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12/10/2014

L’éjaculation Rétrograde ou le pouvoir de vente des Laboratoires Médicaux





Sujet délicat pour ces messieurs.

Dans l'Adénome de la Prostate qui touche 50% des hommes de plus de 60 ans, il existe des médicaments qui ont pour but de permettre de retrouver une miction (faire pipi) pratiquement normale.

Ces médicaments s'appellent les alpha bloquants.

Ils peuvent avoir un effet secondaire rare, une Hypotension Orthostatique.

C'est pour éviter cela que les laboratoires, à la pointe du progrès, mais aussi un peu poussés par la générication, ont sorti des médicaments ayant une affinité plus grande aux récepteurs alpha du col vésical. Le dernier en date, l'UROREC* et SILODYYX (car il existe un comarketing) SILODOSINE DCI.

Mais ces médicaments ont un effet secondaire redoutable, l’éjaculation Rétrograde, et lla SILODOSINE dans 30% des cas. Le patient qui en est atteint n'a plus d'éjaculation. L'éjaculation, au lieu de sortir, se fait dans la vessie, c'est l’éjaculation rétrograde.

Celle-ci est très mal vécue par le patient est, aussi, parfois, par sa partenaire.

Il faut, alors, dans ce cas savoir revenir a la première molécule qui est sortie il y a quelque temps de cela et qui est génériquée maintenant, et donc plus présentée par les Labos, le XATRAL* ou ALFUZOSIME DCI qui ne présente cet effet secondaire que dans moins de... 1% des cas.

Comme quoi le progrès n'est pas toujours une bonne chose.

Quand à la pression des Laboratoires Pharmaceutiques...

04/10/2014

Le crachat et la fenêtre

"Jeune fille debout à la fenêtre" - Salvador Dali


Pourquoi ce titre, et surtout, cette association saugrenue.

La maison, en face de chez moi, est occupée par une personne âgée de 70 ans, cette personne devait avoir 10 ans dans les années 50, vous comprendrez, plus tard, pourquoi.

D'abord, dans un premier temps, je fus intrigué par le fait que, tous les matin, été mais, surtout, comme hiver, elle laissait, un long moment, ses fenêtres ouvertes.

Puis, il me revint en tête que, dans les années 50, la Tuberculose était un véritable fléau. Une maladie redoutable qui tuait très souvent, au point que l'on avait crée des Sanatoriums qui passaient pour traiter les malades atteints de cette pathologie, mais surtout, qui avait comme but, inavoué, d'isoler ces pestiférés, pour éviter la contamination de la population saine. Exactement, maintenant, comme pour le SIDA, où, certains, voulaient la création de "Sidatoriums", avec là, la vérité carrément dites.

A l'époque existait une théorie hygiéniste qui préconisait une vie saine, et qui conseillait aux gens, il faut bien quelque chose, même de l'ordre de l’irrationnel, pour conjurer le mauvais sort, d'ouvrir ses fenêtres, régulièrement, tous les jours.

[C'est, d'ailleurs, de l'hygiènisme qu'apparût, dans les années 50, le naturisme et le CHM-Montalivet, le Centre Hélio Marin de Montalivet en Gironde.

ce qui a été repris aux Etats Unis, dans les année 60 à Esalen, où sont nées, avec des séminaires, les thérapies nouvelles "New Age", dont des thérapies corporelles, en particulier, le massage californien.]

Pour en revenir aux fenêtres ouvertes,  il est vrai que, maintenant, avec les isolations qui calfeutrent les maisons modernes , là, pour des raisons rationnelle, il était conseillé de le faire, au tout début de ce style de constructions, pour ventiler les maisons. On a fait des progrès depuis, entre autre, VMC, et cela n'est plus nécessaire.

Cette patiente était donc restée, vu son âge, dans ces préceptes là.

Dans les années 50, une loi avait été promulgué, à juste titre, cette fois, de cracher dans les lieux public. C'était, là, une mesure d'hygiène, scientifique et particulièrement sensée.

Cette loi existe toujours, mais n'est plus du tout mise en application par la jeune génération.

Ce qui est intéressant, dans cette l'histoire, et me facilite beaucoup la vie, dans mon exercice professionnel, c'est que, maintenant, les filles crachent autant que les garçons (elles fûmes aussi, hélas, maintenant, très tôt, comme les garçons).

Avant, il était très mal vu qu'une femme crache, comme il était très mal vu, à cette époque, qu'une femme fume dans la rue, seules pouvaient le faire les dames aux bouches peintes, les... prostituées.

Voila l'explication du comportement de cette femme et le lien entre la fenêtre et le crachat.

 

Ce post a été fait en deux jets :

En gras le premier jet du post.

[Entre crochets, le rajout du second jet].

Bien évidemment, la vidéo fait partie du premier jet.

 


 

[Source a voir impérativement pour les curieux. Attention, il y a un lien vers d'autres vidéos : http://lesmainsdubonheur.fr/video/video-histoire-du-natur...

03/10/2014

Le Radiologue l'Ostéopathe et la confraternité

Crédit Photo : http://bypass59.skyrock.com/2308698079-Le-radiologue.html




Dernièrement, j'ai été amené à voir, un patient d'une trentaine d'année, père de deux enfants victime d'une agression dans une boite de nuit.

Il a été sauvagement agressé par quelqu'un qui lui a serré fortement le cou. Depuis trois semaines il souffrait de douleurs résiduelles assez importante dans la région concernée qui s'atténuaient lentement. A l'examen clinique, serrer, moyennement le cou. Rien.

Pour le rassurer, je lui fit passer une radio de l'os Hyoïde.

