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30/10/2011

Utilisation de l’échelle EVA dans l’évaluation de la douleur en psychiatrie



Dans son Blog Borée (le vent du nord) a publié, récemment, un article : Pardon Alfonse.

Dans cet article, il aborde la façon déconcertante dont sont perçus, par le Médecin Généraliste, les patients plus ou moins Psys, mais plutôt plus Psys que moins.

Je me permis de faire un commentaire.


Commentaire Dr Sangsue

"La Psychiatrie, tout au moins de mon temps, n’était pas le point fort de l’enseignement du Généraliste, contrairement à le Neurologie, alors que l’on voit plus de pathologies Psy que de pathologies Neuro.

Ces malades sont déroutants et encombrent les urgences, pour, effectivement, dans la majorité des cas, des Attaques de Panique.

Pourquoi ces patients ne sont-ils pas vus par des Psychiatres ? Après tout, on adresse bien au Cardio pour « une affaire de cœur ».

Il est vrai que convaincre un patient de consulter un Psy est chose difficile, surtout si c’est un homme de plus de 50 ans.

Il est vrai, aussi, que vu le nombre sans cesse décroissant des Psychiatres, avec, actuellement, des rendez-vous à 4 mois…

Ce manque de Spécialistes se fait cruellement sentir, aussi, en Gynéco et en Pédiatrie.

Il va peut être falloir que le Généraliste (de ville, je ne parle que de ce je connais) se remette à la Pédiatrie et à la Gynéco et se mette, sérieusement, à la Psychiatrie.

Je pense que l’on peut coter l’anxiété d’une Attaque de Panique grâce à l’échelle EVA, on a, parfois, des surprises."



Extrait réponse Borée

"...Quatrième point : coter une anxiété selon une échelle EVA ? Je déteste les échelles EVA. Je déteste les aides-soignantes qui entrent dans une chambre sans dire bonjour à un patient en fin de vie en lui demandant de coter sa douleur."



Un livre a changé ma vie dans l’abord du traitement des maladies psychiques : C’est le DSM IV.

Il faut dire, qu’avant, devant ma mise en échec par les malades Psys, un peu comme Borée, dans son article, nous comte Alphonse. J’ai, assez rapidement compris que la Psychiatrie ne m’avait, quasiment pas, été enseignée. Comme un Médecin ne peut diagnostiquer que les pathologies qu’il connaît, il ne me restait plus qu’à apprendre ce que l’on ne m’avait pas enseigné, les pathologies psychiatriques.

Ces livres de psychiatries furent les premiers livres qui changèrent, fondamentalement, ma vision de la Psychiatrie et des « Malades Mentaux ».

Schématiquement, le DSM IV (qui est en voie de remplacement par le DSM-5), permet avec des critères d’inclusion, de confirmer ou d’infirmer un diagnostic Psy.

Cet outil fabuleux permet une assez grande précision diagnostique.

Les principales pathologies psychiatriques, en Médecine Générale, sont les Etats Dépressifs et les Troubles Anxieux.

Ces deux types de pathologies sont, en fait, pour les patients Psys, l’équivalent d’une véritable (psychique, certes, mais une véritable souffrance, certains patients en arrivant à se suicider devant l’intensité de cette souffrance).

D’où me vint l’idée d’utiliser l’échelle EVA pour « coter » l’intensité de la douleur Psychique.

En fait, je n’avais rien inventé.

Je n’en veux pour preuve l’article suivant, publié en 2008 dans l'Information Psychiatrique :

« La douleur en santé mentale : première enquête nationale auprès des PH chefs de service de psychiatrie générale et de pharmacie ».


Cet article fait référence a une enquête réalisé, en 2005, auprès de chefs des services de psychiatrie générale des centres hospitaliers (CH) et des centres hospitaliers spécialisés (CHS) ainsi qu’à 203 chefs des services de pharmacie des CHS.

« La question 8 concernait l’utilisation de l’échelle visuelle analogique EVA : par le répondeur lui-même, dans son service, dans son établissement.

Question 8
Seuls 16 % des psychiatres utilisent l’EVA, 68 % ne l’utilisent pas et 16 % ignorent ce qu’est l’EVA. On utilise l’EVA dans 15 % des services de psychiatrie générale des CHS et dans 18 % des services de psychiatrie générale des CH et l’on ignore ce qu’est l’EVA dans 15 % des services de CHS contre 20 % des services de CH. L’âge du PH répondeur n’apparaît pas comme un facteur influençant l’utilisation de l’EVA. »

Etonnant non ?



