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20/09/2010

Un drôle d'effet iatrogène

Il n’y a pas longtemps que j’ai vu monsieur J.

C’est donc à ma grande surprise que je le trouve assis dans ma salle d’attente.

Son tour vient.

-    « Alors » ?
-    « Ben, je sais pas, je me sens pas bien, je me sens bizarre ».

Pour la petite histoire, Monsieur J. a fait plusieurs épisodes dépressifs assez importants, de plus il a tendance à ruminer. Le Zoloft* : trois gélules par jour à 50 mg, l’avait remarquablement bien équilibré. On était convenu de faire un « traitement long » de plusieurs années. Mais, pendant les vacances, las, il a arrêté son traitement ; la symptomatologie redémarrant (rumination et pas d’entrain), il est venu me voir à la rentrée. Tout naturellement, je lui ai dit de reprendre le traitement ; d’abord à une gélule par jour pendant une semaine, puis deux pendant une semaine, pour atteindre, progressivement, la posologie de trois gélules par jour.

Il m’avoue, un peu gêné, au décours de la consultation, que, pour aller plus vite, dès le troisième jour, il est passé à deux gélules par jour, d’où les effets secondaires : nausées, bouffés de chaleur, dyskinésies bucco-facio-linguales.

On ne peut pas à proprement parler d’effet iatrogène, car, là, ce n’est pas le médecin qui est la cause, mais le patient.

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