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11/06/2012

L’éminent professeur Charcot : où la neurologie face à la psychiatre

Professeur Jean-Martin Charcot

Jean-Martin Charcot, est un clinicien et neurologue français, professeur d'anatomie pathologique, titulaire de la chaire des maladies du système nerveux. Il est le fondateur, avec Guillaume Duchenne, de la neurologie moderne, le précurseur de la psychopathologie. Il est également connu comme chef de file de l'École de la Salpêtrière pour ses travaux sur l'hypnose et l'hystérie. Source Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Martin_Charcot

Freud était venu dans son service, car, à l’époque, l’hystérie, « la grande simulatrice »*, était très difficile à différentier des pathologies organiques, qui touchent le corps, dans ce cas il s’agit purement et simplement des maladies neurologiques.

Ce qui est intéressant en l’espèce, c’est qu’un neurologue s’intéressait à la psychiatrie et qu’un « psychiatre » s’intéressait à la neurologie.

Par exemple, le signe de Babinski met en évidence une atteinte neurologique avec son "réflexe cutané plantaire.

Il fut un temps ou, il n’y a pas si longtemps que ça, existait les psychiatres, surtout psychanalystes, qui ne prescrivaient  pas de médicaments, et les neuro psychiatres qui avaient un cursus en neurologie et en psychiatrie et qui, eux, prescrivait les médicaments, les neuro psychiatre étaient les meilleurs psychiatres que l’on pouvait trouver, à quelques exceptions prés.


Le Professeur Charcot et une femme en plein crise d’hystérie

P. S. : Jean-Martin Charcot eut deux enfants, Jeanne et Jean Baptiste Charcot, le célèbre explorateur. Le fils de Jean Martin Charcot fut plus célèbre que son père. Bien qu’étant médecin, lui même, il a été un explorateur des régions polaires, en particulier, des expéditions en Antarctique. plusieurs de ses bateaux s’appelaient « le pourquoi pas », un peu comme les Pen duick d' Eric Tabarly.

Qu’elle famille !

 

Jean-Baptiste Carcot

 

* En fait, en médecine, l'expression "la grande simulatrice", désigne la Syphilis. je n'ai pas pu résister à ce petit clin d'oeil médical.

09/06/2012

Le conseiller informatique de la sécurité sociale : Monsieur je ne sais pas


La semaine dernière, j’ai reçu, suite à une D.A.M. (Délégué à l’Assurance Maladie), qui était bien une dame (en général je ne le reçois plus mais il y avait, cette fois une donne nouvelle : le changement de convention médicale), après cette dame, j’ai donc reçu, « un conseiller informatique » pour me présenter Espace Pro, un nouveau site, où j’avais pris mon login et mon password, pensant pouvoir commander, facilement, tous les formulaires de la sécu. Déception je ne pouvais avoir certain formulaire avec mes coordonnés pré imprimées.

Il se trouve que dans la commune où je sévis, sur les trente médecins généralistes en exercice, nous sommes deux médecins à « tâter » un peu de micro informatique, lui, c’est plutôt le hardware, moi, plutôt le software.

La micro informatique ne supporte pas l’imprécision.

Or, il se trouve que son site, enfin celui de la sécu,  il y avait de nombreuses imperfections. A chaque erreur que je lui montrais, il répondait : « je ne sais pas », au moins avait-il l’honnêteté de le dire.

On abordait à ce site réservés aux professionnels de santé directement avec notre carte professionnelle (l’analogue de la carte vitale qu’à le patient d’où le nom de lecteur bi fente, du lecteur que vous voyez sur le bureau de votre Médecin).

Et là, oh surprise ! Il y avait l’historique de tous les médicaments que vous prenez et, aussi, l’historique de tous les médecins que vous avez consulté. Cela commence à craindre sec ! Si une mutuelle ou une banque peut accéder à ce site, bonjours les dégâts. Les R.G. (Renseignements Généraux), qui s'appellent maintenant la DCRI  ont, bien évidemment, un accés direct et royal. Quand on prend un médicament en chronique, un médecin connait votre pathologie, cela est conforté par le ou les spécialistes que vous consultez. Un exemple de ce fait est explicité dans un film de... 1969 : "dernier domicile connu".

Du temps d'Hitler et de la Stasi, les services de renseignements ttravaillaient avec un système mécano graphique (des fiches en carton), c'était, déjà, assez efficace. Avec l'informatique et les ordinateurs en réseau (mutualisation des informations), on a franchi un cap énorme, on atteint, presque, la quasi perfection, en un temps... record.

Bref, pour en revenir à Monsieur je ne sais pas, au bout de trois quart d’heure de prestation, il m'a semblé un peu fatigué, il était mûr pour la suite.

Quant on sort de mon cabinet, tout le monde à tendance à tourner à droite, là où une des deux portes est fermée, si on tourne à gauche, on prend la bonne porte et… on sort.

Je préviens toujours les patients et les V.M. (Visiteurs Médicaux). En l’espèce, le voyant partir sur la droite, là, je ne dis rien, fermais la porte du cabinet et fis rentrer le prochain patient, quand retentit la sonnette, c’était Monsieur je ne sais pas qui me demanda : « mais par où on sort », et moi, plié de rire à l’intérieur, de répondre la sortie, c’est sur la gauche.

C’est bizarre, il avait le teint un peu vert, l'avais je déstabilisé ?

Suite au prochain numéro, après la D.A.M., le monsieur je ne sais pas, je vais bientôt avoir l’insigne honneur de recevoir un Médecin Conseil. Décidemment, je suis très courtisé par la sécu, ces temps-ci.

Je suis resté très joueur avec une petite touche de malice, c’est mon coté enfantin qui ressort de temps en temps.

Quand on me titille, j'use de ce trésor caché en moi, ça déstabilise et ça me fait marrer intérieurement,  en quelque sorte, çela extériorise mes sentiments, bref, ça me détend.