Les enfants qui souffrent ont souvent du mal à le dire.
Alors, ils dessinent. Dépression, anorexie, autisme, abus sexuels... : leur douleur s'exprime à coups de défigurations, de corps mutilés, de couleurs criardes ou de confusion labyrinthiques. Témoignage bouleversant, ce livre est une plongée, à travers 130 œuvres, dans l'imaginaire visuel de ces enfants, prisonniers de leur silence. Dessins, collages, sculptures disent tous, souvent avec violence, la peur et la solitude, ainsi qu'un formidable désir de vivre.
Véritables lueurs d'espoir, ces œuvres sont autant de fenêtres entrouvertes sur ces mondes à part.



DSM IV : Manuel diagnostique et statistique de DSM IV ou de DSM4 - des troubles mentaux. En fait, ce manuel a été rédigé pour une meilleure prescription des médicaments.

Echelle EVA : Echelle visuelle analogique (EVA). Echelle permettant d’évaluer la douleur entre 0 et 10.

27/10/2011

Une douleur intolérable




En arrivant à mon cabinet médical, pour une fois, j’étais, relativement, en avance, j’eu la surprise de voir, déjà, un patient qui attendait devant la porte.
Mon cabinet ouvert, je le fis rentrer dans mon bureau et lui demandais ce qu’il avait.

Je me suis fais enlever, il y a trois jours, trois molaires, j’ai les dents très fragiles, et le Stomatologiste m’a donné du DOLIPRANE*.

Depuis hier, j’ai affreusement mal, le DOLIPRANE* ne me fait rien.

Sur l’échelle EVA (échelle Visuelle Analogique, qui permet de coter la douleur sur une réglette graduée de 1 à 10), il cotait, dans l'instant, sa douleur à 9.

Il avait vraiment "très mal".

Il était tout à fait normal que le DOLIPRANE* ne suffisait pas. Il fallait taper bien plus fort.

Je lui prescrivis donc un cocktail médicamenteux à base de BI PROFENID* et de DAFALGAN CODEINE*.

Le BI PROFENID* étant un anti inflammatoire doté d’une action antalgique, et le DAFALGAN CODEINE* une association de paracétamol et de codéine (la codéine étant un pré morphinique, ce mélange donnant un antalgique de pallier II, le DOLIPRANE* seul étant un antalgique de palier I).

Et... un arrêt de travail de trois jours.

J’ai horreur de souffrir et je ne supporte pas que les patients souffrent, alors que l’on dispose, de nos jours, d’un arsenal thérapeutique suffisant et efficace.



Echelle EVA

26/10/2011

Lettre




Vous voulez peut-être savoir ce qu’écris votre Médecin Traitant quand il vous adresse à un Spécialiste.

Pour vous donner un exemple, je vous livre un de mes derniers courriers.





Docteur SANGSUE

Médecine Générale

D.U. de Sangsologie

1, rue du Vampire - La Saignée



    
    mercredi 12 octobre 2011


Monsieur et cher confrère,


Je vous adresse Mademoiselle Séverine M (29 ans - contrôleur de gestion) qui a décompensée psychiquement suite à un échec sentimental un peu particulier (elle a déménagée de Paris pour, tout naturellement, rejoindre son copain de 2 ans. Tout cela pour s'entendre dire qu'elle était "trop effacée"). Elle a alors développée des Attaques de Paniques et un Etat Dépressif Majeur.

Effectivement, en concordance avec sa "personnalitée effacée", je pense que cette patiente est atteinte d'un Trouble d'Anxiété Sociale avec une personnalité introvertie et, avec, en plus, une mauvaise estime de soi.

Outre sa vie sentimentale, cela lui nuit, aussi, dans son milieu professionnel : elle a peur d'une promotion, car elle ne se sent pas capable d'assumer un poste à responsabilité.

Il est à noter, qu'elle en est à son troisième échec sentimental, échecs qui se sont tous déroulés, à peu prés, dans les mêmes conditions.

Elle est sous SEROPLEX 10 (1,0,0), XANAX 0,25 (1,0 1) et STILNOX (0,0,1).

Elle a vue, brièvement, une Psychiatre sur Marseille, ses parents résidant à Marseille, cette Psychiatre a débutée, certainement à cause de ses Attaques de Panique, le SEROPLEX à 5 mg. Je lui ai augmenté à 10 mg, elle a bien supporté ce dosage.

Elle est mûre pour une prise en charge spécialisée.


Je vous prie de croire, monsieur, à mes sentiments confraternels les meilleurs.

25/10/2011

La pissotière de l'impératrice

 


Contrairement à ce que vous pourriez penser, ce titre ne désigne pas quelque vespasienne impériale.

