02/10/2015
Boules Quiès
Comme je vous le disais dans un de mes précédant article, j’étais effaré par le bruit qu’écoutaient les jeun’s avec leur smartphones dans le tram.
Hier, mon regard fut attiré par un personnage étrange.
Au lieu d’avoir un smartphone branché à l’oreille, un homme, d’une quarantaine d’année, portait…
Des boules Quiès.
11:34 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Humour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (9)
29/09/2015
Audioprothésiste, un métier d’avenir
De nos jours, il est pratiquement systématique de voir les jeunes avec des écouteurs branchés sur leur smartphones.
Il est alors possible d’entendre un fond musical de batterie.
Pour entendre ce « bruit », il faut que le son suffisamment élevé.
Il faut que le son soit suffisamment élevé pour entendre ce «bruit».
A tel point que cela abime, à la longue, l’œille interne*.
La jeune génération fera une classe d’âge ayant un déficit auditif important, nécessitant un appareillage bien plus fréquent qu’avant, mais, surtout, plus précoce.
Le métier d’audioprothésiste fait que, dans pas longtemps, sera un métier d’avenir.
Le DE d’audioprothésiste se prépare en 3 ans.
Le salaire brut mensuel d’un audioprothésiste va, du SMIC (1458 € brut mensuel) à 2 000 € pour un salarié débutant (puis, plus tard, avec un intéressement sur les ventes de 2 300 € à 3 000 € voire plus, ceci en libéral).
Sources : Audioprothésiste.
D’ailleurs, Afflelou, toujours sur un bon coup, ne s’y est pas trompé en créant sa branche «Alain Afflelou acousticien ».
*les ORL estiment que le risque apparait dès 90 dB pour une écoute prolongée de plusieurs heures.
09:33 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Ecologie, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Mots, Potins, Pub, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
28/09/2015
Les courriers hospitaliers impersonnels, voire incompréhensibles
De façons quasi systématiques Je reçois maintenant, depuis peu, des lettres des services hospitaliers donnant un compte rendu impersonnel, long et indigeste avec, quand même, une conclusion laconique en une ligne.
La dernière lettre que j’ai reçue de l’hôpital cardiologique bat tous les records. Elle se terminait par cette abréviation laconique : «P M».
Il m’a fallut un certain temps pour comprendre que cela voulait dire : Pace Maker.
L’abus d’abréviations pourrissent les courriers médicaux. Elles demandant un effort de lecture voire une incompréhension totale.
09:19 Publié dans Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (15)
24/09/2015
Dépistage par mammographies sans examen gynécologique
C'est une patiente de 60 ans que je vois pour métrorragie depuis quatre jours. Celle-ci ont disparues très rapidement avant de prendre un coloration foncée.
Cela fait bientôt dix ans qu'elle n'a pas vue de Gynécologue !
Je lui conseille d'aller voir un Gynécologue-Obstétricien qui, par chance, vient de s’installer. Il pourra la prendre rapidement.
Il faut dire que les rendez-vous pour un Gynécologue, sont à plus de six mois.
Madame fait la fine bouche.
Elle préfère un Gynécologue femme.
Je lui donne, donc, les coordonnées d'une gynécologue qui est dans la petite ville de banlieue où je sévis. Je lui précise qu'il faudra, peut être, qu'elle attende six mois pour avoir un rendez-vous.
Elle me téléphone le lendemain pour m'annoncer quelque chose de stupéfiant :
Cette Gynécologue... ne prend plus de nouvelles patientes !
Mais cette métrorragie, me fit songer que si 'on fait des mammographies régulièrement programmées et gratuites pour le dépistage du cancer du sein, il n'est prévu aucun examen gynécologique, comme le font les femmes qui prennent la pilule.
Il faut bien constater que comme les Gynécologues ne prennent plus de nouvelles patientes, la mammographie ne pourra jamais être complétée par un examen gynécologique.
13:51 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (20)
23/09/2015
Les modes en médecine vues par le Docteur Sangsue
Comme dans la haute couture, il existe des modes en médecine.
Actuellement, on ne jure que par l’Ostéopathie.
Quand je me suis installé, existait, en kinésiethérapie, la «méthode Mèzière». Cette méthode était surtout utilisée dans le traitement des scolioses.
