14/12/2014
Une Névralgie Cervico Brachiale Hyper anxiogène : Attention à l'Ostéopathie, Il n'y a pas d'acte sans risque potentiellement dangereux.
Crédit Photo : http://www.oilempire.us/euro.html
Il y a très peu de temps, je reçois une lettre fort détaillée d'une ostéopathe concernant un de mes patients.
Une longue lettre.
Une très longue lettre format A4 recto verso et manuscrite.
A la fin de ce pensum, elle se présente, sa lettre n'était donc pas totalement désintéressée. Elle présente, ses titres, son activité professionnelle, et annonce la couleur, la douloureuse, la note comme on dit au restaurant. Je veux dire le tarif :
Madame X Ostéopathe D. O. = 55 € sans télé transmission ni remboursement sauf quelques premières séances par quelques mutuelles. Bou diou* !
Ce patient a consulté, directement, comme cela se fait de plus en plus, maintenant, un Ostéopathe en première intention.
A la lecture de cette longue lettre elle décrit ses différentes techniques : manipulations, entre autre, mais, surtout, un état descriptif intéressant me faisant penser d'emblée, moi Médecin, à une Névralgie Cervico Brachiale.
Quelques temps plus tard, le patient reviens me voir très inquiet, car les fourmillements dans son bras se sont atténués, mais n'ont pas disparus. A l'examen clinique, il s'agit bien d'une Névralgie Cervico Brachiale en train de régresser spontanément. En effet, ce patient de soixante trois ans avait fait du bricolage et que je l'avais soigné, pour le même type de pathologie, il y a environ cinq ans (à l'époque l'Ostéopathie n'était pas à son apogée) et, à l'arrêt du bricolage sa pathologie était en train de guérir spontanément. Pour accélérer le processus et traiter la douleur, j'ai horreur que mes patients souffrent inutilement, mais aussi, pour accélérer la guérison, je lui donnai un anti inflammatoire, du paracétamol et surtout... du repos.
Tout cela, pour le Généraliste : Diagnostic médical, possibilité de prescrire des médicaments, de faire des examens complémentaires (radio, scanner, IRM) et d'envoyer à un spécialiste, un Rhumatologue, en l'occurrence, tout cela pour... 23 €. Bou diou*!
Il faut noter, cependant, que manipuler un cou peut être dangereux. Je suis absolument conscient cela est enseigné de façon très détaillé lors de leurs études et qu'un bon ostéopathe prendra toute ses précautions, mais un risque existe cependant.
En effet si, si, chez un patient, on fait une manipulation cervicale alors qu'il a une dissection d'une artère carotide, il peut se retrouver, tout simplement... hémiplégique. Lisez l'article suivant : "Dissections artérielles et manipulations cervicales".
Je ne pense pas que les rhumatologues font des manipulations vertébrales, et ont plutôt recours au scanner et surtout à l'IRM pour voir si une infiltration ou une intervention chirurgicale pourrait être bénéfique à ce type de patients.
Je sais bien que ce film est caricatural.
*Interjection (provençal, occitan) : exclamation, pour "bon dieu".
13:08 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Mots, Potins, Santé, Science, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)
28/11/2014
Gardez la monnaie
C'est bien la première fois qu’en trente ans de métier pareille chose m’est arrivée.
Car à cela, je ne m'y attentai point.
Il faut bien dire que vu la dégradation de la considération du statut du Médecin Généraliste et de toutes les Professions Intellectuelles, en général, au profit des professions liées au pognon, cela semblait un peu logique.
Or donc, pour employer une expression typiquement française, après une consultation banale, classique, mais bien menée, et chez un jeune "client" de bonne facture ; là, volontairement, je n'emploie pas le mot patient, le jeune "client", au moment de régler la "note", ce mot ne méritant pas le mot vulgaire d' "honoraire", ce jeune "client", à cours de menue monnaie pour faire l'appoint, me dit d'un ton très assuré :
- "Gardez la monnaie".
09:32 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)
10/11/2014
SPEDRA*, un médicament dans les troubles de l'érection, deux fois moins cher que les autres
De nos jours, les hommes ont cette chance inespérée de pouvoir remédier aux Insuffisances Érectiles, principalement les érections molles survenant avec le temps et l'usure de l'âge.
En fait ce type de pathologie est lié, surtout, au surpoids qui entraine état pré diabétique ou diabète cholestérol ou hypertension avec les traitements qui, eux, peuvent avoir, directement sur l'érection, un effet délétère, on appelle cela un effet iatrogène.
Très récemment, un laboratoire a sorti un nouveau médicament de la même classe thérapeutique que celui des autre médicaments (les inhibiteurs de la PDE-5) dans le traitement de l'insuffisance érectile, le SPEDRA*.
Argument de la visiteuse : Deux fois moins cher que le plus connu, le CIALIS*.
Oui, certes, comme la visiteuse le précise, il agit en 1/2 h, parfois 1/4 h ! mais la visiteuse se trahis sur le prix, car poussée sur ses derniers retranchement par mes questions précises et insistantes, elle avoue, enfin, que si le SPEDRA 100* est deux fois moins cher que le CIALIS 20*, il faut du SPEDRA 200* pour avoir l'équivalence avec le CIALIS 20* qui est utilisé par tous les patients atteints de ce type de pathologie.
Donc, pour être aussi efficace sur l'érection, il faut donner deux SPEDRA 100* ou un SPEDRA 200* soit... le même prix que le CIALIS 20*
Il faut toujours décripiter les messages cachés des visiteuses médicales.