Il s’agit, en réalité, d’un vin de Bordeaux, dans l’appellation Bordeaux Supérieur.

Ce vignoble se situe au nord ouest de Saint-Emilion.

Pourquoi porte-t-il ce nom pour le moins original.

La petite histoire raconte que l’Impératrice Joséphine de Beauharnais, dont le mariage fut dissout très peu de temps après, accompagnait Napoléon vers les guerres d’Espagne fut prise, subitement, d’un besoin pressant, justement devant cette parcelle, d’où le nom qui immortalisa l’endroit de l’impérial (et impérieux) besoin.

Cette histoire me fait penser à un autre empereur, l'empereur Vespasien.

L'argent n'a pas d'odeur, l'impôt sur l'urine et les vespasiennes :

Une vespasienne est un urinoir public pour hommes, placé sur les trottoirs ou dans des aires publiques.

La vespasienne doit son nom à l'empereur romain Vespasien, qui a crée un impôt spécial atteignant la collecte de l'urine, utilisée par les teinturiers pour préparer les étoffes avant de les mettre en couleur ou, quelquefois, pour dégraisser les laines, les étoffes.

Moqué pour cet impôt, il aurait répondu : « L'argent n'a pas d'odeur » (« pecunia non olet »), phrase devenue proverbiale.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vespasienne

 

Source: http://blogs.ionis-group.com/iseg/bordeaux/

Référence :

http://lenaweb.voila.net/Josephine.htm
http://www.journalepicurien.com/tag/uriner/

24/10/2011

Placement



Je suis depuis plus de dix quinze ans une patiente qui a, maintenant, 89 ans.

Son état de santé s’est dégradé lentement et progressivement.

Assez rapidement, le diagnostic de Maladie d’Alzheimer a été porté, puis celui, comme c'est assez fréquent dans le cas de la maladie d'Alzheimer, de Maladie de Parkinson (c'est ce que l’on appelle une comorbidité), cette patiente à été mise sous EXELON, dans un premier temps, puis, pour sa Maladie de Parkinson, on lui adjoint du MODOPAR.

Ses pathologies se sont stabilisées pendant très longtemps, peut être cela fut il dû aux médicaments, mais plus certainement à l’évolution très lente de ses pathologies. Il faut savoir parfois être modeste dans l’exercice de la Médecine.

Tout ne se passait pas trop mal, quand soudain, elle fit une chute, et se fit un tassement vertébral (c’est, en fait, une fracture de côte) qui révéla une Maladie Ostéoporotique. A sa thérapeutique, le Rhumatologue, à qui je l’adressais, rajouta, outre du Calcium et de la Vitamine D3, du FOSAMAX.

Une mise en place d’une hospitalisation à domicile fut mise en place

Elle fit à nouveau une deuxième chute, avec de nouveau, un tassement vertébral. Le Rhumatologue changea le FOSAMAX pour du PROTELOS, on sait, maintenant, qu'après 80 ans, cela n’est pas très prudent, à cause du risque de Thrombose, souvent suivi de la redoutable Embolie Pulmonaire, les personnes agréées bougeant peu, ce qui est un facteur de risque de Thrombose.

Malheureusement, elle fit, selon l’adage, jamais deux sans trois, une troisième chute, avec, de nouveau, un Tassement Vertébral, mais, là, elle ne s’en remis pas, elle ne se déplaça quasiment plus, restant, la plus part de son temps, assisse dans on fauteuil, regardant la télévision. Le Rhumatologue changea le PROTELOS pour une injection annuelle, en Intra Veineux, d’ACLASTA.

Mais, entre temps, sa Maladie d’Alzheimer s’aggrava, progressivement, insidieusement. Cela commençait à poser problème au fils et à la belle fille qui l’hébergeait.

Un jour, je vis venir deux messieurs, à la consultation, c’étaient les deux autres fils de ma patiente. Ils me racontèrent que les choses se dégradaient de plus en plus à la maison, et que, si son autre frère et sa belle sœur, fermaient les yeux, ne voulant pas admettre la triste réalité des faits, la gestion de la situation devenant impossible, un placement devenait indispensable. Ils terminèrent l’entretien avec la formule que je redoute : « Surtout, ne leur sites rien ».

Cela tombait bien, elle devait, aller en consultation, dans le service de gériatrie où je l’avais adressée au début de sa Maladie d’Alzheimer. J’avais des affinités avec ce service depuis que j’avais passé le Diplôme Universitaire de Gériatrie. J’jusqu’à ce jour, je n’avais jamais eu à m’en plaindre. Dans la lettre de liaison, je précisais qu’un placement en Maison de Retraite me semblait devenir indispensable. La réponse fut surprenante, elle confirma la situation à la famille mais il ne fut pas remis à la famille la moindre liste de Maisons de Retraite,

Et la lettre que m'envoya du médecin hospitalier fut du même acabit,

En gros :

« Démerdez-vous ».