Mal m'en à pris, n'ayant, naturellement rien vu, le radiologue, pesant à un "truc" de l'ordre du Psycho somatique, au lieu de se contenter de son rôle descriptif, et de me le renvoyer, en toute confraternité, conseilla au patient d'aller chez un... Ostéopathe.

En voyant le patient qui m'amena la radio, et en lisant la conclusion du compte rendu du radiologue, je tirais un tête, je vous dis pas.

Car il avait, entre temps un Ostéopathe, qui, me dit-il, n'avais lui, aussi, jamais vu ça et qui tomba des nues.

En effet, ce sont les patients qui vont d'eux même consulter l'Ostéopathe, et non un médecin qui envoie à l'Ostéopathe.

Inutile de vous dire que ce radiologue fut, illico, rayé de la liste de mes correspondants.

Décidément, la confraternité se perd de nos jours.

22/07/2014

Combien gagne, TTC, en 2014, un Médecin Généraliste en France

 




ATTENTION, CE SUJET EST UN SUJET QUI FÂCHE.

CAQUE FOIS QUE, DANS MON BLOG J'AI ABORDE

 

ARGENT ET MÉDECINE

 

J E ME SUIS FAIT COPIEUSEMENT INCENDIER.

 

"VOUS MÉDECINS, VOUS ÊTES DES NANTIS !"

SOUS ENTENDU

CE N'EST RAS UN MÉTIER C'EST UNE VOCATION

VOUs DEVEZ SOIGNER

 

GRATOS

 

VOILA CE MON RÉTORQUA, SYSTÉMATIQUEMENT, A CHAQUE FOIS.

 

VOUS ÊTES BIEN ASSIS

JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE LECTURE

 

 

Petit problème digne du Certificat d'étude Primaire.

Sachant qu'un Médecin Généraliste a 70 % de charges (eh oui, tant que ça !).

Sur les 23 € des "Honoraires" que vous lui payez pour son travail.

Il ne lui reste, pour vivre, que la coquette somme de... 6,90 € étonnant, non !

Sachant que la moyenne générale des actes de Médecin Généralistes Français tourne aux alentours de 20 actes par jours.

Combien gagne, en moyenne, par mois, un Médecin Généraliste Français ?

23 - 70 % x 20 x 5 x4 (6,9 €x 20 acte x 5jours semaine x 4 semaine mois)= 2760 € / mois.

Après Bac plus 8 !

Est ce vraiment rentable comme étude, même si le métier est intéressant ?

Un simple Ingénieur d'une banale école d'Ingénieur, je ne parle pas des Ponts et Chaussés, par exemple, École que je connais bien, un Ingénieur de ce type d’école "basique" gagne entre 4000 € à500 0€ après Bac +... 5 (deux ans de prépas : Math sup, Math spé et trois ans d’école d'Ingénieur) !.

Pour les Ponts et Chaussés, le niveau est, certes plus élevé, mais la rentabilité est au rendez-vous , en effet , un "Ingénieur Pont gagne en milieu de carrière.... 7000 € / mois : après seulement BAC + 5, et cerise sur le gâteau, dès qu'il intègre son École, il est payé et cotise pour sa retraite, ce qui est loin d'être le cas du Prestigieux Docteur en Médecine, qui, lui, se paye, intégralement ses études

Ah, j'oubliais, quand un Médecin tombe malade, ça arrive, après tout, un médecin est un humain,avant toutet pas un surhomme (hélas !poului et sa falmille, j'oubliais il a aussi une famille à faire becter !) eh bien, l'Ingénieur a unDélai de carennence (pendant lzquel in ne toucge pas d'INdemnité Journalière de 4 jours, alors que le pauvre con de Médecin, lui, ne touche ces Indemnités Journalières qu'au bout de...

TROIS MOIS, OUI, TROIS MOIS, VOUS NE RÊVEZ PAS

Affaires Sociale. C'est curieux, là, il n'y a pas de manque de vocations, vous ne trouvez pas ça un peu bizarre ?

Plus inquiétant, seulement 10 % des jeunes Thésès (Étudiants en Médecines ayant passés leur Thèse) s'installent en Médecine Libérale.

Les rats quittent le navire !

Cela commence à inquiéter quelque peu le Conseil National de l'Ordre des Médecins.

Pendant ce temps là, au Ministère des Affaires Sociales, on expédie les affaires courantes.


Money - Pink Floyd - 1973 - Cliquez sur le lien.

22/05/2014

Le CONTRE-COUPS de l'ABBÉ PERDRIGEON


Je me souviens, qu'un jour, un cousin de mon ex belle famille, qui était Pharmacien me parla d'un remède miracle contre les contusions : Le contre-coups de l'Abbé PERDRIGEON.

Il est même référencé dans le VIDAL !

C'était il y a de cela un certains nombres d'années, disons... une trentaine d'années, oui, déjà, une trentaine d'années !

Dernièrement, allez donc savoir pourquoi, le nom de ce médicament me revins en mémoire.

Après une brève recherche sur le Net, je tombais directement sur le site du médicament.

Ce qui m'a le plus marqué sur le bandeau du site, c'est cette phrase "De générations en générations".

C'est exactement ça.

Cette phrase résume tout.

10/03/2014

La petite histoire de l'origine des vaccinations



La Variolisation :

Dès le XI° siècle, les Chinois pratiquaient la variolisation. C'est le premier ministre Wang Dan qui après la perte d'un de ses fils de la variole avait convoqué divers praticiens de toute la Chine pour mettre au point une prophylaxie. Un moine taoïste apporta la technique d'inoculation qui se diffusa progressivement dans toute la Chine. On faisait inhaler de la poudre de croute de pustule de varioleux avec un petit tube en cuivre. La pratique s'est progressivement propagée le long de la route de la soie. En 1701, Giacomo Pylarini réalise la première inoculation à Constantinople. La technique est importée en Occident au début du XVIII° siècle par Lady Mary Wortley Montagu la femme de l'ambassadeur d'Angleterre en Turquie.


