Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/03/2011

Vers le retrait du NOCTRAN 10



Le NOCTRAN fait partie de ce que j’appelle les soupes, fort à la mode dans les années 70 - 80. A l'époque, on associait volontiers plusieurs principes actif dans un comprimé. Un médicament sorte de thériaque moderne, au nom explicite d'HEXAPNEUMINE, comportait pas moins de SIX principes actifs.

Le NOCTRAN est un assemblage de trois psychotropes que sont le  Clorazépate dipotassique un anxiolytique plus connu sous le nom de TRANXENE, et de deux neuroleptiques que sont l’ACEPROMAZINE l’ACEPROMETAZINE.

Le NOCTRAN 10 a ceci de fascinant, c’est que le TRANXENE 10 qui entre dans sa composition a une demi-vie d’élimination de son second métabolite actif entre 30 h et 150 h, soit un temps d’élimination compris entre 150 h et 750 h, c'est-à-dire entre 6 jours et 31 jours : 1 MOIS ! Sans compter que le Clorazépate dipotassique est une mol"cule lipophile, comme tout les anxiolytiques ; et comme avec l'âge la masse grasse  augmente au détriment de la masse musculaire, on peut immaginer le coktail détonnant, tout ceci contribuant a augmrnter, encore, le temps d'élimination.

Une grande règle en gériatrie est de ne pas prescrire de médicaments à demi-vie longue, sous peine d’accumulation et de pépins assurés.

Mais, après tout, les soupes redeviennent à la mode en cardiologie pour les antihypertenseurs.

Comme l'histoire, la médecine est un éternel recommencement.

Commentaires

Bonjour,

actuellement on n'entend plus que des nouvelles sur des médicaments sous surveillance ou retirer du marché. Je me demande pourquoi, tout d'un coup, cela arrive-t-il? Ne savait-on pas avant ou au moins n'avait-on pas des doutes sur ces médicamnets.

Je me demande que sera la suite: un boum gigantesque qui renforce soit la réglementation (et étouffe éventuellement toute recherche pharmaceutique?), soit la position (ou le lobbyisme) de l'industrie pharmaceutique, soit la méfiance des patients potentiel qui ne vont plus prendre leur traitement et mettre leur vie encore plus en danger, soit une politique d'économie pour réduire le déficit de l'assurance de maladie et du système de la retraite?

Je trouve que cela ressemble bien plus à une soupe politique-économique-sociale qu'à un problème de la santé - médecine.

Profitez bien du soleil.

Bonne journée

Chantal

Écrit par : chantal | 07/03/2011

Si, on avais des "doutes" sur ces médicaments.

Il serait souhaitable de pouvoir contrôler les laboratoires pharmaceutiques.

Mais il ne faut pas oublier les affaires de la THALIDOMIDE et du DIETHYLSTILBESTROL.

Aujourd'hui, encore, si la THALIDOMIDE est encore prescrite en hématologie et en Dermatologie tout en en interdisant la prescription chez la femme enceinte, il ne me semble pas que le DIETHYLSTILDESTROL soit encore utilisé.

Il faut enfin noter que, "de mon temps" la Pharmacologie était avec la Psychiatrie les deux grandes oubliées des études médicales, cela a peut être changé, mais je n'en suis pas sûr.

Écrit par : Dr Sangsue | 09/03/2011

La vraie question n'est pas de supprimer le Noctran mais de ne pas le remplacé par trois autres comprimés. Les effets seront les mêmes mais pas les marges bénéficiaires des labos.
bises kinia

Écrit par : kinia | 09/03/2011

@ kinia - Il est vrai que les médicaments récents sont plus cher que les vieux.

Cependant, les habitudes de prescriptions changent aussi.

Personnellement, dans les états dépressif, je ne prescrit qu'exceptionnellement anxiolytique et hypnotique.

Il est vrai que les bases de Psychiatrie sont plutôt "légères" lors des études médicales (tout au moins "de mon temps"- mais j'ai bien peur que cela n'ai pas changé).

Écrit par : Dr Sangsue | 10/03/2011

terrible problème que celui de la psychiatrie. Les médecins eux-même ne sont pas OK entre eux, les prises en charges sont aléatoires en fonction de la couverture public/privé et de la carte de santé, que peut-on penser lorsque l'on sait certains patients ayant des maladies dangereuses pour eux-même ou pour les autres en liberté et sans surveillance. Et que dire du savoir faire de l'utilisation de la maladie mentale afin de justifier des actes de barbarie devant les tribunaux.....
Et que dire des suicides du travail...
Tout un programme de débats.
Bises Kinia

Écrit par : kinia | 15/03/2011

@ kinia - Dans le domaine des troubles Anxieux, et des troubles de l'humeur (Etat Dépressifs et Troubles Bipolaires) la Psychiatrie a fait beaucoup de progrès depuis 1980 (LITHIUM), puis 1995 (Thérapies Comportementales.

Certes la Psychiatrie fait peur, les Psychiatres sont peu communicatifs, sauf les comportementalistes Christophe André, François Lelord, Jean Cottraux, Boris Cyrulnick...).

Écrit par : Dr Sangsue | 16/03/2011

Les commentaires sont fermés.