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09/09/2012

Notion d’Urgence en Médecine Générale et confraternité

Crédit Photo : http://www.noalys.com


 

A l’Hôpital, en général, la conception du Médecin Généraliste, se résume en une phrase :

«Médecin Généraliste Praticien, celui qui fait tout, mais ne sait rien».

C’est ce que pensent ces grands Messieurs de l’Hôpital. C’est pour cela, que dans 90 % 95 % des cas, seulementt pour les Urgences, pratiquement, j’adresse mes patients à des confrères dans le privé.

Et encore, cela n’a pas empêché, récemment, de me faire copieusement eng**, cette année, par deux « Urgentistes ». Depuis le début de ma carrière, déjà bien avancée, c’est bien la première fois que cela m'arrive Certes, après examen du patient, dans leur milieu sécurisé, ils avaient jugés que ce n’était pas des Urgences, et Ils ont perdu de leur « précieux temps » à me le faire savoir par téléphone. Un à même eu le culot de me téléphoner chez moi !

Aucun savoir vivre.

Moi, dans mon humble cabinet médical, bousculé par mes patients, qui parfois, me demandent quatre ou cinq choses à la fois, ce qui a le don de me mettre la tête en vrac, et perturbe, passablement, ma consultation. Je n’ai aucune possibilité, moi, de faire des examens complémentaire, où faire appel à un sénior, ce qui pourrait me rassurer.

Quand je ne sais pas, et que le patient m’inquiète, j’avoue ouvrir le parapluie, ce que ces Messieurs (je ne dis pas confrère) n’apprécient pas, quand il arrive de me tromper. En aparté, cela peut arriver qu’ils se trompent, eux, aussi, rarement certes, quoiqu'on ne sait, certainement, pas tout, mais cela leur arrive.

 Après tout : « Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere ».

Ce type de comportement ne m’est jamais arrivé dans le privé, étonnant non ? Et pour cause, car, dans ce cas, la sanction est immédiate, je change de crèmerie.

le premier, celui qui m'a téléphoné chez moi, m'a pris de court, je n'ai pas eu l'esprit de répartie.

Le second, d'un ton "légèrement" plus élevé que le sien, s'est entendu dire qu'il n'avait pas intérêt à s'installer en libéral, car, avec ce type de comportement, en libéral, il mettrait, rapidement, la clé sous la porte, c'est ballot, non ?

Cela rentre dans le cadre de la confraternité.

Commentaires

Beau exemple des "grosses têtes" et "Demi Dieu en blanc" et au fond ne sont que de simples humains avec un ergo maladif.

J'espère qu'un peu de cuisine pour la un petit repas en famille vous mettra du beaume au coeur et retrouver de la bonne humeur.

depuis jedui dernier, ma mère n#en veut (pas partie illico prendre les medicaments de son toutou, mais qu'elle accepte l'offre de la véto de le lui envoyer) et hier lui ai dit qu'en décembre je vais être operé (genou) avec ensuite interdiction de 14 jours de conduire (si tout va bien). Sa réponse: pas possible ou alors il faut vraiment se chercher un autre conducteur! Maintenant, c'est bon mais ensuite plus aller consulter de medecins. J'ai un peu ca de travers et le mieux est que je ne suis pas tant surpris.

Bon dimanche et laissez ces malotrus pour ce qu'ils sont: des medecins inaptes d'exercer ne serait-ce que 2 semaines dans votre cabinet, en tant que MG!

Écrit par : Chantal | 09/09/2012

Pas une bonne expérience des urgences dans le public ...
Mon père laissé debout dans le couloir la jambe en l'air pendant plusieurs heures (il venait de se prendre un moule à injection de plastique sur le pied), l'apprenti toubib qui lui recoud la phalange explosée en laissant des bouts de chaussettes (bonjour la gangrène) etc ...
Quant à moi, je pars avec mon bébé de 18 mois (livide, 35 de température ...et un bleu à l'oeil fait la veille en se tapant contre un meuble) sur les conseils de mon médecin G.
Aux urgences, on me demande brutalement "mais qu'est ce qu'il a à l'oeil cet enfant ?" Je réponds "il s'est cogné" et on répond par un haussement de sourcil dubitatif qui aurait immédiatement fait fuir une marâtre ... on me dit de ne pas le faire boire ou manger et j'attends ... 7 heures dans la chaleur étouffante avec mon enfant inerte dans les bras.
J'ai craqué, j'ai filé lui acheter un paquet de biscuits et de l'eau à la cafét, et c'est un petit en pleine forme qui est arrivé sur la table de l'interne 8 heures plus tard (moi, je n'étais pas bien fraîche). Je lui ai montré le bleu et il m'a dit " ben oui, je vois, il s'est cogné !) ..
Alors, j'ai écrit ma colère à la direction de l'hosto. J'ai bien fait. j'ai reçu une lettre l'excuses : "le personnel d'accueil a mal interprété un traumatisme banal".
S'il avait eu une fracture, il ne serait peut-être plus là après 8 heures sans boire ni manger ...

