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31/05/2009

"On ne fait bien que ce que l'on fait souvent"

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Salvador Dali “montre molle au moment”

 

En tant qu'étudiant hospitalier, je fis un stage dans un service de cancéro hématologie mondialement connu dont le chef de service était le spécialiste des Lyphomes Malins non Hodginiens.

Plusieurs aphorismes venant de lui m'ont marqués :

En début de stage il nous prévint que nous aurions l'obligation d'assister à des conférences de trés bon niveau scientifique, il rajouta : "de temps en temps cela ne fait pas de mal d'être tiré vers le haut". Tout à fait exact, j'ai retenu la leçon.

Un autre aphorisphe marquant : "On ne fait bien que ce que l'on fait souvent".

Cela est surtout vrai pour les Spécialistes.

Pour le Généraliste, la méthode de travail est différente ; le Généraliste est à la recherche du "bon" Spécialiste qui "fait bien que qu'il fait souvent".

Mais, si le Généraliste se... trompe de... Spécialiste, alors, le Spécialiste à des chances de ne pas... "bien faire ce qu'il ne fait pas souvent".

Pour le Généraliste, trouver le "bon" Spécialiste peut prendre du temps.

Moralité :

Je me permets de corriger l'aphorisme de ce grand chef de service de la façon suivante : "on ne fait bien que ce que l'on fait souvent... Ou bien, il faut y passer du temps"**.

 

* Cet aphorisme est bien illustré par : "Cancer: en 2011, on ne pourra plus opérer partout".

** Hormis toute question de rentabilité.

Commentaires

C'est grâce à ce genre d'arguments que l'on ferme des hôpitaux ou que l'on crée des pôles. Le résultat est que pour le patient,il faut patienter encore plus qu'avant.
Le dernier exemple en date est quand même cette femme qui a dû se faire accoucher par son mari sur une aire d'autoroute.

Je suis désolée, car en plus on perd du temps et de l'argent afin de "former" tout ce petit monde non pas à une technique de soin mais à une technique de respect du cahier des charges ADMINISTRATIVES.

Moi, je soigne, sur prescription, certes, mais je soigne et je sais ce que je dois faire et comment. Si j'ai un doute , je me renseigne. C'est tout.
J'ai été l'une des premières IDE à pratiquer les chimiothérapies en service, sur un simple plan de travail car, à ce moment là les hottes à flux laminaire, que dalle. Mais je portais des lunettes... Et bien 10 ans plus tard, en libéral, pour avoir le droit, non pas de faire les chimio à domicile n mais pour avoir le droit de me les faire payer, j'ai dû refaire un stage théorique et pratique PAYANT.
Je n'en n'ai fait que 2 à domicile mais j'ai changé la fin de vie des patients. ils sont décédés, certes, mais dignement, auprès de leurs proches, et sans se cogner des heures d'ambulance et d'attente en clinique. le milieu rural a toujours eu cette difficulté supplémentaire.

Bon, j'arrête là sinon je suis partie pour des heures.
Amitiés. Kinia

Écrit par : kinia | 02/06/2009

@ kinia - Que dire de plus.

Pourtant si tu tapes sur gooogle "On ne fait bien que ce que l'on fait souvent" attends toi a une surprise, que des références en cancérologie ; mon Prof de cancéro a déteint "grave".

Écrit par : Dr Sangsue | 03/06/2009

J'ai appris à faire des statistiques durant ma licence en santé publique.
Tout est interprétable.
Et puis n'oublions pas que l'humain est l'exception de la statistique.
J'entends par là que je me fous royalement des statistiques lorsqu'il s'agit d'aider au mieux à soigner ou à accompagner les malades.
Veuillez bien m'excuser pour ce vocabulaire mais tout n'est pas quantifiable dans l'être humain et dans sa gestion. La preuve, il est toujours actuellement impossible d'appliquer la TAA à la psychiatrie.
Kinia

Écrit par : kinia | 03/06/2009

@ kinia - J'avoue ne pas trop savoir.

Pour ce qui est de la Psychiatrie, la Psychanalyse n'est pas quantifiable, les thérapies comportementales le sont.

Peut-on appliquer la T2A à la Psychiatrie ? Je ne sais pas du tout.

Écrit par : Dr Sangsue | 04/06/2009

on ne peut pas dans la mesure où les pathologies ne peuvent pas l'être ni en temps, ni en quotité de soins.
la T2A : une merveille que l'on a imposé manu militari au privé mais que l'on n'arrive toujours pas à faire entendre au public.
mais surtout la T2A a très gros aspect délétère : le choix des patients pour rentabiliser ou, dans le meilleur des cas, ne pas perdre d'argent.
Kinia

Écrit par : kinia | 04/06/2009

@ kinia - J'avoue ne pas en savoir autant, tu es bien plus au courant que moi.

Écrit par : Dr Sangsue | 05/06/2009

A propos de rentabilité, j'ai découverts un site de dessins humoristique sur l'actualité et autres : www.wingz.fr.
Il y a 2 dessins dans la rubrique "dessins d'actu" conceernant cet état de fait. J'ai essayé de copier des images afin de te les présenter mais les droits sont réservés.
Essaies d'y aller, c'est surprenant.
Quand à mes connaissances, elles ne sont que le fruit d'un enseignement que j'ai eu mais aussi de mon observation personnelle. Je crois que c'est important dans nos profession.
Ceci dit, je ne pense pas t'arriver à la cheville.

Proverbes :
1/ La culture c'est comme la confiture, moins on n'ne a, plus on étale.
2/ l'intelligence c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase (lol)

Écrit par : kinia | 05/06/2009

Les commentaires sont fermés.