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03/08/2016

Les tongs et le Docteur sangsue

Naturellement, elle arrive en fin de consultation, ce dont j’ai particulièrement horreur.

Cette patiente, que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam vient consulter, en urgence, pour une filandreuse histoire d’IST (Infection Sexuellement Transmissible).

Elle se serait chopée, à la fois une infection à chlamydiae et une infection à Ureaplasma urealyticum. Toutes les deux auraient été traitées, il y a six mois, par un Médecin Généraliste de là où elle habite, la Réunion.

Un contrôle, il y a un mois, aurait montré, toujours là bas, une guérison de l’infection à chlamydiae mais pas de celle à Ureaplasma urealyticum.

Elle doit renter à la Réunion dans quinze jours.

Bref, une histoire filandreuse, car je lui dis d’aller consulter un Gynécologue à la Réunion, puisque, à la différence de la métropole où il faut compter six mois, la bas, un mois suffit.

Je lui prescris un bilan de recherche de Mycoplasme et chlamydiae et lui dit de montrer les résultats à un Gynécologue de la Réunion. Je la sens mécontente de ne pas la traiter. Moi de lui expliquer Qu’attendre un mois, dans ce cas, ne pose pas problème.

Par contre, je prescrit, aussi, une recherche de Ureaplasma urealyticum pour son partenaire.

La consultation terminée, je la fais ressortir par la salle d’attente où son ami l’attend.

En sortant, son copain s’entrave dans la marche avec sa tong, eh oui, en ville, maintenant, on va voir le médecin en tongs !

En fermant la porte, je lui coince le pied heureusement sans trop de bobo.

Lui de crier d'un ton très agressif « Merde, qu’elle saloperie » !

Certes, j’ai refermé la porte un peu trop rapidement, mais s’il n’était pas venu en tongs…

 

P.S. : Je regardais sur le Net et découvris que Ureaplasma urealyticum n'est pas toujours pathogène. Au gynécologue a décider de traiter s'il y a lieu.