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05/09/2021

L’incroyable histoire de la médecine

Cette BD, pardon ce livre, est mon dernier achat !

Une BD, ce qui est assez inhabituel, de 286 pages.

Un livre d'Histoire de la Médecine sous forme d'une BD.

Le texte est du Professeur Jean-Noël Fabiani et les dessins de Pierre Bercovici.

Sous ses airs de BD se cache un vrai livre d'Histoire de la Médecine. En effet, le Professeur Fabiani est un ancien chef du département de chirurgie cardio-vasculaire de l'Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP) et ancien Professeur d’Histoire de la Médecine à l'Université Paris-Descarte.

A la fin du livre se trouve de nombreuses références bibliographiques (32), une mine d'or pour qui s'intéresse à l'Histoire de la Médecine.

Si le cœur vous en dit, investissez 23,90 € dans la nouvelle édition de cette BD « L’incroyable histoire de la Médecine » - Jean-Noël Fabiani & Philippe Bercovici aux éditions Les Arène BD.

La présentation de la première édition, parue le 17 octobre 2018, de « L’incroyable Histoire de la Médecine » à l’Académie Nationale de Chirurgie lors de sa séance du mardi 28 novembre 2018.

 

Références :

 - "Pr Jean-Noël Fabiani : L’histoire de la médecine, c’est incroyable!".

 - "Jean-Noël Fabiani".

03/09/2021

La Balayette

 

Vu dans l’article de 20Minutes du 01/09/21 : « Toulouse : Trois jeunes frappent une jeune femme à coups de poing et pieds pour lui voler son sac » l’extrait suivant :

« Une jeune femme de 20 ans rentrait de soirée dans la nuit de lundi à mardi lorsqu’elle a été violemment agressée à Toulouse. Vers 3 heures du matin, alors qu’elle se trouvait rue des Blanchers, trois jeunes l’ont encerclée avant de lui arracher son sac à main. L’un d’eux lui a alors fait une balayette, la faisant chuter au sol ».

Mais qu’est ce que la Balayette me suis-je posé comme question pertinente.

Quoi, tu ne sais pas ce qu’est une Balayette !

Ignare !

Eh bien oui je suis ignare. Eh bien oui, je ne sais pais pas ce qu’est une Balayette.

Vite Wikipédia, mon pote, aide moi !

Je tape Balayette sur Wiki ça me renvoi à Balayage (technique de combat).

« Le balayage est une action utilisée dans les arts martiaux et en sport de combat dans le but de déséquilibrer ou de faire tomber l'adversaire. Elle est faite avec le pied (voire la jambe) sur le segment d’appui de l’adversaire. Elle peut être réalisée plus ou moins haute par rapport au sol.

La définition la plus usuelle est la suivante : « un balayage se pratique au ras du sol et est habituellement de petite amplitude. À la différence du fauchage d'amplitude plus grande et plus puissant » (Tadao Inogai, Roland Habersetzer, 1997). De plus, le fauchage se réalise d'habitude plus haut sur le corps du partenaire ».

Une compilation de Balayettes faite par nos jeunes intellos :

02/09/2021

Le Professeur Didier Raoult et le Professeur René Blondlot


Professeur Didier Raoult

 


L’affaire du Rayon N

 

Attention cet article ne reflète qu’un avis purement personnel ! Mais… on ne peut qu'être interpellé par l’histoire du Professeur René Blondlot et son Rayon N.


Quel lien me dirait-vous entre le Professeur Didier Raoult et cet illustre inconnu qu’est le Professeur René Blondlot.

Tout le monde connait le Professeur Didier Raoult qui s’est illustré, en France pendant le premier confinement, avec son traitement de la COVID-19 avec la bithérapie HYDROXYCHLOROQUINE + AZITHROMYCINE. Ce traitement s’est avéré n’être pas très convainquant. En tout cas il fut loin d’être prescrit dans tous les services traitant la COVID. Pour se remémorer la saga Raoult se reporter à l’article : « Covid : un an après le #Lancetgate, retour sur la saga de l'hydroxychloroquine portée par le Pr. Raoult à Marseille ».

Mais qui connaît le Professeur René Blondlot ?

Blondlot fut à l’origine de l’affaire du Rayon N.

Le 23 mars 1903, René Blondlot, professeur de physique à la Faculté des sciences de Nancy, publiait une note dans les comptes-rendus de l'Académie des sciences, intitulée : «Sur une nouvelle espèce de lumière». Cette première note fut suivie de 25 autres publications du même Blondlot en moins de 3 ans ; il écrivit également un livre, qui fut traduit en anglais. Une centaine d'autres chercheurs lui emboîtent le pas aussitôt, ils écrivent près de 300 articles en 3 ans sur le même sujet. Ce nouveau rayonnement est baptisé par Blondlot : «Rayons n» tout d'abord, soit «Rayons nostri», puis, devant l'accueil enthousiaste qui est fait à sa découverte, «Rayons N» (majuscule), c'est-à-dire Rayons Nanceiensis.

Or ce nouveau rayon n’existait pas !

Blondlot jouissant d'une excellente réputation, à la suite de ses précédentes recherches sur la polarisation des champs magnétiques, cette découverte est accueillie avec enthousiasme. L'Académie des sciences publie de nombreuses notes dans ses comptes rendus hebdomadaires. Blondlot continue ses recherches et accumule les « découvertes », comme celles de nouveaux rayons N1 » en février 1904.