En fait, c'est Lady Mary Wortley Montagu qui a ramenée, de l'Empire Ottoman la technique de la Variolisation en Angleterre. En Chine, cette technique servait, comme nous l'avons vu, depuis fort longtemps, étudiée d'après certains, dans un premier temps pour immuniser de la variole, les... péripatéticiennes pour qu'elles n'aient ni le visage ni la peau du corps abimée dans le seul but de bien présenter, mais ce n'est que la petite histoire.

La Vaccination :

Le 14 mai 1796, Edward Jenner, chirurgien de son état, inocule, la picotte à James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine (surnommée picotte, une sorte de variole atténuée) transmise par une vache nommée Blossom.
En fait, un agriculteur du Dorset, Benjamin Jesty, a réussi à induire une immunité artificielle chez sa femme et ses deux enfants avec la vaccine au cours d'une épidémie de variole en 1774, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner, une vingtaine d'années plus tard, que le procédé a été largement compris. En effet, il est généralement admis que Jenner n'était pas au courant du succès de Jesty et est arrivé, indépendamment, aux mêmes conclusions.

C’est pour cela que cette méthode s’appelle Vaccination qui vient du mot latin vacca qui signifie vache.

La variole a été totalement éradiquée en... 1980 !



La découverte des diverses vaccination est une autre histoire

Conclusion :

La vaccination due à Jenner mais inventé bien avant par les Chinois (la Variolisation) est l'acte médical qui a été le plus efficace de toute l'histoire de la Médecine (depuis la variole a été éradiquée grâce à Jenner). Les vaccins sont de loin les médicaments les plus efficaces, bien plus que l'invention" de la Pénicilline par Flemming, Chain et Florey dans les années 1940, pour ne parler que des pathologies infectieuses.



Références :

Variolisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variolisation
Vaccination : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
Edward Jenner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner

et

de votre serviteur :

http://unmetiercasappend.hautetfort.com/archive/2009/02/0...

 

Ceci est la version 2.0 remastérisée et améliorée de cet article.

Pour mémoire Windows 8 en est à la version 6.2 de Windows (et pas la version 8, comme on pourrait le croire).

15/01/2014

Un générique dur à avaler




Un de mes patients, lors d’une consultation pour renouvellement d’ordonnance, me raconte qu’il a un problème avec un médicament générique.

Il a du mal à l’avaler.

Cela tombe mal, car il a d’autres médicaments à ingurgiter, et, eux passent très bien.

Comme c’était un gros comprimé plat, il eut l’idée de le couper en quatre, car, heureusement, il se coupait facilement.

Je ne suis pas contre les génériques, mais là, par contre, la coupe, si j'ose dire, est pleine.

Car le princeps (le produit d’origine) s’avale très bien, lui.



GLUP'S !

26/12/2013

A propos de la cigarette électronique

Crédit Photo : www.lefigaro.fr/


Bref historique :

Le concept d'une cigarette électronique est élaboré par Herbert A. Gilbert en 1963.

Le premier dispositif rendu public, destiné à simuler l'utilisation d'une vraie cigarette a été réalisé en 2003 par Hon Lik, un ancien pharmacien et ingénieur chinois qui a déposé le brevet en 2005.

La technologie de vaporisation par résistance chauffante, la plus répandue pour les cigarettes électroniques, a été inventée et brevetée en 2009 par le chinois David Yunqiang Xiu.

Merci Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cigarette_%C3%A9lectronique

Application:

Je suis stupéfaits de l'utilité et de l'efficacité de ce dispositif qu'est la cigarette électronique (où e-cigarette). C'est une véritable aide à l'arrêt du tabac.

Je ne rentrerait pas dans le débat sur le danger de l'utilisation de la cigarette électronique. Il faut noter, cependant que s'il y a, tant soit peu, un risque, celui-ci est bien moins important que celui du tabac. C'est sans commune mesure.

Ce qui est assez fascinant, par contre, c'est la résistance initiale des patients à passer du tabac à la e-cigarette. Il faut quand même une certaine motivation mettant en balance les dangers du tabac et l'avantage que peut procurer la e-cigarette

Premier patient :

Un patient de 65 ans, maçon retraité, ayant fumé plus d'un paquet par jour est atteint d'une BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive), ce que l'on appelait, autrefois, une Bronchite Chronique. Il en est au stade III, sur IV (donc déjà bien avancé), il ne fume plus, dernièrement, qu'un demi paquet par jour.

Il passe du jour au lendemain à la cigarette électronique. Arrêt total du tabac. Cela fait trois mois qu'il ne fume plus, mais qu'il "vapote".

Deuxième patient :

Patient de 35 ans, éducateur spécialisé, fume un paquet par jour décide, enfin, de passer à la e-cigarette car il a un début de BPCO.

Il passe de son paquet quotidien, du jour au lendemain, à six cigarettes de tabac pendant une semaine et... décroche totalement.

Depuis deux mois, il "vapote".

Troisième patiente :

Cela ne marche pas à tout les coup. En effet voici le cas d'une patiente de 55 ans, dame de cantine, qui fume un paquet par jour, elle passe de son paquet à cinq cigarettes par jour, mais elle ne décroche pas. Cela fait six mois qu'elle "vapote" avec ses cinq cigarettes quotidiennes.


Vous allez me dire, pas assez de patient, pas assez de recul. Certes, cela est vrai. Mais je suis stupéfait de l'efficacité redoutable de ce dispositif dans l'arrêt du tabac comparé a l'efficacité plus que très moyenne des méthodes traditionnelles (Patchs et ZYBAN*).

