17/08/2008
Ancienne École de Médecine navale de Rochefort
C'est par la visite de l'Ancienne École de Médecine navale de Rochefort que j'ai débuté mes vacances. Pour ceux qui sont curieux de la médecine, c'est à visiter.
Ancienne école de médecine navale de Rochefort Crédit Photos Archives Personnelles
Au cours du XVIIe siècle, au moment même où se constitue en France une Marine permanente, se généralise la présence d'un chirurgien à bord des navires de guerre. Le chirurgien, profession manuelle, est alors fortement distinct du médecin, profession intellectuelle. Ce corps de métier regroupe souvent d'anciens barbiers qui savent manipuler quelques outils tranchants et dont les connaissances sont plus que sommaires. Or, cette Marine naissante est confrontée à de graves problèmes sanitaires : conditions de vie, mauvaise alimentation, maladies tropicales contagieuses génèrent une très forte mortalité au sein des équipages. Jusqu'au début du XIXe s., les marins meurent plus de maladie que des suites des combats. L'allongement de la durée des campagnes avec le déplacement des conflits de l'autre côté de l'Atlantique accroît les difficultés et fait apparaître une maladie qui devient le symbole de la morbidité navale : le scorbut.
Pour la Marine, préserver la vie des marins est une question stratégique majeure. Guérir, comprendre et transmettre devient une affaire d'État, nécessaire à l'existence même d'une flotte de guerre, tant le recrutement de marins compétents est un problème récurrent. En 1704, Jean-Cochon Dupuy, Docteur en Médecine de la faculté de Toulouse et médecin de l'hôpital militaire de La Rochelle, arrive à Rochefort en qualité de second médecin. Il devient premier médecin en 1712. Dès 1715, il expose la nécessité de créer un établissement d'instruction des chirurgiens de la Marine. L'école d'anatomie et de chirurgie navale est inaugurée en 1722. C'est la première au monde. Sur ce modèle, la marine ouvre deux autres établissements, à Toulon en 1725 et à Brest en 1731. Jean-Cochon Dupuy fait ¿uvre de pédagogue et d'organisateur. Il rédige des manuels d'anatomie et de chirurgie et met en place le fonctionnement quotidien de l'Ecole. Pour y être admis, il faut avoir 14 ans révolus, savoir écrire, raser et saigner et avoir les mains saines et sans difformité. Les fils de familles modestes peuvent ainsi y être reçus et l'École joue de ce point de vue un rôle social important. Les élèves visitent les malades de l'hôpital, assistent aux dissections, font des stages à l'apothicairerie et suivent des cours de médecine interne, de chirurgie et de botanique, indispensable à une époque où la pharmacopée est presque exclusivement issue des plantes. Le cursus est de 4 ans. Au sein de l'École, la progression se fait par concours, gage du sérieux des études. En mer, les chirurgiens formés par l'École doivent remplir la triple fonction de chirurgien, de médecin et de pharmacien, et le cursus se précise en ce sens. Surtout, l'École s'affirme dans son rôle de soin aux malades de l'hôpital, de formation et de recherche, trois fonctions qui évoquent les missions des Centres Hospitaliers Universitaires d'aujourd'hui.
Ecorché : Situs Inversus Crédit Photo : Archives Personnelles
Trousse d'urgence de l'officier de santé naval Crédit Photos Archives Personnelles
Hydrocéphalie Crédit Photo : Archives Personnelles
16:00 Publié dans Histoire de la Médecine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : médecine, malade, histoire
19/11/2007
Le paradis blanc
Michel Berger, de son vrai nom Michel-Jean Hamburger, est un auteur-compositeur-interprète, directeur artistique et arrangeur musical français.
Il est né le 28 novembre 1947 à Neuilly-sur-Seine et mort le 2 août 1992 à Ramatuelle. Il est le fils du célèbre médecin Jean Hamburger (créateur du concept de réanimation médicale, créateur de la néphrologie et instigateur de la première greffe d'organe) et de la concertiste Annette Haas.
15:45 Publié dans Histoire de la Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2007
La mort de Marat
Pourquoi Marat est-il mort dans son bain ?
La réponse dans Wikipédia.
Depuis le 3 juin 1793 Marat ne se présente plus à la convention. L'évolution de sa maladie l'empêche de paraître en public. D'aprés le docteur Souberbielle, l'origine du mal était herpétique, le docteur Cabanès a avancé la probabilité d'une forme grave d'eczéma ou des conséquences d'un diabète. A partir du 20 juin son état s'aggrave et l'oblige à prendre continuellement des bain pour le soulager.
On peut avancer aussi l'hypothèse d'un Psoriasis.
La suite on la connait : le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassine Marat dans son bain.
Non, Marat n'est pas mort dans son bain asphyxié par le monoxyde de carbone.
15:45 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Potins, Santé | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : maladies des hommes célèbres, histoire, marat, psoriasis