23/03/2013
Une Angine Urgente
Coup de fil, en pleine consultation, une magnifique prostatite.
Pour le coup, une vraie urgence qui n'aira pas aux Urgeces à l'hôpital, je sait encore soigner cela.
- Docteur, venez vite, ma fille a une angine?
- Je ne pourrai venir qu'après la fin de ma consultation, vous n'avez qu' à appeler SOS Médecins.
- Mais je croyais que c'était pour les urgences.
- Vous confondais, madame, avec le SAMU. Voulez vous que je vous donne leur numéro de téléphone ?
- Non, je regarderai sur Internet.
Au revoir madame (ou plutôt adieu).
Véridique.
Nous, les généralistes, sommes tombés bien bas.
Pourtant la majorité de Médecins généraliste ont, environ, 60 ans d'années d'âge ( un très bon Wisky). Bientôt la quille Bordel !
Et, cerise sur le gâteau, seulement 10 % de jeunes médecins, justes thésés, s'installent en libéral (la majorité préfèrent s'installer en salariés : Médecins du travail, médecin dans une maison de retraite médecin conseil à la Sécu...).
Heureusement qu'il y a les Médecins étrangers qui vont venir colmater le gouffre.
La Médecine étant, fâcheusement, indélocalisable.
No comment.
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21/02/2013
Le mathématicien, la tablette et le médecin
Il n'y a pas si longtemps de cela je reçois un coup de téléphone, en anglais, d'un patient souhaitant une consultation, de préférence avec un médecin parlant anglais. Avec "my English Baragoin", je lui répondis que, s'il ne trouvait pas mieux ailleurs, cela pourrait se faire.
Il vint me voir avec une superbe tablette, c'est pour la traduction, pas facile quand même, mon anglais parlé est limité, très limité, je comprends à peu près, mais pour ce qui est de m'exprimer, c'est "rather limited", je suis bien meilleur pour lire l'anglais, informatique oblige.
C'était un chercheur en mathématique d'origine étrangère venu travailler, en France, dans un labo de la Fac de science de Grandville.
Grâce à sa tablette il arriva à me dire que disons, au niveau de la bagatelle, il avait tendance à partir plutôt vite, surtout si la nana était plutôt canon.
Il voulait une pommade anesthésiante, pensant qu'avec cette méthode artisanale, il pourrait retarder le machin.
J’eus beau lui expliquer que les ISRS avaient une action intéressante dans cette indication (notamment en citant l'exemple de la DAPOXETINE).
Il ne voulut rien savoir, et repartit avec sa pommade EMLA*, pour anesthésier le bidule.
Le patient à toujours raison, enfin, dans une certaine mesure, quand même.
Cette petite anecdote me fait songer à une autre, qui m'était arrivée il y a bien longtemps, à la brillante époque ou il n'y avait, comme antidépresseur avec une très bonne efficacité mais une tolérance moyenne, l'ANAFRANIL*. Un patient sortait de sa dépression avec 100 mg d'ANAFRANIL* (dose correcte efficace) , ce patient me dis, en rapport avec les effets secondaires : "si ça continue, je vais pouvoir jouer dans des films X".
04:46 Publié dans Anecdote, Bricolage, Histoire de la Médecine, Histoire de l'informatique, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (29)
10/02/2013
Les médicaments génériques : quelques vérités
Ce texte est plus que très largement inspiré, c'est un condensé des deux articles de Wikipédia aux requêtes sur Google avec une requète sur les deux mots clé : Génériques et Bioéquivalence.
On peut dire que cet article est un article générique ;-).
Médicaments génériques :
Un médicament générique est un médicament identique ou une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance). Ces médicaments génériques sont produits après expiration du brevet.
Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament générique ne nécessite qu'un test de bioéquivalence. Schématiquement l'efficacité thérapeutique qui doit être comprise dans une fourchette de 80 % - 125 % par rapport à celle du médicament original. Un générique peut avoir une biodisponibilité absorption) de moins 20 % à plus 25 % par rapport au médicament princeps. Cela veut aussi dire qu'entre deux génériques de marques différentes la biodisponibilité peut varier de 54 %.
La part de marché des médicaments génériques est de plus en plus importante car encouragées par les politiques de réduction des coûts de santé. Les médicaments génériques coûtent, en effet ,en moyenne, de 20 à 30 % moins cher que les spécialités de marque (les princeps).
Aux États-Unis, les génériques représentent, en 2010, plus de 60 % des parts de marché.
En France, les médicaments génériques sont en progression modérée, ne représentant que 25,2 % du marché en 2005 contre 13,7 % en 1999. Ce taux est faible en comparaison à d'autres pays.
Bioéquivalence :
Deux principes actifs sont dits bioéquivalents lorsque, administrés à la même concentration, ils engendrent les mêmes effets thérapeutiques.
Il semble que la substitution princeps/générique soit un facteur de diminution de l'efficacité médicamenteuse, particulièrement pour l'acide valproïque et la lamotrigine (deux médicaments utilisés, en Neurologie, dans l'Epilepsie et en Psychiatrie dans le traitement des Troubles Bipolaires). Dans le cas de la lamotrigine, on dénombre entre 20 et 40 notifications d'événements graves, dans le traitement de la maladie épileptique pour 100 000 patients-années sur la même période pour le produit de marque, contre 191,1 pour le générique.
Pour être bioéquivalent, on doit retrouver dans l'organisme qui reçoit le médicament générique une quantité de substance active similaire à celle retrouvée avec le médicament de marque, avec un intervalle d'acceptation de 80 à 125 %.
Fabrication des médicaments génériques :
Nombres de sociétés ont délocalisés la fabrication des médicaments génériques dans les pays émergents (Chine, Inde, Pays de l'Est).
Le cas des personnes âgées :
Les excipients n'ont pas les mêmesla présentation présentation, la forme et la couleur (c'est ce que l'on appelle la forme galénique). Ceci pourrait engendrer des erreurs bien que les pharmacien écrivent le nom princeps sur la boite du générique.