Quand au danger représenté par l'e-cigarette, vous connaissez mon point de vue.D'abord je n'en suis pas convaincu et, si danger il ya, entre deux maux, il faut choisir le moindre.

04/12/2013

Docteur, j’ai un problème au testicule : Un Hydrocèle historique

Crédit Photo : http://www.urotunisia.com/


 

Il y a quelques jours, je reçois, à la consultation, un nouveau patient de 23 ans qui vient au motif d’un problème de testicule.

 - "Cela fait longtemps que j’ai ce problème."

 - "Depuis combien de temps ?"

 - "Depuis l’âge de 17 ans."

Mazette cela fait six ans ! Que cela peut-il bien être ?

Le patient commence à se déshabiller et tombe le pantalon. Une fois en slip, je remarque une grosse « bosse » au niveau du slip.

Enfin déshabillé, ce patient présente une grosse mais vraiment une très grosse, bourse. Celle-ci est tendue exactement comme sur la photo ci-dessus.

Le diagnostic est évident : Hydrocèle.

"L'hydrocèle est un épanchement de liquide aqueux entre les deux feuillets de la tunique vaginale, qui enveloppe le testicule". Merci Wikipédia.

En un mot, on peut dire que ce patient a les couilles qui prennent l'eau.

Ce jeune homme m’avoue qu’il n’a pas osé consulter plus tôt, par pudeur, tout simplement.

Heureusement cette pathologie n’est pas urgente du tout.

Direction, illico, cher l’Urologue.

23/11/2013

Un effet secondaire peu connu du BI PRODENID*, l'Affaire du poison








Patient de 55 ans.

Il consulte pour la première fois.

Il est suivi par un rhumatologue pour une pathologie de type arthrite inflammatoire, une spondylarthrite ankylosante http://fr.wikipedia.org/wiki/Spondylarthrite_ankylosante. Pour cela ce spécialiste l'a mis sous faible dose d'un anti inflammatoire, du BI PROFENID* en l'occurrence, et pour protéger son estomac, un IPP (EUPANTOL*).

Le malade s'en trouva transformé, disparu ses douleurs et raideurs lombaire matinale, plus de blocage le matin, plus, de dérouillage matinal. Un véritable miracle. Ce fut, quasiment, Lourdes à domicile.

Il consulte pour une toux chronique, à l'interrogatoire, je lui pose la question de savoir depuis quand il présente cette tout gênante.

 - "C'est arrivé peu de temps après que j'ai commencé à prendre le BI PROFENID".

Je me précipite sr le VIDAL, et, à, je tombe sur un effet secondaire de ce médicament fabuleux, mais qui fait partie de la classe des médicaments les plus dangereux, les Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens, que les médecins dénomment AINS.

Citation du Vidal :

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
•    Rare : crise d'asthme.
•    Fréquence indéterminée : bronchospasme, en particulier chez les sujets allergiques à l'aspirine et aux autres AINS, rhinites.

Un effet secondaire qui m'était totalement inconnu.

Je lui donne, alors, un traitement corticoïde inhalé pour traiter cet asthme induit par le BI PROFENID* salvateur et lui prescris de l'AIROMIR*et du QVAR*.

Je lui précise d'en avertir son rhumatologue, et lui dit que, grâce à ce contre poison (le QVAR*), il devait pouvoir supporter le poison (BI PROFENID*) dont il ne pourrait se passer vu le miracle opéré.



Mon titre fait un petit clin d'oeil à l'Affaire des Poisons.

L'affaire des Poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses.

Merci Wikipedia - http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_Poisons

14/09/2013

Docteur Sangsue contre Carte Bleue


De plus en plus de patients, plus ou moins naïvement, me posent, de plus en plus fréquemment, une question rituelle : "Docteur, es-ce que vous prenez la Carte Bleue".

Moi de répondre non, et ce pour deux raisons :

- d'abord car mon lecteur sésam vitale ne lit pas les cartes bancaire, cela supposerait de le changer alors qu'il fonctionne encore trés bien. Un lecteur de carte (carte verte et bleue) coûte la bagatelle de 600 €.

 - Les banques retiennent une commission sur toute transaction passant par carte bancaire alors que c'est gratuit pour les chèques. Déjà que le prix de la consultation est plutôt bas, on va pas en rajouter, ça fait un peu radin, mais il faudrait vraiment être c... pour ne pas en profiter. Sur un an, cela commence a faire une petite somme, et puis, il n'y a pas de petites économies.

Cela se termine par la sempiternelle formule magique du patient, apparemment, pas trop géné : "je n'ai pas d'argent sur moi".

Et puis, bien sûr, la plus part du temps, l'ardoise reste impayée.

Ce type de comportement peut être apparenté au délit de grivèlerie (à ne pas confondre avec grivoiserie). C'est pour éviter cela que, prévoyantes, les péripatéticiennes* se font toujours payer avant de travailler sur le micheton.

Devant la prolifération de cette ritournelle, je décidais de prendre le holà en affichant, dans la salle d'attente, un petit mot doux et courtois essayant de culpabiliser les patients honnêtes, je ne mes fais pas trop d'illusion sur une éventuelle efficacité envers les clients sans morale ni religion.

Voici la prose de l'affiche que je viens de poser dans ma salle d'attente :


Le lecteur de carte vitale (carte verte) de votre médecin ne peut lire le carte bleue

Votre médecin ne peut accepter les paiements par Carte Bancaire

Le paiements ne peut se faire qu' :

 - En Chèques Bancaires

  Et

 - En espèce

Votre médecin est désolé pour ce désagrément.



