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25/06/2022

Le vin orange et le « Coucher de Soleil » de Caroline et Xavier Perromat

 


Le vin orange remonte à l'antiquité.

Cette tradition vient du Caucase, qui a inspiré dans un premier temps des vignerons du nord de l'Italie, et dans un deuxième temps des viticulteurs français qui ont décidé d'expérimenter eux-mêmes cette façon de faire du vin.

Le vin orange est un vin blanc vinifié comme du vin rouge avec macération. Pour cela on fait fermenter des raisins blancs avec leurs parties solides, à savoir les peaux et parfois même les rafles.

Comme les raisins rouges, la peau du raisin blanc contient des tanins : On obtient, ainsi, des vins blancs tanniques. Ces vins sont dans l'ensemble plus digestes avec un ressenti d'alcool moindre. Dans la composition des vins oranges, une fraîcheur prédomine avec une acidité assez basse.

Le vin orange est très loin d'être une simple mode ou un gadget, c'est une autre manière d'élaborer du vin avec des raisins blancs.

Il faut de l'entrainement et de l'habitude pour cerner les vins oranges, et apprécier les différentes manière de fabriquer du vin orange.

À Cérons, la petite appellation de vins liquoreux enclavée dans les Graves, dans le vignoble Bordelais. Caroline et Xavier Perromat, au Château de Cérons, lancent une cuvée inédite de vin orange.


Coucher de soleil


Conçue entre les deux confinements, sa commercialisation a commencée en début 2021 sous le nom de « Coucher de Soleil  ».

Le Château de Cérons produit, déjà, des vins liquoreux sous appellation Cérons et des vins rouges et blancs secs sous appellation Graves.

Caroline Perromat précise : « Nous ne voulions surtout pas faire un vin que l’on dit à la mode. Nous voulions vraiment revisiter notre terroir, avec une nouvelle technique de vinification ».

Récoltés à la main pour une première production de moins de 1000 bouteilles, sauvignons blancs et sauvignons gris ont été encuvés avec leur peau, pour fermenter comme un vin rouge mais avec une extraction pas aussi poussée qu’un vin rouge. A peine un pigeage par jour pour enfoncer le chapeau de marc à l’aide d’un grand pilon en bois, fabriqué sur-mesure par Xavier Perromat.

 


Nota Bene : Pour la petite histoire, le château du Mayne (Graves Rouge), de Jean Perromat, fut le vin de mon premier mariage. Un bon choix, s’il en était, alors que mes connaissances œnologiques de l'époque étaient nulles.

Références :

 - « Qu'est-ce que le vin orange ? »

 - « Vin orange »

 - « Au Château de Cérons, un étonnant vin orange bordelais »

24/06/2022

Le Saint du jour : Saint Jean le Baptiste dit Saint Jean-Baptiste


Feux de la Saint Jean


Dans la nuit du 23 au 24 juin, une coutume ancestrale veut que l'on allume un grand feu de joie à la tombée de la nuit : le feu de la Saint Jean.

Associée à Saint Jean-Baptiste, que l'on fête le 24 juin, cette coutume puise ses racines dans une tradition plus ancienne encore, celle de célébrer le solstice d'été.

Le solstice d'été, qui a lieu le 21 juin, correspond au jour le plus long de l'année. Célébré par les peuples païens, le solstice d'été était l'occasion d'allumer un immense feu de joie symbolisant la lumière du soleil.

Pour les Québécois, la Saint Jean revêt une importance toute particulière, puisque ce jour est celui de la Fête nationale du Québec.

Et, comme je le dis souvent : « Un peut de culture ne nuit pas, cela empêche de mourir idiot ».

La Décollation de Jean-Baptiste est un épisode du Nouveau Testament qui relate l'exécution du saint. Selon Marc.

Cet épisode de la bible a été peint par le Caravage dans son célèbre tableau :


La Décollation de saint Jean-Baptiste – Caravage

Et, maintenant, une petite note musicale :


Charles Trenet - Les feux de la Saint -Jean

 

Référence :

 - « La Saint Jean-Baptiste »

22/06/2022

La trappe

 

Quand j’étais encore en active, il m’arrivait, très souvent, de faire des visites dans la ZUP de la commune située à deux portées de stéthoscope de la Grande Ville.