Quand madame Mèzière décéda, progressivement, la méthode disparue du panel thérapeutique.
J’ai connu, aussi, les machines à sous, « les soft lasers », la technique thérapeutique était appelée « Laserthérapie ».
Qui se souvient, maintenant de cette méthode ?
Il y eu, aussi, la Mésothérapie dont on ne parle plus chez les médecins tous venants que sont les médecins généralistes.
Qu’adviendra-t-il de l’ostéopathie ?
Cette méthode, à la mode, pourra –t-elle résister à l’épreuve du temps ?
Elle a une certaines chance vu l’importante organisation des Ostéopathe.
Cette méthodes se classerait, au même titre que l’homéopathie et l’acupuncture dans la classification des « Médecines Douces ».
Toutes ces méthodes ont un but inavoué, celle de permettre de meilleurs revenu aux praticiens exerçant ces méthodes, vu le prix très bas des honoraires médicaux.
09:52 Publié dans Culture, Economie, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
22/09/2015
Phénomène de foire : Zlata, la femme la plus souple du monde
Pour rester dans le domaine des anomalies humaines dont j'ai parlé dans mo articles précédent, je vous propose de voir, maintenant, le cas de Zlata.
En effet, autrefois, certaines anomalies médicales étaient exposées dans les foires, ce qui permettait aux intéressés de vivre de leur maladie.
C'est le cas de Zlata.
Zlata ((de son vrai nom Julia Gunthel aka Zlata) est la femme la plus souple du monde.
Zlata est extrêmement souple car elle est atteinte d'un syndrome rare, le syndrome d'Ehlers-Danlos.
Ainsi, Zlata est un phénomènes de foire.
Orphanet est un site internet qui répertorie les maladies rares.
Site internet Orphanet du syndrome d'Ehlers-Danlos classique.
Zlata répétant son numéro de cirque
Le site de Zlata : "The Worlds most flexible Woman".
00:38 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Magie, Médecine, Santé, Science, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (1)
21/09/2015
Le questionnaire de l’A.R.S
Je reçois, au courrier, ce matin, une lettre de l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé) me demandant de remplir un formulaire.
Il y a, quand même une enveloppe T pour la réponse.
Ce questionnaire me prendra la bagatelle de cinq minutes de mon temps ; et de rajouter la précision, un peu comminatoire, suivante:
A retourner sous quinze jours (souligné et…en gras) !
Je trouve ce procédé, pour le moins, cavalier.
15:58 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Le mot du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
Luette bifide
Luette bifide
Luette normale
Ce matin, à la consultation, à l’examen d’un adolescent de 14 ans que je vois pour un syndrome grippal, en lui regardant la bouche, j’eus la surprise de voir une luette bifide.
La luette bifide, est une luette fendue en deux, c’est une anomalie congénitale. C'est une maladie rare*.
Dans ce cas, il peut y avoir, aussi, associées, d’autres malformations congénitales.
*Site des maladies rares : Orphanet.
Pour la bifidité de la luette lien ICI.
Un des maître de la tératologie : Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.
10:57 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Le site du jour, Médecine, Photographie, Santé, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
16/09/2015
Un aspect méconnu de Guy Béart décédé aujourd'hui: l'ingénieur
Guy Béart, né Guy Béhart-Hasson (orthographié à l'origine Béhar-Hassan1) au Caire (Égypte)2 le 16 juillet 1930 et mort le 16 septembre 2015 à Garches (Hauts-de-Seine), est un auteur-compositeur-interprète français.
Parallèlement à ses études musicales, Guy béart a été reçu à l’École nationale des ponts et chaussées) il en est ressorti ingénieur et a dirigé, ainsi, la construction de ponts (le rêve de tout ingénieur pont).
Ce que j'aime dans sa chanson, "la vérité", c'est qu'elle décrit parfaitement bien le risque que peut prendre quelqu'un quand il dit la vérité.
Toute vérité n'est pas bonne à dire, c'est une litote.
Celui qui la dit risque sa vie* et **.
Mais cela est applicable, aussi, de façon différente, à la médecine. Il faut savoir tenir sa langue, le meilleur des mensonges étant le mensonge par omission.
D'ailleurs les Psychanalyste ne disent jamais la vérité à leur patient, il font en sorte que celui-ci trouve sa vérité par lui même.
