02/12/2012
Un bonbon aux effets redoutables
Amis poètes, bonjour.
Un patient de 40 ans que je suis depuis peu pour un état dépressif cogné, reviens me voir pour le suivi de sa prescription et de l'évolution de sa maladie.
Il commence à émerger de son état dépressif.
Cependant, il se plaint d'une sécheresse de bouche importante, ce qui lui modifie le goût des aliments, en particulier, lui qui est amateur de vin, me confie que tous les vins qu'il déguste ont un goût très tanniques ce qui les rend indégustables. Mais cela le gène, aussi, passablement, dans sa vie quotidienne.
Je lui explique qu'il existe deux façons faciles à utiliser pour lutter contre la Xérostomie* : les bonbons sans sucre et le chewing-gum.
Quelques temps plus tard, il reviens à consulte. L'état dépressif s'est amendé de façon importante, mais, il me confie qu'il a la diarrhée.
Ce ne peux pas être l'antidépresseur sérotoninergique qui en est la cause, car il n'avait pas cet effet secondaire depuis le début de son traitement.
C'est bien la première fois que je rencontre un effet secondaire qui n'est pas lié à un médicament, mais causé par...
Un bonbon.
En effet, ce bonbon là contenait des polyols, qui utilisés en assez forte dose peuvent causer la...
Diarrhée.
Et voila pourquoi votre fille est muette**.
P.S. :
* Démosthène utilisait, lui, un caillou dans la bouche
** Sganarelle - Le Médecin malgré lui - Molière (Acte II, scène IV).
10:50 Publié dans Anecdote, Humour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Poesie, Santé, Shopping, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (11)
30/11/2012
Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade
Source : http://www.leblogfinance.com/
De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.
Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.
Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.
Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».
Long silence.
"Au revoir mon cher confrère".
Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:
Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.
Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.
Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.
Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.
De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.
10:50 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (23)
29/11/2012
La chaudière
Source : http://www.paintball-addict.org/
Depuis hier, le froid arrive sur Grandville
Pour bénéficier d’avantages fiscaux, ma mie et moi, avions décidé de changer la chaudière qui était, tant soi peu, vieillissante.
Seulement, le hic, fut qu’il fut impossible au chauffagiste de changer celle-ci avant la date fatidique de demain.
Les collègues de travail de ma mie eurent l’excellente idée de lui dire de faire monter la maison en température.
L’idée fut excellente.
Perso, je n’étais pas très chaud sur ce coup là, mais, comme ce que femme veut dieu le veut, il me fallu, la main forcée, faire cette manip. Je montais donc le thermostat d’ambiance et celui de la chaudière. Pendant quelques heures, tout marcha comme sur des roulettes, puis, en touchant, machinalement, un radiateur, il fallu me rendre à l’évidence, celui-ci était froid. En me rendant à la chaudière, je ne pu que constater la mort d’icelle, elle était secouée des derniers gasps agoniques.
Depuis hier, le froid arrive sur Grandville
Il ne nous reste plus qu’à bien se couvrir.
Heureusement, le chauffagiste vient changer la bête, demain.
Comme quoi, parfois, le remède est pire que le mal.
05:09 Publié dans Anecdote, Comfort, Humour, Mots, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (46)