09:32 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Pub, Santé, Shopping, Société, Sport, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (30)
15/10/2014
La langue Française est toute en nuances
Tout dernièrement, reviens à la consultation un patient que je ne vois plus depuis déjà pas mal de temps, logique, il m’a prévenu, à cette époque là, qu’il allait déménager car il divorçait.
Il vient avec son fils de douze ans.
Jusque là, me dirais vous rien que de très banal. Oui, mais…
Ce charmant garçon de douze ans est venu seul, oui, seul, c’est très rare voire exceptionnel, à cet âge là, et traduit, déjà une maturité exceptionnelle. La mère doit s’en occuper très bien pour aboutir à une si remarquable éducation.
Il consulte pour un certificat de « non contre-indication au sport ». Je lui demande s'il a le carnet de santé, naturellement, il ne l’a pas. C’est fort regrettable, lui retoquais-je, ta mère ne te l’a pas donné, cela m’étonne beaucoup d’elle. Cela me gêne beaucoup, car je crois qu’à ton âge il y a un rappel de vaccination.
Je vous l’amène ce soir ou demain. Je lui fais confiance, ce cher petit est si bien élevé que je lui délivre icelui certificat.
Aujourd’hui, rien, demain non plus, il ne revient pas. Pourtant, avec une si bonne éducation…
J'en reviens au tout début, son père m'amène donc son fils pour une pathologie dermatologique. Je lui annonce que je ne peux plus être le médecin traitant au motif que son fils ne soit pas revenu avec son carnet de santé.
Le père furieux me dis ces paroles étonnante « Vous êtres un enculé ». Pardonnez ce langage trivial.
Une analyse littéraire de ces propos peut-être intéressante. Le vous est respectueux, il aurait pu dire tu, le mot enculé étant, en quelque sorte, en opposition avec le vous. Mais cela traduit un certain âge chez ce patient, un jeune m’aurait dit certainement : « Tu es un enculé ».
La langue Française est pleine de nuances, c’est ce qui fait son charme et sa beauté.
09:56 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Musique, Politique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
12/10/2014
L’éjaculation Rétrograde ou le pouvoir de vente des Laboratoires Médicaux
Sujet délicat pour ces messieurs.
Dans l'Adénome de la Prostate qui touche 50% des hommes de plus de 60 ans, il existe des médicaments qui ont pour but de permettre de retrouver une miction (faire pipi) pratiquement normale.
Ces médicaments s'appellent les alpha bloquants.
Ils peuvent avoir un effet secondaire rare, une Hypotension Orthostatique.
C'est pour éviter cela que les laboratoires, à la pointe du progrès, mais aussi un peu poussés par la générication, ont sorti des médicaments ayant une affinité plus grande aux récepteurs alpha du col vésical. Le dernier en date, l'UROREC* et SILODYYX (car il existe un comarketing) SILODOSINE DCI.
Mais ces médicaments ont un effet secondaire redoutable, l’éjaculation Rétrograde, et lla SILODOSINE dans 30% des cas. Le patient qui en est atteint n'a plus d'éjaculation. L'éjaculation, au lieu de sortir, se fait dans la vessie, c'est l’éjaculation rétrograde.
Celle-ci est très mal vécue par le patient est, aussi, parfois, par sa partenaire.
Il faut, alors, dans ce cas savoir revenir a la première molécule qui est sortie il y a quelque temps de cela et qui est génériquée maintenant, et donc plus présentée par les Labos, le XATRAL* ou ALFUZOSIME DCI qui ne présente cet effet secondaire que dans moins de... 1% des cas.
Comme quoi le progrès n'est pas toujours une bonne chose.
Quand à la pression des Laboratoires Pharmaceutiques...
14:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
04/10/2014
Le crachat et la fenêtre
"Jeune fille debout à la fenêtre" - Salvador Dali
Pourquoi ce titre, et surtout, cette association saugrenue.
La maison, en face de chez moi, est occupée par une personne âgée de 70 ans, cette personne devait avoir 10 ans dans les années 50, vous comprendrez, plus tard, pourquoi.
D'abord, dans un premier temps, je fus intrigué par le fait que, tous les matin, été mais, surtout, comme hiver, elle laissait, un long moment, ses fenêtres ouvertes.
Puis, il me revint en tête que, dans les années 50, la Tuberculose était un véritable fléau. Une maladie redoutable qui tuait très souvent, au point que l'on avait crée des Sanatoriums qui passaient pour traiter les malades atteints de cette pathologie, mais surtout, qui avait comme but, inavoué, d'isoler ces pestiférés, pour éviter la contamination de la population saine. Exactement, maintenant, comme pour le SIDA, où, certains, voulaient la création de "Sidatoriums", avec là, la vérité carrément dites.
A l'époque existait une théorie hygiéniste qui préconisait une vie saine, et qui conseillait aux gens, il faut bien quelque chose, même de l'ordre de l’irrationnel, pour conjurer le mauvais sort, d'ouvrir ses fenêtres, régulièrement, tous les jours.
[C'est, d'ailleurs, de l'hygiènisme qu'apparût, dans les années 50, le naturisme et le CHM-Montalivet, le Centre Hélio Marin de Montalivet en Gironde.
ce qui a été repris aux Etats Unis, dans les année 60 à Esalen, où sont nées, avec des séminaires, les thérapies nouvelles "New Age", dont des thérapies corporelles, en particulier, le massage californien.]