 

Une vieille médication : Saltrates Rodell

Cet après midi, après avoir fait une grande marche, une très grande marche dans Grandville, ma tendre et douce me dis, sur le chemin du retour, qu’elle a très mal au pied. Comme toutes les femmes, elle a une fois de plus fait passer l’esthétique avant le fonctionnel, en un mot comme en cent, je dois reconnaître qu’elle a de superbes chaussures ; je ne suis pas un fétichiste du pied, comme certains hommes politiques dont je tairais le nom, mais, j’avoue que j’aime bien regarder les chaussures, c’est une très bonne arme de séduction. Après tout, il y a l'aphorisme "Il faut souffrir pour être belle".

Elle me demande donc un produit miracle pour cette algie pédestre.

Et moi de lui répondre illico : Saltrates Rodell.

Ce produit se prend en bain de pied.

A mon avis c’est surtout le bain de pied chaud qui soulage, mais la composition de ce produit est intéressante:

« Les sels Saltrates Rodell, bain oxygéné contre les maux de pieds, contiennent des extraits de camomille et millepertuis, du carbonate de sodium anhydre, sesquicarbonate de sodium, bicarbonate de sodium, perborate de sodium (tetrahydrate) ». Source : http://ch.oddb.org/.

Ce produit, antédiluvien, il doit dater des années 10 ou 20, à cette époque, les gens marchaient beaucoup plus que maintenant.

Tiens, cela me fait songer aux bains de siège préconisés par la chanteuse Rika Zaraï dans son livre « Ma médecine naturelle », dans les années 80.

Bon, ce n’est pas tout, je vais de ce pas (c’est le cas de le dire), me faire un bon bain de pied suivi d’un bain de siège royal. Je vous laisse, à bientôt.




17/04/2012

Un enfant de trois ans qui a le bras rouge. Quelques considérations sur le métier de Médecin Généraliste d’une trentaine d’années de Médecine Praticienne



Pour ce qu'il en est de la Médecine générale, la dessinatrice et humoriste de BD, Claire Brétécher, a rendue célèbre la « Bobologie », à travers son personnage « Docteur Ventouse », « Spécialiste en Bobologie ». Bien plus tard, ce trait s’humour involontairement prémonitoire, se vérifia, puisque que l’Etat Français et le Conseil National de l’Ordre des médecins, reconnu, effectivement, le terme de « spécialiste en « médecine Générale » ce qui eut pour conséquence de passer le C de 22 € à 23 € soit une augmentation du C de 22 à 23 €, soit une augmentation de... 0,05 %. Je crois que les spécialiste, eu, n'ount pas eu d'aumentation, alors qu'ils ont  2 à 5 ans sde formation en plus, ils sont donc, euix de véritables Spécialistes, et je suis bien comptent d'avir à faira à eux plutô qu' au CHU, qui, parfois est mal coté par les revue "Le Point et le Nouvel  Obs".

Il est de notoriété publique, que quand on n’est bon à tout, on est bon à rien. Pic de La Mirandole -,était multimillionnaire, de par ses parents, ce qui lui permis de beaucoup de voyager, bien qu’à l’époque Easy Get n’existait pas.

En effet, Pic de la Mirandole, a été la dernière personne à pouvoir posséder le savoir toute de son «époque, c’était aux au quinzième siècle, son fantasme : publier 500 Thèses. Cela lui joua des tours avec le Conseil Mondial de l’Ordre Catholique, le Vatican. En effet, ses théories n’étaient pas du tout du goût du pape et de son conseil d’administration, il n’y a pas plus conservateur que ce type d’institution

Pic de la Mirandole, eut "quelques soucis", avec le Pape Innocent VIII. Tout comme Galilée, qui renonça à sa thèse « astronomique », lui aussi,avec un autre PDG de l'Eglise, dont je me souviens plus le nom.

Ces deux intellectuels, sous la pression de l’Église, renoncèrent à leurs découvertes (enfin, politiquement).

L’Église Apostolique et Romaine, à toujours été en retard avec les découvertes scientifiques de l’époque. Cela perdure, encore, actuellement : « Femme, la pilule, tu ne prendras point ».

En effet le Médecin Généraliste est censé tout savoir, tout connaître.

Personnellement, en tant que « Spécialiste en Médecine Générale », j’estime qu’un « bon » MG est capable de connaitre, enfin d'avoir suffisamment entendu parler de 80 % des maladies% de toutes les spécialisées du savoir Médical, qui lui permet suffisamment pour faire un diagnostic. A mon humble avis, un « bons » spécialiste ne doit vraisemblablement, connaitre que 20% des connaissances médicales globales, mais il connaît 99 % des pathologies de sa spécialité. Chacun son métier.


Chaque MG, à un domaine de prédilection pour une Spécialité Médicale. Personnellement, c’est la Psychiatrie (qui m'a été plus que trés mal enseignée, un véritable scandale !). Par contre, je suis le "roi" de la bobologie : Les angines, les Sinusite, les vaccins. A moi, Les Gastro-entérites, qui sont parfois, des appendicites, ou, bien, plus grave, des Grossesses Extra Utérine.

il vaut mieux ne pas passer à côté des "pathologies vraies" sans les voir, cela sent l’erreur médicale et le procès se pointe à grand pas !

Ce qui fait la grande difficulté pour un MG, c’est de trier le bon grain de l’ivraie. Savoir discerner la Bobologie des pathologies sérieuses, nécessitant, parfois, l’Hospitalisation, ou, l’envoi vers le « Bon » spécialiste. Par exemple une consultation.

Ppour ce qui est de l'aspect économique, une angine est « Facturée » , à la sécu, (sans la TVA), 23 € chez le MG et 100€ aux Urgences Hospitalières ; la différence est de taille !

Il faut voir comment sont méprisés les MG, par les « News » internes hospitaliers.

En effet, comme je le disais plus haut, le métier de MG, n’est pas si facile que cela, il faut toujours être aux aguets, pour ne pas laisser passer une « vraie pathologie, ce qui peux, parfois avoir des conséquences grave, voire dramatique.