Références :
Génériques : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament_g%C3%A9n%C3%...
Bioéquivalence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9quivalence
10:06 Publié dans Actualité, Histoire de la Médecine, Le mot du jour, Médecine, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (9)
29/01/2013
Diane 35*, la chasseresse et les prescriptions en dehors des indications thérapeutiques (hors AMM)
Diane 35* est responsable de 4 décès en 25 ans (embolies pulmonaires).
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/diane-35-...
Diane 35* a une particularité intéressante c’est que son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), cela est en début de la notice VIDAL sous la rubrique INDICATIONS, est assez restrictive.
INDICATIONS :
« Traitement de l’acné chez la femme : l’efficacité est modérée et ne s’observe qu’après plusieurs mois de traitement »
Il existe des traitements beaucoup plus efficaces dans l’acné mais pour l’acné très importante le traitement est beaucoup plus à risque (contre indication formelle : grossesse), surveillance du cholestérol et du bilan hépatique.
Quand on prescrit un médicament hors AMM on joue un peu aux apprentis sorciers surtout s’il peut y avoir un risque vital même aussi faible soit-il. C’est la notion bénéfice risque.
Un article de la MACSF (Mutuelle d’Assurance du Corps Sanitaire Français) qui assure les médecins vis-à-vis de la responsabilité professionnelle, intitulé :
Prescription médicale hors AMM : ce qui change en 2012
Cet article résume sous quelles conditions un médicament peut être prescrit hors AMM :
Une prescription hors AMM est autorisée si :
• Il n'existe pas d'alternative médicamenteuse bénéficiant d'une AMM.
Il existe toutefois une recommandation temporaire d'utilisation ou, dans la négative, le prescripteur peut justifier que :
- le traitement est reconnu comme efficace et non dangereux par la communauté et la littérature scientifiques,
- son indication est « indispensable » au regard de l'état du patient, de sa demande et des connaissances scientifiques du moment.
• Le prescripteur informe le patient
• L'ordonnance fait l'objet d'une mention spécifique
• La prescription est inscrite et motivée dans le dossier médical du patient
http://www.macsf.fr/vous-informer/prescription-medicale-h...
Pour les gens curieux un article de Wiki : « Liste de médicaments retirés du marché français ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_m%C3%A9dicaments_retir%C3%A9s_du_march%C3%A9_fran%C3%A7ais
Ceci étant, il y a parfois des effets secondaires de certains médicaments qui les écartent des indications pour lesquelles ils ont été inventés, par exemple :
En 1960 il a été remarqué qu’un médicament antituberculeux, le RIMIFON* (ISONIAZIDE) guérissait les tuberculeux atteints de dépression, le premier anti dépresseur était né (-une nouvelle classe thérapeutique aussi : les IMAO).
Plus récemment, on découvrit qu’un médicament antihypertenseur (de moyenne efficacité) le PROPECIA* (FINASTERIDE) faisait pousser les poils nouvelle AMM Alopécie Androgéno Générique (efficace dans 30 des cas).
Encore plus récemment, un médicament antihypertenseur avec de très mauvais résultat clinique, avait un effet secondaire très intéressant chez les messieurs… au niveau de… l’érection, une nouvelle classe thérapeutique était née : les inhibiteurs de PDE5. Ce médicament célèbre est le VIAGRA* (SILDENAFIL).
Comme quoi, des fois, il faut savoir utiliser les effets secondaires des médicaments
Cerise sur le gâteau un médicament a fait beaucoup parler de lui, la Thalidomide, est de nouveau utilisée en médecine, notamment le Myélome Multiple. La forme Lévogyre protège contre les nausées et inhibe la production de TNFa (ce qui a pour conséquence son efficacité dans le traitement de certaines tumeurs ou syndrome inflammatoire).
http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Cytokine2.php
17:52 Publié dans Actualité, Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (34)
07/01/2013
ALOSTIL* VIAGRA* même combat
Quel rapport entre ces deux médicaments me direz vous. Surtout que, si vous connaissez bien le VIAGRA, il y a peu de chance que vous connaissiez l'ALOSTIL*.
Ces deux médicaments ont en commun, entre autre, le fait de ne pas être remboursés par la Sécurité Sociale.
Mais, alors ?
L'ALOSTIL* ou MINOXIDYL en DCI (Dénomination Commune Internationale, ou nom du générique) et un médicament qui a une action, dans 30 % des cas sur L'Alopécie Androgéno Génétique, la chute des cheveux, qui se voit surtout chez l'homme.
Le VIAGRA* ou SILDENAFIL (DCI) est, comme vous le savez en un médicament remarquablement efficace dans les bonnes indications des impuissances (Stress, état des artères péniennes, diabète...). Le VIAGRA est remboursé dans une seule pathologie l'HTAP (Hypertension Artérielle Pulmonaire, pathologie, entre autre déclenchée par l'utilisation du MEDIATOR*).
Bon d'accord, mais après ? Les indications thérapeutiques sont totalement différentes.
L'histoire de la découverte thérapeutique du MINOXIDIL est intéressante. Au départ, il était testé comme anti hypertenseur, son action était très modérée dans l'Hypertension. Mais on lui découvrit un effet secondaire intéressant, une hypertrichose (la pousse des poils). Sa carrière était lancée, il eut dans 30 % des cas une efficacité remarquable sur l'Alopécie Androgéno Génétique.
Quand au VIAGRA*, sa découverte, suivit un parcours identique. Au départ, testé comme anti hypertenseur il avait une efficacité limitée. Mais l'attention des chercheurs fut attirée par le fait que les messieurs testés en redemandés, car leurs performances étaient nettement augmentée. C'est cet effet secondaire qui fit le succès de cette molécule.
Comme quoi, les effets secondaires de certains médicaments font le succès d'un médicament.
Allez, une autre, pour la route.