Un petit plus tout de même : ma fille de 14 ans est entrée en urgence un matin (dans un quasi coma). Elle a été immédiatement prise en charge et sauvée ... c'était le même service, quinze ans après.

Pour ce qui est du privé, je n'ai jamais eu de souci d'accueil, à un détail près : à la suite d'un choc sur le pied (c'est de famille!) la manipulatrice de service aux urgences m'a fait une radio sans régler le collimateur (irradiée de la tête au pied pour un orteil), mais surtout, elle faisait ça sans fermer la porte (eh oui, bonjour la zone contrôlée !). Dans le couloir, j'ai vu passer d'autres toubibs, leurs patients depuis la table.
Ils ont été tous plombés, ça j'en suis sûre !

Bref, il y a encore des progrès à faire, c'est sûr.

Écrit par : Artémis | 10/09/2012

Oh les abus de pouvoir... c'est terrible et parfois incroyablement décourageant ... j'ai souvenir d'un médecin qui a son premier remplacement en campagne chez une petite vieille avait fait un dg d'infarctus sur une gosse hernie hiatale... un peu beau coup chambrée par les copains de l'hopital voisin qui n'aimait pas être dérangé à 3 h du matin pour une hernie hiatale...

Écrit par : laurence | 10/09/2012

chantal - En France, il existe des clinique mutualistes ou les médecin ne prennent pas de dépassements d'honoraires. pour l'instant le système de la médecine fonctionne cahincaha, à peu près bien, mais que va-t-il se passer avec les restrictions budgétaires.

Courage.

Écrit par : Dr Sangsue | 11/09/2012

Artémis - Ouf, ça me rassure un peu, mais là c'est plutôt des erreurs de comportement, et, s'il y a la moindre faute, c'est le procès quasi assuré, avec un comportement pareil.

Écrit par : Dr Sangsue | 11/09/2012

@ - Moi, j'aurai été le médecin en question à la moindre faute de ce service, j'aurai conseillé à la famille de porter le pet pour pour négocier une indemnité de l'hôpital, ce n'est pas très confraternel.

et puis, après tout, ils n'ont fait que le "chambré", ce qui est un peu désagréable.

Mais moi, c'était un peu plus musclé, et pas confraternel du tout.

Écrit par : Dr Sangsue | 11/09/2012

Je pense qu'on a été plutôt sympas sur ce coup là, mais je ne suis pas fâchée d'avoir mis les choses au point dans courrier bien senti.
Pour le service de radiologie, pour moi cela relève clairement de la faute professionnelle, mais là encore, il y a une responsabilité collective. Les collègues de la fille devaient bien voir que la porte était ouverte !

Écrit par : Artémis | 11/09/2012

@ Artémis - Quand il n'y a pas de faute professionnelle, cela passe quand même.

Par contre, un mauvais comportement, avec une faute, c'est presque le procès assuré.

Quand il y a une faute grave, le procès, c'est pratiquement du 100%.

Dans ces cas, c'est la responsabilité de l'hôpital qui est engagée.

Quand à la faute très grave, en terme juridique on appelle cela "la faute détachable du service", ce n'est pas l’hôpital, mais le médecin qui est mis en cause*.

* http://www.macsf.fr/vous-informer/faute-detachable-fonction.html

Écrit par : Dr Sangsue | 11/09/2012

@Dr Sangsue - Merci. en Allemagne les conventions existent et le mileu médical est tenu de respecter les clauses du contrat, mais il tente de passer outre sur le dos du patient soit le privé avec un coéfficiennt un peu plus haute, soit chez le obligatoire avec des "igel" en faisant un peu peur aux gens. Certains des Igel sont d ela connerie pure et servent vraiment qu'au CA, d'autres sont utiles et desremboursé car le nombre des potentiels malades est trop grand (au revoir le principe de la solidarité). Hier, j'ai completé ma protection juridique et dans l'avenir je serais un peu mieux entouré et conseillé dans le domaine médical en cas de conflit.