Pour en revenir aux fenêtres ouvertes, il est vrai que, maintenant, avec les isolations qui calfeutrent les maisons modernes , là, pour des raisons rationnelle, il était conseillé de le faire, au tout début de ce style de constructions, pour ventiler les maisons. On a fait des progrès depuis, entre autre, VMC, et cela n'est plus nécessaire.
Cette patiente était donc restée, vu son âge, dans ces préceptes là.
Dans les années 50, une loi avait été promulgué, à juste titre, cette fois, de cracher dans les lieux public. C'était, là, une mesure d'hygiène, scientifique et particulièrement sensée.
Cette loi existe toujours, mais n'est plus du tout mise en application par la jeune génération.
Ce qui est intéressant, dans cette l'histoire, et me facilite beaucoup la vie, dans mon exercice professionnel, c'est que, maintenant, les filles crachent autant que les garçons (elles fûmes aussi, hélas, maintenant, très tôt, comme les garçons).
Avant, il était très mal vu qu'une femme crache, comme il était très mal vu, à cette époque, qu'une femme fume dans la rue, seules pouvaient le faire les dames aux bouches peintes, les... prostituées.
Voila l'explication du comportement de cette femme et le lien entre la fenêtre et le crachat.
Ce post a été fait en deux jets :
En gras le premier jet du post.
[Entre crochets, le rajout du second jet].
Bien évidemment, la vidéo fait partie du premier jet.
[Source a voir impérativement pour les curieux. Attention, il y a un lien vers d'autres vidéos : http://lesmainsdubonheur.fr/video/video-histoire-du-natur...
09:56 Publié dans Anecdote, Art, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (25)
03/10/2014
Le Radiologue l'Ostéopathe et la confraternité
Crédit Photo : http://bypass59.skyrock.com/2308698079-Le-radiologue.html
Dernièrement, j'ai été amené à voir, un patient d'une trentaine d'année, père de deux enfants victime d'une agression dans une boite de nuit.
Il a été sauvagement agressé par quelqu'un qui lui a serré fortement le cou. Depuis trois semaines il souffrait de douleurs résiduelles assez importante dans la région concernée qui s'atténuaient lentement. A l'examen clinique, serrer, moyennement le cou. Rien.
Pour le rassurer, je lui fit passer une radio de l'os Hyoïde.
Mal m'en à pris, n'ayant, naturellement rien vu, le radiologue, pesant à un "truc" de l'ordre du Psycho somatique, au lieu de se contenter de son rôle descriptif, et de me le renvoyer, en toute confraternité, conseilla au patient d'aller chez un... Ostéopathe.
En voyant le patient qui m'amena la radio, et en lisant la conclusion du compte rendu du radiologue, je tirais un tête, je vous dis pas.
Car il avait, entre temps un Ostéopathe, qui, me dit-il, n'avais lui, aussi, jamais vu ça et qui tomba des nues.
En effet, ce sont les patients qui vont d'eux même consulter l'Ostéopathe, et non un médecin qui envoie à l'Ostéopathe.
Inutile de vous dire que ce radiologue fut, illico, rayé de la liste de mes correspondants.
Décidément, la confraternité se perd de nos jours.
06:18 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (6)
22/07/2014
Combien gagne, TTC, en 2014, un Médecin Généraliste en France
ATTENTION, CE SUJET EST UN SUJET QUI FÂCHE.
CAQUE FOIS QUE, DANS MON BLOG J'AI ABORDE
ARGENT ET MÉDECINE
J E ME SUIS FAIT COPIEUSEMENT INCENDIER.
"VOUS MÉDECINS, VOUS ÊTES DES NANTIS !"
SOUS ENTENDU
CE N'EST RAS UN MÉTIER C'EST UNE VOCATION
VOUs DEVEZ SOIGNER
GRATOS
VOILA CE MON RÉTORQUA, SYSTÉMATIQUEMENT, A CHAQUE FOIS.
VOUS ÊTES BIEN ASSIS
JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE LECTURE
Petit problème digne du Certificat d'étude Primaire.
Sachant qu'un Médecin Généraliste a 70 % de charges (eh oui, tant que ça !).
Sur les 23 € des "Honoraires" que vous lui payez pour son travail.
Il ne lui reste, pour vivre, que la coquette somme de... 6,90 € étonnant, non !
Sachant que la moyenne générale des actes de Médecin Généralistes Français tourne aux alentours de 20 actes par jours.
Combien gagne, en moyenne, par mois, un Médecin Généraliste Français ?
23 - 70 % x 20 x 5 x4 (6,9 €x 20 acte x 5jours semaine x 4 semaine mois)= 2760 € / mois.
Après Bac plus 8 !
Est ce vraiment rentable comme étude, même si le métier est intéressant ?
Un simple Ingénieur d'une banale école d'Ingénieur, je ne parle pas des Ponts et Chaussés, par exemple, École que je connais bien, un Ingénieur de ce type d’école "basique" gagne entre 4000 € à500 0€ après Bac +... 5 (deux ans de prépas : Math sup, Math spé et trois ans d’école d'Ingénieur) !.
Pour les Ponts et Chaussés, le niveau est, certes plus élevé, mais la rentabilité est au rendez-vous , en effet , un "Ingénieur Pont gagne en milieu de carrière.... 7000 € / mois : après seulement BAC + 5, et cerise sur le gâteau, dès qu'il intègre son École, il est payé et cotise pour sa retraite, ce qui est loin d'être le cas du Prestigieux Docteur en Médecine, qui, lui, se paye, intégralement ses études
Ah, j'oubliais, quand un Médecin tombe malade, ça arrive, après tout, un médecin est un humain,avant toutet pas un surhomme (hélas !poului et sa falmille, j'oubliais il a aussi une famille à faire becter !) eh bien, l'Ingénieur a unDélai de carennence (pendant lzquel in ne toucge pas d'INdemnité Journalière de 4 jours, alors que le pauvre con de Médecin, lui, ne touche ces Indemnités Journalières qu'au bout de...
