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06/02/2008

Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras poussière

Mercredi des Cendres

 

Quand j'étais gamin, la religion (catholique) ça m'embêtait (profondément). Tout ce temps perdu à l'église avec ces discours (sermons) (incompréhensibles) qui n'en finissaient plus, les crèches n'existaient pas à l'époque, sauf au moment de Noël.

J'étais, il faut croire, déjà curieux et observateur à l'époque.

Les costumes du curé l'encens, l'orgue (ou l'harmonium en fonction de la taille de "la maison de dieu" : suivant que c'était un HLM ou un château), les coeurs, se lever s'assoir, ne pas regarde lors de l'eucharistie (pourquoi ?), ne pas croquer l'hostie sinon on a la bouche pleine de sang (personnellement je préfère le boudin béarnais). Je commence à blasphémer, pourtant je respecte profondément les religions et les croyants, mais plus avant la liberté de choisir ou de ne pas choisir.

Que l'on ne m'ait pas demandé mon avis lorsqu'on m'a baptisé, passe encore, mais que l'on m'ait forcé, sans m'expliquer, a assister à des offices religieux astreignants, a des confessions gênantes (je ne savais trop quoi dire, à l'époque, je n'étais pas un grand pécheur).

Cependant...

Ces rites, ces fêtes mystérieuses, m'ont été apprises à l'époque... J'ai bien failli les oublier.

Mon passage quatre ans chez les Jésuites (eh oui, je vous vois sourire) ne m'a pas été néfaste : les Jésuites, il faut le reconnaître, sont de bons enseignants ; non seulement ils donnent l'emploi, mais en plus le mode d'emploi, ils développent l'esprit critique et la curiosité, donc.

Quand à mon secondaire, je vous rassure, je l'ai passé, en totalité, dans l'enseignement public, laïque et républicain.

Pour "les cendres", cela se passait au couvent des franciscaines, c'était pratique il était proche. Les statues étaient toutes recouvertes d'un voile mauve et le curé vous dessinait avec le pouce, une croix sur le font, les "pénitents" étant à la queue le leu, une croix faite avec de la cendre, le prêtre répétant à chacun sur un ton monocorde ces paroles mystérieuses "tu es poussière et que tu retourneras poussière".

 

Parfois la religion, outre que m'embêter, elle m'impressionnait et me foutait, parfois, la trouille (ne pas regarder à l'eucharistie).

Et dire que le seul premier prix que j'ai eu (j'ai quand même eu un second prix de Sciences Naturelles), c'est celui de Catéchisme !

Maintenant, je commence juste à entrevoir la signification profonde et vraie de ces fêtes, une vision ayant trait un peu à la cosmologie religieuse.

 

Je regrette profondément que l'on ne m'ait donné ni des notions d'ethnologie, ni des notions d'économie, sans parler d'une culture sur toutes les autres religions.

 

P.S. : Lisez "Les écritures" de Cavana. Cela donne une ouverture différente sur la Bible, sa vision de Marie Madeleine, quoique classique pour certains, est intéressante.

 

Ceci dit, je pense que la Bible est un ouvrage marquant.

 

Pour critiquer, il faut connaître.

 

P.P.S. : Pour les gens intéressés par les fêtes et coutumes populaires, je ne saurais trop recommander le site www.gutenberg.org

 

22:25 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (7)

Commentaires

... cependant... Tu y es resté ?

Écrit par : Laure | 06/02/2008

@Laure - Non j'ai survécu ! Je suis un affreux Mécréant respectueux et tolérant. Je suis devenu... Médecin. Tout compte fait Curé, Enseignant, Médecin, ce sont des métiers dits de dévouement... J'y suis peut être resté encore un peu. Tu as peut-être, un peu, raison quelque part.

Nota Bene : Parmi les métiers de dévoument, certains rangent le "métier" d'Homme Politique.

Écrit par : Dr Sangsue | 06/02/2008

"les Jésuites, il faut le reconnaître, sont de bons enseignants ; non seulement ils donnent l'emploi, mais en plus le mode d'emploi, ils développent l'esprit critique et la curiosité, donc."

Ben oui, Dr Sangsue, c'était ce qui faisait la qualité de l'enseignement catholique... ces gens formaient des Hommes dans un état d'esprit bien loin de tout ce que l'on prétend habituellement : en aiguisant leur intelligence et, comme vous le dites, leur esprit critique. Ils n'avaient pas peur de former des adultes réellement libres.

Là où je suis étonné, c'est quand vous semblez avoir acquis cet esprit (et il le faut pour un médecin) en vous demandant pourquoi ne pas regarder....
Et alors ! Et on s'arrête à cette question sans aller plus loin. Alors, mon garçon, on ne vous a pas appris à critiquer de manière constructive ?!

C'est vrai, ça ne paraît pas logique... d'autant qu'il y a d'admirables photos de ces moments (Elévations : quand le prêtre élève l'hostie). Et puis, ça servirait à quoi de la lever comme ça, si c'était pour ne pas la regarder ??? Pour tenter ? Ce ne serait pas le moment. Et puis cette hostie est censée être le Dieu incarné (et libérateur) à ce moment de la messe. Pas une espèce de tentateur....

