Un vin blanc au palais léger

 

Depuis déjà quelque de temps, quatre jours, déjà !

Depuis déjà quatre jours, je suis de retour dans la station balnéaire de mon enfance.

C’était un matin, de retour des courses, je passais, avec ma moitié, devant un étal d’huîtres.

Il y avait quelques chaises et quelques tables.

Comme une femme enceinte, une envie d’huîtres me vint soudainement.

Assoyons-nous et dégustons dis-je.

Une fois cela fait, une dame vint prendre notre commande.

Deux « formules » à 10 € : 6 huîtres et un verre de blanc.

Non sommes servis avec les huîtres dans un plateau sur lit de glace, accompagnées de citron et de vinaigre à l’échalote.

Un très bon point

Jusque-là c’était parfait.

Mais, arrive la dégustation du verre de vin.

Un très beau verre, d’ailleurs.

Surprise !

La couleur : blanche, très blanche.

Le nez : on peut le qualifier de « pâle ».

Quant au palais : on peut dire… dilué.

Sans aucun doute, il y avait de l’eau dans le gaz, pardon, dans le vin.

Ce n’était pas, et de loin, l’eau minérale de Carbonnieux.

Les temps sont dur. Pour ne pas augmenter, trop, les prix, mettre de l’eau dans le vin est une solution.

Attention, la petite page culturelle :

« Un peu de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot ».

Et, pour moi, « mettre de l’eau dans mon vin »[1] est, certes, une piètre solution, qui permet, pourtant, de supporter, tant bien que mal, la situation.

Plus sérieusement, cela mes fit songer à cette chanson de Trenet : « Débit de l'eau, débit de lait »[2] où Boby qui tient un débit d’au se met avec Babeth qui tient un débit de lait. Ce qui, écoutez bien les paroles, sommes toutes, fait, pour eux, un bon mélange et ménage !

 

[1] Mettre de l'eau dans son vin : définition et origine de l’expression

[2]Paroles de Francis Blanche et Charles Trenet

P. S. :

Juillet est un mois sans r. Cela veut dire que, normalement, ce n’est pas la bonne période de dégustation. Juin, Juillet, août sont les périodes de reproduction : les huîtres sont laiteuses. Cela ne me rebute pas. Je préfère, et de loin, celles-ci, aux huîtres triploïdes, dont, il me semble, on en entand moins parler.