23/10/2011

Acupuncture et Sexualité

13/10/2011

Le médecin généraliste, le « fou » et le psychiatre : la Psychiatrie du Généraliste

 Dans de nombreux Blogs Médicaux, beaucoup plus sérieux que le mien, et beaucoup plus connus que le mien, jalousie quand tu nous tiens ;-), il est vrai que le mien est plutôt un "Blog Médical" atypique et n'a, presque plus, de médical que le nom. Dans ces Blogs Médicaux « Officiels » il est souvent question de la relation Médecin Malade, celle-ci est analysée, décortiquée, théorisée, c’est l’occasion de citer des philosophes connus ou, le must, inconnus, du moins, du commun des mortels. Il est, aussi, souvent question d’Ethique Médicale, avec, parfois, auto flagellation, je vous convie à lire le Blog de Borée, ou le Blog de, l’incontournable, Martin Winkler. Martin Winkler (Dr. Marc Zaffran de son vrai nom), n’exerce, d'ailleurs, plus la Médecine Générale, maintenant, il vit de sa plume, il ne vit plus des "maux", mais il vit des "mots".

Chers collègues, je terminerai, peut-être, le troll sur la Maltraitance, sujet à la mode actuellement. Certes, s’il y a des médecins maltraitants, il y a, aussi, des patients mal « traités », mais, parfois, non par éthique médicale, mais, souvent, tout simplement, par manque de connaissances.

Effectivement, Borée, il n’y a pas de médecine utopiste, n’oublions pas qu’outre l’aspect humain (la datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD Docteur Ventouse), n’oublions pas que, avant tout, nous sommes des Techniciens de la médecine, les Spécialistes étant des Ingénieurs, ce qui implique, naturellement, un minimum de connaissances.

Certes, si "science sans conscience n'est que ruine de l'homme", la concience sans science est calamiteuse, et conduit, inévitablement, à la catastrophe.

Je nuance donc vos propos, certes pertinents, dans mon, modeste blog.

Mais, revenons à nos moutons, ou plutôt, au sujet du jour : La Psychiatrie du Médecin Généraliste.

Il fut un temps, quand je préparais le D.U. (Dis Plôme Universitaire) de Psychologie Médicale, il était obligatoire de soutenir un mémoire en fin de deuxième et dernière année du cursus.

Un sujet me fascinait, car je n’arrivais pas à comprendre pourquoi je ne pouvais "étiqueter" (quel vilain mot), il vaut mieux dire diagnostiquer, certaines pathologies (justement, les pathologies Psys) et que, forcément, j’étais mis en échec par ces patients « Psys ».

Un autre point m’interpellait : pourquoi le dialogue avec le Psychiatre était impossible, alors que cela se passait bien avec toutes les autres spécialitées médicales.

Je décidais, donc, d’intituler mon mémoire : « Le médecin généraliste et la Psychiatrie ».

Très rapidement, dans mes recherches bibliographiques, émergea un point capital :

Le manque de formation du médecin généraliste concernant la psychiatrie lors de son cursus universitaire.

Je ne pense pas que cela ait beaucoup évolué depuis.

En effet, autant les cours de Neurologie étaient complets et bien détaillés, autant les cours de psychiatrie étaient succincts et bâclés, uniquement par manque d’heures. Alors que durant sa carrière, le médecin généraliste voit beaucoup plus de cas Psys que de cas Neuros. Certes, il est capital de ne pas passer à côté d’une pathologie neurologique, mais, la non formation en Psychiatrie du généraliste conduit a des examens complémentaires abusifs et répétitifs, mais surtout a un retard diagnostic, fort déplorable, dans ce type de pathologie.

Un tiers des cas des consultations du généraliste concerne la Psychiatrie, tout comme la Cardiologie.

Au décours de ce D.U. de Psychologie Médicale, lors des Travaux Pratiques, outre la Relaxation, était organisé quelques séances d’initiation au Groupes Balint, en gros, sous le contrôle d’un psychiatre et d’un généraliste « superviseur », cela consiste a aborder la relation Médecin Malade, mais, en aucun cas, ne sont abordées ni la psychiatrie ni les pathologies psychiatriques.