Un exemple :

C’était, il y a « quelques années, la mère d’un enfant de quatre ans, fait appel à, moi, car son gamin a « un bras rouge ».

J’arrive au domicile et, en examinant l’enfant, je diagnostique, de suite, une Lymphangite, il faut aller vite. Je dirige, tout naturellement, ce petit enfant, aux Urgences du CHU de « Grandville ».

J’écris donc une lettre à l’Interne des Urgences.

En réponse, pas de réponse, pas une lettre du CHU.

Pour plaisanter C’était peut la mère qui avait mis de rouge à lèvre sur le bras de son enfant (c’est ce

que l’on appelle un Syndrome de Münchhausen par procuration).

Le MG aime bien être, entre autre, être confirmé, ou infirmé, dans son diagnostic,  pour da formation personnelle.

Ainsi va la vie, je fais de moins en moins de visites et n’écris, pratiquement plus, aux urgences du CHU.

Voila ce que l’on obtient en ne respectant les Médecins.

Eh bien, paradoxalement, cela me simplifie l’existence !

Par contre, j’aime mon métier, presque au dessus de tout, sauf, excepté, ma femme et mes enfants, ainsi que quelques amis d’enfance.

Au fait, quid des délais d'attente de Ophtalmos, Gynécos, Psychiatre, de 4mois à... 1 an !

Quid des déserts médicaux ?

Il ne faut pas oublier que la moyenne d'âge d'un MG est de... 50 ans !

Deux générations !

Quand on joue à l'apprenti sorcier (à ce propos, écoutez "l'apprenti sorcier" de Paul Dukas. La musique adoucis les moeurs, et fait oublier, un temps, les vrais problèmes).

 

Fantasia

 

Enfin, bientôt la retraite, je verrai certainement le délabrement, lent et inéluctable, de la médecine générale libérale avec l'apparition de la médecine à deux vitesse.

Un Pays à la médecine qu'il mérite, s'il veut le modèle Américain, il l'aura.

Vive les assurances privées, adieu la médecine "à papa".

Quand à l'Ostéopahtie payée entre 50 € et 100 €, non remboursées, ne fait elle pas partie, dans certainqs cas, de l'exercice illégal de la médecine, je veux, je le répète, parler des "Ostéos" non médecins.

Pour ce qui est de mon activité professionnelle :

 

Trente ans, déjà, Trente ans d'exercice professionnel,

 

Dieu que le temps passe vite !

 

Cela me rappelle l'Horloge.

 

Parole d'un poème de Charles Baudelaire,

interprété par Mylène Farmer.

04/04/2012

Traitement Ostéopathique de la Maladie Migraineuse




Ce matin, à ma consultation, je reçois une jeune étudiante qui me dit avoir fait une crise de migraine importante. Elle me décrit très bien, en outre le fait que c’est une crise de migraine avec aura.

Cela fait trois jours qu’elle n’a pu aller à la fac.

Elle a vu un Ostéopathe (Kiné = Bac + 3) qui l’a gardé ½ h, lui a manipulé le cou, et l’a délestée de 50 €, non remboursé.

Je la vois donc après cet intermède magique.

La Migraine est une maladie, les maladies relèvent de la médcine, et la médecine, c'est un métier, ça s'apprend.

Je lui explique bien ce qu’est une crise de migraine et quand cela devient une Maladie Migraineuse. Qu’il ne faut pas confondre le traitement de la crise avec le traitement de fond.

Comme elle fait en moyenne 1 à 2 crises par semaine, il lui faut un traitement des crises et un traitement de fond.

Je lui prescris dons, en traitement de la crise, un Triptan, ALMOGRAN*, et comme traitement de fond, un Bétabloquant, AVLOCARDYL*.

Je l’ai gardée ½ h pour la bagatelle de 23.00€, elle perdra 1 euro sur ma consultation, non remboursé par la Sécu.

50 €, dans le budget d’une étudiante, ça compte non ? Peut-on parler de tact et mesure, ou tout simplement de commerce et… d’exercice illégal de la Médecine !

Je suis FURAX !

31/03/2012

Quelques notions basiques d'économie de la santé, en 2012


Source : http://3.bp.blogspot.com/

 

En France, en 2012 :

- 80 % des dépenses de santé sont faites par les Hôpitaux (ces Gros Hôpitaux, les CHU, sont, d'ailleurs, les plus gros employeurs de la région, si la santé coûte, elle fait travailler un grand nombre de personne, c'est, d'ailleurs, un des plus gros employrur de la région. Et, comme dans ce cas, on ne peut externaliser, et vu les charges sociales, il vaut mieux employer un Médecin à Diplôme étranger sous tarifé, d'ailleurs, faut-il encore trouver un Médecin, ou une infirmière, pour cela on ferme des lits, voire des services, en été). L'instauration des 35 h n'a rien arrangé à l'affaire, l'hôpitail, travaillant 24 h sur 24 h, a une dette pharaonique en RTT vis a vis de ses employés.

- 10 % des dépenses de santé sont effectuées, seulement, par la médecine libérale - Généralistes - Spécialistes - Dentistes et les Para Médicaux.

- 10 % des dépenses de santé relèvent, seulement, des médicaments.

Pour ce qui est de l'aspect démographique :

- La moyenne d'âge des Médecins Généraliste, en France se situe entre 50 et 55 ans, ce doit être, à peu de chose près le cas des Spécialistes (mais je n'en suis pas sûr). Donc dans dix ans, va y avoir, peut-être, du souci à se faire.

- En 2010, moins de 9 % des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre ont choisi de s’installer en libéral… Ce qui est loin d'arranger les choses.

http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/file...

- La profession se féminise, ce qui, en soi, n'est pas, forcément, une mauvaise chose, dans pas longtemps, un docteur sur deux sera une doctoresse. Ce qui est, plutôt, un bien pour la profession, car les femmes médecins ‘accepteront pas de vivre comme vivaient leurs ainés. Eh oui, si la société change, la profession de Médecin change aussi.

