27/04/2012
Une grippe qui n'en était pas une
C'était, il y a fort longtemps, je fus appelé, ce jour là, pour une femme, la quarantaine, qui avait de la température et des courbatures. En pleine période de grippe a quoi auriez-vous pensé ?
J'arrive sur « zone », devant sa maison.
Je l'examine : elle a de la fièvre, le pouls est rapide, des courbatures bref le tableau clinique d'une grippe banale et classique, je descend rédiger l'ordonnance quand, soudain, pas content de moi, mu je ne sais par quel instinct, je remonte et lui demande si, dans ses courbatures au dos, elle n'a pas mal plutôt d'un côté ? Si fait me répond-elle.
Bingo, c'était une Pyélonéphrite.
Cela changeait tout. Il fallait une prise de sang, une analyse d'urine, tout ca pour confirmer le diagnostic et, en attendant, un tacitement antibiotique probabiliste adapté.
Le bilan biologique confirma le diagnostic. Le traitement antibiotique s'allongea en durée pour trois semaines.
Pourquoi suis-je remonté ce jour là ?
Le Généraliste, c'est un peu ça, des connaissances (quoiqu'on en dise) et de l'instinct, du flair.
Cela ne veut pas dire qu'il faut soigner au pifomètre.
18:57 Publié dans Anecdote, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
Quand le débit de lait, le sahr dine à l’huile sur un pas de charleston.
Le débit de lait
Cela se faisait notoirement surtout pendant la deuxième guerre mondiale de couper le lait avec de l'eau (spécialité des BOF). Apparemment, les paroles seraient de Francis Blanche.
Une chanson difficile à chanter... quand aux nombreux jeux de mots.. Chapeau !
Sahr Rhabin Drhanat Duval
Encore Francis Blanche et Pierre Dacq inspiré du spectacle de divination de Myr et Myroska.
Pas de charleston
Sur une musique enivrante de jazz
18:22 Publié dans Culture, Danse, Humour, Loisirs, Musique, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
25/04/2012
Du mal à l’âme aux maux de tête
Je soigne, depuis bientôt six mois, une jeune patiente trentenaire.
Je la soigne, ce n’est pas, vraiment, extraordinaire, pour une dépression. Son petit copain l’a quitté récemment.
Certains vont contester : « quoi ! Des antidépresseurs pour s’être fait quitter par son petit copain, bientôt on médicalisera la moindre contrariété ».
D’abord, il s’agissait, là, d’un Etat Dépressif Majeur (avérée) au terme du DSM-IV.
Ensuite c’était la troisième fois coup sur coup, que cela lui arrivait, et, toujours pour le même motif, on lui disait qu’elle était « trop effacée ».
Et puis son dernier « petit ami » lui porte le coup de Jarnac : la touche finale.
En effet, il fut parlé mariage et elle fut venue, de Paris, pour le rejoindre à "Grandville" et, lui, quelques temps plus tard, de lui dire qu’elle est trop effacée et, là, ensuite, de la quitter.
Le fait que trois mec de suite la traita « d’effacée », me mis la puce à l’oreille : « Vous n’êtes pas timide ? – Si ».
De toutes les façons, vu son Trouble d’Anxiété Sociale, tôt ou tard, elle aurait déprimé.
Depuis six mois, les choses ont changées, sa dépression est guérie, sa timidité s’estompe, reste son estime de soi, qui n’a pas encore régressé : Il faut poursuivre le traitement médicamenteux, et rehausser son estime d'elle, elle se trouve trop enrobée, elle est bien en cher sans plus, mais un petit régime ne serait, peut-être, pas superflu.
Dans la vie, et plus particulièrement en Psychiatrie, il n'y a pas que les médicaments. En Psyhiatrie, s'y adjoignent une Psychothérapie, comportementale, actuellement, ça marche, c'est efficace et validé, mais cela dépent et de beaucoup, du thérapeute : son intelligence, son savoir faire, en particulié sa façon de "coacher", manager, bouger les patients.
J'ai une théorie bien à moi : on ne frappe jamais un malade à terre, par contre, quand il va mieux, on peux commencer à lui "taper" dessus. on peut commencer le travail de psychothérapie. En thérapie comportementale, pour les troubles phobiques, c'est l'exposition.
Après ces diversion thérapeutiques, revenons en à cette patiente.
Elle m’avoue alors avoir, souvent, des maux de tête : en fait des hémicrânies pouvant durer de 3 h à 3 jours, de vraies crises de migraines, et cela plus d’une fois tout les quinze jours, c’est, de facto, une maladie migraineuse.
Je lui donne, outre son traitement antidépresseur, un TRIPTAN, un médicament qui soigne la crise.
Je la revois 15 jours plus tard : ça a marché, mais les crises sont à la même fréquence, normal, elle n'a pas de traitement de fond de sa maladie igraineuse. Je lui rajoute ce traitement de fond : de l’AVLOCARDIL*, qui, ironie du sort, traite, aussi, les manifestations physiques du stress : cœur qui bat et tremblement des mains.
Affaire à suivre…
Voilà comment on passe du mal à l’âme aux maux de tête.
15:36 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)