Dans les années soixante, un des traitements antibiotique très efficace dans le traitement de la Tuberculose, s'appelait le RIMIFON* (IZONIAZIDE en DCI). On découvrit alors un effet secondaire inattendu : Les patients tuberculeux qui avaient une comorbidité dépressive, guérissaient de leur dépression, le premier anti dépresseur était né, abvec la découverte d'une nouvelle classe thérapeutique, les IMAO A.
17:06 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
14/12/2012
L’Hymne national de la Grande Bretagne et sa petite histoire
Instruments chirurgicaux utilisés par Charles-François Félix pour opérer la fistule anale de louis XIV
Pour rester dans l’atmosphère de l’article précédant, et surtout des derniers commentaires, je vous propose un petit divertissement historico-médico-musico-royal.
Le 18 novembre 1686, au matin, Charles-François Félix opère le Roi Soleil de sa fistule anale après s'être fait la main sur des malades des hospices parisiens.
Il doit ré intervenir plusieurs fois au mois de décembre, et jusqu'en janvier 1687, avant que le roi ne commence à se remettre des différentes interventions.
A cette occasion, et pour soutenir la difficile épreuve que traverse le roi, Madame de Brinon, religieuse supérieure et co-fondatrice de l'établissement "la Maison royale de Saint-Louis", située à Saint-Cyr, a écrit un petit motet que le surintendant de la musique Jean-Baptiste Lully a fort obligeamment mis en musique.
En 1714, le compositeur allemand Georg Friedrich Haendel est en voyage à Paris. Tandis qu'il visite la Maison royale de Saint-Louis, il obtient la permission de recopier l'air et les paroles de la chanson qui fut écrite et mise en musique presque 30 ans plutôt.
Haëndel traduit les paroles, et offre l'oeuvre au roi Georges Ier en s'en appropriant la paternité.
Ainsi est né, de la fistule anale du Roi Louis XIV, l'Hymne de la Grande Bretagne : "God save the King".
Sources :
19:14 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Mots, Musique, Potins, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (44)
07/12/2012
Vie et mort d'une amicale
Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/
Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.
Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.
Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.
Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.
En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.
Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.
Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.
Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.
Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.
Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.
Voila comment fonctionnait "le Machin*".
Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.
La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.
Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.
Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...
TROIS MOIS !
Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.
Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.
Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.
Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.
Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.
Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.
C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.
Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.
* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».
Source Wikipédia.
02:45 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
18/10/2012
Ce mois-ci, on purge les enfants
Toujours la même infirmière, l’héroïne redoutable de l’épisode : « Mais, vous n’allez pas l’examiner ? »
En ouvrant la porte de la salle d’attente, elle m’attend avec ses deux enfants.
Moi dans ma tête de penser, (ça m’arrive à mes moments perdus), quelle cata va-t-il me tomber dessus, encore.
- Je vous amène le petit car il a une angine.
J’examine le gamin, m'umpf, ouais, bof.
- Je voudrais aussi que vous me prescriviez, pour les deux, de quoi à les purger.
Moi de répondre, avec prudence, on le fait de moins en moins, avec les mesures d’hygiène, la traçabilité et la congélation.
Que n'ais-je pas dit.
Eh bien moi je le fais, et puis je ne congèle jamais, et puis je cuisine, moi. Donnez moi du FLUVERMAL* et puis vous mettez tout sur la même ordonnance, mettez mois en suffisamment du FLUVERMAL* qu’il y en ait pour les deux (oui, comme cela tu ne paiera qu’une consultation au lieu de deux).
Décidemment elle est redoutable.
J’ai du mal à me remettre de ce type de consultation.
Cela arrive que certains patients dépassent les bornes, et là, c’est direct la porte.
Heureusement cela est encore exceptionnel.
Deviendrais-je plus patient ? Les rôles eont inversés, maintenant, c'est moi qui suis patient.
Car ils sont de plus en plus exigeants...
Les bougres.
A titre anecdotique : "On purge bébé" est un vaudeville de Georges Feydeau, représenté pour la première fois le 12 avril 1910 au Théâtre des Nouveautés. Il s'agit d'une pièce en un acte composé de 11 scènes. Source Wikipédia.
21:28 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, Histoire, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
15/10/2012
Une drôle de consultation qui tourne très rapidement en cauchemar
Cédit Photo : http://www.general-anaesthesia.com/images/ether.html
Ce soir à consulte, je suis déjà bien chamboulé, quand deux personnes âgées viennent me consulter.
De façon fort civile, je les fais s’assoir. Je leur demande que me vaut l’honneur de les voir. La plus jeune, 65 ans, je l’ai déjà vue, l’autre, 75 ans non (en fait, très rapidement, j’apprendrais qu’elles sont sœurs et... qu'elles vivent ensemble).
« Docteur, commence la plus jeune, je viens vous voir, car cette nuit, j’ai eue une crise de tachycardie. »
« Ah bon, et pourquoi ? »
Et, là, tout bascule.
« Docteur, certains habitants de la résidence où nous résidons, viennent pulvériser des odeurs, tantôt c’est de l’éther, tantôt c’est de l’alcool comme du punch. Cette nuit, j’ai craquée. »
J’aime la psychiatrie, mais ce type d’hallucination ce que l’on appelait, autrefois, une psychose hallucinatoire chronique (ou PHC), m’est totalement ingérable, surtout, qu’en plus, dans ce cas, il s’agit d’une folie à deux.
La plus jeune qui mène le délire me dis qu’elles ont été porter plainte deux fois à la police mais qu’on n’avait pas voulu recevoir leur plainte. Elle souhaiterait voir un cardiologue, pour sa tachycardie et avoir une prise de sang.
Certes dis-je, mais…vous… savez (et puis zut, tant pis, ça part) l’anxiété peut parfois avoir un retentissement sur le cerveau… Un… Psychiatre serait peut-être à même de vous aider pour cette anxiété.