 

* Je vous conseille d'aller jetter un oeil sur ce lien. Perso, j'adose ce site.

22/08/2013

Les soupes médicamenteuses

Pot au feu (le summum de la "soupe" pour moi).
Crédit Photo : http://www.lacuisinedefabrice.fr/


 

Vous connaissez mes penchants pour l'art culinaire.

Il est donc tout à fait naturel que je me damnerai pour un bol de soupe.

Mais... pas pour un bol de soupe médicamenteuse !

Mais quel est le danger de ces soupes là ?

Car dans le mariage harmonieux des soupes, on a, parfois, tendance a oublier les composants dans les soupes. Si par malheur on rajoute un constituant dont on a malheureusement oublié déjà la présence, cela ne présage rien de bon, cela sent même le début de la catastrophe.

En 1970 a été mis sur le marché, pour la première fois, concernant le nom commercial de cette médication, sorte de mini Thériaque (Le Thériaque est une médication antipoison contenant une soixantaine de constituants).

Cette sorte de mini Thériaque moderne n'est composée, fort modestement, que de six principes actifs, d'où le nom commercial, fort commercialement bien trouvé, d'HEXAPNEUMINE*.

Comme quoi lhistoire est un éternel recommencement.

Il serait, d'ailleurs, intéressant, de nos jours, d'écrire le nom générique de l'HEHAPNEUMINE*, celui-ci serait à rallonge, six noms chimiques de molécules, la cata pour le Médecin et pour le Pharmacien !

La mode des soupes des années 70 s'est depuis bien calmée. Même l'HEXAPNEUMINE, si elle a toujours gardée son nom, a perdue trois constituants (OUF !).

La mode, sagement, est devenue à un principe actif par forme galénique (comprimé, gélule, gouttes...). Quand il était nécessaire d'associer plusieurs médicaments, on avait plusieurs comprimés où gélules.

Puis revinrent, insidieusement, deux principes actifs dans la même forme galénique.

Très récemment, en cardiologie, dans le traitement de l'Hypertension Artérielle, je l'attendais avec impatience, enfin revins trois principes actifs dans le même comprimé (enfin l'HEXAPMEUMINE* New était rattrapée !).

Les gags ne se firent pas attendre.

Dans ces "associations fixes", il y avait un diurétique que certains médecins avaient une fâcheuse tendance à oublier. Tout naturellement, si la tension était un peu limite, ils en rajoutaient un, et la tension de chuter, grâce à la double thérapeutique involontaire...

Mais pourquoi les Médecins aiment-t-ils autant les soupes ?

Il faut bien dire que les Laboratoires Pharmaceutiques ont un certain savoir faire dans le domaine du marketing (les Laboratoires Pharmaceutiques sont loin d'être des philanthropes), et que...

Un certain nombre de Médecins manquent, parfois passablement, d'esprit critique. Il est vrai que nulle part pendant les études médicales, tout au moins de mon temps, moi vieux fossile de la Médecine, nul n'est fait pour développer cet "instinct critique", et puis certains confrères sont quelque peu naïfs.

 

Oui, il faut savoir Jetter, à de rares exceptions près, les soupes médicamenteuses !

09/07/2013

Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas

Professeur Louis-Camille Maillard


GROUIKKK !

Une visiteuse médicale me présente le tout nouvel anticoagulant, le XARELTO*, qui n'a pas l'inconvénient de faire une surveillance du contrôle du taux d'anticoagulation par prise de sang (PREVISCAN*), celui-ci fluctuant tout le temps. LE médicament le plus dangereux de tous (celui utilisé dans la mort au rats).

Ce médicament à l'indication dans la phlébite et la FA (un trouble du rythme cardiaque qui peut provoquer des caillots qui peuvent remonter au cerveau). Mais pas dans le remplacements des valves cardiaques métalliques.

Je lui raconte qu'un de mes patients qui avait une FA et un remplacement valvulaire aortique et précisait que son cardiologue lui avait remplacé le PREVISCAN* par la médication qu'elle présente, je vois son œil interloqué, voire inquiet, je lui précise alors que sa valve aortique n'est pas une valve métallique, mais une valve de cochon, je rajoutais d'ailleurs que, toutes les nuit, depuis son opération, il se réveillait en poussant des GROUIKKK retentissants, d'où sa réputation de gros cochon. Regard éffaré de la visiteuse. En effet suite aux travaux, à la fin des années 60, d'Alain Carpentier, un chirurgien cardiaque français, furent découvertes les bioprothèses valvulaires issues du porc.

La visiteuse manquait un peu de culture, elle ne savait pas que cela existait, et, en plus manquait totallement d'humour.

Ce qui est admirable c'est que cette courte histoire confirme bien l'expression "tout est bon dans le cochon", même ses valves !

 

pauvre mignonne petite bête

 
                                    GROUIKKK !

La réaction de Maillard :

Un médecin conseil de Dame Sécu vint me porter la bonne parole.

Plus sérieusement, il vint me montrer mes résultats en tant que prescripteur. Il aborda tout naturellement le sujet épineux du Diabète et, bien sûr, sa surveillance par la bonne vieille Hémoglobine Glyquée HbA1C) , pas moins d'un dosage tous les trois mois.

Vous savez que la cuisine est une de mes passion, eh bien, justement, cela m'a permis de m'amuser un peu.

Un chimiste, Louis-Camille Maillard, découvre un peu par hasard, dans les années 10, la réaction (elle se passe à température élevée) réaction qui porte son nom. Il publie cette découverte en 1911 : "L'action des sucres sur les acides aminés".

Pour faire simple :

 - Cette réaction est très connue des cuisiniers professionnels et des amateurs confirmés, très schématiquement sous l'action d'une température élevée, il y a une sorte de caramélisation des protéines qui donne ce si bon goût à la viande grillée au four ou au barbecue.

