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04/10/2014

Le crachat et la fenêtre

"Jeune fille debout à la fenêtre" - Salvador Dali


Pourquoi ce titre, et surtout, cette association saugrenue.

La maison, en face de chez moi, est occupée par une personne âgée de 70 ans, cette personne devait avoir 10 ans dans les années 50, vous comprendrez, plus tard, pourquoi.

D'abord, dans un premier temps, je fus intrigué par le fait que, tous les matin, été mais, surtout, comme hiver, elle laissait, un long moment, ses fenêtres ouvertes.

Puis, il me revint en tête que, dans les années 50, la Tuberculose était un véritable fléau. Une maladie redoutable qui tuait très souvent, au point que l'on avait crée des Sanatoriums qui passaient pour traiter les malades atteints de cette pathologie, mais surtout, qui avait comme but, inavoué, d'isoler ces pestiférés, pour éviter la contamination de la population saine. Exactement, maintenant, comme pour le SIDA, où, certains, voulaient la création de "Sidatoriums", avec là, la vérité carrément dites.

A l'époque existait une théorie hygiéniste qui préconisait une vie saine, et qui conseillait aux gens, il faut bien quelque chose, même de l'ordre de l’irrationnel, pour conjurer le mauvais sort, d'ouvrir ses fenêtres, régulièrement, tous les jours.

[C'est, d'ailleurs, de l'hygiènisme qu'apparût, dans les années 50, le naturisme et le CHM-Montalivet, le Centre Hélio Marin de Montalivet en Gironde.

ce qui a été repris aux Etats Unis, dans les année 60 à Esalen, où sont nées, avec des séminaires, les thérapies nouvelles "New Age", dont des thérapies corporelles, en particulier, le massage californien.]

Pour en revenir aux fenêtres ouvertes,  il est vrai que, maintenant, avec les isolations qui calfeutrent les maisons modernes , là, pour des raisons rationnelle, il était conseillé de le faire, au tout début de ce style de constructions, pour ventiler les maisons. On a fait des progrès depuis, entre autre, VMC, et cela n'est plus nécessaire.

Cette patiente était donc restée, vu son âge, dans ces préceptes là.

Dans les années 50, une loi avait été promulgué, à juste titre, cette fois, de cracher dans les lieux public. C'était, là, une mesure d'hygiène, scientifique et particulièrement sensée.

Cette loi existe toujours, mais n'est plus du tout mise en application par la jeune génération.

Ce qui est intéressant, dans cette l'histoire, et me facilite beaucoup la vie, dans mon exercice professionnel, c'est que, maintenant, les filles crachent autant que les garçons (elles fûmes aussi, hélas, maintenant, très tôt, comme les garçons).

Avant, il était très mal vu qu'une femme crache, comme il était très mal vu, à cette époque, qu'une femme fume dans la rue, seules pouvaient le faire les dames aux bouches peintes, les... prostituées.

Voila l'explication du comportement de cette femme et le lien entre la fenêtre et le crachat.

 

Ce post a été fait en deux jets :

En gras le premier jet du post.

[Entre crochets, le rajout du second jet].

Bien évidemment, la vidéo fait partie du premier jet.

 


 

[Source a voir impérativement pour les curieux. Attention, il y a un lien vers d'autres vidéos : http://lesmainsdubonheur.fr/video/video-histoire-du-natur...

03/10/2014

Le Radiologue l'Ostéopathe et la confraternité

Crédit Photo : http://bypass59.skyrock.com/2308698079-Le-radiologue.html




Dernièrement, j'ai été amené à voir, un patient d'une trentaine d'année, père de deux enfants victime d'une agression dans une boite de nuit.

Il a été sauvagement agressé par quelqu'un qui lui a serré fortement le cou. Depuis trois semaines il souffrait de douleurs résiduelles assez importante dans la région concernée qui s'atténuaient lentement. A l'examen clinique, serrer, moyennement le cou. Rien.

Pour le rassurer, je lui fit passer une radio de l'os Hyoïde.

Mal m'en à pris, n'ayant, naturellement rien vu, le radiologue, pesant à un "truc" de l'ordre du Psycho somatique, au lieu de se contenter de son rôle descriptif, et de me le renvoyer, en toute confraternité, conseilla au patient d'aller chez un... Ostéopathe.