Au point de vue pratique :

- Les consultations chez le Rhumatologue sont à... 1 mois.
- Les consultations chez le Neurologue sont à... 2 mois.
- Les consultations chez le Gynécologue sont à... 4 mois.
- Les consultations chez le Psychiatre sont à... 4 mois
- Les consultations chez l'Ophtalmologiste sont à................ 1 an !

Pour ce qui est de ce que l’on appelle les « déserts médicaux », aux alentours de la « grande ville », où j’exerce, en banlieue, il suffit, simplement, de s’écarter de… 100 Kilomètres pour en trouver.

22/02/2012

Capitaine abandonné : Un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique

Source : http://www.le-jardin-des-iris-du-barry.com/

 

Un patient me téléphone pour savoir quand il peut me voir, Cela tombe bien, je peux le voir rapidement, il a l’air un peu perdu au téléphone.


Je vois ce patient qui a entre quarante et cinquante ans.

Il me dit d’emblé, c’est grave, c’est les artères, je fume un paquet et demi par jour. J’ai mal aux deux jambes, j’ai l’impression qu’elles sont serrées comme avec une bande (de vieille peau ?), et que cela monte, progressivement, des chevilles au mollet et du mollet aux cuisses.

Je l’examine et je trouve un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique.

Il me dit avoir été sur Internet et avoir cru que c’était une artérite, surprenant, non ?

Il me raconte ensuite qu’il est sous SUBUTEX* (traitement de substitution pour l’héroïne) et qu’il a une hépatite C (des suites de ses piqures).

Comme il croyait à une pathologie artérielle, il avait pris 1 g d’ASPITRINE* par jour ( son raisonnement ne se tient pas trop mal)

Il n’est pas suivi par un Psychiatre.

Un Patient… abandonné par la société, qui va sur internet, donc qui a un certain niveau d’intelligence et de curiosité, certes, dépendant, (alcool tabac SUBUTEX*) qui développe un érysipèle historique, comme on n’en voit plus, d’ailleurs de nos jours, en médecine générale, c’est une maladie exceptionnelle (tout au moins là ou j’exerce).

Une HONTE. !

Laisser un patient intelligent et curieux ayant une pathologie psychiatrique grave mais pas désespérée.

Comme quoi, il faut frapper à la bonne porte pour se faire correctement soigner.

Malheureusement… Ce n’est pas son cas.

Il est classique, dans le milieu médical, de dire que les malades ayant des pathologies Psychiatriques « sérieuses » ont tendance à se faire moins suivre médicalement, et même par les Psychiatre, alors pour la médecine « tout venant »…. C'est ce que j'appelle la double peine, certains appellent ça une comorbidité et comme en pathologies "normales", il peut, déjà, y avoir des comorbidités, cela se voit aussi, bien évidemment, en pathologie "anormale" (Psy), là c'est plus que la quadruple peine, cela devient exponentiel.

Ce cas est parfaitement démonstratif.

Je lui ai posé une question : « Mais pourquoi n’êtes vous pas suivi par un psychiatre ? »

Et je le rassure sur sa pathologie, c’est un érysipèle, une cellulite, une infection qui se soigne très bien sous antibiotique.

Et je lui fais une lettre pour les urgences de l’hôpital de « la Grande Ville », car, là, le sujet me dépasse un peu, les deux jambes sont atteintes jusqu’en haut.

Quand au contexte social…

Pourvu, qu’un jour, il tombe entre les pattes d’un Psychiatre compétent.

Pauvre France !



 

Gold est un groupe de musique français essentiellement actif dans les années 1980, d'origine toulousaine.- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gold_%28groupe%29 - Tout comme le groupe Images.

04/02/2012

Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?



Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.

Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).

Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.

La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.

Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.

Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.

Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.

Maintenant, je ne le ferai plus.

Et ceci pour plusieurs raisons :

 - D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
 - D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
 - Et, en plus, si je fais une erreur médicale…

 

 

Une référence juridique : http://www.edimark.fr/

23/11/2011

Tu vaccineras quand tu le pourras : un refus de vaccination – Petite histoire de la vaccination



Petite histoire de la consultation :

C’est une jeune patiente la trentaine qui consulte pour la mise à jour de ses vaccinations.

Je lui demande si elle a son carnet de santé.

Non.

Je lui réponds, qu’à son âge, il est indispensable d’avoir un vaccin tétravalent : Diphtérie Tétanos Coqueluche acellulaire Polio. Et de préciser que la coqueluche ce n’est pas tellement pour elle (quoi que si elle se chope une coqueluche elle toussera pendant trois mois) mais, surtout, c’est pour protéger les nourrissons de 0 à 4 mois qui, eux, termineront à l’hôpital, la coqueluche, chez un nourrisson, peut poser de gros problèmes.
Mais, me précisa t elle, je n’ai pas d’enfants !

Certes, mais vous êtes amenée à côtoyer des nourrissons de 0 à 4 mois, et si vous développez une coqueluche…

Elle me répond que, si ce n’est pas indispensable elle préfère s’en passer.

Je lui rappelle, aussi, si elle se souvient d’avoir eue deux injections du vaccin Rougeole Oreillon Rubéole.

E n effet, actuellement, il y a une campagne massive de rappel de vaccination ROR, car on sait, maintenant, qu’une seule injection ne protège pas suffisamment

Elle n’est pas chaude non plus.

Elle repartira donc avec un seul vaccin trivalent : DTPolio.



Source : http://drgamin.blogspot.com/2010/06/les-vaccins-1-tetanos...


La mode est au retour à la Nature, dans ce monde pollué à Donf, au Bio, au naturel, et à l’évitement de la médecine  scientifique pour les médecines douces, les « médecines » parallèles, appelées, aussi, non conventionnelles (je les appelle, moi, les médecines perpendiculaires) la naturopathie, l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture), sans compter les techniques de manipulations (chiropraxie, ostéopathie), et la phytothérapie, et l’aromathérapie qui utilise les huiles essentielles.