 - Je suis d'esprit curieux. Un jour de spleen, je regardais, lors d'un surf sans motivation, une idée culinaire me traversa la tête et je me fixais sur : réaction de Maillard. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que le marqueur sur trois mois de la Glycémie (taux de sucre dans le sang), la fameuse Hémoglobine Glyquée (HbA1C), devait son existence aux travaux de Maillard. Le dosage tous les trois mois étant dû à la durée de vie des globules rouges dans le sang (3 mois).

Et moi de demander à mon médecin conseil : "Savez-vous qui est à l'origine de la découverte de l'Hémoglobine Glyquée ?" Silence sépulcral, je pense qu'il n'a même pas compris que je me moquais un peu de lui.

Le Médecin Conseil manquait un peut de culture, et en plus ce ne devait pas être un bon vivant, il ne connaissait pas l'existence de ce pauvre Maillard.


Il faut, parfois, sortir de la médecine et rêver comme on savait le faire quand on était enfant.

Je dois avoir encore avoirune part enfantine dans un recoin perdu de moncerveau tordu.

Cela me permet, parfois, de m'amuser dans ce monde de brute.



Gigôt d'agneau

 

P.S. : Je sais, vous allez me dire, la "vraie" culture c'est la littérature, la musique, la peinture, l'histoire, la Philisophie ;quand à la science...

 

Disons que je parle, ici, de curiosité. Mes propos me rappellent l'histoire de la création d'SOS Médecins à un Urgentiste qui, tout naturellent ne la connaissait pas. Curiosité, vous dis-je, curiosité.

Surtout de nos jours avec ce Wikipédia si décrié, mais qui rend bien service.

 

Texte remanié version 1.1

26/06/2013

Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin

Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/


Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
 - "je ne sais pas ce que j'ai".
 - C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.

quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.

 - Très bien me dis-t-il.
 - Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
 - J'ai été voir un Guérisseur.
 - Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
 - Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.

 

Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".

17/06/2013

Médecine à l'ancienne contre médecine moderne: Le cas de l'Aponévrosite Plantaire


De nos jours, les médecins négligent l'interrogatoire et l'examen clinique au profit des Scanners IRM Bilans biologique et autres Joyeusetés qui coûtent bien plus cher. Mais pour être un bon clinicien, cela demande, outre quelques connaissances, un petit peu de temps (interrogatoire correct et examen précis), ainsi qu'un peu d'intelligence, il faut avoir envie de réfléchir, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier : chercher la panne.

C’est ce que j’appelle la Médecine à l'ancienne contre médecine moderne.

Je vais essayer de vous démontrer cela avec cette petite histoire.

Pour une fois, je vais me reposer. Vous allez prendre ma place, je vais vous regarder travailler de façon attentive mais avec indulgence, car vous débutez juste dans ce métier passionnant mais ingrat.

En fin de la consultation du soir, vous qui pensiez pouvoir rentrer tranquillement chez vous pour un repos bien mérité après une dure journée de labeur ; mais, aussi, pour passer à table, en fin de consultation, la sonnette vous appelle.

Vous faite un métier rare où, comme les gens de maisons, on vous sonne et vous venez.

En bon clinicien, vous procédez par ordre, d'abord l'interrogatoire quasi policier, un examen clinique minutieux accompagné, éventuellement, d'examens para cliniques (complémentaires, type biologie, radio, écho, scanner, IRM...), pour terminer, enfin, par le traitement. En médecine, comme dans tout les métiers il, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs.

 Interrogatoire :

Il s'agit d'une patiente de quarante cinq ans, coiffeuse, debout toute la journée, de part son métier. Elle se plaint de son talon droit depuis plus d'un mois.

 Examen clinique :

 Vous appuyez fortement sous le talon ce qui déclenche une douleur vive et le cri de la patiente.

Diagnostic :

 En fin clinicien, vous vous en arrêtez là. Vous portez le diagnostic d’aponévrosie plantaire.

Traitement :

Vous prescrivez une paire de semelles orthopédique à faire par un podologue, et, si cela ne va pas mieux dans deux mois, vous adressez le patient à votre correspondant Rhumatologue

On constate, en effet, que l’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire se situe autour de 40 ans. Elle touche deux femmes pour un homme. La station debout prolongée, elle est coiffeuse, en est une cause fréquente.

Le symptôme quasi unique de l’aponévrosite plantaire est la douleur talonnière talalgie (douleur du talon). Elle est ressentie surtout lors de la mise en charge le matin.

C'est bien, je suis fier de vous, vous vous êtes comporté en bon médecin et en plus vous n'avez pas couté cher à la collectivité.

En effet, vous n'avez pas prescrit ces fameux examens complémentaires qui coûtent si cher. Vous avez évité :

Examens complémentaires :

Radio standard : peu d'intérêt. Montre une épine calcanéenne, surtout ne pas opérer.
Échographie : peu d'intérêt aussi.
IRM : confirme bien l'aponévrosite, le meilleur examen complémentaire, coûte cher.

J'oubliais les nombreux traitements proposés dans l'aponévrosite plantaire (il doit bien y en avoir dans le tas certains qui ne valent rien, peut-être dis-je des bêtises, il vaut mieux utiliser des traitements réversibles).

 Traitements :

 - Podologue : orthèse plantaire (semelles orthopédiques) remboursées.
 - Kinésithérapie : crochetage myo-aponévrotique
 - Mésothérapie
 - Infiltration
 - Cryothérapie
 - Onde de choc extra corporelle
 - Chirurgie pour les formes rebelles. Elle consiste à inciser l'aponévrose : aponévrectomie.