Naturellement, j’empruntais, très souvent, les ascenseurs.

D’ailleurs, cela arrivait, parfois, qu’ils tombent (pas au sens propre, heureusement) en panne. Mais c’est une autre histoire.

Allez, une petite, pour la route. Il m’est arrivé, une fois, à la fin de mes études, quand j’étais faisant fonction d’interne au SAMU de la grande ville, en sortant d’une garde du service de réanimation une histoire pour le moins stressante. Je rentre dans l’ascenseur, vidé du stress de la garde, celui-ci démarre puis s‘arrête… La panne. Le stress ultime de la journée.

Donc, je prenais, très souvent les ascenseurs de la ZUP (vous imaginez ma préoccupation, au début de mon installation, pour s’y retrouver dans les noms des « résidences » et des entrée de bâtiments). A l’époque, point de GPS, seulement des plans de toutes les résidences de cette foutue ZUP. Je ne vous dis pas, les soirs de gardes... Mais c’est, aussi, une autre histoire.

Au début, je fus intrigué car, dans tous les ascenseurs, se trouvait une trappe toujours situé dans le bas de la paroi que l’on voyait en entrant située en dessous de la sempiternelle glace.

Je me posais la question : « mais, bon dieu, à quoi peut bien servir cette fichue trappe ? ».

Quand, enfin, je trouvais la solution…

C’est ma fonction de Médecin d’État Civil Adjoint[1] qui, lors d’un constat de décès[2] qui me permis de trouver la réponse à cette énigme :

« Bon dieu, mais c’est bien sûr[3] »

L’utilité de cette trappe était évidente : Lors du transport de cercueils, pour les enterrements, cela permettait d’éviter, ainsi, l’inconfortable situation du transport debout dudit cercueils (on imagine, détail macabre, ce qu’il adviendrait, alors, du corps).

Maintenant, chaque fois que vous monterez dans un ascenseur, vous saurez à quoi sert cette trappe mystérieuse.

Et maintenant, la page culturelle : la séquence « un peut de culture ne nuit pas, cela évite de mourir idiot ».

Un extrait du « Carnaval des animaux » (XII – Fossiles[4]) de Camille Saint-Saëns.

 

 

[1]-« Médecin d’État Civil Adjoint à la Mairie »

[1]-« Médecin d’État Civil »

[2]-C’est, d’ailleurs, lors de ce constat qu’il me fut demandé de briser la rigidité cadavérique pour rendre le corps un peu plus droit.

[3-]Célèbre réplique de l’inspecteur Bourrel, dans l’émission de télévision des années 60- 70 « Les Cinq Dernières Minutes » quand il trouve la réponse de son enquête.

 

Nota Bene :

Pour la petite histoire, Francis Blanche a écrit de brefs textes pouvant être lus par un récitant lors de l'exécution en introduction humoristique à chaque partie du Carnaval des animaux (confer mon précédent article : « Un coté méconnu de Francis Blanche : Le parolier »).

En ce qui concerne « Fossiles », le texte de Francis Blanche rapproche ce mouvement de la Danse macabre du même compositeur, ce qui se comprend par la similitude de tonalité (sol mineur) et la vigueur, l'aspect étrangement enjoué (en apparente contradiction avec ladite tonalité).

[4]On reconnaît dans « Fossiles » les notes du xylophone extraites de la Danse macabre du même Saint-Saëns. Les défunts ne sortent pas ici de leur tombeau mais sont des fossiles dont on imagine les os qui s’entrechoquent au cours de leur danse endiablée ! Musicalement, il se passe beaucoup de choses. Ce sont d’abord des mélodies traditionnelles que l’on reconnaît : J’ai du bon tabac traité ici en canon aux deux pianos, la seconde voix en mouvement miroir, Ah vous dirai-je maman traité en bref fugato toujours aux deux pianos, auquel se superpose Au clair de la lune à la clarinette. Après ce florilège de culture traditionnelle traitée musicalement de manière savante, on entend un extrait d’un air de l’opéra Le Barbier de Séville de Rossini : « Una voce poco fa[5] » (J’ai entendu une voix). Confer « Le carnaval des animaux »

Ouf !

C'est tout pour la culture !

Enfin presque...


[5]"Una voce poco fa" - Gioachino Rossini - Cecilia Bartoli