Comme un médecin ne peut diagnostique que les pathologies qu’il connait, je me suis très vite rendu compte que le mieux, c’était d’apprendre ce que l’on ne m’avait pas appris : Les pathologies psychique, la Psychiatrie. D’abord dans des abrégés de psychiatrie, puis dans des précis de psychiatrie, je m’arrêtais là, je n’allais pas jusqu’au traités de psychiatrie, je ne suis pas Psychiatre, mais, j’en suis fier, et je le revendique, je suis Gé- né-ra–lis-te.

Petit aparté : La Psychiatrie est-elle une Spécialité Médicale à part entière de la Médecine ou une Spécialité Médicale entièrement à part de la Médecine ?

J’appris beaucoup de choses, me permettant d’aborder de façon pragmatique et technique les pathologies psychiatriques relevant du médecin généraliste : les Etats Dépressifs, Etats Dépressifs Réactionnels (anciens Etats Dépressifs exogènes), Troubles Bipolaires (anciens Etats Dépressifs endogènes) et les Troubles Anxieux : Attaques de Panique, Trouble Panique, Trouble d’Anxiété Sociale (timidité), Trouble de Stress Post-traumatique.

Cerise sur le gâteau, un visiteur médical m’offrit, un jour, un Mini DSM IV (livre permettant, très schématiquement, de confirmer ou d’infirmer un diagnostic psychiatrique), chose impossible maintenant (Loi anti "cadeaux" oblige), certes, autrefois, il y eut des dérapages, mais tout n’était pas pourri dans le système, la preuve.

Cela me permit d’accroitre mon efficacité et ma technicité de diagnostic.

Je pense, honnêtement que, environ, 10 % des Médecins Généralistes ont de bonnes notions de Psychiatrie, et encore je suis, certainement, très optimiste.

Comme conséquence, on sait, actuellement, qu’il y a un retard de diagnostic de 10 ans en ce qui concerne les Troubles Bipolaires.

Il m’est arrivé, plusieurs fois, devant un Etat Dépressif Majeur, de diagnostiquer un Trouble de Stress Post-traumatique datant de 10 voire de 20 ans. On sait, maintenant, que les troubles anxieux non traités évoluent dans la majorité des cas vers un Etat Dépressif, d’autant plus que, souvent, l’alcool, est utilisé, en chronique, pour calmer l’anxiété, l'alcool est un remarquable anxiolytique mais, outre les dégâts somatiques, à long terme, il déclenche, lui aussi, des Etats Dépressifs. Alcool et Trouble Anxieux sont un mélange détonnant avec un cordon Bickford assez long donnant un bon effet retard.

Certes, il est vrai, que les Thérapies Comportementales sont assez récentes, les thérapies d'immersion des troubles phobiques datent de 1970 (une critique des thérapie comportementales a été portée, en 1971, dans le film "Orange Mécanique", traitant celles-ci de manipulatrices), l'expérimentation dans le Trouble panique datant de 1980. Ce n'est qu'en 1990 que furent, définitivement, mises au point les TCC avec la bonne utilisation des nouveaux anti déprésseurs de la sérotonine ISRS) remarquablement bien tolérés. Dans la Grande Ville où je sévis, les premiers Psychiatre a pratiquer des TCC apparurent vers les années 2000.

Il faut dire, que, pour le généraliste, la pratique de la Psychiatrie n’est pas rentable : ½ h pour 23 €, c’est quasiment du bénévolat. Il vaut mieux pratiquer des Médecines Douces (l’Ostéopathie a le vent en poupe, actuellement. Il faut dire qu’entre 60 € à 80 € la séance, il n’y a pas photo. Qui se souvient de la Laserthérapie, avec le soft laser comme machine à sou, dans les années 80 ?).

Le titre de mon article est, volontairement, provocateur, car, si la psychiatrie n’est pas connue des Médecins Généralistes, elle ne risque pas, loin de là, d’être connue du grand public ; et comme on a peur de ce que l’on ne connaît pas, on le nie, on le rejette. Cela n’est pas fait pour aider les Malades « Manteaux ».

Pour clôturer, enfin presque, ce long article peu optimiste, une note de gaité :

Le névrosé construit des châteaux en Espagne, le psychotique les habite et le psychiatre empoche les loyers.

 

La vie est trop courte pour se prendre au sérieux, mais je n’ai pas dis qu’il ne fallait pas prendre son métier au sérieux, c’est une nuance de taille. Il est normal d’avoir une bonne estime de soi, mais une surestimation de soi est plus dangereuse, pour la société, qu’une sous estimation de soi.

Disons que les gens trop surs d’eux m’irritent profondément.

Un peu de simplicité et d’humilité, par pitié !