Au moins, les vrais rebouteux savaient réduire une luxation de l’épaule ou de la mâchoire, eux.

Mais ce problème de refus de vaccination date même du début de l’invention de la vaccination par Jenner (en fait, la technique de variolisation a été inventé, en Chine, il y a fort longtemps. Plus récemment sont apparues les ligues anti vaccinales.

Bref, c’est désolant.



Petite histoire de la vaccination :

Le 14 mai 1796, Edward Jenner, chirurgien, inocule, la picotteà James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine (surnommée picotte, une sorte de variole atténuée) transmise par une vache nommée Blossom.
En fait, un agriculteur du Dorset, Benjamin Jesty, a réussi à induire une immunité artificielle chez sa femme et ses deux enfants avec la vaccine au cours d'une épidémie de variole en 1774, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner, une vingtaine d'années plus tard, que le procédé a été largement compris. En effet, il est généralement admis que Jenner n'était pas au courant du succès de Jesty et est arrivé, indépendamment, aux mêmes conclusions.

C’est pour cela que cette méthode s’appelle Vaccination qui vient du mot latin vacca qui signifie vache.

Mais bien avant existait une méthode vaccinale que la vaccination, beaucoup plus dangereuse, la variolisation. Cette technique remonte de la Chine ancienne. Elle consisterait à inoculer, par le nez, avec un petit tube en cuivre, à partir des vésicules, une variole chez des malades présentant une forme atténuée de la variole. La petite histoire dit que c’était, surtout, pour protéger le visage et le corps des cicatrices de la petite vérole, chez les travailleuses du sexe qui travaillaient dans des maisons spécialisées.

La pratique s'est progressivement propagée le long de la route de la soie.

La technique est importée en Occident au début du XVIIIe siècle, par Lady Mary Wortley Montagu, la femme de l'ambassadeur d'Angleterre en Turquie, qui la fait pratiquer sur ses propres enfants.

La variole a été totalement éradiquée en... 1980 !



Références :

Vaccination : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
Variolisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variolisation
Edward Jenner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner


02/10/2011

La méthode Ogino : La petite histoire d’une méthode contraceptive écologique mais peu fiable

Source : http://beaujarret.fiftiz.fr/



Tout le monde a entendu parler de la Méthode Ogino.

Tout le monde croit que c’est une méthode contraceptive.

Eh bien, ce n’est pas du tout ça.

Le pauvre Ogino ne doit pas arrêter de se retourner dans sa tombe, déjà de son vivant…

Kyusaku Ogino était un gynécologue japonais qui, en 1924, découvrit la loi qui porte son nom : La « Loi Ogino ». D’après la physiologie du cycle menstruel, découvert par lui, il donnait la période de fécondité du cycle menstruel, ce qui permettait aux couples désirant un enfant, de gérer l'acte procréatif avec un maximum de chance de succès (on est ici dans la statistique).

Cette méthode, au début, n’était pas du tout une méthode contraceptive, elle était tout à fait à l’opposé.

En 1928, un gynécologue autrichien, Hermann Knaus, confirma la loi Ogino, et rajouta son nom à la loi qui s’appela, désormais : La « Loi Ogino-Knaus ». Mais, lui, déforma la loi Ogino en disant que la Loi Ogino-Knaus pouvait être utilisée comme méthode contraceptive.

Ogino s’opposa à cette dérive, disant qu’il y aurait trop d’échec et que ça conduirait à un nombre importent de grossesses non désiré, avec un risque, important, d’avortements.

Le taux d'échec, avec la méthode Ogino Knaus, est de… 28 % !*

Alors que le taux d’échec du bon vieux préservatif est, seulement, de… 4 % !*

La méthode Ogino fut utilisée larga manu dans les années 50, elle fut d’ailleurs reconnue, comme méthode contraceptive, par l’Eglise Catholique, en 1951.


Comme Ogino l'avait prédit, On ne compte plus les grossesse non désirées qui ont données le jour aux "bébés Ogino", on devrait dire, plutôt, aux "bébés Knaus".

La pilule contraceptive fut mise au point, en 1958, par Grégory Pincus. Elle fut commercialisée en Amérique à partir de 1960, elle ne fut autorisée, en France, qu’en 1967, grâce à la Loi Neuwirth. Le taux d’échec de la contraception orale, lors d’une bonne utilisation (pas d’oubli) est de 0,3 %*. Mais, là, c’est une autre histoire.



* Efficacité des méthodes contraceptives :
http://fr.wikipedia.org/

 

Témoignage : http://www.ciao.fr/Par_D__Avis_556080

 

Pour ceux que cela intéresse, calculette Ogino :
http://www.aly-abbara.com/

 

A lire :
http://beaujarret.fiftiz.fr/

http://fr.wikipedia.org/

"L'Œuvre de Dieu, la part du Diable" (titre original : The Cider House Rules), roman de l'écrivain américain John Irving publié en 1985.

http://fr.wikipedia.org/

24/09/2011

Le Pendule et la Boule de Cristal : Une nouvelle façon de porter un diagnostic médical

                     Source : http://www.gothique-boutique.eu/



Qui se souvient de Madame Soleil, égérie de la voyance, pardon de l’astrologie, de 1970 à 1980, immortalisée par le Président Pompidou, par cette réplique célèbre, « je ne suis pas Madame Soleil ». Elle animait, dans les années 1970, une émission, qui la rendue célèbre, sur l’antenne d’Europe 1.

Le Médecin Généraliste, pour peu qu’il ait une bonne écoute, peut faire un très bon voyant, même s’il porte des lunettes.

En effet, en Médecine Générale, le diagnostic médical, se fait, à 80 % par l’interrogatoire (10 % relève de l’examen clinique et 10 % des examens para cliniques que sont la Biologie et la Radiologie ou l’Échographie).

