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02/09/2012

Phytothérapie scientifique

Digitalis Purpuréa ou Digitale Pourpre (Famille des Plantaginaceae)
Source : http://4.bp.blogspot.com/

Comme on pourrait le croire, à tort, la Phytothérapie n’est pas forcément une Médecine Douce. En effet, certaines plantes sont toxiques, telles la digitale, le datura, l’amanite phalloïde, le laurier rose l’aucuba, la cytise, le colchique, le fusain, la cigüe, le muguet…

Certaines de ces plantes sont utilisées à visée médicamenteuses. Le cas le plus marquant est celui de la digitale.

La Digitale (Digitalis Purpuréa ou digitale pourprée), qui appartient à la famille des Plantagnaceae, est une plante avec de jolies fleurs en forme de doigt de gants d’où le nom de Digitale (du latin digitus=doigt). La digitale est une plante toxique, car elle contient un alcaloïde, la digitaline, qui est très toxique. Pour la petite histoire, j'en ai trouvé un pied chez une de mes patientes qui ne savait rien de sa toxicité.

C'est William Withering (1741-1799), médecin et botaniste britannique, qui découvrit, un peu par accident, la digitaline, en 1785.

La digitaline a pu être utilisée en médecine à la suite des travaux de cristallisation du pharmacien et chimiste français Claude-Adolphe Nativelle (1812-1889).

La digitaline, répond, pour le cœur, à la règle des 3 R : elle Renforce Régularise Ralentit le cœur. Elle a été utilisée, pendant très longtemps, dans le traitement de l’Insuffisance Cardiaque.

Elle a été abandonnée, assez récemment, au profits de nouvelle molécules « chimiques de synthèse », cette fois.

Le traitement moderne de l’insuffisance cardiaque fait appel aux molécules suivantes :
 - Les inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC)
 - Les diurétiques thiazidiques, mais surtout le lasilix.
 - La spironolactone.
 - Seuls quatre bêtabloquants ont fait leurs preuves dans la réduction de la mortalité dans l'insuffisance cardiaque stable, le bisoprolol, le carvédilol, le metoprolol et le nébivolol.

Référence :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Digitoxine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Insuffisance_cardiaque
http://fr.wikipedia.org/wiki/Digitale
http://ocultivoavida.blogspot.fr/2010/03/dedaleira-digita...

Commentaires

β-bloquants non-cardiosélectif comme le Sotalol c'est mon pêché mignon...

Écrit par : le bourdon masqué | 02/09/2012

@ le bourdon masqué - Certes, j'ai été, peut-être, un peu loin. Mais, ce qui fait la beauté d'un métier, c'est, quand même, son langage précis, ce qui évite les périphrases

Au début de mes études, je dois reconnaitre que d'apprendre ce vocabulaire fut un peu difficile, mais oh combien intéressant. Je travaillais, alors, avec un dictionnaire des termes médicaux qui donnait l'étymologie grecque ou latine des mots. Cela permettait de retenir la signification du mot et de savoir comment l'orthographier. C'est, aussi, l'intérêt de l'étymologie.

A peu prés dans la même démarche mais visant les expressions et leur source, un livre à lire : "La puce à l'oreille" de Claude Duneton. Je me suis régalé à le lire, d'ailleurs, depuis, il a été remasterisé.

http://mondalire.pagesperso-orange.fr/puce.htm

FELIX QUI POTUIT RERUM COGNOSCERE CAUSAS*

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Felix,_qui_potuit_rerum_cognoscere_causas

Écrit par : Dr Sangsue | 02/09/2012

j'avais lu que 8g de digitaline pouvait tuer un bonhomme...

Écrit par : ompha | 04/09/2012

@Ompha : un bonhomme de quelle taille ?

Écrit par : Artémis | 04/09/2012

@Dr Sangsue

Merci Docteur ... enfin quelqu'un qui me dit que ma licence de lettres classiques sert à quelque chose :-)

Écrit par : Artémis | 04/09/2012

@ ompha - La DL50 de la digitaline est de 5 à 10 mg/kg

http://lelabovirtuel.free.fr/lelabovirtuel/Documents/paracelse.htm

Ouf ! Merci internet.

Pour les anticancéreux qui sont encore plus toxiques, on ne se réfère plus au poids, mais à la surface corporelle.

Écrit par : Dr Sangsue | 04/09/2012

@ Artémis - Les quelques notions de latin que j'ai acquis lors de mes "humanités" m'ont servies pour comprendre le sens et l’orthographe des mots du jargon médical, de même que les quelque notions sur l'alphabet grec.

J'aime bien, aussi, les citations latines... dans les BD d'Astérix.

Écrit par : Dr Sangsue | 04/09/2012

@ Dr Sangsue :

Eh bien, j'ai lu l'Iliade et autres "joyeusetés" dans le texte, mais je n'ai jamais eu le courage de lire Astérix en latin (si, si, ça existe !)
Le grec antique m'a permis de trouver ma route en Crète sur les panneaux routiers (je m'en sors mieux qu'avec l'anglais parfois), et de "briller" en société en donnant l'origine de mots comme hippopotame, mycologie et j'en passe.
Parfois, dans les musées, je m'amuse à lire des inscriptions en grec pour voir la tête de mes voisins ...
Maintenant que je suis (entre autres) juriste par nécessité, c'est le seul plaisir que je puis m'accorder en utilisant mes lointaines connaissances.

Écrit par : Artémis | 04/09/2012

@ Artémis - Intéressant ton parcours.

