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28/12/2012

La crème au beure

Au moment de Noël, outre certains incontournables, comme une belle dinde, l’huitre et ses crépinettes, le foie gras et son verre de Sauternes, un autre incontournable : le dessert, la bûche, LA bûche de Noël.

De nos jours, tout s’allège, comme le porte monnaie. Il faut aller loin pour trouver la bûche traditionnelle. On ne trouve pratiquement que des bûches glacées, ou des bûches déstructurée restructurées « New Kitchen ».

De nos jours, on mange léger. C’est pour cela, que la bûche traditionnelle, la vraie, à la crème au beure, a quasi disparue de l’étal des pâtissiers.

Or c’est, et de loin, celle que je préfère, tant qu’à s’intoxiquer, s’intoxiquer de préférence avec quelque chose qui a du goût.

Le goût (la petite minute éducative du Docteur Sangsue), encore appelé « Palatabilité » est donné grâce à trois éléments le sucré, le salé et le gras. La bûche traditionnelle a cet avantage énorme de regrouper en un seul dessert, outre un peu de sel, en mordançage, beaucoup de sucre et, surtout, beaucoup de gras.

Disons qu’après les huitres avec ses crépinettes et son vinaigre maison à l’échalote, le boudain blanc, le foie gras et son verre de sauternes, le coq au vin arrosé de quelques verres de rouge, la salade et le plateau de fromage, il ne restait guère de place pour la sempiternelle bûche.

C’est ce qui s’appelle avoir les yeux plus gros que le ventre.

Il restait donc, pour moi, une bûche entière.

Ce que j’en fis, alors, fut énorme, j’ai un peu honte.

Le lendemain, je l’attaquais au petit déjeuner, la continuais au déjeuner et la terminais au dîner.

Le seul effet indésirable fût un Reflux Gastro Oesophagien, bien corrigé par un IPP.

La gourmandise est un vilain défaut.

Mais, dieu que c'était bon.