03/06/2013

La Veine Pouilleuse, une illustration de l’Anthropologie de la Santé

Thrombose du sinus caverneux droit. IRM cérébrale avec injection de gadolinium, (coupe coronale).
Asymétrie sinusienne, aspect bombant de la paroi latérale du sinus droit, défects multiples à l’injection du sinus caverneux droit par le gadolinium (flèche) ; rétrécissement de calibre de la portion intra caverneuse de la carotide interne droite (astérisque) ; sinusite sphénoïdale (double astérisque).



Un peu d’Anthropologie de la santé, cela ne nuis pas, de temps en temps.

Les pratiques magiques ont parfois une explication « scientifique ».

Nous allons tenter de l’expliquer par cette petite anecdote.


Les faits :
« Une jeune fille de la Gironde avait de violentes céphalées et les médecins de l'époque diagnostiquèrent en 1909 une méningite. Ses parents appelèrent Madame Mathieu qui déclara qu'il s'agissait d'une "veine pouilleuse"... Elle fit une incision dans la tête et une abondante quantité de pus sortit... La jeune fille fut guérie à l'instant. »
Source : http://www.gallican.org/mathieu.htm

L’interprétation médicale :
Cette jeune patiente était atteinte dune Thrombophlébite du sinus caverneux. L’histoire naturelle est très simple. Elle avait un furoncle de l’aile du nez qu’elle avait eu a malencontreuse idée de manipuler*. L’infection avait gagné le cerveau provoquant une thrombophlébite du sinus caverneux, puis une méningite.

Quand à la guérison par l’intervention de Madame Mathieu (ou une guérison spontanée), je n’y crois pas trop, à moins qu’il ne se soit agit que d’une simple méningite virale (ce qu’avaient dit les médecins).


*Furoncle aile du nez « manipulé » http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoncle

23/03/2013

Une Angine Urgente







Coup de fil, en pleine consultation, une magnifique prostatite.

Pour le coup, une vraie urgence qui n'aira pas aux Urgeces à l'hôpital, je sait encore soigner cela.

 - Docteur, venez vite, ma fille a une angine?
 - Je ne pourrai venir qu'après la fin de ma consultation, vous n'avez qu' à appeler SOS Médecins.
 - Mais je croyais que c'était pour les urgences.
 - Vous confondais, madame, avec le SAMU. Voulez vous que je vous donne leur numéro de téléphone ?
 - Non, je regarderai sur Internet.

Au revoir madame (ou plutôt adieu).

Véridique.

Nous, les généralistes, sommes tombés bien bas.

Pourtant la majorité de Médecins généraliste ont, environ, 60 ans d'années d'âge ( un très bon Wisky). Bientôt la quille Bordel !


Et, cerise sur le gâteau, seulement 10 % de jeunes médecins, justes thésés, s'installent en libéral (la majorité préfèrent s'installer en salariés : Médecins du travail, médecin dans une maison de retraite médecin conseil à la Sécu...).

Heureusement qu'il y a les Médecins étrangers qui vont venir colmater le gouffre.

La Médecine étant, fâcheusement, indélocalisable.

 

No comment.

21/02/2013

Le mathématicien, la tablette et le médecin



Il n'y a pas si longtemps de cela je reçois un coup de téléphone, en anglais, d'un patient souhaitant une consultation, de préférence avec un médecin parlant anglais. Avec "my English Baragoin", je lui répondis que, s'il ne trouvait pas mieux ailleurs, cela pourrait se faire.

Il vint me voir avec une superbe tablette, c'est pour la traduction, pas facile quand même, mon anglais parlé est limité, très limité, je comprends à peu près, mais pour ce qui est de m'exprimer, c'est "rather limited", je suis bien meilleur pour lire l'anglais, informatique oblige.

C'était un chercheur en mathématique d'origine étrangère venu travailler, en France, dans un labo de la Fac de science de Grandville.

Grâce à sa tablette il arriva à me dire que disons, au niveau de la bagatelle, il avait tendance à partir plutôt vite, surtout si la nana était plutôt canon.

Il voulait une pommade anesthésiante, pensant qu'avec cette méthode artisanale, il pourrait retarder le machin.

J’eus beau lui expliquer que les ISRS avaient une action intéressante dans cette indication (notamment en citant l'exemple de la DAPOXETINE).

Il ne voulut rien savoir, et repartit avec sa pommade EMLA*, pour anesthésier le bidule.

Le patient à toujours raison, enfin, dans une certaine mesure, quand même.

Cette petite anecdote me fait songer à une autre, qui m'était arrivée il y a bien longtemps, à la brillante époque ou il n'y avait, comme antidépresseur avec une très bonne efficacité mais une tolérance moyenne, l'ANAFRANIL*. Un patient sortait de sa dépression avec 100 mg d'ANAFRANIL* (dose correcte efficace) , ce patient me dis, en rapport avec les effets secondaires : "si ça continue, je vais pouvoir jouer dans des films X".

10/02/2013

Les médicaments génériques : quelques vérités



Ce texte est plus que très largement inspiré, c'est un condensé des deux articles de Wikipédia aux requêtes sur Google avec une requète sur les deux mots clé : Génériques et Bioéquivalence.

On peut dire que cet article est un article générique ;-).



Médicaments génériques :

Un médicament générique est un médicament identique ou une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance). Ces médicaments génériques sont produits après expiration du brevet.

Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament générique ne nécessite qu'un test de bioéquivalence. Schématiquement l'efficacité thérapeutique qui doit être comprise dans une fourchette de 80 % - 125 % par rapport à celle du médicament original. Un générique peut avoir une biodisponibilité absorption) de moins 20 % à plus 25 % par rapport au médicament princeps. Cela veut aussi dire qu'entre deux génériques de marques différentes la biodisponibilité peut varier de 54 %.