TROIS MOIS, OUI, TROIS MOIS, VOUS NE RÊVEZ PAS
Affaires Sociale. C'est curieux, là, il n'y a pas de manque de vocations, vous ne trouvez pas ça un peu bizarre ?
Plus inquiétant, seulement 10 % des jeunes Thésès (Étudiants en Médecines ayant passés leur Thèse) s'installent en Médecine Libérale.
Les rats quittent le navire !
Cela commence à inquiéter quelque peu le Conseil National de l'Ordre des Médecins.
Pendant ce temps là, au Ministère des Affaires Sociales, on expédie les affaires courantes.
Money - Pink Floyd - 1973 - Cliquez sur le lien.
01:02 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le site du jour, Médecine, Mots, Musique, Politique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
22/05/2014
Le CONTRE-COUPS de l'ABBÉ PERDRIGEON
Je me souviens, qu'un jour, un cousin de mon ex belle famille, qui était Pharmacien me parla d'un remède miracle contre les contusions : Le contre-coups de l'Abbé PERDRIGEON.
Il est même référencé dans le VIDAL !
C'était il y a de cela un certains nombres d'années, disons... une trentaine d'années, oui, déjà, une trentaine d'années !
Dernièrement, allez donc savoir pourquoi, le nom de ce médicament me revins en mémoire.
Après une brève recherche sur le Net, je tombais directement sur le site du médicament.
Ce qui m'a le plus marqué sur le bandeau du site, c'est cette phrase "De générations en générations".
C'est exactement ça.
Cette phrase résume tout.
14:40 Publié dans Anecdote, Ecologie, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (8)
10/03/2014
La petite histoire de l'origine des vaccinations
La Variolisation :
Dès le XI° siècle, les Chinois pratiquaient la variolisation. C'est le premier ministre Wang Dan qui après la perte d'un de ses fils de la variole avait convoqué divers praticiens de toute la Chine pour mettre au point une prophylaxie. Un moine taoïste apporta la technique d'inoculation qui se diffusa progressivement dans toute la Chine. On faisait inhaler de la poudre de croute de pustule de varioleux avec un petit tube en cuivre. La pratique s'est progressivement propagée le long de la route de la soie. En 1701, Giacomo Pylarini réalise la première inoculation à Constantinople. La technique est importée en Occident au début du XVIII° siècle par Lady Mary Wortley Montagu la femme de l'ambassadeur d'Angleterre en Turquie.
En fait, c'est Lady Mary Wortley Montagu qui a ramenée, de l'Empire Ottoman la technique de la Variolisation en Angleterre. En Chine, cette technique servait, comme nous l'avons vu, depuis fort longtemps, étudiée d'après certains, dans un premier temps pour immuniser de la variole, les... péripatéticiennes pour qu'elles n'aient ni le visage ni la peau du corps abimée dans le seul but de bien présenter, mais ce n'est que la petite histoire.
La Vaccination :
Le 14 mai 1796, Edward Jenner, chirurgien de son état, inocule, la picotte à James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine (surnommée picotte, une sorte de variole atténuée) transmise par une vache nommée Blossom.
En fait, un agriculteur du Dorset, Benjamin Jesty, a réussi à induire une immunité artificielle chez sa femme et ses deux enfants avec la vaccine au cours d'une épidémie de variole en 1774, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner, une vingtaine d'années plus tard, que le procédé a été largement compris. En effet, il est généralement admis que Jenner n'était pas au courant du succès de Jesty et est arrivé, indépendamment, aux mêmes conclusions.
C’est pour cela que cette méthode s’appelle Vaccination qui vient du mot latin vacca qui signifie vache.
La variole a été totalement éradiquée en... 1980 !
La découverte des diverses vaccination est une autre histoire
Conclusion :
La vaccination due à Jenner mais inventé bien avant par les Chinois (la Variolisation) est l'acte médical qui a été le plus efficace de toute l'histoire de la Médecine (depuis la variole a été éradiquée grâce à Jenner). Les vaccins sont de loin les médicaments les plus efficaces, bien plus que l'invention" de la Pénicilline par Flemming, Chain et Florey dans les années 1940, pour ne parler que des pathologies infectieuses.
Références :
Variolisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variolisation
Vaccination : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
Edward Jenner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner
et
de votre serviteur :
http://unmetiercasappend.hautetfort.com/archive/2009/02/0...
Ceci est la version 2.0 remastérisée et améliorée de cet article.
Pour mémoire Windows 8 en est à la version 6.2 de Windows (et pas la version 8, comme on pourrait le croire).
21:59 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, Informatique, Informatique Médicale, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
15/01/2014
Un générique dur à avaler
Un de mes patients, lors d’une consultation pour renouvellement d’ordonnance, me raconte qu’il a un problème avec un médicament générique.
Il a du mal à l’avaler.
Cela tombe mal, car il a d’autres médicaments à ingurgiter, et, eux passent très bien.
Comme c’était un gros comprimé plat, il eut l’idée de le couper en quatre, car, heureusement, il se coupait facilement.
