04/02/2008
Le Bidaou
L’abus de «bidaou» peut nuire à la santé
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Nom usuel : tricholome équestre
Synonymes : chevalier, jaunet, canari, bidaou
Chapeau : de 5 à 10 cm, hémisphérique puis convexe se creusant parfois, à marge ondulée et parfois striée, de couleur jaune vif à jaune olivacé, se couvrant ensuite de squamules ochracées donnant un aspect fibrilleux au centre ou sur l'ensemble de la surface
Lames : échancrées, larges (environ 1 cm) et serrées, de couleur jaune citron à jaune soufre
Anneau : néant
Pied : ferme et trapu, fibrilleux, s'épaississant souvent vers la base, de même couleur que le chapeau
Exhalaison : nulle à faiblement fongique, parfois terreuse à moisie sous les lames
Période de cueillette : à partir de la fin de l'été mais surtout en automne, jusqu'aux premières gelées
Biotopes : principalement dans les bois de conifères, appréciant la couverture des pins et épicéas, plus rarement sous les feuillus, sur sols acides et sableux
Confusions : possible avec tricholoma auratum de dimensions plus importantes surtout présent dans les pinèdes sableuses mais aussi avec le tricholome soufré, le cortinaire resplendissant le cortinaire triomphant, voire la pholiote remarquable
Famille : tricholomatacées
Nom scientifique : tricholoma equestre
Commentaires
La chair est jaune et les spores sont blanchâtres à jaunâtres. Se développant en groupes de quelques individus, souvent dans les zones moussues, il est plus fréquent près des côtes et se fait plus rare à l'intérieur du pays. Il est parfois caché sous la litière des aiguilles de pin et ne se devine qu'à la bosse qu'il forme sur celle-ci pour en émerger. La confusion est peu probable avec les cortinaires pour peu que l'on remarque l'absence de cortine sur le tricholome. Ce champignon avait par le passé une réputation de très bon comestible mais ces dernières années lui ont valu d'être classé dans les espèces toxiques. Un certain nombre de rapports de toxicité grave, voire mortelle (12 cas d'empoisonnements recensés de 1992 à 2000 dans le Sud-ouest de la France dont 3 cas mortels), lors de dégustations rapprochées ou volumineusement importantes tendent à le considérer désormais comme dangereux et à laisser sur place. En effet, ces notions de volume supportable par l'humain étant sujettes à variations en fonction de sa morphologie et de son état de santé, il est plus prudent de s'abstenir. Le temps de latence de l'empoisonnement (de 24 à 72 heures) peut laisser croire que le nombre d'accidents relevés officiellement est plus important dans le temps que ceux annoncés car la relation de cause à effet est très difficile à affirmer sans examen médical approfondi. Par ailleurs, les symptômes d'intoxication n'étant pas ou peu d'ordre digestif, cette relation est d'autant plus malaisée. Douleurs musculaires, surtout au niveau des hanches et des épaules, fatigue musculaire anormale et sueurs sans fièvre sont des signes qui devront faire l'objet d'une consultation médicale urgente si le patient a ingurgité des tricholomes équestres dans les 3 jours qui précèdent.
14:45 Publié dans Gastronomie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médecine, santé
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