En voyant le patient qui m'amena la radio, et en lisant la conclusion du compte rendu du radiologue, je tirais un tête, je vous dis pas.

Car il avait, entre temps un Ostéopathe, qui, me dit-il, n'avais lui, aussi, jamais vu ça et qui tomba des nues.

En effet, ce sont les patients qui vont d'eux même consulter l'Ostéopathe, et non un médecin qui envoie à l'Ostéopathe.

Inutile de vous dire que ce radiologue fut, illico, rayé de la liste de mes correspondants.

Décidément, la confraternité se perd de nos jours.

01/10/2014

Lâcheté humaine

Source : http://cercledesconnaissances.blogspot.fr/2011/01/la-bibl...


 

Vous savez tous qu'une grève des professions libérales a eu lieu hier.

Il faut que vous sachiez, qu'au bon vieux temps, les médecins se réunissaient, "achetés" par les laboratoires pharmaceutiques, en soirées de Formations Médicale Continue (FMC), autour d'un spécialiste qui dispensait son savoir. Ces soirées se terminaient autour d'un repas de brasserie. Cela permettait de se rencontrer entre confrères et d'échanger, entre autre, la façon dont le ministère de la santé nous traitait.

Depuis la loi "anti cadeaux" plus rien, plus de réunion de confrères. Une Amicale des Médecins dans la banlieue de Grandville où j’exerce mes talents, fondit les plombs. Plus grave, elle avait instaurée un système d'aide financière en ces d'arrêt de maladie d'un confrère, car, il faut que vous sachiez qu'un médecin libéral ne touche ses indemnités journalières qu'à partir de... TROIS mois de cessation d'activité. Cette "Tontine" étant entièrement financée par les confrères de l'Amicale, les labos n'intervenant que pour les soirées.

Il faut diviser pour mieux régner.

Un confrère dont j'étais de venu ami, à l'époque de ces réunions, me téléphona, chez moi, pour savoir si je faisait grève.

Voila un coup de fil honnête et responsable.

Je lui répondis que, en quelque sorte, je ferait une demie grève. Ce que j'omis de lui dire, c'est que, comme je fait partie des rares médecins qui font des consultations Psy, ce jour là, j'avais deux rendez vous psys fixés de longue date. Je n'aime pas trop parler de ce genre de consultations, la psychiatrie ayant un enseignement nul lors du cursus des étudiants en médecine, et la psy, ayant, de ce fait, mauvaise réputation. Je me suis donc formé à cette spécialité dans les livres et validais cela en passant un "pompeux" diplôme universitaire de psychologie médicale. En effet, en début de carrière je me rendis compte, très rapidement, que 20 % de ma clientèle échappait à mon savoir médical, et que je ne savais pas traiter ce type de souffrance, c'était ces fameux malades psy.

Lors de cette grève, deux jours avant le biologiste, en personne qui dirige une des filiales d'un laboratoire d'analyse médicale, dont je tairait le nom, mais ayant des filiales dans plusieurs communes de Grandville, ce qui lui permettait permettant d'avoir une "certaine" sécurité financière, me téléphona, sous un prétexte fallacieux. en pleine consultation. Je le remerciais pour les "précieuses" informations qu'il me donnait pour une patiente qui avait une banale pyélonéphrite. En fait, il voulait savoir si je faisait grève.

Le jour de la grève, le matin, en pleine d'une de ces consultation psy, coup de fil d'un individu demandant un rendez vous ce jour, je lui répondis que je ne pouvait pas faisant demie grève. J'avais l'autre consultation psy cette près midi, j'ai du mal à dire non et il m'a eu. Je lui dit de passer rapidement, il me remercia chaleureusement, trop peut être.

A l'heure dite personne, bien sûr, c'était pour me piéger, lâchement. La patiente psy arrive, et je quitte mon cabinet, avec, cependant, une consultation plus longue que prévu. Je plie alors boutique.

Je ne suis ni croyant ni pratiquant, cependant, j'ai "bénéficié" d'une "bonne" éducation religieuse, avant de passer dans l'enseignement républicain où je terminai ma scolarité. Cette éducation religieuse m'appris le respect de l'autre, un peu trop, peut être.

Pour moi, la bible est le premier code civil, celle-ci régissant les règles de vie en société.

La lâcheté humaine est incommensurable.

Encore un qui respecte l'humain.