En effet, en Médecine, si on dit la vérité à quelqu'un, sa première réaction sera la fuite.
*Confer : La censure de la thèse copernicienne (1616) concernant la thèse de Gallilée qui met en évidence que la terre tourne autour du soleil, contrairement à celle de Copernic qui enseigne que le soleil tourne autour de la terre
Taquiné par la réquisition, Gallilée fut prié d'aller enseigner ailleurs,
**Semmelweis qui découvre l’asepsie en se lavant les main (dans son cas en évitant la "fièvre puerpérale", qui n'est autre qu'un sepsis ou septicémie. Il fut rejeté par la communauté médicale. Rendu quasiment fou, lors d'une dissection il se piqua et mourut, lui même, de "fièvre puerpérale", un comble pour un obstétricien.
23:38 Publié dans Actualité, Coup de gueule, Culture, Ecologie, Histoire, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Musique, Politique, Santé, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2015
Une nouvelle mode dans le courrier médical, les lettres non signées
Il existe, depuis déjà quelques temps, une nouvelle mode, dans le courrier médical, c’est celui des lettres non signées.
La première me fut envoyée par un de mes correspondants.
Puis, peu a peu, maintenant, cette mode est en train de se généraliser.
Il y a une gradation dans la « non signature » :
-Au pire, la lettre n’est pas signée tout simplement.
-la lettre se termine par le tampon laconique : « lettre non signée ».
-Dans le meilleur des cas, la fin de lettre est ornée du tampon « Lettre relue mais non signée ».
Quel est le justificatif à cela ?
Je ne vois pas.
Les scripteurs penseraient-il ne pas engager, de cette façon, leur responsabilité ?
Cela ne tient pas la route quand on sait maintenant, la valeur juridique des EMails.
Personnellement, je trouve cela, pour le moins, impoli.
Cordialement.
Docteur Sangsue.
Lettre non signée.
15:52 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
04/09/2015
Une allergie aux sulfites où de l’intérêt d’avoir un smartphone
Patiente de dix neuf ans, nounou, vient me voir car elle présente des rougeurs quand elle boit un peu de vin : rosé et champagne.
C’est, de toute évidence, une intolérance aux sulfites.
Et elle, de montrer une photo sur son smartphone, où, l’évidence de l’interrogatoire, est confirmé par la photo
Il est intéressant de noter que l’évolution de la technologie permet, ainsi, de faire des diagnostics médicaux.
18:02 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Histoire de l'informatique, Informatique, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Photographie, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2015
Une « patiente raton laveur ». L’excès en tout est un vilain un défaut
L’excès en tout est un vilain défaut, nous allons le montrer tout à l’heure.
Une patiente de quarante cinq ans, vient consulter car son Médecin Traitant habite dans une autre ville.
Je ne suis là qu’en dépannage.
Elle est artiste peintre, mais à la CMU, c’est pleinement justifié car il est très difficile, dans ce métier là, de vivre de son travail.
Je la vois, d’abord, lors d’une première consultation, pour des troubles du sommeil. Elle me demande du STILNOX*, à dose filées, quand elle n’arrive pas à dormir. Elle est à cour de munitions.
Consultation simple et totalement adaptée.
Je la revois, quelques temps plus tard, car, me dit elle, elle est atteinte d’une mycose.
Elle me raconte que cette pathologie est récurrente, et que sa Gynéco, lui prescrit des cures d’anti mycosique. C’est ce que me raconte cette patiente. Mais elle précise, aussi, que sa Gynéco lui prescrit, beaucoup plus fréquemment, par plusieurs cure d’un mois, de la COLPOTROPHINE* en ovule et en crème.
Derrière ces « mycoses à répétition », la Gynéco avait donc flairée quelque chose*.
La consultation prend, alors, une tournure beaucoup plus logique maintenant.
Question due au métier : Je lui demande comment elle fait sa toilette intime :
- « Trois fois par jour avec du savon de Marseille ».
Je lui demande si son ami fait pareil.
Et elle de préciser :
- « Mon ami, lui, se douche tous les jours, une fois par jour, avec du gel douche ».