Pour mon interventon, c'est une assurance francaise qui ne remplit point son devoir promis lors de l'accident. Comme un procès coûte trop cher et dure longtemps, je garde un rancune et une bonne lecon sur le mot confiance. Pourtant, nous ne sommes pas chez Mogli, avec le serpenet qui dit "ai confiance"!.

Quand aux fautes lors d'un séjour hospitlier ou une consultation chez un médecin, je peux dire qu'ils trouvent toujours des mots pour se blanchir et donner tort au malade. Cjez moi, le Mg m'envoya aux urgence pour une échographie en vue d'une intervention pour la vésicule biliaire. Et bien, j'ai eu une prise de sang (toutest OK), pas besoin d'échographie et que pour les douleurs faut aller voir un psy! Six mois plus tard, urgence et là le infection au fois, risque de peritonite en cas de nouvelle crise et anti en attendant l'intervention de la vésicule. J'ai seulement voulu entende un mot du genre "excusez-nous, nous vous avons pas cru à l#époque" et pas le regard surpris à ma remarque que j#en souffre depuis des mois, y étais déjà ici et surtout pas cette réponse "c'était il y a quelques mois, c'est le passé". La passé pour des mois de douleurs, de difficultés pour s'alimenter et boire... ca n'est pas passé et j'ai changé d'établissement pour me faire operer.


Donc cette conception que la bonne médecine soit l'hospitalière est un leurre. C'est une facilité pour les médecins, moins pour le patient sauf pour la grande urgence qui est plutôt rare (n'en déplaise à la serie Urgence et Co).

De miracle point en vue, mais une bonne journée malgré tout

Écrit par : Chantal | 11/09/2012

les patients ne sont pas toujours raisonnables. ex de ce week end :
une femme enceinte de 2 mois arrive à minuit pour se plaindre de nausées. elle déteste les nausées des femmes enceintes. elle veut qu'on fasse qqchose pour elle. bilan (pour voir si il n'y a pas autre chose derrière ça) et retour chez elle.
le lendemain, elle se repointe à 22H pour la même raison. elle ne supporte pas d'avoir ma au coeur. rebilan et re-rien. elle a réussi à nous persuader de l'hospitaliser.
que penser de ça ?

Écrit par : ompha | 11/09/2012

oh ; comme je suis fonctionnaire, je connais bien la notion de "faute détachable du service". Heureusement, cela n'arrive pas tous les jours. A l'exception de cas concernant des fous furieux, l'organisation (ou l'absence) de l'établissement est souvent en cause.
Dans le cas de la manipulatrice, le non respect des règles élémentaires de la radioprotection est pour moi une faute.
Maintenant, les effets des rayons X sont différés et les patients étaient comme moi des "occasionnels", le risque était infime. Je n'en dirai pas autant du personnel médical qui passait dans le couloir. Si elle fait ça tout le temps, je n'aimerai pas avoir leur thyroïde.
Pour l'accueil des urgences, effectivement, pour le cas de mon pauvre père, on aurait pu aller beaucoup plus loin ... mais il n'a perdu qu'une phalange.
Alors, mes parents ont laissé tombé ... à quoi bon faire un procès.

Écrit par : Artémis | 11/09/2012

je n'aimeraiS (c'est mieux)

Écrit par : Artémis | 11/09/2012

@Ompha : qu'elle devrait prendre du Spasfon ^^ et éviter toute nouvelle grossesse.
Lui expliquer aussi qu'avoir un bébé, c'est un mois de nausées (j'en ai jamais eu), et des années de soucis.
Si après ça, elle a encore des nausées, lui apprendre la théorie de la relativité.
;-))

Écrit par : Artémis | 11/09/2012

parle lui de l'odeur des couches culottes usagées si elle revient ....

Écrit par : Artémis | 11/09/2012

@ Chantal & ompha & Artémis - Comme quoi, tout le monde, dans les métiers, tout lez monde peux se tromper.

Effectivement ce n'est pas une affaire de Public que de Privé, quoique dans CHU, il y a universitaire ce qui dit formation d'où apprentissage, d'où erreurs possiblement plus fréquentes, mais la recherche médicale, quand elle existe, est interagissante pour les maladies tordue. Il existe en France des centres de références pour les maladies tordues faut-il encore que les CHU y aient recours...