Avec cela, la vérité est dite (ite missa est) Je ne les reverrai plus. De toutes les façons comment aurais-je pu les aider ?
21:35 Publié dans Anecdote, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé | Lien permanent | Commentaires (25)
04/10/2012
PILOSURYL et régimes amaigrissants
Pilosuryl
Médicament réservé à l’adulte (Diable et pourquoi donc ?).
Posologie : 2 à 3 cuillères-mesure par prise, 2 fois par jour -
Composition du médicament PILOSURYL
En gros (normal pour un régime amaigrissant, vous comprendrez pourquoi)
De la Piloselle (en extrait fluide) et… de l’alcool. Le titre alcoolique est de 25 %. 25%, c’est une titration plus importante que deux apéritifs bien connus : le pineau ou le Lillet (15° à 18°).!
« Combien d'alcool contient un verre standard
Si on considère les verres habituellement servis dans les bars, on estime que pour toutes les boissons courantes chaque verre contient environ la même quantité d'alcool pur, soit de 10 a 13 grammes. On parle de verre standard, ou d'unité d'alcool (U.A.).
10 grammes d'alcool pur, c'est donc
• 25 cl de bière ou cidre à 6 degré
• 12,5 cl de vin ou champagne à 11 degré
• 2 cl de pastis ou digestif à 45 degré
• 3 cl de whisky à 40 degré
• 6 cl d'apéritif à 20 degré »
http://www.stop-alcool.ch/fr/informations-diverses-sur-la...
1 g d’alcool pour une cuillère mesure de 5ml, ce qui fait 3x2 cuillères mesures = 6g d’alcool par jour.
Ce qui fait moins qu’un verre de vin, mais quand même ! Quand on songe, ce médicament est toujours donné dans des régimes amaigrissants, l’alcool étant « calorique », les bras m’en tombent !
Drôle de façon pour maigrir !
Compte tenu de la présence d'alcool, ce médicament peut interagir avec ceux qui ont un effet antabuse (ESPÉRAL...). Un médicament que l’on donne plus ou moins aux malades ayant une addiction aux boissons alcoolisées. Diable diable.
Et, cerise sur le gâteau :
La piloselle est généralement associée à l'orthosiphon (ce nom m’a toujours fait marrer) dans les cures d'amincissement, quand il existe une « rétention d'eau ».
Une petite anecdote, juste une, la dernière, pour la route.
Pendant la dernière guerre il n’y avait pratiquement plus d’alcool. Une solution (c’est le cas de le dire), élégante, pour en boire un peu, c’était d’aller chez le pharmacien et d’acheter un sirop contre la toux, car, lui aussi, était riche en alcool.
Si le cœur vous en dit…
Piloselle et Orthosiphon.
Hip’s.
15:25 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
03/10/2012
Le médecin généraliste La Prophylaxie du paludisme et l’agent immobilier
Crédit Photo : www.evolute.fr/
Hier soir, à consulte, je reçois une dame habillée de noir, un peu bizarre. Moi de penser, qu’est-ce-qu’il va m’arriver encore.
Effectivement, elle me demande une prescription pas courante, une prescription anti palustre.
Elle va au Bénin plusieurs fois, moi de lui dire qu’il valait peut-être mieux qu’elle aille consulter Santé Voyage. Elle me répond qu’elle y avait été plusieurs fois, que c’était 25 €, et que c’était pas remboursé.
Enfin, la question qui tue : « croyez-vous que je puisse prendre, le DOXYPALU* en continu, pendant six mois ? »
La consultation prenait une telle tournure « tendue » que, volontairement, je ne cherchais pas sur le Net.
Moi de répondre : « Je n’en sais fichtre rien ».
« Mais vous êtes médecin ! »
« Oui, mais généraliste, pas spécialisé en médecine tropicale. Que faites vous comme métier ? »
« Je suis dans l’immobilier ».
"Vous avez fait des études en Droit ?"
"Oui"
« Eh bien, vous voyez, je n’y connais rien en droit. Chacun son métier. »
Cette répartie lui a cloué le bec, c’est bizarre, tout d’un coup elle a compris.
Ce qui permit de rétablir le calme dans la consultation qui prenait une tournure plutôt agressive.
« Pourquoi allez-vous au Bénin ? »
« Pour une adoption. A ce propos pourriez vous me faire une ordonnance de premier secours pou ma fille. Et puis, aussi, un certificat pour la gymnastique ».
Et allez, c’est reparti, la consultation kalachnikov.
Ce qui est horripilant, dans ce type de consultations, c’est que, maintenant, les gens (je ne parle plus de patients dans ce cas) se permettent de répliquer au médecin.
On ne respecte plus le médecin.
Heureusement que j’aime, encore, mon métier. Quand au patient, il y en a de moins en moins qui sont agréables et bien élevés.
Cela devient, de nos jour, une denrée rare.
P.S. :
La différence qu’il y a avec les blogs médicaux des jeunes médecins, la génération montante, est que eux, voudraient améliorer leur condition d'exercice de la médecine libérale.
Hélas, nous les vieux, sommes devenus plutôt fatalistes.
Ils n'ont pas connu la période agréable à vivre des années 80 (je me suis installé en 1981) aux années 95. Certes, je suis un vieux con, mais je ne pense pas jouer dans le sentimentalisme des "cétait mieux avant". Interrogez mes confrères de la même génération que moi.
Moi, qui ne suis qu’un vieux con de généraliste, un vieux con de la vieille génération, un vieux con de la génération descendante, j’ai tout connu de l’ingratitude des gens. Il y a, quand même, encore, pas mal de patients gentils.
Par contre, je trouve que les jeunes patients, ceux de la génération montante, respectent de moins en moins le généraliste, celui-ci étant perçu, uniquement, que comme un prestataire de service.
La qualité de vie du médecin généraliste (et de certains spécialistes) se dégrade, inexorablement, de jours en jours, de mois en mois et d'années en années. Il y aura bien un moment où cela finira par s'arréter. J'espère que l'on n'en viendra pas à la célèbre phrase de Corneille (pas le chanteur) dans le Cid : "Et le combat cessa faute de combattants".