Quand on connait le pouvoir détergent du savon de Marseille, sa pathologie n’a rien d’étonnante d'autant plus que le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu'il faut utiliser correctement pour se laver. Il ne faut pas se laver deux fois par jour avec le savon de Marseille.
Le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu' il faut utiliser correctement pour se laver. Avec le savon de Marseille, Il ne faut pas se laver deux fois par jour sous peine d'irriter l'épiderme.
On se lavait, dans le temps, beaucoup moins souvent que maintenant.
Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.
Pour l'anecdote, Il faut noter que le gant de crin a un rôle exfoliant mécanique de façon naturelle. mais c'est un usage détournée et inefficace, Le gant de crin est aussi promu dans le traitement de la cellulite. Il faut être très prudent dans son utilisation et l’utiliser, lui aussi, avec modération sous peine d’avoir des irritations cutanées.
Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.
Cette patiente décapait ses muqueuses, « elle les exfoliaient ».
Sa pathologie n’était pas due à une Mycose récidivante mais bien au pouvoir exfoliant du savon de Marseille.
Il faut bien avouer que cette patiente avait un profil psychologique bien particulier
A la fin elle termine la consultation avec ces paroles :
- « N’y a-t-il pas des gens qui ont des corporelles plus importantes que d’autres, car je ne supporte pas ces odeur là ».
Cela confirme bien, chez cette « patiente raton laveur », l’aspect pathologique de cette propreté excessive.
Savon de Marseille.
Gant de crin.
*Comme moi, sa Gynéco avait bien vu et expliqué, tout comme son Médecin Traitant, les conséquences néfastes de son excès de propreté.
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14/08/2015
La vérité économique sur le trou de la Sécurité Sociale
Dans un blog, un confrère publie une série d'articles sur ses démêles avec la sécurité sociale.
Actuellement, la sécurité sociale fait un forcing envers les médecins.
Pour nous défendre et nous déculpabiliser, il serait utile, à mon avis de comprendre la vraie nature du "trou de la sécu".
La vraie explication économique est donnée dans cet article de Wikipédia : « Déficit de la Sécurité sociale en France ».
En conclusion, il faut, dans ce cas, avoir de bonnes sources, mais, aussi, de bonnes bases d’économie pour décrypter la vérité.
L’économie n’est jamais enseignées, ni dans le secondaire, ni dans le cursus des études médicales, seuls les étudiants en droit et, bien sur, les étudiants en économie, sans parler des énarques, ont ces connaissances là.
Inutile de dire que pratiquement toute la population française est tenue à l’écart, ce qui ne lui permet pas d’avoir des jugements critique et raisonnés dans le domaine de l’économie mais aussi de la vie politique.
La politique est avant tout dirigée par l'argent, c'est à dire l'économie.
"L'argent est le nerf de la guerre" (Cicéron).
On peut se demander, parfois, si cela n’est pas voulu délibérément.
Mais, là, je suis mauvaise langue.
15:46 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Culture, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Politique, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
21/07/2015
Quand le Docteur Sangsue est confronté à un refus vaccinal contre le tétanos
Je vois, à la consultation du matin, une patiente de cinquante ans qui viens me consulter occasionnellement.
Elle est, excuser moi cette expression qui la définie bien, cependant, vielle fille. Elle est titulaire d’une licence en droit. C’est une patiente étrange qui a travaillée dans un cabinet d’avocats mais qui a cessée son activité depuis pas mal de temps pour des motifs bizarres qu’elle ne m’a jamais confiée.
Elle s’est faite griffée par un chat, il y a trois jours, au bout d’un doigt.
En effet, son occupation est de nourrir, tous les jours, tous les chats du quartier.
Depuis deux jours, elle a ce bout du doigt rouge et enflé.
Celle-ci me précise : "j’ai bien peur d’avoir enfermé le loup dans la bergerie".
Elle a mis, dans la minuscule effraction cutanée, allez donc savoir pourquoi, une épingle, puis, tant bien que mal, elle a désinfectée cette minime plaie.
Je lui prescris, pendant quinze jours, de la PYOSTACINE, un antibiotique à large spectre qui diffuse bien dans le tissus sous cutané. Je lui précise bien que si l’œdème et la rougeur ne régresse pas au bout de cinq jours, il faut qu’elle aille impérativement aux urgences de la clinique de la main. Je lui prescris, pour la consultation du soir, comme son vaccin anti tétanique date largement de plus de dix ans, un sérum anti tétanique et un vaccin anti tétanique.
