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11/04/2008

Grève à la morgue

Cet article me fait songer à un autre que j'avais lu en son temps, révélant, lui aussi, l'état "plus que préocupant" de la Médecine Légale en France, et ce par manque de crédit du Ministère de la Justice. Les Médecins Légistes étant mandatés par La justice et donc rémunérés par le Ministère de la Justice, pour les autopsies judicières (médico-légales) et non par le Ministère de la Santé (autopsies médicales dans ce cas précis).

Autrefois, il m'est personnellement arrivé d'être réquisitionné par la Police pour faire deux ou trois constats de décès. Pour me faire rémunérer, j'allais amener ma réquisition au Palais de Justice. 

A mes débuts, quand j'étais Médecin d'Etat Civil adjoint, pour faire les constats de décès, jétais rémunéré par la Mairie de la ville où j'exerce. C'était il y a longtemps, depuis j'ai démissionné.

 

 

Trouvé sur http://www.wikio.fr/sante/medecine?wfid=52611792

 

jeudi 10 avril 2008

La grève des autopsies plonge la justice corse dans l'impasse

La Corse ne dispose plus de médecins légistes. Comme ces praticiens d'un genre bien particulier refusent, depuis quatre mois maintenant, d'effectuer la soixantaine d'autopsies annuelles dans les hôpitaux de Bastia et Ajaccio, la justice se retrouve dans une impasse jugée « critique » par bon nombre de magistrats et d'avocats. Avant-hier, une réunion de crise s'est tenue au palais de justice de Bastia en présence du président du tribunal de grande instance Régis de Jorna, du procureur de la République Jean-Jacques Fagni, du directeur de l'hôpital de Falconaja, Jean-Pierre Perron, et des deux médecins légistes, Jean-Baptiste Rovere et Antoine Damotte. Le but de cette rencontre était de trouver des solutions concrètes pour que ces praticiens reprennent leur travail au plus tôt.

Hors normes
Rappelons à ce propos que le docteur Jean-Baptiste Rovere, qui exerce cette tâche à Bastia depuis une vingtaine d'années, a décidé de ne plus pratiquer d'autopsie car il estime que « la salle dédiée à ces opérations est insalubre et ne répond plus aux normes en vigueur ». « Je ne compte pas remettre les pieds dans cette salle qui se trouve au cœur du service mortuaire de l'Hôpital de Bastia, tant que les travaux nécessaires n'auront pas été réalisés. Je ne peux plus travailler dans des conditions inadéquates. Une autopsie est quelque chose de trop sérieux et de trop délicat pour ne pas la pratiquer dans les règles de l'art ».

Les cadavres transportés à Marseille
Du côté d'Ajaccio, le Dr Paul Marcaggi a adressé une lettre au procureur José Thorel pour le prévenir qu'il cessait ses activités car « ses conditions de travail ne le satisfont plus ». Confrontée à ce double problème, la justice essaie donc, tant bien que mal, de jongler avec les moyens du bord. Si, à Ajaccio, on fait venir des médecins légistes du continent avec tout ce que cela comporte de temps perdu et de dépenses pour les voyages et les hébergements, à Bastia on n'hésite plus à faire transporter les cadavres à l'institut médico-légal de... Marseille. Hier, Jean-Pierre Perron, le directeur de l'hôpital de Falconaja, à Bastia, a indiqué qu'après la réunion de mercredi, trois décisions avaient été prises. Primo, le centre hospitalier s'engage a fournir aux médecins du matériel neuf, tout particulièrement pour les prélèvements d'organes. Secundo, l'hôpital assurera une assistance au médecin pratiquant l'autopsie. Tertio, un dossier devra être remis au plus vite par le Dr Rovere à M.Perron afin qu'il puisse faire réaliser les travaux nécessaires. Mais là encore, un problème se pose. Le ministère de la justice acceptera-t-il d'assumer, seul, les frais de ces travaux dont le montant s'élèverait à 30.000 euros ?
Jean-Baptiste CROCE

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