Seulement 10 % des médecins thésés (ayant terminés leurs études) s'installent en libéral.
Pourquoi ?
Il faut dire que, pour le généraliste, à vingt trois euros « la passe », tu peux, assez difficilement, te payer une ROLEX*.
A 50 ans, le médecin généraliste (et certains spécialistes) ont raté leur vie, Ils ne peuvent se payer une ROLEX*, comme le dit si bien le publicitaire Jacques Séguéla.
08:27 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (9)
25/09/2012
Le pouvoir du savoir n’est rien comparé à celui de la séduction
Médecine Classique
Crédit Photo : http://t3.gstatic.com/
Comme je le fais, parfois, je reprends dans mon blog, un commentaire, parfois remanié, ce qui est le cas en l’espèce, commentaire que j’ai laissé sur un blog ami.
En l’occurrence, c’est le blog d’ompha : « l’Omphalos de Zeus » dans son article « Tout le monde a ses problèmes ! ».
Il y a deux types de médecins, c’est un peu comme le rat des villes et le rat des champs de la fable de La Fontaine.
Voilà ce que l’on peut dire de ces deux catégories de médecins : celui qui connaît la médecine et celui qui connaît le patient. Pour plagier une citation de Coluche*.
Le premier médecin, est une sorte de technicien, plutôt un ingénieur (dans l’administration, on parlerait de cadre A+). Ce type de médecin considère le corps humain comme une voiture, et cela marche, aussi pour la psychiatrie. Enfin, là, il y a une certaine spécificité, mais la comparaison tient, quand même, à peu près, la route. Dans le meilleur des cas, ce médecin offrira, en fin de consultation, une datte fourrée si chère à Claire Brétécher dans sa BD "Docteur Ventouse Bobologue". Point de chichi, point de salamalecs, de l’efficacité avant tout. Le but étant de « réparer » la « machinerie » corporelle humain du patient.
Le second médecin connaît, lui, le… Patient. Il peut, ainsi, jouer avec lui, et travailler à la séduction.
Il peut exercer la « médecine traditionnelle », ou faire miroiter des Médecines magiques et extraordinaires, parallèles (personnellement, je les qualifie de médecines perpendiculaires)
La crédulité humaine est incommensurable.
De préférence, il fait, alors, revenir ses patients (pour consolider le traitement, bien sûr). Ce médecin, là, est, de préférence, un médecin en secteur II (s’il est médecin), il peut, aussi « exercer » une profession para médicale, voire, un diplôme plus ou moins reconnu. On frôle, parfois, l’exercice illégal de la médecine. Ou tout simplement, pour ses « compétences », là, il n’est pas remboursé du tout, il faut, au moins, alors, 80 € « la passe »** (pour supporter les gens. Dans ce cas, le mot patient a perdu tout don sens)… Veuillez excuser ma vulgarité.
*« Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge ! » - Coluche.
**Avida Dollar, est la contrepèterie sur Salvador Dali inventée, à son encontre, par André Breton (chef de file du mouvement surréaliste) concernant sa propension, dans la deuxième partie de sa vie à aimer l’argent.
Magicien
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18:46 Publié dans Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Magie, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Secte, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (26)
22/09/2012
Deux découverte due au hasard et à l’observation, l’ISONIAZIDE* et le VIAGRA*
Clinique Laennec (sanatorium)
La Découverte du premier antidépresseur, est le fait du hasard... Et de l’observation.
L'Iso-Nicotinyl-Hydrazide, INH, ou IZONIAZIDE* a été découvert en 1912.
Quarante ans plus tard, en 1952, on se rend compte de la puissante efficacité de ce médicament contre le bacille tuberculeux, on peut, désormais se battre efficacement contre ce fléau qu’était à l’époque la tuberculose.
La tuberculose est une maladie infectieuse due à une « Mycobactérie » appelée Mycobactérium Tuberculosis, ou bacille de Koch, du nom de son inventeur, l’inventeur allemand Robert Koch, d’où l’abréviation B K ; son génome a été séquencé en 1998. D’ailleurs, la Paléopathologie a démontré, grâce à la technique du PCR (Amplification aléatoire d'ADN polymorphe).que le BK avait muté des momies égyptiens de la dynastie de Toutânkhamon (c'est un exemple) à nos jours.
Dans les sanatoriums, la vie des tuberculeux change radicalement.
Fini les Thoracoplasties,encore appelée Piésithérapie pulmonaire, et les pneumothorax, thérapies très mutilantes, .
Mais la vie change non seulement du point de vue de la maladie tuberculeuse, ou l’efficacité du médicament est spectaculaire, mais...
Un effet secondaire du RIMIFON*, fut, très rapidement identifié. On s’aperçut que les patients sous RIMIFON*, avaient une modification au niveau psychiatrique, ils devenaient euphoriques, bavards, joyeux, communicatifs. Cerise sur le gâteau, les patients dépressifs sortaient miraculeusement de leur dépression. Par contre, les patients atteints de Psychose Maniaco Dépressive, si l’épisode dépressif guérissait, ils finissaient, tous, par grimper au rideau (phase maniaque assurée).
Une autre molécule, proche de l’IZONIAZIDE*, l’IPRONIAZIDE*(MARSILID*) fut moins efficace au niveau de la tuberculose, mais plus active sur la dépression. Le MARSILID* fut le chef de file de la première classe d’antidépresseurs : les IMAO.
Pour la petite histoire, l’anecdote suivante, illustre remarquablement l’aphorisme : « l’histoire est un éternel recommencement ».
