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05/12/2009

L’observance, le point de vue d’un généraliste de quartier

http://blogs.ionis-group.com/iseg/strasbourg/sport/sante/





L'observance ou compliance encore appelée adhérence, ces trois mots désignent le fait que le patient suit (ou non) son traitement. (http://fr.wikipedia.org/wiki/).

Seule, la moitié des patients suivent leur prescription médicale (www.em-consulte.com/).

En Médecine Vétérinaire, L’observance des antihypertenseurs ne s’élève qu’à 27% ! (www.vetoquinol.be/).

Au début de ma carrière, je ne comprenais pas, pourquoi, beaucoup de mes patients n’observaient pas ou mal mes ordonnances, (voire, parfois, refusaient, carrément, tout traitement) cela, surtout, pour les pathologies chroniques comme l’hypertension, le diabète et le traitement des dépressions, pour ne citer que trois grosses pathologies, la dépression étant un peu à part*.

Cela m’irritait profondément : « Décidément, ces patients, tous les mêmes ! ».

Puis, à la longue, me vint l’idée que le patient n’était peut être pas si fautif que ça. Une pathologie chronique peut être vécue comme un deuil, pour bien se soigner, le patient doit faire le deuil de sa maladie pour pouvoir l’accepter et accepter le traitement. Ce travail de deuil peut, parfois, prendre du temps, ce qui explique l’inobservance en début de traitement. Il faut alors au Médecin Traitant une certaine dose de patience pour reformuler, encore et encore de façon progressive et pédagogique la maladie et le traitement qui va avec.

Dans l’inobservance, pour beaucoup, c’est la faute à la maladie, pour un peu c’est la faute au patient, mais bien souvent c’est la faute… au médecin.



* Le cas de la dépression est un peu à part. En effet, dans ce cas la pathologie est moins palpable, en outre, tout ce qui touche « la tête » est très mal vécu surtout pour les hommes. Quand aux médicaments anti dépresseur, le praticien est décontenancé par le nombre de fois ou les patients ont peur, à tort, d’être ensuqué ou de devenir dépendant de ces molécules.

Commentaires

Pour certaines choses, on peut en faire "qu'à sa tête"...

Écrit par : Minijupe | 06/12/2009

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