Je ne suis pas contre les génériques, mais là, par contre, la coupe, si j'ose dire, est pleine.
Car le princeps (le produit d’origine) s’avale très bien, lui.
GLUP'S !
16:09 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
26/12/2013
A propos de la cigarette électronique
Crédit Photo : www.lefigaro.fr/
Bref historique :
Le concept d'une cigarette électronique est élaboré par Herbert A. Gilbert en 1963.
Le premier dispositif rendu public, destiné à simuler l'utilisation d'une vraie cigarette a été réalisé en 2003 par Hon Lik, un ancien pharmacien et ingénieur chinois qui a déposé le brevet en 2005.
La technologie de vaporisation par résistance chauffante, la plus répandue pour les cigarettes électroniques, a été inventée et brevetée en 2009 par le chinois David Yunqiang Xiu.
Merci Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cigarette_%C3%A9lectronique
Application:
Je suis stupéfaits de l'utilité et de l'efficacité de ce dispositif qu'est la cigarette électronique (où e-cigarette). C'est une véritable aide à l'arrêt du tabac.
Je ne rentrerait pas dans le débat sur le danger de l'utilisation de la cigarette électronique. Il faut noter, cependant que s'il y a, tant soit peu, un risque, celui-ci est bien moins important que celui du tabac. C'est sans commune mesure.
Ce qui est assez fascinant, par contre, c'est la résistance initiale des patients à passer du tabac à la e-cigarette. Il faut quand même une certaine motivation mettant en balance les dangers du tabac et l'avantage que peut procurer la e-cigarette
Premier patient :
Un patient de 65 ans, maçon retraité, ayant fumé plus d'un paquet par jour est atteint d'une BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive), ce que l'on appelait, autrefois, une Bronchite Chronique. Il en est au stade III, sur IV (donc déjà bien avancé), il ne fume plus, dernièrement, qu'un demi paquet par jour.
Il passe du jour au lendemain à la cigarette électronique. Arrêt total du tabac. Cela fait trois mois qu'il ne fume plus, mais qu'il "vapote".
Deuxième patient :
Patient de 35 ans, éducateur spécialisé, fume un paquet par jour décide, enfin, de passer à la e-cigarette car il a un début de BPCO.
Il passe de son paquet quotidien, du jour au lendemain, à six cigarettes de tabac pendant une semaine et... décroche totalement.
Depuis deux mois, il "vapote".
Troisième patiente :
Cela ne marche pas à tout les coup. En effet voici le cas d'une patiente de 55 ans, dame de cantine, qui fume un paquet par jour, elle passe de son paquet à cinq cigarettes par jour, mais elle ne décroche pas. Cela fait six mois qu'elle "vapote" avec ses cinq cigarettes quotidiennes.
Vous allez me dire, pas assez de patient, pas assez de recul. Certes, cela est vrai. Mais je suis stupéfait de l'efficacité redoutable de ce dispositif dans l'arrêt du tabac comparé a l'efficacité plus que très moyenne des méthodes traditionnelles (Patchs et ZYBAN*).
Quand au danger représenté par l'e-cigarette, vous connaissez mon point de vue.D'abord je n'en suis pas convaincu et, si danger il ya, entre deux maux, il faut choisir le moindre.
15:41 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
04/12/2013
Docteur, j’ai un problème au testicule : Un Hydrocèle historique
Crédit Photo : http://www.urotunisia.com/
Il y a quelques jours, je reçois, à la consultation, un nouveau patient de 23 ans qui vient au motif d’un problème de testicule.
- "Cela fait longtemps que j’ai ce problème."
- "Depuis combien de temps ?"
- "Depuis l’âge de 17 ans."
Mazette cela fait six ans ! Que cela peut-il bien être ?
Le patient commence à se déshabiller et tombe le pantalon. Une fois en slip, je remarque une grosse « bosse » au niveau du slip.
Enfin déshabillé, ce patient présente une grosse mais vraiment une très grosse, bourse. Celle-ci est tendue exactement comme sur la photo ci-dessus.
Le diagnostic est évident : Hydrocèle.
"L'hydrocèle est un épanchement de liquide aqueux entre les deux feuillets de la tunique vaginale, qui enveloppe le testicule". Merci Wikipédia.
En un mot, on peut dire que ce patient a les couilles qui prennent l'eau.
Ce jeune homme m’avoue qu’il n’a pas osé consulter plus tôt, par pudeur, tout simplement.
Heureusement cette pathologie n’est pas urgente du tout.
Direction, illico, cher l’Urologue.
11:41 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (22)
23/11/2013
Un effet secondaire peu connu du BI PRODENID*, l'Affaire du poison
Patient de 55 ans.
Il consulte pour la première fois.
Il est suivi par un rhumatologue pour une pathologie de type arthrite inflammatoire, une spondylarthrite ankylosante http://fr.wikipedia.org/wiki/Spondylarthrite_ankylosante. Pour cela ce spécialiste l'a mis sous faible dose d'un anti inflammatoire, du BI PROFENID* en l'occurrence, et pour protéger son estomac, un IPP (EUPANTOL*).
Le malade s'en trouva transformé, disparu ses douleurs et raideurs lombaire matinale, plus de blocage le matin, plus, de dérouillage matinal. Un véritable miracle. Ce fut, quasiment, Lourdes à domicile.
Il consulte pour une toux chronique, à l'interrogatoire, je lui pose la question de savoir depuis quand il présente cette tout gênante.
- "C'est arrivé peu de temps après que j'ai commencé à prendre le BI PROFENID".
