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14/06/2023

Le boudin

 

Encore une, petite, touche culturelle, une touche musico-militaro-culturelle, toujours, en illustration de mon adage :

«Un peut de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot!».

Dans mon article du 24/06/2020 : « Le sang et le boudin », j’évoque la chanson de la Légion : « Le Boudin ».

C’est en lisant une newsletter de 20 Minutes dans mes mail que j’ai découvert l’origine et la signification de cette marche de la Légion étrangère.

Le titre de cet article, du 14/06/2023, de 20 Minutes : « La question du jour : Pourquoi les légionnaires chantent-ils « Tiens, voilà du boudin » ? ».

J’avoue m’en être « pas mal » inspiré pour écrire mon article du jour.

« Le Boudin » a été composée par Wilhem, un des restaurateurs du chant choral, dans la première moitié du XIXe siècle, et par A.Dussenty, un chef de musique de la Légion.

Comme je le dis dans mon article (je me cite) : « Le Boudin » est la marche officielle de la Légion étrangère en France. Son rythme fait marcher la troupe à la cadence de 88 pas par minute, alors que généralement les marches des autres régiments sont fondées sur une cadence de 120 pas par minute. Le « pas Légion » est donc si lent qu'il oblige la Légion à défiler en dernier lors des cérémonies officielles. La lenteur de son pas reflète la force tranquille qui caractérise ce corps prestigieux.

Mais d’où viennent les curieuses paroles qui commencent le chant, « tiens, voilà du boudin » ?

En fait, ce « boudin » désigne, le paquetage du légionnaire. Celui-ci comprend notamment une toile de tente, que le militaire doit rouler d’une certaine manière et fixer sur son sac. Et sa forme évoque, assez bien, celle d’un boudin.

Mais la suite des paroles peut sembler tout aussi curieuse.

Il y est dit qu’il y aura bien du boudin pour « les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains », mais que « pour les Belges y en a plus ».

En effet, les légionnaires belges avaient dû obtempérer aux ordres de leur Roi, Léopold II qui, voulant respecter la neutralité de la Belgique, leur avait ordonné de quitter la Légion au moment de la déclaration de guerre franco prussienne, en 1870. Ils avaient donc dû, sous les yeux de leurs camarades un peu moqueurs, abandonner leur paquetage, et leur "boudin", avant de partir.

Et maintenant « Le Boudin » Interprété par les officiers du 1er Régiment Étranger Parachutiste (1er REP)*.

*Le 1er régiment étranger de parachutistes était un régiment de la Légion étrangère dans l'Armée de terre française créé en 1948 en tant que bataillon (1er BEP) et dissous en 1961 à la suite du putsch des généraux.

Pour terminer, et montrer le pas lent du légionnaire (le «pas Légion», cadencé à 88 pas par minute) arrivant,de fait, en fin de défilé, une vidéo du défilé de la Légion étrangère sur les Champs Élysées le 14 juillet 2019. On notera le képi blanc, la barbe, la hache, les gants et le tablier en cuir, signes distinctifs du Légionnaire.

Honneur et Fidélité.

Respect.

 

Nota Bene : La Légion étrangère fut créée, en 1831. A l’origine des « porte-haches » des compagnies de « grenadiers », ancêtres des pionniers, remonte au XVIIIème siècle. Leur création, en 1747, reprenait un usage qui existait dans l’armée prussienne avec les «soldats charpentiers». Sous le Consulat et l’Empire, les «sapeurs», se distinguent ostensiblement par le port de la barbe et de la moustache, de la hache, des gants et déjà du tablier de cuir (dit tablier de pontonnier), ainsi que le fameux bonnet à poils (ou bonnets d’« oursons ») des grenadiers.

Références :

 - Le Boudin

 - La question du jour : Pourquoi les légionnaires chantent-ils «Tiens, voilà du boudin» ?

 - Traditions à la Légion étrangère

 - Les traditions à la Légion

 - Le sang et le boudin

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