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06/08/2012

J’ai été violé, pendant une semaine, par le meilleur ami de mon père


 

Ceci pourrait être le titre d'un article d'une revue à sensation, mais, malheureusement, c'est une histoire vécue.

Les viols d’enfants, pudiquement appelés agressions sexuelles, sont beaucoup plus fréquents que l’on se l’imagine.

Ce soir, à la consultation, j’ai vu un patient qui a été, il y a deux jours, quitté par sa copine avec qui il vivait depuis deux ans. La séparation fut plus que houleuse.

Elle le plaqua, son « beau père » s’en mêla, llei menaçant de lui casser la G***.

Il vint me voir, car il se sentait très mal, était angoissé, dormait très mal et envie de pleurer, ce qui est rare chez un homme, (l’explication viendra après). Avec réticence, je lui prescris un antidépresseur sérotoninergique, un anxiolytique et un hypnotique, bref la totale. Etais utile, l’avenir nous le dira.

Brusquement, suite à une intervention de ma part, il me lâcha : A onze ans, pendant dix jours,  j’ai été violé pa le meilleur ami de mon père.

Cela équivaut à un Etat de Stress Post Traumatique, un trouble anxieux. Cela fragilise passablement la personne « agressée ».

La chose la plus utile que j’ai fais, à mon avis, c’est de l’arrêter jusqu’a mon retour de vacances, dans huit jours, (cette année j’ai pris des vacances fractionné es).

Je le dis et je le répète, les viols d’enfants, sont beaucoup plus fréquent qu’on se l’imagine. En général, c’est l’entourage, père, oncle, proche de la famille. Comment ne peut-on pas respecter les enfants, j’avoue manquer de connaissance sur ce sujet là. En tout cas, cela crée beaucoup de dégâts pour le sujets victime de ça.

Commentaires

Vous avez raison et le préjudice resurgit sans crier gare ...l'histoire de notre amie Blue en est un bon exemple; il faudrait qu'elle arrive à sortir son livre...des histoires restent impunies car volontairement tues...et à mon avis aucune prescription n'est négociable...

Écrit par : laurence | 08/08/2012

y a t il une prescription pour une vie gâchée, ratée ?

Écrit par : ompha | 08/08/2012

Dans le genre des grosses tares de l'homme, cela fait partie des pires.
Il faut vraiment pas en avoir afin de s'en prendre à plus faible et plus jeune, trop jeune.
Et si réouvrir les maisons closes pouvaient enrayer en partie ce processus avilisant...
Bisous Kinia

Écrit par : kinia | 10/08/2012

non, j'crois pas

Écrit par : ompha | 10/08/2012

@ laurence - Le viol déclenche des États de Stress Post Traumatiques, qui est un trouble anxieux, or les troubles anxieux déclenchent, en général, un État Dépressif Majeur en un minimum de 10 ans.

Le viol, comme toute agression (au sens large) est une véritable bombe anti personnelle à retardement.

Le traitement, comportemental résulte en un "débriefing", mais théoriquement plutôt celui-ci est effectué, plutôt il est efficace, mais mieux vaut tard que jamais.

Écrire un livre est une façon de s'exposer au traumatisme, c'est une sorte de débriefing.

Guérit-on des séquelles d'un viol ? A mon avis pas totalement, c'est la résilience si chère à Boris Cyrulnick, mais qui correspond au Coping de Marc Louis Bourgeois et Hélène Paulhan.

Écrit par : Dr Sangsue | 10/08/2012

@ ompha - Au point de vue juridique j'ai bien peur que oui.

Logiquement ce doit être 10 ans plu l'âge moins 18 ans (l'âge de la majorité.

Quand au point de vue moral et psychologique...

Écrit par : Dr Sangsue | 10/08/2012

@ kinia - Ceux qui font ça sont des malades au niveaux sexuel, ils ont une sexualité "particulière". Ballet bleu, Ballet rose, Tourisme sexuel.

Je ne suis pas persuadé que la réouverture des maisons closes (ce qui peut être intéressant pour les déviations sexuelles) résolve le problème, hélas.

Écrit par : Dr Sangsue | 10/08/2012

Les commentaires sont fermés.