 

Je ne peux résister, en faisant comme mes collèguess Blogueurs, une citation philosophique pertinente, d’un philologue, philosophe et poète connu « Rien de bon n'est jamais sorti des reflets de l'esprit se mirant en lui-même. Ce n'est que depuis que l'on s'efforce de se renseigner sur tous les phénomènes de l'esprit en prenant le corps pour fil conducteur, que l'on commence à progresser ». (Friedrich Nietzsche).

Allez, une dernière, pour la route, une autre citation d'un écrivain connu : "L'humour ne peut exister que là où les gens discernent encore la frontière entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Aujourd'hui, cette frontière est indiscernable". (Milan Kundera).

Qu’est que l’on peut devenir cultivé avec Google.

 

;-)

 

Dans la ville où je sévis, , le nombre des psychiatres formés aux Thérapies Cognitivo Comportementales les TCC, (les jeunes) est "relativement" faible.

Sur un peu plus d'une centaine de Psychiatres conventionnels (mais pas tous conventionnés), seul une quinzaine sont formés aux TCC, (les jeunes), soit seulement 10 % ! Ce sont les seuls Psychiatres qui, à mon avis, sont les plus performants dans le traitement des Troubles Anxieux et des Troubles Dépréssifs.

Comment trouver les coordonnées de ces Psychiatres pratiquants les TCC ?

En se rendant sur le site de l'AFTCC, sur la carte des membres.

Là, on n'est plus dans la Théorisation Médicale, mais bien dans la Pratique Médicale. Les TCC relèvent du Pragmatisme, qui est une doctrine selon laquelle n'est vrai que ce qui fonctionne réellement. Le fondateur du courant pragmatiste est un sémiologue et philosophe américain, Charles Sanders Pierce.

 

P. S. : Le commentaire d'un article de Borée concernant une patiente souffrant, visiblement, d'Attaques de Panique non diagnostiquées par son généraliste.

Emmanuelle :

Je suis quelqu’un de très anxieux et qui dois aussi souvent embêter son médecin. En fait non, je ne l’embête pas, je ne le fais JAMAIS venir, même quand je fais des crises d’angoisse à la maison, je me bourre de Xanax et j’attends que ça passe. Parce que je me rends comte que je l’embête mon médecin, qu’il est surchargé de travail, alors je sais que sa seule solution c’est les anti-dépresseurs et tout le toutim. Dommage, je l’aime beaucoup mon médecin, j’aimerais qu’il ait le temps de m’écouter, peut-être qu’il me dirait des choses qui me ferait du bien, parce que je sens bien qu’il est comme ça. Mais il n’a pas le temps, alors je ne dis rien.
Je ne veux pas peser, et je ne sais pas s’il ne m’aime pas. Il est trop bien élevé pour que je me rende compte de ça.

http://boree.eu/?p=1918#comment-2101

 

 

On ne soigne pas la dépression avec de bons sentiments

 

 

Crée le vendredi 7 janvier 2011

 

le professeur Chantal Henry, psychiatre à l’hôpital Albert-Chenevier de Créteil, est spécialisée dans les Troubles Bipolaires.

12/10/2011

Cris de Femmes, la fin d’un amour






Ces deux chanson sur un amour finissant ont ceci de fascinant, c’est qu’à « quelques années » d’intervalles, le cri de désespoir est toujours le même, toujours aussi fort, c’est un cri viscéral qui sort des tripes.


Demain tu te marie - Patricia Carli - 1963




Un año de amor - Luz Casal - 1992

Par contre la vision de l’homme, dans cette chanson, « Désormais », d’Aznavour est, à mon avis, plus plate, bien que ce soit une chanson remarquable et remarquablement interprétée. Il y a comme une discordance entre les paroles et la musique et, de plus, on dirait que l’émotion est vécue de l’extérieur, alors que chez les femme le cri sort de l'intérieur (comportement masculin opposé au comportement féminin ?).


Désormais - Charles Aznavour - 1969

11/10/2011

Une tendinite de la coiffe des rotateurs de l'épaule pas ordinaire


Une jeune fille de 20 ans, frêle, petite et mince, mais bien proportionnée, cela à son importance, étudiante, consulte pour des douleurs à l’épaule droite depuis la fin des vacances.

Ces douleurs ressemblent à une tendinite de la coiffe des rotateurs, pourtant elle est jeune.

En règle générale, les atteintes des tendons et des muscles ont lieu après 50 ans, c’est la dure loi de l’âge.

Or, elle n’a que 20 ans.

Interloqué, je demande une échographie de l’épaule.

Elle revient me voir et, effectivement, l’échographie confirme bien la tendinite de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite. L’échographiste, curieux, a promené une sonde, furtive, sur l’épaule controlatérale qui met en évidence, aussi, de ce côté, une autre tendinite mais moins développée.