Je la revois le soir, pour me régler la consultation du matin, car elle avait oubliée tout moyen de payement, avec l’ordonnance tamponnée par le pharmacien pour l’antibiotique mais, ni pour le sérum, ni pour le vaccin.
Elle me dit refuser les deux.
Il faut être bizarre pour refuser ces actes médicaux d’une aussi grande importance, surtout à ce niveau d’instruction.
Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre* ?
C'est étrâne**.
* Célèbre réplique de Louis Jouvet dans Drôle de drame - film français de Marcel Carné de 1937.
** Poème Jacques prévert : "Bienvenue au pays des Anges et des Ânes".
11:49 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
05/05/2015
Les deux sortes de VM (Visiteurs Médicaux) vus par le Docteur Sangsue
Avec un peu d’expérience et de maturité, il m’est arrivé de jauger l’intérêt que me portent les VM vis-à-vis des propos que je tiens.
Cela va peut-être vous surprendre, mais le VM, pour moi, ne représente pas que l’information sur le médicament, visite qui, soit dit en passant, s’est de plus en plus affiné au fil du temps. Maintenant la visite médicale est de très bon niveau, mais il faut savoir, parfois, souvent, derrière un langage scientifique, trier le bon grain de l’ivraie. Mais tout n’est pas à jeter, il existe des médicaments, j’allais dire des produits, remarquables.
Parfois le VM, ne représente pas, pour moi, uniquement, l’information médicale. Il représente, aussi, un contact humain authentique, ce qui me permet une pause entre deux patients, c’est ce que j’appelle la pause café.
Certain, mais c'est loin d'être la majorité, me font ce plaisir là, et je pense que c'est réciproque. Car tous les médecins ne sont pas faciles à traiter. Il y en a de désagréables. Et entre deux médecins, une petite pause café, cela réconforte.
Parfois, cela me surprend beaucoup, certains VM, me disent, à la fin de la visite : « merci de votre écoute ».
Je ne pourrais pas en dire autant de la majorité des VM avec je voudrais « prendre un café » entre deux patients, mais, avec qui, j’en suis privé.
On voit, alors, dans ce cas, un manque d’authenticité flagrant.
Cela me choque profondément pour des gens qui sont dans des métiers de communications.
Mais on sait bien que dans le milieu des Représentants de Commerce ce sont tous des requins.
P.P.S. : Dictionnaire Vidal.
16:07 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Ecologie, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Livre, Médecine, Mots, Potins, Pub, Santé, Science, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
25/01/2015
Le Fakir et le Neurochirurgien
Je me souviendrai toujours, une des première fois où je débarquai à l'hôpital, en tant que stagiaire hospitalier.
Ce fut dans un service de Neurochirurgie, la chirurgie la plus réputée, à l'époque, avant d'être détrônée par la chirurgie cardiaque.
Un consultation marquante fut celle d'une patiente atteinte d'un Trouble Obsessionnel Compulsif, T.O.C., elle se lavait les mains plus de... trente fois par jour, et en souffrait beaucoup.
Était programmé, pour le lendemain, une Lobotomie, c'est un acte chirurgical qui consiste à détruitre une partie de la substance blanche du lobe frontal. Cette pratique est, maintenant, abandonnée.
J'ai eu ce triste privilège d'assister à une des dernières Lobotomies.
La Lobotomie fut Immortalisé par le film de Miloš Forman, sorti en 1975, « Vol au dessus d’un nid de coucou ».
Un jour, je croisait le Neurochirurgien, qui avait pratiqué la Lobotomie. Il me demanda tout de go : " Alors, tu l'a vu le Fakir ?".
Moi, interloqué, sur le coup, de ne pas comprendre.
Mais, j'appris plus tard, qu'était attaché, dans ce service de Neurochirurgie, une consultation de la douleur où existait des consultation d'Acupuncture.
Personnellement, je ne crois pas aux vertues de l'Acupuncture, mais...
Des deux, qui était le moins nocif ?
23:27 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (30)
12/01/2015
Une consultation kalachnikov qui a bien failli se terminer en "tiers payant"
Je sais, c'est encore un peu tôt, mais la vie continue et et le bandeau noir "Je suis Charlie" a disparu des différentes chaines de télé.