Comment peut-on passer des études de lettre classique au métier de juriste ? Les hasards de la vies sont-ils impénétrables comme les voies du seigneur.

Moi, plus modestement, j'avais un professeur de latin qui nous faisait apprendre, par coeur, des passages de "DE BELLO GALLICO", ce que j'adorais, comme il était alsacien, c'est quand il disait "Arch, les teliss te Kapou". :-))

Mais c'est vrai que ces notions de latin m'ont beaucoup servies pour comprendre le charabia médical.

Écrit par : Dr Sangsue | 04/09/2012

oh, le seigneur ny est pour rien, je suis la seule responsable. Tout simplement j'avais une vocation depuis que j'étais toute petite : l'enseignement.
Et puis, je me suis inscrite au CAPES, et d'un coup, j'ai opéré un virage inattendu. J'ai passé le premier concours administratif qui s'est présenté dans le journal sur un coup de tête. je n'ai rien préparé ou presque, et je l'ai eu.
J'ai plongé la tête la première comme Héphaïstos du haut de l'Olympe dans le monde du travail et (entre autres) du droit du travail. Le choc a été rude, mais le hasard m'a mise directement dans le métier qu'il me fallait finalement. J'ai conservé pieusement mes Guillaume Budet et mes vieux dicos sur mes étagères, bien à l'écart de mes DALLOZ.

J'avais aussi un prof qui se piquait de prononcer le grec ancien en mettant les accents et les esprits.Comme on ne pouvait pas savoir si c'était comme ça qu'ils parlaient pour cause de langue irrémédiablement morte (comme le vieux françoué que j'ai étudié aussi [ah ! "la mort le roy Arthus dans le texte", que de mots de têtes pour un français complètement illisible pour le commun des mortels]) on s'amusait beaucoup avec ses glapissements (le pauvre homme).
Aujourd'hui, j'aide mes deux bébés médecins à retenir comme tu dis le charabia médical. Les pauvres, ils n'ont pas fait de latin ni de grec, ils commencent à se rendre compte que cela aurait été utile !

Écrit par : Artémis | 04/09/2012

@ Artemis – Classiquement, il est dit que les métiers de "dévouement", sont : Médecin, Infirmière, Avocats (je rajouterai, aussi, les Juristes : appliquer les règles juridiques d’ "égalité), les Enseignants, les Prêtres et… les hommes politiques (mais là, il me vient un doute sur la majorité de ceux-ci).

C’est ce que j’appelle le syndrome de Mère Thérésa et le l’Abée Pierre.

Il existe, parfois, des enseignants originaux, la preuve on en a connu, chacun, un. Ces enseignants font, à mon avis, du théâtre, selon le mode décalé. Le plus attendrissant, c’est que l’on se souvient d’eux, et pas des autres, qui sont, dans la majorité des cas, de mauvais enseignants, comme il y a de mauvais « : Médecin, Infirmière, Avocats ,Juristes, Enseignants, Prêtres et…hommes politiques ».

Honnêtement, avec le temps, je pense qu’il faut être bon dans son métier, de préférence l’aimer (ce qui n’est pas facile, parfois), peut-être faire du « théatre », peut-être cultiver une certaine originalité, mais pas trop, et surtout l'adapter en fonction des gens que l’on a en face…

Quand au dévouement…

Cela m’a passé.

Écrit par : Dr Sangsue | 05/09/2012

^^^^ à moi aussi, quoique, de temps en temps, je débouche encore le tonneau que je porte sous le coup au cas où ;-)

Écrit par : Artémis | 05/09/2012

j'ai lu un bouquin sur mère Thérésa, elle disait avoir entendu Dieu...elle a oeuvré toute sa vie pour l'entendre à nouveau. Il ne lui parlait plus, c'était son plus terrible problème.
je ne sens pas une mère Thérésa en moi, c'est devenu juste un boulot qui me fait vivre...rien de plus...
c'est grave et triste, je sais....

ps : mon prof de latin était un affreux jésuite qui détestait les femmes...je déteste donc le latin.

Écrit par : ompha | 05/09/2012

@ Ompha : le latin n'y est pour rien ;-)

Bon, j'ai manqué sans doute une carrière scientifique à cause d'une vieille fille qui m'a appelée "jeanine" toute l'année.

Écrit par : Artémis | 05/09/2012

@ Artémis - Comme quoi, cela tient à peu de chose, un bon prof, moi, héla ce fut le Français, mais j'ai réussi à m'en sortir. Pour la Philo, non.

Quand au dévouement...


@ ompha - toujours le pouvoir du prof., pour moi, à l'"époque", fumait en cours, et moi, pendant ce temps là, je faisait des maths, j'avais un prof de math génial.

Écrit par : Dr Sangsue | 07/09/2012

@Dr Sangsue : j'ai eu une prof de maths géniale en terminale ... trop tard;
et puis une horrible prof de français en terminale ainsi qu'une prof de philo pas top (coef 8 tout de même au BAC).
Pour la 1ère, pas de rattrapage donc pas de français, mais une grosse carence en auteurs du XX ème, et une bonne note en philo au BAC alors que l'autre m'avait mis des 8 toute l'année ....
Quand la sorcière prof de français avait demandé ce que nous voulions faire après, j'avais répondu "prof de français latin grec". Elle avait gloussé et m'avait dit devant tout le monde "ma pauvre petite (j'adore) je ne sais même pas si vous aurez le BAC". Je n'ai pas daigné revenir à son dernier cours pour lui faire avaler mon diplôme tout neuf avec mon 19 en latin ...

Écrit par : Artémis | 07/09/2012

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