Pour les consultations qui relèvent de la Psychiatrie, eh oui, le généraliste fait bien de la cardiologie (30% de son activité) pourquoi ne ferait-il pas correctement de la Psychiatrie (je veux dire traiter les Troubles Anxieux et les États Dépressifs, tout en envoyant judicieusement au spécialiste).

Pour les consultations qui relèvent de la Psychiatrie, c’est beaucoup mieux, le diagnostic relève, à 100 %, de l’interrogatoire.

C’est pour cela que, bien souvent, je me prend à rêver, d’acquérir un pendule et une boule de cristal. Je pense que ces instruments impressionneraient beaucoup plus les gens que le stéthoscope et l’appareil à tension, trop galvaudés de nos jours.

Ne vous y trompez pas, actuellement, fleurissent, depuis un certain temps, des pratique médicales relevant de la Magie (cela a toujours existé depuis que l’homme et homme et que la femme et femme, un bon nombre de remèdes de bonnes femmes en sont l’illustration).

Qui se souvient de la laser thérapie des années 90 ?

Maintenant, la mode est à l'Ostéopathie. On se dirige, tout droit, vers le tout ostéopathique, du mal de dent au cor au pied.

Je crois savoir, que l’interrogatoire en homéopathie est assez surprenant, quand aux différents pouls des acupuncteurs cela doit interpeller, quelque peu, les cardiologues.

Si, maintenant, le Médecin Généraliste veut, à nouveau, le respect de ses patients, il doit, pour cela savoir les impressionner comme du temps de Molière : « Clysterium donare, Postea seignare, Enuita purgare » (lire le malade imaginaire).

Et si le reouveau de la Médecine Générale était dans le Pendule et la Boule de Cristal... j’allais oublier les Runes !




Source : http://le.monde.de.momo.free.fr/Accueil.htm

 

 

Quelques notions fondamentales sur les principales Patamédecines :

Acupuncture : médecine traditionnelle chinoise se base sur des concepts pré-scientifiques et vitalistes. L'acupuncture a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le 16 novembre 2010.

Homéopathie : inventée par Samuel Hahnemann, en 1796, Médecin Allemand plus exactement, il était Saxon repose sur trois principes : la similitude, l'individualisation des cas et l'infinitésimal

Ostéopathie : Créée en 1874 par le médecin américain Andrew Taylor Still, l'ostéopathie est fondée sur des techniques manuelles visant à la conservation ou la restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme.

A lire avec intérêt un article qui passe en revue un nombre assez fascinant des médecines perpendiculaires:

http://et-pourtant-elle-tourne.blogspot.com/search/label/patam%C3%A9decine

Référence :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acupuncture
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hom%C3%A9opathie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ost%C3%A9opathie

17/09/2011

Vers un Accouchement Moderne Démesuré : Les excès de l'Accouchement Programmé et de la Péridurale




J'ai comme habitude, cela m'arrive, rarement, de publier dans mon blog, un commentaire que j'ai laissé sur un autre blog et concernant un article qui m'a beaucoup plu, car très pertinent.

Le blog est celui de "Péripéties d'un 7nain en Tchéquie" et cet article s'intitule "Et la liberté d'accoucher?".

Je vous conseille vivement de lire cet article.




Commentaire (un peu remanié) de cet article

J'emploierai plutôt le terme de "Poule en Batterie" pour désigner la future maman. Là où, effectivement, il y a excès, c'est sur la "Péridurale" et l'"Accouchement Programmé", un peu moins pour la "Césarienne".

Tout acte médical est potentiellement responsable d'effets iatrogènes : par exemple, histoire vécue, récemment, par une de mes patiente ; péridurale trop poussée, la patiente ne ressent plus rien et ne peut pas pousser, pose de spatules, atteinte du plancher pelvien => Incontinence Urinaire d'Effort.

Par contre, l'Accouchement à Domicile (AAD), me pose question, il peut y avoir soucis si, par exemple, il y a un problème hémorragique ou un problème néonatal pour le nouveau né.

A l'époque de Semmelweis*, l'inventeur de l'Aseptie, il valait mieux, effectivement, accoucher chez soi plutôt qu'à l'hôpital, tout au moins dans la partie octroyée aux médecins (par opposition à celle des sages femmes), et ce, à cause de la Fièvre Puerpérale (qui est une Infection Nosocomiale), certes, de nos jours, la "Pourriture d'Hôpital"** (Infections Nosocomiales) existe toujours, mais, heureusement, exceptionnellement.
Tout au plus peut on se poser question sur la fermeture généralisée, pour des raisons de rentabilité, mais aussi de sécurité, de toutes les maternités de proximité, pour ne laisser que des maternités mammouth à haut rendement, mais plus sures car prés de la banque du sang et du néo natal, mais à risque potentiel, plus élevé, d'Infections Nosocomiales.

Cela est dans la continuité de l'histoire récente des hôpitaux, au XIX siècle est apparu, pour des raisons d'hygiène***, l'hôpital pavillonnaire, ce type de conception hospitalière a été remplacé, en 1930 par l'hôpital bloc avec une augmentation des maladies nosocomiales, en voie de régression, maintenant (on redécouvre les règles d'asepsie) ; l'histoire est un éternel recommencement, on regroupe les malades avec l'épée de damoclès de la pourriture d'hôpital.

C'est vrai, qu'actuellement, Péridurale (confort pour la mère : ne pas souffrir) et Accouchements Programmés (confort pour l'accoucheur : diminuer les riques) sont légions, comme il fut un temps, pas si lointain, pour la césarienne (confort pour l'accoucheur : plus de sécurité).

Mais je pense, sincèrement, qu'il il ne faut pas tomber d'un excès dans l'autre.






Ignace Philippe Semmelweis


A lire : "Semmelweis" de Louis-Ferdinand Céline (sa thèse en medecine de 1924) que l'on trouve dans toutes les bonnes librairies.

