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28/08/2022

Du pouvoir de l’observation… en médecine


Vitiligo et Phénomène de Koebner


Dans mes articles sur ce fabuleux réalisateur, acteur et scénariste qu’était Jacques Tati :

 - "Grand Centre anti cancéreux contre CHU"

 - "Jacques Tati et le sport"

 - "Jacques Tati et les chiens"

J’évoque la puissance de l’observation, qui fut indispensable à ce Monstre du Cinéma Français.

Dans le domaine médical, l’observation est une qualité indispensable dans l’exercice professionnel du médecin. C’est, avec l’interrogatoire, le moment clé du diagnostic médical.

En l’occurrence, Jacques Tati aurait fait un très bon médecin.

Pour être un bon médecin, il faut, avant toute chose, connaître sur le bout des doigts les pathologies, mais le défaut de la capacité d’observation est un grave handicap. Il est bien qu’un minimum d’intelligence ne nuit pas.

Pour ce qui est de l’observation, deux brèves de comptoir en sont le témoignage.

La première, toute récente, m’a replongée dans mon métier d’antan (nostalgie, nostalgie).

J’étais, hier, incognito, avec ma casquette, mes lunettes de soleil et mon masque, en train de déambuler, pour faire mes emplettes, dans l’Hypermarché de mon lieu de villégiature, quand, soudain, je croise un vitiligo, enfin je veux dire un monsieur avec de grosses plaque de dépigmentation au niveau d’un mollet. Petite précision, le vitiligo peut se développer,comme le Psoriasis, au niveau des zones de frottement (comme les coudes et les avants bras) c’est ce que l’on appelle le Phénomène de Koebner (cela est évident sur la photographie plus haut).

La seconde, bien plus ancienne me reporte au tout début de ma fréquentation des hôpitaux en tant que stagiaire hospitalier.

C’était, dans un service de Pédiatrie, un matin d’hiver, période des infections virales.

Lors de la visite, le patron rentre dans la chambre, nous derrière et lui devant.*

C’était une jeune fille de 12 ans qui ne pouvait pas fermer les yeux.

Le Patron dit, illico : «Diplégie Faciale, Syndrome de Guillain Barré !».

Tout était dit.

 

*Petit moment culturel (un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot!). Je fais allusion, ici, au poème de Pau Fort : «Complainte du petit cheval blanc» remarquablement interprété par Georges Brassens.

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