La part de marché des médicaments génériques est de plus en plus importante car encouragées par les politiques de réduction des coûts de santé. Les médicaments génériques coûtent, en effet ,en moyenne, de 20 à 30 % moins cher que les spécialités de marque (les princeps).
Aux États-Unis, les génériques représentent, en 2010, plus de 60 % des parts de marché.

En France, les médicaments génériques sont en progression modérée, ne représentant que 25,2 % du marché en 2005 contre 13,7 % en 1999. Ce taux est faible en comparaison à d'autres pays.


Bioéquivalence :

Deux principes actifs sont dits bioéquivalents lorsque, administrés à la même concentration, ils engendrent les mêmes effets thérapeutiques.

Il semble que la substitution princeps/générique soit un facteur de diminution  de l'efficacité médicamenteuse, particulièrement pour l'acide valproïque et la lamotrigine (deux médicaments utilisés, en Neurologie, dans l'Epilepsie et en Psychiatrie dans le traitement des Troubles Bipolaires). Dans le cas de la lamotrigine, on dénombre entre 20 et 40 notifications d'événements graves, dans le traitement de la maladie épileptique pour 100 000 patients-années sur la même période pour le produit de marque, contre 191,1 pour le générique.

Pour être bioéquivalent, on doit retrouver dans l'organisme qui reçoit le médicament générique une quantité de substance active similaire à celle retrouvée avec le médicament de marque, avec un intervalle d'acceptation de 80 à 125 %.


Fabrication des médicaments génériques :

Nombres de sociétés ont délocalisés la fabrication des médicaments génériques dans les pays émergents (Chine, Inde, Pays de l'Est).


Le cas des personnes âgées :

Les excipients n'ont pas les mêmesla présentation présentation, la forme et la couleur (c'est ce que l'on appelle la forme galénique). Ceci pourrait engendrer des erreurs bien que les pharmacien écrivent le nom princeps sur la boite du générique.




Références :

Génériques : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament_g%C3%A9n%C3%...
Bioéquivalence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9quivalence

29/01/2013

Diane 35*, la chasseresse et les prescriptions en dehors des indications thérapeutiques (hors AMM)

 

 

Diane 35* est responsable de 4 décès en 25 ans (embolies pulmonaires).

http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/diane-35-...

Diane 35* a une particularité intéressante c’est que son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), cela est en début de la notice VIDAL sous la rubrique INDICATIONS, est assez restrictive.

INDICATIONS :
« Traitement de l’acné chez la femme : l’efficacité est modérée et ne s’observe qu’après plusieurs mois de traitement »

Il existe des traitements beaucoup plus efficaces dans l’acné mais pour l’acné très importante le traitement est beaucoup plus à risque (contre indication formelle : grossesse), surveillance du cholestérol et du bilan hépatique.

Quand on prescrit un médicament hors AMM on joue un peu aux apprentis sorciers surtout s’il peut y avoir un risque vital même aussi faible soit-il. C’est la notion bénéfice risque.

Un article de la MACSF (Mutuelle d’Assurance du Corps Sanitaire Français) qui assure les médecins vis-à-vis de la responsabilité professionnelle, intitulé :

Prescription médicale hors AMM : ce qui change en 2012

Cet article résume sous quelles conditions un médicament peut être prescrit hors AMM :

Une prescription hors AMM est autorisée si :
•    Il n'existe pas d'alternative médicamenteuse bénéficiant d'une AMM.
Il existe toutefois une recommandation temporaire d'utilisation ou, dans la négative, le prescripteur peut justifier que :
- le traitement est reconnu comme efficace et non dangereux par la communauté et la littérature scientifiques,
- son indication est « indispensable » au regard de l'état du patient, de sa demande et des connaissances scientifiques du moment.
•    Le prescripteur informe le patient
•    L'ordonnance fait l'objet d'une mention spécifique
•    La prescription est inscrite et motivée dans le dossier médical du patient
http://www.macsf.fr/vous-informer/prescription-medicale-h...

Pour les gens curieux un article de Wiki : « Liste de médicaments retirés du marché français ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_m%C3%A9dicaments_retir%C3%A9s_du_march%C3%A9_fran%C3%A7ais

Ceci étant, il y a parfois des effets secondaires de certains médicaments qui les écartent des indications pour lesquelles ils ont été inventés, par exemple :

En 1960 il a été remarqué qu’un médicament antituberculeux, le RIMIFON* (ISONIAZIDE) guérissait les tuberculeux atteints de dépression, le premier anti dépresseur était né (-une nouvelle classe thérapeutique aussi : les IMAO).

Plus récemment,  on découvrit qu’un médicament antihypertenseur (de moyenne efficacité) le PROPECIA* (FINASTERIDE) faisait pousser les poils nouvelle AMM Alopécie Androgéno Générique (efficace dans 30  des cas).

Encore plus récemment, un médicament antihypertenseur avec de très mauvais résultat clinique, avait un effet secondaire très intéressant chez les messieurs… au niveau de… l’érection, une nouvelle classe thérapeutique était née : les inhibiteurs de PDE5. Ce médicament célèbre est le VIAGRA* (SILDENAFIL).

Comme quoi, des fois, il faut savoir utiliser les effets secondaires des médicaments

Cerise sur le gâteau un médicament a fait beaucoup parler de lui, la Thalidomide, est de nouveau utilisée en médecine, notamment le Myélome Multiple. La forme Lévogyre protège contre les nausées et inhibe la production de TNFa (ce qui a pour conséquence son efficacité dans le traitement de certaines tumeurs ou syndrome inflammatoire).
http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Cytokine2.php