiente atteinte d'un Trouble Obsessionnel Compulsif, T.O.C., elle se lavait les mains plus de... trente fois par jour, et en souffrait beaucoup.

Était programmé, pour le lendemain, une Lobotomie, c'est un acte chirurgical qui consiste  à détruitre une partie de la substance blanche du lobe frontal. Cette pratique est, maintenant, abandonnée.

J'ai eu ce triste privilège d'assister à une des dernières Lobotomies.

La Lobotomie fut Immortalisé par le film de Miloš Forman, sorti en 1975, « Vol au dessus d’un nid de coucou ».

Un jour, je croisait le Neurochirurgien, qui avait pratiqué la Lobotomie. Il me demanda tout de go : " Alors, tu l'a vu le Fakir ?".

Moi, interloqué, sur le coup, de ne pas comprendre.

Mais, j'appris plus tard, qu'était attaché, dans ce service de Neurochirurgie, une consultation de la douleur où existait des consultation d'Acupuncture.

Personnellement, je ne crois pas aux vertues de l'Acupuncture, mais...

Des deux, qui était le moins nocif ?


23/01/2015

Petite mesquinerie, grand avantage





Dans la résidence où j’exerce mon activité professionnelle, je ne suis pas en odeur de sainteté.

En effet, de façon générale, dans les résidences, l’exercice professionnel d'un médecin, surtout dans les petites, ce qui est mon cas, dérange par son passage.

Or, il se trouve, en plus, que, dans la mienne, la majorité des copropriétaires sont des retraités.

M’embêter les occupe.

Ils ont décidés de ne pas entretenir l’allée qui mène à mon cabinet médical. Il se trouve qu’elle est en terre battue. Cette terre salissait ma salle d’attente.

Depuis leur petite mesquinerie de l’herbe pousse sur mon allée, celle-ci fixe la terre, et ma salle d’attente se salie beaucoup moins vite.

J'en retire un grand avantage.

20/01/2015

Deux ans après


Crédit Photo : http://www.mon-maitre-scapin.com/


J'ai, dans ma clientèle, un patient sourd et muet, cela va de pair, quand on est sourd, on est muet car on a pas le retour du son.

Ce patient est marié... avec une patiente atteinte d'un Syndrome d'Usher (maladie génétique orpheline), c'est à dire qu'elle est sourde, bien sur muette, mais, en plus... aveugle. Au départ, elle était sourde et muette, puis, de part sa maladie, elle est devenue aveugle par la suite. Bref, une horreur.

Ils se rencontrèrent dans une Institution pour Sourds et Muets, où, bien évidemment, eurent lieu beaucoup de mariages.

N'oublions pas que c'est l'Abbé de L'Épée, qui fut le précurseur de l'enseignement dispensé aux sourds et muets. il fut le précurseur, aussi, du Langage des Signes Française (LSF). On lui doit donc la création de ce type d'institutions.

Ils eurent un garçon tout à fait normal qui est très bien insérée dans la vie.

Inutile de dire, qu'avec eux, les consultations sont loin d'être simple.

Pour communiquer le plus souvent, en parlant lentement et articulant devant le patient mais aussi en écoutant bien, car il arrive, quand même, à se faire, à peu près, comprendre, cela peut suffire. Mais, souvent il faut bien en arriver à la feuille papier. J'ai bien essayer Word, une fois, cela a très bien fonctionné mais il fallait tourner l'écran, pas pratique, j'ai abandonné pour en revenir à cette bonne vieille feuille papier.

Lui, pour communiquer avec elle, il lui écris dans la main.

Puis assez rapidement, on se fait à ce type, bien particulier, de consultation.

Une fois, il m'amena sa femme en me disant qu'elle était très fatiguée. Perplexe, je lui fit faire, comme en Médecine Vétérinaire, un Bilan Sanguin qui révéla une anémie du feu de dieu. Elle avait  quarante huit ans et était en périménopause, elle avait certainement des règles plus qu'abondantes, ce qui pouvait largement expliquer cette anémie cause de l'asthénie (fatigue). Direction la Gynéco. Qu'elle chance pour celle-ci, le diagnostic lui était apporté sur un plateau. Mais j'imagine, quand même, sa tronche quand elle les vit débarquer dans son cabinet. Pour une fois, là, le Médecin Généraliste prenait toute son importance.

Il se trouva que ce patient développa une hypercholestérolémie qui fut cadrée. Il développa ensuite une Hypertension Artérielle bien équilibrée par la médication. Jusque là tout allait comme sur des roulettes, consultation tous les trois mois, puis... plus rien.

Je pensai qu'ils avaient changé de Médecin Traitant.

Quand, deux ans plus tard je les vis revenir à la consultation. Il se trimbalait, depuis deux ans, avec 17/9 de tension, un peu beaucoup quand même !

Comme il me le dit : "Une fois, j'ai oublié un mois et...

Comme tout allait bien, depuis, j'ai tout arrêté".

Pourquoi est-il revenu, mystère.