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09/03/2010

Phobie Sociale et Haschich

 



C’est un jeune patient, informaticien de vingt trois ans mais paraissant plus que son âge, qui, régulièrement viens me consulter pour un arrêt de travail bref, d’un à deux jours car « il n’a pu se réveiller ».

Très rapidement je l’ai « catalogué », vilain mot certes, qui a cependant l’avantage d’un diagnostic ; je lui ai donc trouvé une Phobie Sociale, c’est un patient timide, naturellement, il n’a pas de petite amie.

Au fil de plusieurs consultations, il me révéla progressivement une consommation de cigarettes et de cannabis, puis une consommation journalière de cannabis le soir, puis une consommation, tous les soirs de trois à quatre « joints ». Cela entrait dans le cadre d’une dépendance.

Ce patient utilisait de façon intéressante le cannabis, un peu comme certains utilisent l’alcool.

Dès qu’i rentrait le soir, il fumait un joint, puis un après le repas et enfin un au coucher, car il avait remarqué que cela l’aidait à dormir.

A la dernière consultation, il viens me voir, car il a arrêté le cannabis, mais il est en manque en particulier il a des sueurs et des troubles du sommeil.

Je lui prescrit donc un "cocktail" médicamenteux à base d'antidépresseur sérotoninergique, d'un anxiolytique et d'un hypnotique, dans le but de le soulager de son état de manque.

Dans la Phobie Sociale, qui est un trouble anxieux, il est de règle que le patient (ou la patiente) soit addict, à l’alcool, ou au cannabis, le patient détournant ces drogues pour leur vertus anxiolytique. Le remède est pire que le mal, en particulier pour l’alcool qui est dépresssogène et qui peut déclencher un état dépressif, déjà qu’un trouble anxieux évolue en plusieurs années vers un état dépressif, ce n’est pas pour arranger les choses.

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