 

* Il semblerait que Semmelweis a souffert, toute sa vie, d'un Trouble Bipolaire. Il est mort, vraisemblablement, atteint d’une Maladie d’Alzheimer, d’une sorte de septicémie, à la suite des coups administrés par le personnel soignant de l’asile psychiatrique où il avait été interné, car, du fait de sa démence, il était devenu très violent.

** Ce terme vient du temps, au milieu du XVIIIe siècle, où l'on couchait,  tête-bêche, au nombre de trois à six, les malades sur le même lit. On peut lire, à ce propos, "Le nosocomium et la matrice du retiolus" d'Eytan Ellenberg".

*** D'après les théories hygiènistes de l'époque, il fallait que l'air circule.

23/06/2011

Ne fermez pas l'enveloppe




Docteur, ne fermez pas l'enveloppe !

C'est par ces mots que cette patiente de 70 ans clôture la consultation , c'est pour faire une photocopie pour mon dossier médical, rajoute t-elle.

Certes, ou pourquoi pas, plutôt, consulter un autre medecin auquel je l'envoie !

Et dire que pour des douleurs du cou irradiant dans l'occiput elle me demande un IRM du... cerveau, de peur que ce soit une tumeur cérébrale.

Moi, de l'envoyer vers un neurologue, un médecin de plus parmi les nombreux qu'elle a consulté de plus (j'allais dire épuisés), car, bien entendu, pour ses douleurs persistantes, elle ne veux pas consulter le centre anti douleur.

Et, en fin de consultation la petite phrase assasine : "Docteur, ne fermez pas l'enveloppe".

D'un ton de la confidence je lui réponds, avec humour : je ferme de moins en moins les enveloppe maintenant.

13/05/2011

Les débuts de la Médecine Triomphante, la médecine des années 50

Poumon d'acier



Cet  article fait suite à un commentaire de maudub contenant l’expression pertinente « Médecine Triomphante ». C’est ce qui m’a inspiré cet article.



L’histoire de la Médecine a ceci de fascinant, c’est d’agencer, dans le temps, les différentes découvertes médicales, et, d’autre part, c’est une source inépuisable d’histoires. Quand j’étais gamin j’adorais l’histoire naturelle, ce qui m’a fait aimer la médecine : Etant resté enfant quelque part, j’ai toujours aimé qu’on me raconte des histoires, enfin cela dépend de quelles histoires.



Dans les années cinquante, la Médecine connu des progrès foudroyants, ceux-ci fusaient de tous les côtés, un véritable feu d’artifice. L’Europe, et l’Amérique, étaient en plein boom économique, et, certainement, aussi, à l’époque, la recherche devait coûter moins cher, la recherche clinique étant moins rigoureuse.

On doit à la Médecine des années cinquante la découverte du vaccin antipoliomyélitique (vaccin Salk et vaccin Sabin contre la polio), ainsi que la découverte du BCG (vaccin contre la tuberculose, Calmette et Guérin).

Ce sont les épidémies de Polio qui ont permises la naissance de l’Anesthésie moderne avec la mise au point des poumons d’acier puis des respirateurs artificiels. Quand aux progrès de l’Anesthésie, ils sont redevables, aussi, à la Psychiatrie et à la découverte du premier Neuroleptique : le LARGACTIL* (Charpentier et Laborit).

Les progrès de la Néphrologie dus au Professeur Hamburger (le père de Michel Berger) permirent aussi à cette spécialité nouvelle, la Néphrologie, de faire décoller l’Anesthésie, un des premiers découvreurs en Anesthésie Réanimation fut le Professeur Hamburger lui-même.

Les progrès en Anesthésie et en Réanimation permettent ainsi l’envol spectaculaire de la chirurgie cardiaque (opération de Blalock-Taussig chez les « Enfants Bleus ») et de la neurochirurgie.

La Médecine des années cinquante lutte contre la tuberculose avec la prévention (BCG et isolation des contagieux en Sanatorium*), le dépistage et traitement, au début palliatifs (Pneumothorax, Thoracoplastie), puis on découvrit le premier antibiotique antituberculeux : le RIMIFON* (ISONIAZIDE).

Retours vers la Psychiatrie : on remarque que les patients tuberculeux et dépressifs traités par RIMIFON* guérissent de leur dépression, le premier antidépresseur est né, il appartient à la classe des IMAO. Assez rapidement on découvre les antidépresseurs tricycliques. Mais là, on s’approche de la Médecine des années 60

A l’époque, le Professeur Milliez s’intéresse à l’Hypertension artérielle, il a la chance de pouvoir manipuler les premiers antihypertenseurs que sont les diurétiques mercuriels.

Le Professeur Robert Debré était mondialement connu pour ses recherches en Pédiatrie.

Toutes ces découvertes sont Françaises, c’est dire si la France occupait une place de choix pour ce qui est du progrès médical.

A l’époque, dans les années 50, les chefs de cliniques Français allaient en stage en Amérique pour ramener les techniques nouvelles pouvant faire avancer les choses. Ainsi fut fait pour la chirurgie cardiaque et, avec le Professeur Vilain, la chirurgie de la main.



Bref, pour utiliser une terminologie à la mode, on peut dire que la médecine des années cinquante est une Médecine interconnectée.



* A lire l’Hôpital d'Alphonse Boudard

03/05/2011

La toute première radiographie

Radiographie de la main de Madame Bertha Röntgen


Wilhelm Röntgen réalisa, en 1895, le premier « roentgenogram », la toute première radiographie, celle de la main de sa femme, Bertha Röentgen, où l’on distingue la bague qu’elle portait.

Cette simple radiographie nécessita une pose de... 20 minutes !

10/04/2011

Avec le Placebo, je plairai



Ceci n'est qu'un petit clin d'oeil malicieux qui ne doit pas être pris au premier degré.


Une anecdote trouvéé sur Wikipédia.



