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31/07/2021

La sangria et le médecin

 

Encore une fable de Jean de La Sangsue, ce digne élève de Jean de La Fontaine.

Dans un de mon article : "La cérémonie religieuse : de l’utilité de la sémiologie", j’évoque une des qualités indispensable au médecin, l’observation et le savoir des signes des maladies, en un mot : la sémiologie médicale.

Mais la connaissance de la sémiologie apprise par cœur ne suffit pas. Nous allons le montrer tout à l’heure.

Or, donc, à la fin de cette cérémonie religieuse fut donné le pot de l’amitié.

Dans un restaurant, nous nous ré-uniment non loin de l’église en béton.

Des attrapes ballots (des amuses gueules) nous attendaient accompagné d’un bocal de sangria muni d’un robinet.

Vint le moment de servir.

Et là, stupéfaction, seul un simple filet de sangria sortit du pot prostatique.

Dans un premier temps, je secouais le bocal pensant qu’un morceau de fruit bloquait l’orifice du robinet. Je secouais le bocal mais rien n’y fait.

Alors une idée jaillit dans mon cerveau, je dévissai le couvercle du bocal et, là, d’un coup, avec force, la sangria jaillit. Le principe tout bête de la bonde de la barrique. En effet, pour l'écoulement, il faut une entrée d'air. Comma quoi, le trou de la bonde ne sert pas qu’à l’ouillage qui permet de combler l’absorption du vin par la barrique.

Cela me fait souvenir que quand j’étais, encore en activité, il m’arrivait, parfois de prolonger, sans que le malade s’en rende compte, l’examen clinique, ce qui me permettait d’avoir un peu plus de temps pour réfléchir. C’est ce que j’avais appelé tourner autour du malade.

Moralité : En médecine, si l’observation et la connaissance des signes des maladies est indispensable, un brin d’intelligence n’est pas superflu.

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