Alors, à présent et pour simplifier, vous ferez (si vous le voulez ;-) ) en deux temps :
- vous regarderez bien. Profitez-en. Admirez. Vénérez.
Ce Dieu est un dieu qui s'est incarné. Qui se voit. Qui est apparent (aux yeux de la foi). C'est pour ça que le prêtre Le montre. L'élève. Le montre.
Vous aviez bien compris.
Les premiers chrétiens se précipitaient pour assister à ce moment. Pour le voir !
- vous vous inclinerez ensuite profondément. En même temps que le prêtre commence à baisser l'hostie.
C'est un geste d'adoration. De vénération.
[Pareil avec le calice]

Chaque geste a son importance. Chaque mouvement. Chaque parole. C'est ce qui explique le mystère et la "magie" que vous aviez perçu enfant.
C'est aussi ce qui explique qu'on y comprenne vraiment plus rien lorsque l'on voit la façon dont sont célébrées maintenant certaines messes. Là, je vous le concède, il est difficile de trouver du Sens.... et de trouver des réponses.

Ah ! vous m'avez réveillé de ma léthargie sur votre blog. Ben... bon carême alors !

Écrit par : Philalèthe | 07/02/2008

ah la religion et ses peurs ! enfant moi, ma grande crainte était la confession, j avais très très peur, comme si les foudres divines allaient s abattre sur moi ! j en étais malade, là sont mes premières angoisses, bien plus que la peur du loup ou autres ...
Mais monsieur le curé était un grand homme, un homme bon, un prêtre comme jamais je n en ai croisé depuis ! Il avait toujours "le mot pour rire" et il me disait que mes pêchés étaient ridicules ... oui, et un "notre père" et moi je lui disais "pas de je vous salue marie ?" non ce n est pas utile mais si ça te fait plaisir !
En fait il me disait toujours "fait comme tu veux, ton coeur est bon ton choix sera toujours le meilleur!" Que veut on de mieux ?

Écrit par : Lénia | 07/02/2008

@ Philatère - Je ne sais quoi répondre si ce n'est que je suis profondément content de votre dernière phrase "Ah ! vous m'avez réveillé de ma léthargie sur votre blog ".

Merci et bon carême aussi.

Écrit par : Dr Sangsue | 09/02/2008

@ Lénia - Pourquoi "la" religion nous faisait si peur, peut on respecter sans peur ?

Comment peut on imaginer qu'un système de fonctionnement "sociétal" adulte fasse peur aux enfants : "tiens-toi sage où le Docteur va te faire une piqûre", faut pas s'étonner alors que... Les enfants, par nature sont suffisamment angoissés, ce n'est pas la peine d'en rajouter, il faut surtout les rassurer, les déphobiser !

Je ne suis pas loin de là pour tout permettre aux enfants, sans limite et sans frustration, après tout le carême est frustration (encore mon éducation religieuse qui reviens) et l'on apprécie que plus le plaisir après la frustration.

Mais la peur non.

De ce point de vue là la "solennité de la justice" est choquante et totalement déplacée, est-ce réellement utile d'ailleurs, il n'y a qu'à voir certaines retransmissions de procès à la télé (vision).

Pour finir, une anecdote illustrant ton propos, oui il y a des bons père ; une fois dans l'institution tenue par les jésuites, un jour je ne devais pas être bien, je me souviens, alors, qu'un père Jésuite m'avais emmené avec lui dans le bureau de direction, puis l'heure de la "récré" arrivant, il m'avait, supême honneur, laissé le pouvoir : appuyer sur le bouton de la sonnette. C'était quelqu'un qui savait parler à l'oreille des enfants.

Écrit par : Dr Sangsue | 09/02/2008

oui c est vrai pourquoi la terreur pour éduquer les enfants ? Mais ne fait on pas la même chose avec les adultes !
Les enfant ont peurs de tout un tas de choses et personnellement je ne pense pas que la peur du bruit des bebettes et du docteur soient constructifs !
Et c est vrai que le pire est tout de même la peur du docteur ! Déjà que les enfants sont craintifs vis à vis du docteur, mais il ne faut pas entretenir. Moi je fais tout pour qu elle aime le docteur- Ma fille avait tellement peur de mon ancien medecin, que j en ai changé et là tout va bien entre eux, même que lorsqu il tient des ciseaux dans la main elle lui dit "non non non pique bobo non non non non poser" et quand il les pose elle lui dit "bien bien" - Donc maintenant elle aime -
Il faut apprendre aux enfants à éviter le danger, mais ce n est pas en disant que Dieu va les punir que ça va faire avancer les choses !
Pourquoi ne pas dire "maman va te punir, je te dis ça car je t aime et que je ne veux pas que tu te fasse du mal " Tu ne dois pas prendre les ciseaux sinon tu vas te faire très mal , on devra te mettre du fil et ensuite tu ne pourras plus bouger la main pendant quelque temps donc plus jouer ...."
Et ça ça marche très bien même avec les tous petits, là elle a peur se faire mal ... POInt
Mais bon c est vrai dans ce cas il faut plus parler ! c est plus long que de dire "attention le bon dieu va te punir" et bien quoi après ? ça veut dire quoi au juste ?

Écrit par : Lénia | 09/02/2008

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