En 1992, le SILDENAFIL était, étudié, au départ, comme molécule vasodilatatrice. On l’essaya donc dans les Pathologies Coronariennes, avec des résultats décevants. Par contre, on se rendit compte de sa grande efficacité dans les troubles de l’érection. La première classe des IPDE5 (Inhibiteurs de la Phosphodiestérase de type 5) était découverte : le chef de file étant commercialisé sous le nom de VIAGRA*. Pour la petite histoire, le SILDENAFIL est remboursé dans le traitement de l’HTAP (Hypertension artérielle pulmonaire).
C'est bizarre, cette bouteille de VIAGRA* était pleine il y a deux jours.
Références :
http://splouvier.pagesperso-orange.fr/PSYCHO.htm
21:53 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
17/09/2012
De l’utilisation judicieuse d’Internet dans l’exercice de la Médecine Générale
Ce soir, à Consulte, j’ai eu une étudiante en Pharmacie, en fin de cursus, qui doit effectuer des stages à l’Hôpital.
Il y avait une grande feuille à remplir avec plein de dates, à compléter, pour les vaccins. Il fallait une sérologie de l’hépatite B, une radio des poumons et un test tuberculinique à faire. Ouf !
Elle me montre, donc, son carnet de santé. J’avais oublié que, régulièrement, le nom des vaccins changent. Je me retrouve donc avec des noms qui me disent vaguement quelque chose et puis, d’autres, non.
Une idée me traverse l’esprit, et si j'alais surfer, un peu, sur le Net.
Bingo, ça marche !
Je retrouve tous les noms et ce que sont ces vaccins (oubliés).
A ce propos, ne mettez pas n'importe quoi sur le Net (en particulier les réseaux sociaux), méfiez vous de la mémoire du Net, il est, la plus part du temps, difficile d'en sortir...
Merci la Toile, merci Le World Wide Web, Merci Internet*.
*http://fr.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web
19:13 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Informatique, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (4)
15/09/2012
Le pouls de la vérole
Il vous arrive, parfois de voir des gens se serrer la main et le coude, à la fois.
Pourquoi ?
Vieille réminiscence du passé, où…
Le futur beau père, en serrant la main du futur gendre, serrerait le coude d’icelui, à la recherche d’un ganglion signant l’atteinte par la vérole (la syphilis).
D’où l’expression de pouls de la vérole.
Les temps n’ont guère changés maintenant, on s'échange ses sérologies HIV.
20:14 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (18)
12/09/2012
L’argent ne fait pas le bonheur
Crédit Photo : http://www.mediaetudiant.fr/
Encore un sujet qui fâche, l’argent !
Je vais certainement me faire incendier, mais tant pis, je m’en fiche, je me lance.
Sachant qu’un Médecin Conseil, de la Sécurité Sociale, gagne, net, 6500 € par mois, et a, en plus, le 13° mois.
Sachant qu’un Médecin Généraliste, a 50 % de frais (il ne lui reste, au bout du compte que la moitié de ce qu’il gagne), et sachant que la consultation est à 23 €.
Combien d’acte par jour doit faire le MG pour avoir le même revenu que le MC ?
Revenu global net du MC :
6500 x13/12 = 7042 €
Le MG doit gagner :
7042 x 2 = 14084 €
Soit un nombre d’actes par jour :
14084/23 = 612 actes par mois soit 612/20 = 31 actes par jour.
Soit environ 30 actes par jour.
Sachant qu’un MG « fait » en moyenne 3 patients à l’heure, le Praticien Généraliste devra travailler 30/3=10 x 5=50, soit 50 h par semaine. Le médecin conseil fera, lui, ses 35 h et jonglera avec ses RTT.
Le dévouement, c’est bien, mais la qualité de vie, c’est mieux.
Ecoutez bien ce que dit ce confrère sur les horaires de travail et la qualité de vie :
Pénurie de Médecins Généralistes par cyberdocteur
Pourquoi n’y a-t-il plus que 10 % des jeunes médecins diplômés qui s’installent en libéral ? On se le demande.
Le dévouement, se perd-t-il ?, ou est-ce le rapport qualité/prix qui fait que la médecine générale libérale n’est plus attractive du tout pour les jeunes médecins ?
Les temps changent...
Il est normal que les médecins changent et s’adaptent, eux aussi.
S’adapter ou mourir (Charles Darwin – De l’origine des espèces).
Dinosaures : Diplodocus hallorum
L'argent ne fait pas le bonheur - Les Parisiennes
Ah ! J'oubliais, juste un point de détail, un simple deuil, la mort bannale d'un confrère à lire sur "Au moment de partir, lettre à un ami"
Trouvé sur "Le rhinocéroce regarde la lune".
15:10 Publié dans Anecdote, Comfort, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
09/09/2012
Notion d’Urgence en Médecine Générale et confraternité
Crédit Photo : http://www.noalys.com
A l’Hôpital, en général, la conception du Médecin Généraliste, se résume en une phrase :
«Médecin Généraliste Praticien, celui qui fait tout, mais ne sait rien».
C’est ce que pensent ces grands Messieurs de l’Hôpital. C’est pour cela, que dans 90 % 95 % des cas, seulementt pour les Urgences, pratiquement, j’adresse mes patients à des confrères dans le privé.
Et encore, cela n’a pas empêché, récemment, de me faire copieusement eng**, cette année, par deux « Urgentistes ». Depuis le début de ma carrière, déjà bien avancée, c’est bien la première fois que cela m'arrive Certes, après examen du patient, dans leur milieu sécurisé, ils avaient jugés que ce n’était pas des Urgences, et Ils ont perdu de leur « précieux temps » à me le faire savoir par téléphone. Un à même eu le culot de me téléphoner chez moi !
Aucun savoir vivre.
Moi, dans mon humble cabinet médical, bousculé par mes patients, qui parfois, me demandent quatre ou cinq choses à la fois, ce qui a le don de me mettre la tête en vrac, et perturbe, passablement, ma consultation. Je n’ai aucune possibilité, moi, de faire des examens complémentaire, où faire appel à un sénior, ce qui pourrait me rassurer.