Je me précipite sr le VIDAL, et, à, je tombe sur un effet secondaire de ce médicament fabuleux, mais qui fait partie de la classe des médicaments les plus dangereux, les Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens, que les médecins dénomment AINS.
Citation du Vidal :
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
• Rare : crise d'asthme.
• Fréquence indéterminée : bronchospasme, en particulier chez les sujets allergiques à l'aspirine et aux autres AINS, rhinites.
Un effet secondaire qui m'était totalement inconnu.
Je lui donne, alors, un traitement corticoïde inhalé pour traiter cet asthme induit par le BI PROFENID* salvateur et lui prescris de l'AIROMIR*et du QVAR*.
Je lui précise d'en avertir son rhumatologue, et lui dit que, grâce à ce contre poison (le QVAR*), il devait pouvoir supporter le poison (BI PROFENID*) dont il ne pourrait se passer vu le miracle opéré.
Mon titre fait un petit clin d'oeil à l'Affaire des Poisons.
L'affaire des Poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses.
Merci Wikipedia - http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_Poisons
22:25 Publié dans Anecdote, Bricolage, Comfort, Histoire, Histoire de la Médecine, Informatique Médicale, Internet, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
14/09/2013
Docteur Sangsue contre Carte Bleue
De plus en plus de patients, plus ou moins naïvement, me posent, de plus en plus fréquemment, une question rituelle : "Docteur, es-ce que vous prenez la Carte Bleue".
Moi de répondre non, et ce pour deux raisons :
- d'abord car mon lecteur sésam vitale ne lit pas les cartes bancaire, cela supposerait de le changer alors qu'il fonctionne encore trés bien. Un lecteur de carte (carte verte et bleue) coûte la bagatelle de 600 €.
- Les banques retiennent une commission sur toute transaction passant par carte bancaire alors que c'est gratuit pour les chèques. Déjà que le prix de la consultation est plutôt bas, on va pas en rajouter, ça fait un peu radin, mais il faudrait vraiment être c... pour ne pas en profiter. Sur un an, cela commence a faire une petite somme, et puis, il n'y a pas de petites économies.
Cela se termine par la sempiternelle formule magique du patient, apparemment, pas trop géné : "je n'ai pas d'argent sur moi".
Et puis, bien sûr, la plus part du temps, l'ardoise reste impayée.
Ce type de comportement peut être apparenté au délit de grivèlerie (à ne pas confondre avec grivoiserie). C'est pour éviter cela que, prévoyantes, les péripatéticiennes* se font toujours payer avant de travailler sur le micheton.
Devant la prolifération de cette ritournelle, je décidais de prendre le holà en affichant, dans la salle d'attente, un petit mot doux et courtois essayant de culpabiliser les patients honnêtes, je ne mes fais pas trop d'illusion sur une éventuelle efficacité envers les clients sans morale ni religion.
Voici la prose de l'affiche que je viens de poser dans ma salle d'attente :
Le lecteur de carte vitale (carte verte) de votre médecin ne peut lire le carte bleue
Votre médecin ne peut accepter les paiements par Carte Bancaire
Le paiements ne peut se faire qu' :
- En Chèques Bancaires
Et
- En espèce
Votre médecin est désolé pour ce désagrément.
* Je vous conseille d'aller jetter un oeil sur ce lien. Perso, j'adose ce site.
00:03 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
22/08/2013
Les soupes médicamenteuses
Pot au feu (le summum de la "soupe" pour moi).
Crédit Photo : http://www.lacuisinedefabrice.fr/
Vous connaissez mes penchants pour l'art culinaire.
Il est donc tout à fait naturel que je me damnerai pour un bol de soupe.
Mais... pas pour un bol de soupe médicamenteuse !
Mais quel est le danger de ces soupes là ?
Car dans le mariage harmonieux des soupes, on a, parfois, tendance a oublier les composants dans les soupes. Si par malheur on rajoute un constituant dont on a malheureusement oublié déjà la présence, cela ne présage rien de bon, cela sent même le début de la catastrophe.
En 1970 a été mis sur le marché, pour la première fois, concernant le nom commercial de cette médication, sorte de mini Thériaque (Le Thériaque est une médication antipoison contenant une soixantaine de constituants).
Cette sorte de mini Thériaque moderne n'est composée, fort modestement, que de six principes actifs, d'où le nom commercial, fort commercialement bien trouvé, d'HEXAPNEUMINE*.
Comme quoi lhistoire est un éternel recommencement.
Il serait, d'ailleurs, intéressant, de nos jours, d'écrire le nom générique de l'HEHAPNEUMINE*, celui-ci serait à rallonge, six noms chimiques de molécules, la cata pour le Médecin et pour le Pharmacien !
La mode des soupes des années 70 s'est depuis bien calmée. Même l'HEXAPNEUMINE, si elle a toujours gardée son nom, a perdue trois constituants (OUF !).
La mode, sagement, est devenue à un principe actif par forme galénique (comprimé, gélule, gouttes...). Quand il était nécessaire d'associer plusieurs médicaments, on avait plusieurs comprimés où gélules.
Puis revinrent, insidieusement, deux principes actifs dans la même forme galénique.
Très récemment, en cardiologie, dans le traitement de l'Hypertension Artérielle, je l'attendais avec impatience, enfin revins trois principes actifs dans le même comprimé (enfin l'HEXAPMEUMINE* New était rattrapée !).
Les gags ne se firent pas attendre.
