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27/04/2012

Une grippe qui n'en était pas une




C'était, il y a fort longtemps, je fus appelé, ce jour là, pour une femme, la quarantaine, qui avait de la température et des courbatures. En pleine période de grippe a quoi auriez-vous pensé ?

J'arrive sur « zone », devant sa maison.

Je l'examine : elle a de la fièvre, le pouls est rapide, des courbatures bref le tableau clinique d'une grippe banale et classique, je descend rédiger l'ordonnance quand, soudain, pas content de moi, mu je ne sais par quel instinct, je remonte et lui demande si, dans ses courbatures au dos, elle n'a pas mal plutôt d'un côté ? Si fait me répond-elle.

Bingo, c'était une Pyélonéphrite.

Cela changeait tout. Il fallait une prise de sang, une analyse d'urine, tout ca pour confirmer le diagnostic et, en attendant, un tacitement antibiotique probabiliste adapté.

Le bilan biologique confirma le diagnostic. Le traitement antibiotique s'allongea en durée pour trois semaines.

Pourquoi suis-je remonté ce jour là ?

Le Généraliste, c'est un peu ça, des connaissances (quoiqu'on en dise) et de l'instinct, du flair.

Cela ne veut pas dire qu'il faut soigner au pifomètre.

Commentaires

Ah la clinique et des mains qui palpent il n'ya que cela de vrai

Écrit par : laurence | 27/04/2012

@ laurence - Oui, mais là, c'était un peu tangent.

Écrit par : Dr Sangsue | 29/04/2012

Le diagnostic n'est pas forcément instantanné... il se peut que le cerveau mette quelques instants à connecter les informations... et ce n'est pas parceque vous êtes dans l'escalier que vous ne continuer pas à penser à votre malade...moi je trouve que c'est plustôt bon signe...

Écrit par : laurence | 29/04/2012

@ laurence - Certes, mais j'ai en mémoire un souvenir cuisant, récent. Un patient quii état sous anticoagulant présentait un ptosis unilatéral, cela me rappelait quelque chose, mais quoi ?

j'ai diagnostiqué en rentrant chez moi, grâce à l'ordinateur, un syndrome de Claude Bernard-Horner (dieu que les études étaient loin), je suis vite revenu chez le patient pour le faire hospitaliser en neurochirurgie. C'était un surdosage en anticoagulant et la j'étais responsable, j'étais en erreur médicale. Heureusement que j'ai pu rattraper le coup, si le malade était mort... Je n'ose y penser

Merci monsieur l’ordinateur.

Avant je travaillais avec les livre, j'ai une bonne bibliothèque médicale, chez moi, maintenant ça impressionne les gens qui entrent dans mon bureau. ;-)

En trente ans d’exercice professionnel c’était la première que je voyais se syndrome.

Écrit par : Dr Sangsue | 04/05/2012

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