Quand je ne sais pas, et que le patient m’inquiète, j’avoue ouvrir le parapluie, ce que ces Messieurs (je ne dis pas confrère) n’apprécient pas, quand il arrive de me tromper. En aparté, cela peut arriver qu’ils se trompent, eux, aussi, rarement certes, quoiqu'on ne sait, certainement, pas tout, mais cela leur arrive.
Après tout : « Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere ».
Ce type de comportement ne m’est jamais arrivé dans le privé, étonnant non ? Et pour cause, car, dans ce cas, la sanction est immédiate, je change de crèmerie.
le premier, celui qui m'a téléphoné chez moi, m'a pris de court, je n'ai pas eu l'esprit de répartie.
Le second, d'un ton "légèrement" plus élevé que le sien, s'est entendu dire qu'il n'avait pas intérêt à s'installer en libéral, car, avec ce type de comportement, en libéral, il mettrait, rapidement, la clé sous la porte, c'est ballot, non ?
Cela rentre dans le cadre de la confraternité.
07:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (22)
07/09/2012
Amygdales et dépression
Angine Erythémato Pultacée
Quel est le rapport avec les amygdales et la dépression ?
Aucun me direz-vous.
C’est qu’il ne s’agit pas des mêmes amygdales.
Ces amygdales là, sont situées dans le cerveau et touchent l’hippocampe,
pas ce petit poisson, cet hippocampe là, est situé, lui aussi, dans le cerveau et jouxte l’amygdale.
Vous allez voir l’intérêt de ce petit préambule.
Je soigne, ou plutôt, j’essaye de soigner, depuis plus d’un an, une patiente (fille de l'assistance publique), la cinquantaine, mère de deux filles, pour un Etat Dépressif Majeur (EDM) cogné.
Elle nie sa maladie. Le ZOLOFT*, puis l’EFFEXOR*, n’ont guère amélioré l’EDM, j'ai réussi à ce qu'elle voie le Psy, elle l'a vue deux fois, la deuxième fois, il lui a dis qu'il serait prê à la soigner quand elle le voudra (texto).
Le cri - Edvard Munch
Elle me dit qu’elle n’est pas dépressive, que cela a toujours été comme cela, et que c’est son état normal. C’est pour cela qu’elle souffre mais pas d’une dépression, son état, c’est de souffrir, comme Jésus portant sa croix, ou Atlas portant le monde sur son dos.
Avec l’imagerie fonctionnelle on a mis en évidence une variation de volume de certaines zones du cerveau, l’hippocampe et les amygdales dans les Etats Dépressifs Majeurs durables. Le plus intéressant, c’est qu’avec un traitement anti dépresseur efficace, le volume de ces deux structures du cerveau reviennent à la normale. C’est ce que l’on appelle la plasticité neuronale.
C'est pour cela qu'autrefois il y avait les Psychiatres, plutôts Psychanalystes, qui ne prescrivaient pas de médicaments et les Neuro Psychiatres qui, eux, suivaient un double cursus de Neurologie et de Psychatrie, ceux-cis prescrivaient des médicaments. Il était de notoriété publique que c'était, sauf à de rares exceptions près, le Neuro Psychiatres qui étaient les meilleurs Psychiatres.
Pour essayer de la convaincre, je lui dis que, pour moi, le cerveau est un organe comme les autres, comme, par exemple, le cœur, le foie, la rate et le gésier. Le cerveau, est un organe à part entière avec sa propre anatomie, sa propre physiologie et … ses propres pathologies, ainsi que ses traitements spécifiques.
Je lui dis, aussi, que, dans le cerveau, il y a une petite structure qui s’appelle l’amygdale, et que l’amygdale change de volume lors de longues dépressions et, avec un traitement adapté, (médicaments ou ECT*), à la guérison, l’amygdale reprend son volume normal.
Devant son intérêt manifeste, j’avais marqué un coup, je vais sur Google avec mon Ordi et tape : amygdale-dépression
Devant son regard ébahis, je lui note sur un papier : amygdale-dépression, et lui dit de lire les référence sur le Net.
Et qu'es-ce qu'on dit ?
Merci Monsieur l'ordinateur !
Dorothée Allo Monsieur l'ordinateur by chipies
Post Scriptum :
Autant le début de la vidéo suivante est pertinente et très pédagogique, autant la fin est à modérer énormément. Dans un Etat Dépressif Majeur (EDM), outre le traitement médicamenteux, s’y rajoute souvent, une thérapie comportementale (pour traiter les pathologies Psys associèes, la, ou, surtout, les "comorbidité(s)"), et, , bien sûr,si c’est possible, modifier le mode de vie du patient ; lui faire remettre sa vie en cause, une fois l’ EDM guéri, tant dans sa vie professionnelle, qu’éventuellement, dans sa vie familiale, ou ses fréquentations (amis, en particulier) sans oublier son environnement de vie, sinon, le patient pratiquement, à coup sûr, rechutera, sauf si ce patient a, à vie, un traitement, par antidépresseur. En effet, il est admis que pour :
- Un premier état dépressif le traitement anti dépresseur est de 6 mois minimum.
- Un deuxième EDM, le traitement est de 2 ans.
- Un troisième EDM, le traitement est… à vie.
Autrement, outre la fin, cette vidéo est purement géniale.
Il faut signaler, aussi, que de dans de rares cas (quand il n'y a pas de comorbidité), ces dépressions là, peuvent guérir, spontanément, en plusieurs mois.
Références :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_%28cerveau%29
*http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectroconvulsivoth%C3%...
20:36 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Humour, Informatique, Internet, Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (5)
05/09/2012
Peut-on soigner la médecine ?
Quand je parle de la Médecine, il est bien évident que c'est de la Médecine Française dont je parle.
Notions basiques de démographie Médicale
1°) Le vieillissement de la population médicale
Le vieillissement de la population médicale s’accroît inexorablement depuis ces vingt dernières années, tout comme l’âge moyen d’affiliation des médecins libéraux qui ne cesse d’augmenter.