Dans ces "associations fixes", il y avait un diurétique que certains médecins avaient une fâcheuse tendance à oublier. Tout naturellement, si la tension était un peu limite, ils en rajoutaient un, et la tension de chuter, grâce à la double thérapeutique involontaire...
Mais pourquoi les Médecins aiment-t-ils autant les soupes ?
Il faut bien dire que les Laboratoires Pharmaceutiques ont un certain savoir faire dans le domaine du marketing (les Laboratoires Pharmaceutiques sont loin d'être des philanthropes), et que...
Un certain nombre de Médecins manquent, parfois passablement, d'esprit critique. Il est vrai que nulle part pendant les études médicales, tout au moins de mon temps, moi vieux fossile de la Médecine, nul n'est fait pour développer cet "instinct critique", et puis certains confrères sont quelque peu naïfs.
Oui, il faut savoir Jetter, à de rares exceptions près, les soupes médicamenteuses !
00:20 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/07/2013
Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas
Professeur Louis-Camille Maillard
GROUIKKK !
Une visiteuse médicale me présente le tout nouvel anticoagulant, le XARELTO*, qui n'a pas l'inconvénient de faire une surveillance du contrôle du taux d'anticoagulation par prise de sang (PREVISCAN*), celui-ci fluctuant tout le temps. LE médicament le plus dangereux de tous (celui utilisé dans la mort au rats).
Ce médicament à l'indication dans la phlébite et la FA (un trouble du rythme cardiaque qui peut provoquer des caillots qui peuvent remonter au cerveau). Mais pas dans le remplacements des valves cardiaques métalliques.
Je lui raconte qu'un de mes patients qui avait une FA et un remplacement valvulaire aortique et précisait que son cardiologue lui avait remplacé le PREVISCAN* par la médication qu'elle présente, je vois son œil interloqué, voire inquiet, je lui précise alors que sa valve aortique n'est pas une valve métallique, mais une valve de cochon, je rajoutais d'ailleurs que, toutes les nuit, depuis son opération, il se réveillait en poussant des GROUIKKK retentissants, d'où sa réputation de gros cochon. Regard éffaré de la visiteuse. En effet suite aux travaux, à la fin des années 60, d'Alain Carpentier, un chirurgien cardiaque français, furent découvertes les bioprothèses valvulaires issues du porc.
La visiteuse manquait un peu de culture, elle ne savait pas que cela existait, et, en plus manquait totallement d'humour.
Ce qui est admirable c'est que cette courte histoire confirme bien l'expression "tout est bon dans le cochon", même ses valves !
pauvre mignonne petite bête
GROUIKKK !
La réaction de Maillard :
Un médecin conseil de Dame Sécu vint me porter la bonne parole.
Plus sérieusement, il vint me montrer mes résultats en tant que prescripteur. Il aborda tout naturellement le sujet épineux du Diabète et, bien sûr, sa surveillance par la bonne vieille Hémoglobine Glyquée HbA1C) , pas moins d'un dosage tous les trois mois.
Vous savez que la cuisine est une de mes passion, eh bien, justement, cela m'a permis de m'amuser un peu.
Un chimiste, Louis-Camille Maillard, découvre un peu par hasard, dans les années 10, la réaction (elle se passe à température élevée) réaction qui porte son nom. Il publie cette découverte en 1911 : "L'action des sucres sur les acides aminés".
Pour faire simple :
- Cette réaction est très connue des cuisiniers professionnels et des amateurs confirmés, très schématiquement sous l'action d'une température élevée, il y a une sorte de caramélisation des protéines qui donne ce si bon goût à la viande grillée au four ou au barbecue.
- Je suis d'esprit curieux. Un jour de spleen, je regardais, lors d'un surf sans motivation, une idée culinaire me traversa la tête et je me fixais sur : réaction de Maillard. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que le marqueur sur trois mois de la Glycémie (taux de sucre dans le sang), la fameuse Hémoglobine Glyquée (HbA1C), devait son existence aux travaux de Maillard. Le dosage tous les trois mois étant dû à la durée de vie des globules rouges dans le sang (3 mois).
Et moi de demander à mon médecin conseil : "Savez-vous qui est à l'origine de la découverte de l'Hémoglobine Glyquée ?" Silence sépulcral, je pense qu'il n'a même pas compris que je me moquais un peu de lui.
Le Médecin Conseil manquait un peut de culture, et en plus ce ne devait pas être un bon vivant, il ne connaissait pas l'existence de ce pauvre Maillard.
Il faut, parfois, sortir de la médecine et rêver comme on savait le faire quand on était enfant.
Je dois avoir encore avoirune part enfantine dans un recoin perdu de moncerveau tordu.
Cela me permet, parfois, de m'amuser dans ce monde de brute.
Gigôt d'agneau
P.S. : Je sais, vous allez me dire, la "vraie" culture c'est la littérature, la musique, la peinture, l'histoire, la Philisophie ;quand à la science...
Disons que je parle, ici, de curiosité. Mes propos me rappellent l'histoire de la création d'SOS Médecins à un Urgentiste qui, tout naturellent ne la connaissait pas. Curiosité, vous dis-je, curiosité.
Surtout de nos jours avec ce Wikipédia si décrié, mais qui rend bien service.
Texte remanié version 1.1
22:52 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Culture, Gastronomie, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (20)
26/06/2013
Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin
Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/
Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
- "je ne sais pas ce que j'ai".
- C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.
quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.
- Très bien me dis-t-il.
- Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
- J'ai été voir un Guérisseur.
- Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
- Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.
Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".
