Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/09/2021

Le Professeur Didier Raoult et le Professeur René Blondlot


Professeur Didier Raoult

 


L’affaire du Rayon N

 

Attention cet article ne reflète qu’un avis purement personnel ! Mais… on ne peut qu'être interpellé par l’histoire du Professeur René Blondlot et son Rayon N.


Quel lien me dirait-vous entre le Professeur Didier Raoult et cet illustre inconnu qu’est le Professeur René Blondlot.

Tout le monde connait le Professeur Didier Raoult qui s’est illustré, en France pendant le premier confinement, avec son traitement de la COVID-19 avec la bithérapie HYDROXYCHLOROQUINE + AZITHROMYCINE. Ce traitement s’est avéré n’être pas très convainquant. En tout cas il fut loin d’être prescrit dans tous les services traitant la COVID. Pour se remémorer la saga Raoult se reporter à l’article : « Covid : un an après le #Lancetgate, retour sur la saga de l'hydroxychloroquine portée par le Pr. Raoult à Marseille ».

Mais qui connaît le Professeur René Blondlot ?

Blondlot fut à l’origine de l’affaire du Rayon N.

Le 23 mars 1903, René Blondlot, professeur de physique à la Faculté des sciences de Nancy, publiait une note dans les comptes-rendus de l'Académie des sciences, intitulée : «Sur une nouvelle espèce de lumière». Cette première note fut suivie de 25 autres publications du même Blondlot en moins de 3 ans ; il écrivit également un livre, qui fut traduit en anglais. Une centaine d'autres chercheurs lui emboîtent le pas aussitôt, ils écrivent près de 300 articles en 3 ans sur le même sujet. Ce nouveau rayonnement est baptisé par Blondlot : «Rayons n» tout d'abord, soit «Rayons nostri», puis, devant l'accueil enthousiaste qui est fait à sa découverte, «Rayons N» (majuscule), c'est-à-dire Rayons Nanceiensis.

Or ce nouveau rayon n’existait pas !

Blondlot jouissant d'une excellente réputation, à la suite de ses précédentes recherches sur la polarisation des champs magnétiques, cette découverte est accueillie avec enthousiasme. L'Académie des sciences publie de nombreuses notes dans ses comptes rendus hebdomadaires. Blondlot continue ses recherches et accumule les « découvertes », comme celles de nouveaux rayons N1 » en février 1904.

Blondlot perd peu à peu ses soutiens, l'illusion de l'existence des rayons N a en effet duré à peine une année. Gustave Le Bon, adhérant à la thèse de l'autosuggestion, conclut que :

"le public à l'avenir saurait à quel point un grand corps savant peut être victime de ses plus lamentables erreurs".

L’histoire de la Médecine est, comme je le dis souvent, un éternel recommencement (cf mon article récent du 20/08/2021 : "Le renouveau de la Psychochirurgie : Le nouveau traitement chirurgical du Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC)".

 

Références :

 - Rayon N.

 - RENÉ BLONDLOT ET LES RAYONS N.

 - René Blondlot.

 - Didier Raoult.

 

Les commentaires sont fermés.