Pourquoi ces tendinites, bilatérales, de ces deux épaules, et à cet âge ?

Je la questionne si elle ne s’est pas servie de ses épaules de façon démesurée.

Elle me confie, alors, que, pendant ses vacances, comme job d’été, elle a travaillé dans une jardinerie et qu’elle a soulevé, assez souvent, des pots plutôt lourds.

Visiblement sa corpulence n’était pas adaptée à la charge de travail qu’on lui demandait.

Munie de son échographie, je l'adresse à un kiné pour de la kinésithérapie des deux épaules avec apprentissage de l'économie de l'épaule.

Comme quoi, il y a bien, parfois, des exceptions à la règle, la médecine n’y échappe pas.

Ce que j’aime bien, dans ce métier, c’est l’aspect Sherlock Holmes qui l'émaille, parfois.

09/10/2011

Carré d’agneau cuit au four et piqué de romarin



Avant, Je ne comprenais pas pourquoi les carrés d’agneau étaient présentés les côtes apparentes au bout de la pièce (cette préparation que fait le boucher s’appelle « manchonner »), jusqu’au jour ou j’ai cuisiné deux carrés d’agneau.

L’explication est dans le texte

Ingrédients :

Carré d'agneau rôti pour 4 personnes :
- 2 carrés d'agneau (comptez 2 ou 3 côtes par personne) de 550 à 600 g. Les carrés d’agneau doivent être manchonnées (bouts des côtes apparentes).
- du romarin.
- sel poivre du moulin

Préparation :

- Piquer des feuilles de romarin dans le carré d’agneau.
- Préchauffez votre four.
- Mettez votre carré sur un plat en entrelaçant le bout des côtes entres elles pour que les carrés tiennent debout (d’où l’intérêt que les carrés soient manchonnés), salez poivrez, installez les carrés au four.

Cuisson :

10 à 12 minutes. Ce temps est indicatif, les carrés doivent être « rosés » (terme consacré, équivalent du saignant pour le bœuf).

Service :

Découpez votre carré d'agneau et sur chaque assiette mettez 2 ou 3 côtes.


Régalez vous les papilles.

Vin :

En allant au Monop(rix)* du centre de la grande ville je suis tombé, par hasard, sur les carrés d'agneau, ce fut l'idée du repas. En poussant plus loin mes investigation au rayon vin, je tombais sur une affaire, pour 13 €, un Château Couffran 2001, un Haut Médoc que je connais bien, ce fut le premier bon vin que j'ai dégusté et apprécié dans ma, déjà longue, carrière oenophile.

Ce vin avait 10 ans, le nez (l'odeur) pas trés développé, la robe, la couleur, bien tuilée, cela est typique des vins vieux. En bouche, les tannins étaient bien fondus (les tannins c'est ce qui donne l'astringeance, l'âpreté du vin), avec l'âge, les tannins ont tendance à diminuer en âpreté on dit que le vin s'arrondit en bouche. La longueur en bouche était moyenne (ce n'est pas un trés grand cru).

Bref, un trés bon vin, vu le prix, une trés bonne affaire.

Dans les magasins, les vins qui commencent a viellir sont moins cher que les jeunes.

Un vin jeune est entre 2 et 5 ans et un vin vieux entre 10 à 15 ans, au delà, il y a de fortes chances qu'il soit dépassé, je parle là des vins dits de garde.

 

* Jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçu par les MONOPRIX.

 

06/10/2011

Retour au calme : Loin du stress de la Grande Ville, le Blog est en pause pour fin de semaine



Je ne pourrai écrire qu’à partir de lundi.

J’ai l’opportunité de pouvoir profiter d’une fin de semaine un peu allongée.

Dans la nature, près de l’eau.

Je serai au calme, car l’endroit sera déserté par les touristes.

Je serai, enfin, seul et loin des agressions et du stress causé par la « Grande Ville ».

En espérant que l’été indien ne sera pas totalement terminé.

Je vous souhaite aussi un bon Week end.

04/10/2011

Petites incivilités

L’autre jour, en rentrant chez moi, à pied, on est écolo ou on ne l’est pas (faut-il, encore, en avoir l’opportunité), je rejoignais mon doux foyer, quand, soudain, un vélo, remonte, en sens interdit, la rue où je flânais et faillit se faire emplafonné par une voiture qui, elle, respectait le code de la route.



Quelques pas plus loin, je m’approchais d’une dame de 35 - 40 ans, accompagnée d’un chien, c’était une dame charmante, au demeurant, bien habillée et bien parfumée, quand, soudain, le chien fit caca, sur le trottoir, à deux pas de moi.