14:57 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
17/06/2013
Médecine à l'ancienne contre médecine moderne: Le cas de l'Aponévrosite Plantaire
De nos jours, les médecins négligent l'interrogatoire et l'examen clinique au profit des Scanners IRM Bilans biologique et autres Joyeusetés qui coûtent bien plus cher. Mais pour être un bon clinicien, cela demande, outre quelques connaissances, un petit peu de temps (interrogatoire correct et examen précis), ainsi qu'un peu d'intelligence, il faut avoir envie de réfléchir, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier : chercher la panne.
C’est ce que j’appelle la Médecine à l'ancienne contre médecine moderne.
Je vais essayer de vous démontrer cela avec cette petite histoire.
Pour une fois, je vais me reposer. Vous allez prendre ma place, je vais vous regarder travailler de façon attentive mais avec indulgence, car vous débutez juste dans ce métier passionnant mais ingrat.
En fin de la consultation du soir, vous qui pensiez pouvoir rentrer tranquillement chez vous pour un repos bien mérité après une dure journée de labeur ; mais, aussi, pour passer à table, en fin de consultation, la sonnette vous appelle.
Vous faite un métier rare où, comme les gens de maisons, on vous sonne et vous venez.
En bon clinicien, vous procédez par ordre, d'abord l'interrogatoire quasi policier, un examen clinique minutieux accompagné, éventuellement, d'examens para cliniques (complémentaires, type biologie, radio, écho, scanner, IRM...), pour terminer, enfin, par le traitement. En médecine, comme dans tout les métiers il, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs.
Interrogatoire :
Il s'agit d'une patiente de quarante cinq ans, coiffeuse, debout toute la journée, de part son métier. Elle se plaint de son talon droit depuis plus d'un mois.
Examen clinique :
Vous appuyez fortement sous le talon ce qui déclenche une douleur vive et le cri de la patiente.
Diagnostic :
En fin clinicien, vous vous en arrêtez là. Vous portez le diagnostic d’aponévrosie plantaire.
Traitement :
Vous prescrivez une paire de semelles orthopédique à faire par un podologue, et, si cela ne va pas mieux dans deux mois, vous adressez le patient à votre correspondant Rhumatologue
On constate, en effet, que l’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire se situe autour de 40 ans. Elle touche deux femmes pour un homme. La station debout prolongée, elle est coiffeuse, en est une cause fréquente.
Le symptôme quasi unique de l’aponévrosite plantaire est la douleur talonnière talalgie (douleur du talon). Elle est ressentie surtout lors de la mise en charge le matin.
C'est bien, je suis fier de vous, vous vous êtes comporté en bon médecin et en plus vous n'avez pas couté cher à la collectivité.
En effet, vous n'avez pas prescrit ces fameux examens complémentaires qui coûtent si cher. Vous avez évité :
Examens complémentaires :
Radio standard : peu d'intérêt. Montre une épine calcanéenne, surtout ne pas opérer.
Échographie : peu d'intérêt aussi.
IRM : confirme bien l'aponévrosite, le meilleur examen complémentaire, coûte cher.
J'oubliais les nombreux traitements proposés dans l'aponévrosite plantaire (il doit bien y en avoir dans le tas certains qui ne valent rien, peut-être dis-je des bêtises, il vaut mieux utiliser des traitements réversibles).
Traitements :
- Podologue : orthèse plantaire (semelles orthopédiques) remboursées.
- Kinésithérapie : crochetage myo-aponévrotique
- Mésothérapie
- Infiltration
- Cryothérapie
- Onde de choc extra corporelle
- Chirurgie pour les formes rebelles. Elle consiste à inciser l'aponévrose : aponévrectomie.
17:41 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
03/06/2013
La Veine Pouilleuse, une illustration de l’Anthropologie de la Santé
Thrombose du sinus caverneux droit. IRM cérébrale avec injection de gadolinium, (coupe coronale).
Asymétrie sinusienne, aspect bombant de la paroi latérale du sinus droit, défects multiples à l’injection du sinus caverneux droit par le gadolinium (flèche) ; rétrécissement de calibre de la portion intra caverneuse de la carotide interne droite (astérisque) ; sinusite sphénoïdale (double astérisque).
Un peu d’Anthropologie de la santé, cela ne nuis pas, de temps en temps.
Les pratiques magiques ont parfois une explication « scientifique ».
Nous allons tenter de l’expliquer par cette petite anecdote.
Les faits :
« Une jeune fille de la Gironde avait de violentes céphalées et les médecins de l'époque diagnostiquèrent en 1909 une méningite. Ses parents appelèrent Madame Mathieu qui déclara qu'il s'agissait d'une "veine pouilleuse"... Elle fit une incision dans la tête et une abondante quantité de pus sortit... La jeune fille fut guérie à l'instant. »
Source : http://www.gallican.org/mathieu.htm
L’interprétation médicale :
Cette jeune patiente était atteinte dune Thrombophlébite du sinus caverneux. L’histoire naturelle est très simple. Elle avait un furoncle de l’aile du nez qu’elle avait eu a malencontreuse idée de manipuler*. L’infection avait gagné le cerveau provoquant une thrombophlébite du sinus caverneux, puis une méningite.
Quand à la guérison par l’intervention de Madame Mathieu (ou une guérison spontanée), je n’y crois pas trop, à moins qu’il ne se soit agit que d’une simple méningite virale (ce qu’avaient dit les médecins).
*Furoncle aile du nez « manipulé » http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoncle
19:24 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (8)