La pyramide des âges des médecins libéraux cotisants vient corroborer le vieillissement global de la population médicale. En effet, on constate que sur un effectif de 86 487 médecins hommes, l’âge moyen est de 53,97 ans et que parmi ceux-ci, 29 % ont 60 ans et plus. Les 39 827 femmes sont également touchées par le vieillissement de leur effectif avec un âge moyen de 49,74 ans. Plus de 34 % d’entre elles ont plus de 55 ans.
http://www.carmf.fr/doc/publications/infocarmf/58-2010/st...
2°) Les jeunes médecins ne s’installent plus…
Le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM) est inquiet. L’exercice libéral semble vraiment ne plus attirer les jeunes médecins ! En 2009, selon les chiffres publiés aujourd’hui dans l’Atlas de la démographie médicale française 2010, moins d’un nouvel inscrit à l’Ordre sur dix s’est installé en ville. Quant au statut de remplaçant, il paraît de plus en plus plébiscité.
http://www.destinationsante.com/Les-jeunes-medecins-ne-s-...
Pour « faire » un Médecin Généraliste, il faut minimum huit ans
car il vaut mieux faire des remplacements, pour apprendre le vrai métier de Généraliste, sur le terrain, c'est-à-dire la Pratique Médicale.
Quel intérêt pour un Médecin Généraliste de s’installer en Libéral ?
Alors que des métiers salariés s’offrent à lui. Médecin Conseil de la Sécu, Médecin du Travail (actuellement on manque cruellement de Médecin du Travail).
Ces médecines salariées, offrent la sécurité de l’emploi, et une sureté pour ce qui concerne les « aléas » de la vie.
Il faut signaler que le délai de carence pour un arrêt maladie est, maintenanr, de quatre jours, sauf conventions collectives, pour un salarié et… TROIS mois pour un Médecin.
D’autant plus qu’il faut souscrire une assurance si on veut être couvert vis-à-vis des accidents du travail.
C'est toujours le cordonnier qui es le plus mal chaussé.
La tarification de la consultation :
Pour 23 €, de nos jours, t’es plus rien !
Ah, si tu fais de l’Ostéopathie à 80 € la séance, là, on te respecte.
Quand une profession n’est plus attractive, il est normal que les rats ne rentrent plus dans le navire
Avant, les premiers reçus à l’Internat en Médecine, choisissaient la Chirurgie. Quel intérêt a travailler dur pour gagner peu.
La triste histoire des dépassements d'honoraire
La PTH (prothèse totale de hanche) n’a pas vu son prix revalorisé depuis… 30 ans ! Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des dépassements d’honoraires, c’est la faute, tout simplement aux différents Ministres de la Santé, pas aux Médecin. Il ne faut pas se tromper de cible, « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ». Cette vidéo, c'est Le rhinocéros regarde la lune qui me l'a fait découvir, c'est stupéfiant !
Les meilleurs de l’Internat choisissent, maintenant, la Radiologie, la Cardiologie, la Gastro Entérologie, car ils font beaucoup d’actes techniques. Actuellement, ce qui « paye » c’est l’acte technique, l’acte intellectuel ne vaut plus rien de nos jours. Les spécialistes qui sont en bas de l’échelle sont les Psychiatres et les Pédiatres.
On a la médecine que l’on mérite :
- Si on rémunère correctement les Médecins et si ceux-ci ont une bonne qualité de vie, on aura des bons Médecins.
- Si on rémunère mal les médecins avec une mauvaise qualité de vie, on n’aura pas de Médecins ou, éventuellement, de la médecine au rabais.
Actuellement circule, sur internet, un article, qui commence a être signé par pas mal de médecins, il s'intitule Médecine Générale 2.0. Cet article essaye de trouver des solution pour essayer de soigner la Médecine.
Ah, j'oubliais, ne parlez pas de la situation de la médecine et des Médecins à vos patients, car vous êtes... des nantis.
17:40 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Economie, Histoire de la Médecine, Internet, Médecine, Politique, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
03/09/2012
L'île de Götland
Le « Ringmuren » - Visby
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Visby
Le Gotland, en mer Baltique, est la plus grande île de la Suède. La seule ville de Gotland est Visby, ancienne ville située sur la côte ouest, dont la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'île de Gotland comptait 57 039 habitants au 31 mars 2008.
Dans les années 70, l’île de Götland comptait 56 000 habitants. Le nombre de patients souffrants de maladies Psychiatriques avaient un taux de prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques supérieure à la moyenne nationale. Le taux de suicide était, lui aussi, supérieur à la moyenne nationale.
Un programme d’éducation des médecins généralistes à la Psychiatrie basique concernant, uniquement, les troubles anxieux et dépressifs, fut mis en place.
Cela fut mis en place par une suite de cours Il y eut deux session une en 1983 et une autre en 1984. Il fut crée, aussi, des groupes de discussion.
Une évaluation fut faite en 1985, elle mit en évidence le fait suivant, le nombre de suicides diminua fortement et le nombre de patients hospitalisés, en milieu Psychiatrique, pour Etat Dépressif Majeur, avait nettement baissé et était, cette fois, inférieur à celui de la moyenne nationale.
Comme quoi, un enseignement de la Psychiatrie délivré aux médecins généraliste, concernant les Troubles Anxieux et les Etats Dépressif, est réalisable et rentable du point de vue des économies de santé.
Je ne sais si les choses ont changées, mais « de mon temps », l’enseignement de la Psychiatrie était quasiment nul, alors, qu’environ 20 % des consultations d’un Médecin Généraliste « tout venant » relèvent de la Psychiatrie, à égalité avec la cardiologie.
Moralité :
Un Médecin ne peut diagnostiquer que ce qu'il connaït.
Référence :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gotland
- www.hcsp.fr/explore.cgi/ad452626.pdf
19:32 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Mots, Photographie, Politique, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)