Cette histoire vient en réponse au coup de gueule d'alain dans le dernier commentaire de mon article : Énorme drame collectif contre petit drame individuel.
Certes, cette histoire est certainement trop précoce et bassement matérielle au vue des évènements dramatiques qui se sont déroulés concernant l'attentat contre le journal Charlie Hebdo*.
Mais, je le répète, la vie continue, comme l'a dis une de mes lectrices.
Pas plus tard qu’aujourd’hui,
Consultation du soir (espoir... vite déçu) jeune patiente de 23 ans en alternance. Il y a de plus en plus en plus de jeunes qui sont en alternance. cela m'interpelle.
Elle vient me voir pour trois pathologies, c'est ce que j'appelle les consultations kalachnikov, c'est tristement d'actualité (dans cet article, on voit une démo de ce redoutable engin de mort)
Car la kalachnikov, arme de guerre rustique et redoutable, peut tirer au coup par coup, mais, surtout, bien évidemment, tire en rafale.en rafale.
Tout comme, dans ce cas, le patient, ou la patiente en l'occurrence. alain appelle cela les consultations alouettes.
- Une sérologie HIV car elle compte arrêter le préservatif avec son pote.
- une prescription de pilule qu'elle avait arrêtée avec le port du préservatif. Sachant que le préservatif à un taux d'échec de 10% alors que celui de la pilule est de 0,8 %. Si le préservatif protège du SIDA, il ne protège pas de la... connerie.
- Une "boule" au niveau de l'oreille (tragus, on peut faire de magnifiques piercing à cet endroit là), qui s'avère être, en fait, un kyste sébacé. Et hop, même consult, lettre Dermato.
Et de trois.
Mais ce n'est pas fini !
Quand je lui annonce la "douloureuse", elle me réponds "mais il faut payer ?". En effet, avant, elle était étudiante et allait dans un centre de santé gratos faisant le "tiers payant".
Et en plus, elle n'avait que la carte bleue alors que mon lecteur de carte verte ne la prend pas...
Bref, l'enfer, quoi. Et moi de voir... rouge.
Heureusement, elle alla retirer du liquide a un distributeur, pour régler ma modeste "facture" de 32 €.
19:43 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, Informatique Médicale, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
07/01/2015
Les effets pervers du tiers payant généralisé sur les Médecins
En 2017, si je ne me trompe pas, nos gouvernants veuillent une généralisation du tiers payant généralisé pour tous les patient, jus que là réservé aux seule CMU (Couverture Médicale Universelle).
Or, il faut savoir, qu'interviendra, alors, outre la Couverture Médicale Obligatoire, une Part Complémentaire assurée par une... centaine de mutuelles. Cela deviendra difficile à gérer sans l'évolution du logiciel médical pour gérer la possibilité de reconnaitre ces... cent mutuelles, et au Médecin Généraliste à perdre du temps à rentrer les données de la mutuelle du patient.
Madame la Ministresse de la Santé, Madame Marisol Touraine, a dit, lors du' une intervention que la mise en place de la carte vitale n'avait pas posé problème aux Médecins Généralistes et, surtout... ne leur avait rien couté.
C'est faux !
Cela leur a couté :
- Un ordinateur
- Un abonnement ADSL
- Un lecteur de carte vitale
- Un logiciel Médical
- Et, depuis peu, le Vidal sur CD-ROM payant.
Ouf !
Gratuit, tout ça ?
tout les ans avec constante augmentation, sauf, le lecteur de carte qu'il faut changer cependant quand il tombe en panne et upgrader l'ordinateur ou changer le système d'exploitation (Windows).
Gratuit tout cela, Madame la Ministresse ?
A mon avis, cela aura des effets pervers :
Outre le temps perdu a entrer dans l'ordinateur les différentes coordonnées de la mutuelle du patient
- Sur les Médecins voulant s'installer en Médecine Générale. Déjà qu'il n'y a que 10 % de Médecins ayant leur Thèse qui "vissent" leur plaque en Médecine Générale, les nouveaux risquent, pour le coup, d'y réfléchir à deux fois.