J'avais lu un livre autobiographique d'un grand ponte de la médecine qui racontait, qu'un de ses chefs de clinique lui avait dit, qu'à partir d'une heure du matin, tu fait hospitaliser tout le monde. C'est peut-être ouvrir le parapluie, mais cette méthode à l'avantage, quand on est fatigué de passer à côté d'un diagnostic grave.

Écrit par : Dr Sangsue | 12/09/2012

je pense que tout le monde peut faire une erreur, c'est vrai. Mais il faut savoir le reconnaître et c'est ça souvent qui pêche.
Dans le cas de la médecine, l'erreur peut-être fatale, c'est là le problème.
En tant que mère de futurs médecins, je suis tout à fait consciente de tout ce qu'on leur demande de gérer en même temps. Les médecins sont des êtres humains avec leurs limites aussi. L'organisation devrait en tenir compte au lieu de tirer sur la corde sans arrêt.
C'est bien pour ça que je considère que c'est le système qui est en cause et pas toujours l'individu.

Écrit par : Artémis | 12/09/2012

@Artemis: tout a fait en accord avec votre dernier commentaire. Il est imposible d'être encore apte à réflechirs au-déla de 12H de travail , surtout en médecine. donc les gardes de 24 ou 48H ne devraient vraiment pus exister ausi bien pour le bien du soignant que du soigné. Mais bon, le systhéme serait à revoir en profondeur, les administratif et organisateurs purs devront vraiment quelque chose pour leur travail - hélàs les "techncrates ont tellement envahis ces postes que jamais rien ne se fera vraiment selon la nécessité et l'utilité de le réalité, mais uniquement selon leur chimères théoriques. Ceci ne m'engage que moi, car ne réflete que mon opinion.

Merci pour l'explication sur les nausées chez la femme enceite. J'ai toujours cru qu'ils soient bien présent les 3 premiers mois, qu'ensuite seront remplacés par des envies et des aigreurs, puis pas se sentir moche et grosse.

@Dr Sangsue - je n#en veux pas tant à l'erreur initiale, mais surtout à la négation et surtout d'y persister sur une étiquette non fondée. ensuite, pas besoin de s'étonner que la confiane se rarifier et tout acte est discuter fortement.
Les fautes sont partout (y compris chez le patient). Parfois je me demande si avec une meilleure maitrise de la véritable communication (échange et écoute billatéral réel) pas mal de problèmes et de fautes ne peuvent être éviter?

Bonne journée et manger un peu du chocolat avec le café, ca remonte le moral (dit-on)

Écrit par : Chantal | 12/09/2012

@ Artémis - Je modèrerai un peu tes propos.

Mon beau père était mécanicien avion dans l'armée, si un avion se plantait ce pouvait être "plusieurs" personnes qui pouvaient y passer, et pas une seule.

D'autre part, il y a des médecins qui ont moins de pépins que d'autre (surtout s'ils ne font que des médecines douces).

Non, j'ai bien peur que la société y soit beaucoup pour quelque chose, la preuve, même les médecins ne se respectent plus entre eux.

Écrit par : Dr Sangsue | 12/09/2012

@Doct - nous avons tous les deux raison je pense.
C'est clair que plus on a de responsabilités, plus on prend des risques.
En même temps, plus on en fait plus l'organisation nous en demande ...
J'ai souvent remarqué qu'on ne s'adressait jamais à ceux qui bossaient le moins en priorité.

Écrit par : Artémis | 13/09/2012

@ Artémis - Moi, quand je ne sais pas je délègue, je suis pleinement conscient de mes incompétences (et de mes compétences, aussi).

Disons, que quand un système ne me convient pas, effectivement, j'essaye, sauf impossibilité majeure, à le fuir.

Personnellement, quand un confrère spécialiste libéral me faisait une crasse, je ne lui téléphonait pas pour le lui faire savoir, je changeais carrément de boutique.

Dans notre société, la politesse se perd.

Écrit par : Dr Sangsue | 13/09/2012

suis d'accord ! la politesse se perd, mais pas les coups de pieds aux fesse ;-)

Écrit par : Artémis | 13/09/2012

fesses (en général on en a deux)

Écrit par : Artémis | 13/09/2012

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