J’arrivais, enfin, en face de chez moi, une belle voiture noire, une Audi, je crois, m’empêche d’accéder à la porte de mon domicile, la portière, ouverte, occupait tout le trottoir, eh bien, vous le croirez si vous voulez, le propriétaire du véhicule, ne ferma pas sa portière, m’ignorant royalement.

Dans la Grande Ville où je réside, il y a une politique d’urbanisation croissante et intense en application du grenelle de l'environnement, c’est à la mode, actuellement dans toutes les grandes villes, d’où l’utilisation du pseudo argument écologique, toujours dû au Grenelle de l'environnement, pour interdire l’accès au centre ville, à empêcher le stationnement, même dans les quartiers assez éloignés du centre de la ville. Une autre tactique consiste à rogner les places de stationnement en rognant sur l’angle des intersections de rues et au niveau des passages cloutés. On multiplie, aussi, le nombre des places handicapés.

Ne serions nous pas en train de devenir trop nombreux, dans les grandes villes, sur un espace qui, lui, n'est pas extensible ?

Logiquement, plus on est nombreux, plus la vie en cohabitation devient difficile, il faudrait donc, logiquement, adopter un comportement de plus en plus civique, or, c’est l’inverse qui se produit.

Un jour, les habitants des grandes villes, en viendront aux mains.

Pourquoi, avec cette politique d'urbanisation à outrance, pourrit-on la vie des, honnêtes, citoyens urbains.


 

Deux mouvements écologiques s'opposent actuellement : Le développement durable (une croissance économique raisonnée est possible) et la décroissance (il faut maintenir le taux de croissance voire le diminuer).

 

 

 

02/10/2011

La méthode Ogino : La petite histoire d’une méthode contraceptive écologique mais peu fiable

Source : http://beaujarret.fiftiz.fr/



Tout le monde a entendu parler de la Méthode Ogino.

Tout le monde croit que c’est une méthode contraceptive.

Eh bien, ce n’est pas du tout ça.

Le pauvre Ogino ne doit pas arrêter de se retourner dans sa tombe, déjà de son vivant…

Kyusaku Ogino était un gynécologue japonais qui, en 1924, découvrit la loi qui porte son nom : La « Loi Ogino ». D’après la physiologie du cycle menstruel, découvert par lui, il donnait la période de fécondité du cycle menstruel, ce qui permettait aux couples désirant un enfant, de gérer l'acte procréatif avec un maximum de chance de succès (on est ici dans la statistique).

Cette méthode, au début, n’était pas du tout une méthode contraceptive, elle était tout à fait à l’opposé.

En 1928, un gynécologue autrichien, Hermann Knaus, confirma la loi Ogino, et rajouta son nom à la loi qui s’appela, désormais : La « Loi Ogino-Knaus ». Mais, lui, déforma la loi Ogino en disant que la Loi Ogino-Knaus pouvait être utilisée comme méthode contraceptive.

Ogino s’opposa à cette dérive, disant qu’il y aurait trop d’échec et que ça conduirait à un nombre importent de grossesses non désiré, avec un risque, important, d’avortements.

Le taux d'échec, avec la méthode Ogino Knaus, est de… 28 % !*

Alors que le taux d’échec du bon vieux préservatif est, seulement, de… 4 % !*

La méthode Ogino fut utilisée larga manu dans les années 50, elle fut d’ailleurs reconnue, comme méthode contraceptive, par l’Eglise Catholique, en 1951.


Comme Ogino l'avait prédit, On ne compte plus les grossesse non désirées qui ont données le jour aux "bébés Ogino", on devrait dire, plutôt, aux "bébés Knaus".

La pilule contraceptive fut mise au point, en 1958, par Grégory Pincus. Elle fut commercialisée en Amérique à partir de 1960, elle ne fut autorisée, en France, qu’en 1967, grâce à la Loi Neuwirth. Le taux d’échec de la contraception orale, lors d’une bonne utilisation (pas d’oubli) est de 0,3 %*. Mais, là, c’est une autre histoire.



* Efficacité des méthodes contraceptives :
http://fr.wikipedia.org/

 

Témoignage : http://www.ciao.fr/Par_D__Avis_556080

 

Pour ceux que cela intéresse, calculette Ogino :
http://www.aly-abbara.com/

 

A lire :
http://beaujarret.fiftiz.fr/

http://fr.wikipedia.org/

"L'Œuvre de Dieu, la part du Diable" (titre original : The Cider House Rules), roman de l'écrivain américain John Irving publié en 1985.

http://fr.wikipedia.org/