- Sur les Médecin partant à la retraite ou pas loin de la retraite. Ceux-ci ne seront pas tentés de faire du "rab" et de par tir à la retraire dès qu'ils arrivent à leur temps ou à prendre, tout simplement, un départ anticipé.
Cela est valable aussi pour les Médecins Spécialistes.
Déjà que l'on commence à manquer de médecin...
18:19 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Musique, Politique, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
14/12/2014
Une Névralgie Cervico Brachiale Hyper anxiogène : Attention à l'Ostéopathie, Il n'y a pas d'acte sans risque potentiellement dangereux.
Crédit Photo : http://www.oilempire.us/euro.html
Il y a très peu de temps, je reçois une lettre fort détaillée d'une ostéopathe concernant un de mes patients.
Une longue lettre.
Une très longue lettre format A4 recto verso et manuscrite.
A la fin de ce pensum, elle se présente, sa lettre n'était donc pas totalement désintéressée. Elle présente, ses titres, son activité professionnelle, et annonce la couleur, la douloureuse, la note comme on dit au restaurant. Je veux dire le tarif :
Madame X Ostéopathe D. O. = 55 € sans télé transmission ni remboursement sauf quelques premières séances par quelques mutuelles. Bou diou* !
Ce patient a consulté, directement, comme cela se fait de plus en plus, maintenant, un Ostéopathe en première intention.
A la lecture de cette longue lettre elle décrit ses différentes techniques : manipulations, entre autre, mais, surtout, un état descriptif intéressant me faisant penser d'emblée, moi Médecin, à une Névralgie Cervico Brachiale.
Quelques temps plus tard, le patient reviens me voir très inquiet, car les fourmillements dans son bras se sont atténués, mais n'ont pas disparus. A l'examen clinique, il s'agit bien d'une Névralgie Cervico Brachiale en train de régresser spontanément. En effet, ce patient de soixante trois ans avait fait du bricolage et que je l'avais soigné, pour le même type de pathologie, il y a environ cinq ans (à l'époque l'Ostéopathie n'était pas à son apogée) et, à l'arrêt du bricolage sa pathologie était en train de guérir spontanément. Pour accélérer le processus et traiter la douleur, j'ai horreur que mes patients souffrent inutilement, mais aussi, pour accélérer la guérison, je lui donnai un anti inflammatoire, du paracétamol et surtout... du repos.
Tout cela, pour le Généraliste : Diagnostic médical, possibilité de prescrire des médicaments, de faire des examens complémentaires (radio, scanner, IRM) et d'envoyer à un spécialiste, un Rhumatologue, en l'occurrence, tout cela pour... 23 €. Bou diou*!
Il faut noter, cependant, que manipuler un cou peut être dangereux. Je suis absolument conscient cela est enseigné de façon très détaillé lors de leurs études et qu'un bon ostéopathe prendra toute ses précautions, mais un risque existe cependant.
En effet si, si, chez un patient, on fait une manipulation cervicale alors qu'il a une dissection d'une artère carotide, il peut se retrouver, tout simplement... hémiplégique. Lisez l'article suivant : "Dissections artérielles et manipulations cervicales".
Je ne pense pas que les rhumatologues font des manipulations vertébrales, et ont plutôt recours au scanner et surtout à l'IRM pour voir si une infiltration ou une intervention chirurgicale pourrait être bénéfique à ce type de patients.
Je sais bien que ce film est caricatural.
*Interjection (provençal, occitan) : exclamation, pour "bon dieu".
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28/11/2014
Gardez la monnaie
C'est bien la première fois qu’en trente ans de métier pareille chose m’est arrivée.
Car à cela, je ne m'y attentai point.
Il faut bien dire que vu la dégradation de la considération du statut du Médecin Généraliste et de toutes les Professions Intellectuelles, en général, au profit des professions liées au pognon, cela semblait un peu logique.
Or donc, pour employer une expression typiquement française, après une consultation banale, classique, mais bien menée, et chez un jeune "client" de bonne facture ; là, volontairement, je n'emploie pas le mot patient, le jeune "client", au moment de régler la "note", ce mot ne méritant pas le mot vulgaire d' "honoraire", ce jeune "client", à cours de menue monnaie pour faire l'appoint, me dit d'un ton très assuré :
- "Gardez la monnaie".
09:32 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (15)