Blondlot perd peu à peu ses soutiens, l'illusion de l'existence des rayons N a en effet duré à peine une année. Gustave Le Bon, adhérant à la thèse de l'autosuggestion, conclut que :

"le public à l'avenir saurait à quel point un grand corps savant peut être victime de ses plus lamentables erreurs".

L’histoire de la Médecine est, comme je le dis souvent, un éternel recommencement (cf mon article récent du 20/08/2021 : "Le renouveau de la Psychochirurgie : Le nouveau traitement chirurgical du Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC)".

 

Références :

 - Rayon N.

 - RENÉ BLONDLOT ET LES RAYONS N.

 - René Blondlot.

 - Didier Raoult.

 

01/09/2021

L'incroyable découverte des gants chirurgicaux

 

Comme je le raconte dans mes deux articles :

 - 22/09/2012 : "Deux découverte due au hasard et à l’observation, l’ISONIAZIDE* et le VIAGRA*".

 - 31/05/2021 : "Comment Linus Thorvalds à découvert Linux : un hasard accidentel".

Très souvent, en médecine, les découvertes sont le fruit du hasard.

Mais la découverte des gants médicaux, par le grand chirurgien William Halsted, n’est, elle, pas le fruit du hasard mais bien de la nécessité : l'invention d’Halted est faite par amour du fait de la maladie de son instrumentiste.

William Stewart Halsted, né en 1852 et mort en 1922, était un très grand chirurgien américain.

Les innovations d’Halsted commencèrent très tôt. Muni de son diplôme, stagiaire à l'hôpital presbytérien de New York, y introduit l'usage de la feuille de suivi où sont relevés la température, le pouls et le rythme respiratoire du patient. 

Au XIX ème siècle, les médecins et chirurgiens américains allaient en Europe pour apprendre les nouvelles techniques médicales. L’inverse deviendra la règle au XX ème siècle.

Halsted part pour l'Europe où il poursuit son apprentissage, principalement à Vienne,.

Il ramène aux États Unis les techniques d’asepsie (se laver les mains avant les opérations, désinfecter la peau des patients avec des antiseptiques.

Il met au point plusieurs procédés opératoires, Il est parmi les premiers à pratiquer l'hémostase. Il formule les "principes de Halsted", principes chirurgicaux modernes concernant le contrôle du saignement, la dissection anatomique, la stérilisation, la suture des plaies. Il effectue la première mastectomie radicale pour cancer du sein opération connue sous le nom d’opération de Halsted.

Halsted fut un Docteur House avant l’heure.

En effet, Halsted étudie et démontre que la cocaïne a un effet anesthésique efficace et sûr. Expérimentant sur lui-même, Halsted devient dépendant à la cocaïne. Il doit suivre, alors,  une cure de désintoxication au sanatorium Butler, dans Rhode Island. Là, on essaye de le sevrer de la cocaïne en lui administrant de la morphine. Halsted devient dépendant aux deux drogues. Il finira, enfin, par s’en sevrer.

Halsted fut un des "Big Four", un des "quatre grands" médecins fondateurs de l'hôpital Johns-Hopkins.

En 1889, William Halsted est chef du service de chirurgie à l’hôpital John Hopkins, à Baltimore. Au bloc, il a, comme instrumentiste, Caroline Hampton. Très vite, les deux tombent amoureux, et se fiancent.

Pour désinfecter les mains du personnel soignant et les outils chirurgicaux, Halted, ayant ramené d’Europe comme nous l’avons vu, les techniques d’asepsie, utilisait du chlorure de mercure et de l’acide phénique. Mais ce procédé, bien que très efficace, avait un grave inconvénient, il était très irritant pour la peau et déclenchait des eczémas.

Caroline Hampton développe un important eczéma des mains qui pourrait la contraindre à renoncer à travailler avec Halsted.

Par amour pour son instrumentiste, Halsted à l’idée, pour protéger les mains de sa belle, de faire faire des gants en latex. Il va donc rencontrer Frank Seiberling qui a crée, en 1898,l’entreprise Goodyear Tire and Rubber Company qui, au départ, fabriquait des pneus en caoutchouc pour vélos et calèches. En effet, à l’époque, le caoutchouc était fait à partir du latex. Seiberling fabriquera les gants en latex que lui avait demandé Halsted.

C’est donc, au départ, pour protéger les mains qu’Halsted inventa les gants en latex.

En 1899, un élève de Halsted, le docteur Bloodgood a été le premier chirurgien de Joan Hopkins à porter ces gants pour chacune de ses opérations. Et il a fait le calcul. Sur cent patients opérés d’une hernie inguinale, un seul a souffert de complications par suppuration. 

L’ère des gants chirurgicaux, pour respecter l’asepsie, venait de commencer.

 

Références :

 - "Gant médical".

 - William Halsted.

 - "Caroline Hampton".

 - "Une histoire d’amour à l’origine des gants chirurgicaux".

 - "Quelle est l'origine des gants chirurgicaux ?".

 - "Histoire de la médecine : les gants de chirurgie".

 - "Qui a inventé les gants chirurgicaux ?".