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12/05/2008

Vieillard

Vieillard - II

A l'ombre des grands voiliers amarrés sur la Gironde, les faïences fines de Bordeaux ont connu longtemps de beaux jours.

La première fabrique est celle de Lahens et Rateau, à Fouqueyrolles. Boudon de Saint-Amans sera le collaborateur de cette éphémère entreprise, fondée en 1831, et fermée en 1834. L'affaire est reprise par David Johnston, d'origine irlandaise, aidé de Bourdon de Saint-Amans. Installé au Moulin des Chartrons, sur le quai de Bacalan, cet enthousiaste va se battre pour défendre son affaire. Il fait venir d'Angleterre, sans payer de droits de douane, combustible et matières premières, et, sa haute situation politique aidant, il est maire de Bordeaux, il obtient pour son entreprise le titre pompeux de "Manufacture ronde de Bordeaux" ! Pendant dix ans, Johnston, sans cesse, paye de sa personne et de ses deniers jusqu'au moment, où, ruiné, le malheureux faïencier doit se retirer en 1845.

Après lui, et pour un demi-siècle, le destin des faïences de Bordeaux sera lié à celui de la famille Vieillard. Jules Vieillard donne un regain à la fabrique. Cet industriel avisé comprend le danger d'une dépendance anglaise : désormais, à Bordeaux, on fera du français cent pour cent. La terre arrive de Périgueux, le silex de Ribérac, le kaolin de Bayonne et la fameuse tourbe vient du Lot-et-Garonne. Vieillard accueille tous les progrès mécaniques, cherche à tout fabriquer lui-même, jusqu'aux couleurs. Un tel esprit d'économie lui vaut récompenses et succès : on affirme bientôt que la fabrique marche sur les traces de Creil ! Les produits se vendent très facilement, non seulement à Paris où la maison a son dépôt, mais au-delà des mers. Dans les cales des navires s'entassent les caisses de vaisselle destinée aux colonies. Après la mort de Jules Vieillard en 1868, et jusqu'en 1895, ses fils vont prendre en main la direction de la fabrique, sous le sigle : "Jules Vieillard et Cie".

 

http://ogabathuler.free.fr/Francais/Histoire/faiencesfines.html

 

Vieillard - I