01/04/2008
Mes expérimentations Médicamenteuses
J’ai la mâchoire qui tremble
Un matin, je suis pris de frissons, de tremblements des bras, des jambes et des mâchoires. Diable que m'arrives-t-il ? Je pars faire ma consultation. Je n'ai pas tenu une heure. Rentré chez moi, je me couche et me « tourne autour ». Bon qu'est-ce que cela peut être ? Une prostatite ? Tu pisserais des lames de rasoirs, ce n'est pas le cas, donc ce n'est pas ça. Reprenons « les fondamentaux », si tu as des frissons c'est que tu a des décharges bactérièmiques (brusquement, un nombre très important de bactéries sont libérées dans le sang à partir du lieu infecté). Ce n'est pas une salpingite, ou alors… Mais oui, c'est cela : c'est une Pneumonie Franche Lobaire Aigue. En fait, pour en arriver là, il m’a fallu un peu plus de temps, on est moins bon quand on se soigne soi même. Je passais en revue les « diagnostics différentiels des fièvres chez l’adulte ». Je faisais, sans le savoir, le Dr House, lui qui est le roi des diagnostics différentiels.
Le diagnostic établi, le traitement suit :
AUGMENTIN *500 (2,2,2) en fait les deux premiers jours (2,2,2,2), on bidouille quand on est son médecin.
PARACETAMOL* 1 g (1,1,1,1)
Deux jours après nickel.
Le troisième jour, patatras, des douleurs costales gauche continues et très gênantes ; bref, une scissurite (une sorte de pleurésie). Si c’est une scissurite, c’est inflammatoire, donc un anti-inflammatoire devrait marcher. Vite du BI–PROFENID* !
Une demi-heure plus tard, j’étais toujours vivant et … n’avais plus aucune douleur.
Le pouvoir du bon diagnostic, le poids des bons médicaments bien adaptés.
Une douleur de l’épaule insomniante
Une fois, j’avais une douleur chronique de l’épaule très invalidante, bref une tendinite de la coiffe des rotateurs. J’avais dû faire trop d’Ordi (règle numéro un : ne jamais appuyer son coude devant l’Ordi, car tendinite de l’épaule et hygroma du coude sont les deux « technopathies les plus fréquentes de l’Ordi » sans compter les lombalgies, les cervicalgies et le syndrome du canal carpien). Devant cette douleur insomniante, je décide de passer à l’action. J’avais, en échantillon, du TOPALGIC* LP 200, hop, j’en prends un. Miracle ! Une demi-heure après, je n’avais plus mal. Mais, hélas, ça na pas duré. Car ont suivi des nausées, des vertiges et des sueurs (très désagréables les sueurs).
En clientèle, jamais je n’aurais ordonné, d’emblé, la dose Maximale du TOPALGIC.
Le poids des effets secondaires.
Il était une fois, une Visiteuse Médicale qui vint me présenter un tout nouvel antibiotique qui fait, d’après la plaquette de son laboratoire, des ravages dans les pneumopathies des adultes ; c’était une fluoro-quinolone de dernière génération, une révolution !
En son temps, devant la pression redoutable de la Visite Médicale, je m’étais fixé comme règle de ne jamais prescrire, sauf exception, toute nouvelle molécule de moins d’un an. Au moins mes confrères essuieront les plâtres sur leurs propres patient (je fais déjà suffisamment de bétises comme ça, c’est pas la peine d’en rajouter).
Bien m’en avais pris, car ce tout nouvel antibiotique avait été testé à l’hôpital, mais en clientèle les gens vont au soleil, et sont alors exposés aux photosensibilisations, la règle pour les fluoro-quinolones.
Et une brûlure au second degré, pour une simple bronchite… ça fait désordre !
Le poids des précautions d’emploi.
Publicité Pfizer* pour le TAHOR*
Le Syndrome Métabolique
Récemment le Laboratoire Sanofi Synthélabo, premier laboratoire français, sort une nouvelle molécule l’ACOMPLIA* dans le Syndrome Métabolique. Ce concept n’est pas nouveau. Déjà, il y a quelques années, le laboratoire Fournier, ancien Laboratoire français, car racheté depuis par Solvay Pharma, avait lancé cette nouvelle maladie, mais la mayonnaise n’avait pas pris. Le marché n’était pas prêt.
Maintenant, tout le monde sait qu’aux Etats Unis, le principal fléau, c’est l’obésité, nous y sommes préparés. Le Syndrome Métabolique est donc considéré comme la maladie du siècle avec un gros marché en perspective.
Le marketing de l'industrie pharmaceutique s’adapte à la société, il crée de nouvelles maladies.
Pour un médicament écologiquement durable
Le marketing de l'industrie pharmaceutique s’adapte à la société, il crée de nouvelles maladies. Maintenant, avant de vendre, il faut créer le marché. On est dans une société de marché où l'offre crée la demande et non la demande qui crée l'offre.
Un sujet important de nos jours, c’est la préservation de la nature, bien que le sujet ne date pas d’hier. Les grosses entreprises inter mondialistes ne s’en servent-elles pas pour vendre ?
On pourrait inventer un nouveau concept, celui de médicament écologiquement durable.
08:56 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : médecine, santé, sante, malade, développement durable