Sir Joseph Olliffe, médecin de la cour de Napoléon III, prescrivait contre l'impuissance et la frigidité le mélange : « Aqua fontis (60 g) - Illa repetita (40 g) - Idem stillata (10 g) - Hydrogeni protoxyde (0,30 g) - Nil aliud (1,25 g) : 5 gouttes avant chaque repas. ».

Malgré de brillants résultats, il fut disgracié quand un latiniste eut éventé la mèche : sous les noms savants se cachaient toujours le même ingrédient :

   - Aqua fontis (eau de fontaine)
   - Illa repetita (la même répétée)
   - Idem stillata (la même distillée)
   - Hydrogeni protoxyde (H2O : formule chimique de l'eau)
   - Nil aliud (rien autre chose)

06/04/2011

Illustration du rapport bénéfice/risque : Phénacétine versus Paracétamol (Acétaminophène)



Découverte en 1887, la Phénacétine est un antalgique antipyrétique, tout comme le Paracétamol, nous verrons pourquoi.

En 1983, soit il y a 29 ans, la Phénacétine a été retirée du marché car on a découvert qu'au dela d'une certaine dose cumulée, il y avait une néphropathie redoutable.

La Phénacétine peut aussi, chez l'homme déclencher des cancers, en particulier du rein et de la vessie.

Le paracétamol (Acétaminophène), qui est un métabolite de la phénacétine, possède des propriétés analgésiques et antipyrétiques similaires, mais est dénué de ses effets secondaires.

Pour ces raisons, le rapprort bénéfice /risque est trés défavorable à la Phénacétine, d'où son retrait et son remplacement par le Paracétamol.


Par contre, à forte dose, le Paracétamol a une toxicité hépatique.


On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et...

 

 

Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nac%C3%A9tine 

04/04/2011

GLIFANAN* (Glafénine) : La mort annoncée d’un médicament



Il y a de cela quelques années, existait un médicament antalgique miracle bien mieux supporté, enfin nous verrons que tout est relatif, bien mieux supporté que l’aspirine, le leader des antalgiques à l’époque.

Cependant, l’Aspirine, ne pouvait être utilisé par les Chirurgiens Dentistes, vu ses effets anti aggrégant plaquettaire et les risques de saignements concomitants. Ceux-ci, tout naturellement, l’utilisaient larga manu. Le laboratoire médical, le Laboratoire Roussel, maintenant racheté par Sanofi Synthélabo, décida donc de renforcer sa position sur les Médecins Généralistes.

Les Médecin Généralistes, à leur tour, l'utilisèrent larga manu, et arriva ce qui devait arriver.

Il y a quelques années, je faisais encore des visites de nuit (merci SOS Médecins), un appel à… 2 h du matin :

-Venez vite, mon mari est tout rouge !

Moi de rappliquer illico.

C’était un urticaire généralisé.

Je lui fais une injection de corticoïde et lui prescrit un antihistaminique.

Ce fut le début, avec le GLFANAN* d’une série d’accidents allergiques, plus ou moins graves, qui me fit revoir l’aspect allergique « peu fréquent »  dont les Visiteurs Médicaux omettaient de parler.

Très rapidement, je décidais de le rayer de la liste des médicaments que je prescrivait.

Bien m’en a pris, quelques mois plus tard (en tout cas, plus de 12 mois), il fut retiré du marché.

Comme quoi, l’histoire est un éternel recommencement.

Cette histoire se passe dans les année 1990, 20 ans déjà !


Un lien : http://www.senat.fr/

 

Pour la petite histoire, un médicament de la même classe thérapeutique, l'IDARAC (Floctafénine) est toujours, actuellement,  dans le VIDAL ; mais il n'est plus présenté par Sanofi-Avantis France.

14/03/2011

L'assassinat du Roi Henri IV



Les faits : Il est 16 h, le 14 mai 1610, à Paris, rue de la Ferronnerie, le carrosse du bon Roi Henri se trouve coincé dans les embouteillages. Soudain, un individu s’approche le la fenêtre, il a un poignard à la main, vivement il porte deux coup au niveau du thorax de sa Majesté.

Le roi s’effondre.

Le chauffeur du carrosse appelle le SAMU avec son portable, une jonction, avec le VSAV des pompiers, est prévu au Louvre, mais le SAMU, retenu dans les embouteillages, arrive trop tard, le bon roi Henri, qui se mourrait, était mort.

On sait, maintenant, que cet individu, s’appelait François Ravaillac, et que, sous l’emprise du LSD, il était en proie à des hallucinations qui causèrent la mort du bon Roi Henri.

Lors du compte rendu de l'autopsie d'Henri IV (lire le compte rendu ICI), le médecin légiste, le docteur Jacques Guillemeau, diagnostique une Tamponnade dont la cause est un hémopéricarde. Pour le Roi Henri IV, le sang saigne par un trou dans le cœur au niveau de l’Oreillette droite, le sang s’accumule dans le péricarde (hémopéricarde) comprime le cœur et le décès survient par compression et arrêt du cœur.

Après la mort d’Henri IV une théorie du complot se développa en particulier, une mettait en cause la CIA, d’autres pistes, plus sérieuses furent évoquées, notamment celle mettant en cause le duc d'Épernon, mais elle fut abandonnée elle aussi.

Une Référence :

C'est le docteur Ludwig Rehn qui réalisa, avec succès, le 8 septembre 1896, la première opération cardiaque. Il s’agissait, comme pour le bon Roi Henri, d’un hémopéricarde.

"1896 : La première fois qu'un chirurgien a opéré un cœur". Cet article met des liens sur les opérations de chirurgie cardiaque.

14/02/2011

Un goitre historique


 
Parfois, en surfant sur le Net, on trouve des images historique sur l'évolution de certaines maladies que l'on soigne, trés bien, de nos jours.
 
On ne trouve plus, en France, des pathologies thyroïdiennes aussi évoluées comme ce goitre.
 
C'est le miracle d'Internet, que de faire se rencontrer des phénomènes ultra récents et des phénomènes de foire.