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21/08/2015

Le crachat : aspect médical, écologique, sociétal et éducationnel

 




Cracher sur la voie publique n’est pas, seulement, un acte contre l’hygiène, c’est, aussi, un acte d’incivilité, un acte de non respect de l'environnement et un signe de mauvaise éducation.

Mais, paradoxalement, le fait de cracher, facilite le travail du médecin. L’étude sémiologique du crachat étant indispensable au bon déroulement d’une consultation médicale.

Ce matin, en prenant le tram pour aller à mon cabinet médical, je vis un monsieur, d’un certain âge, envoyer, avec vigueur, un crachat qui tomba, loin de lui, sur le trottoir.

Une méthode de cracher bien différente de celle que savent si bien faire les jeunes de maintenant. Ceux-ci envoyant, juste devant eux, un jet de salive. J’appelle cela le « crachat filé ».

Eh oui, il y a des modes dans le fait de cracher. Chaque génération se distinguant de l’autre.

L’interdiction de cracher, par terre, sur la voie publique date d’une loi du 22 mars 1942 et modifié en 1992 . La loi de 1942 fût promulguée en pleine épidémie de tuberculose.

Quant au crachat, tel le lama, dirigé vers autrui, il est évidemment considéré comme une agression et est donc condamnable. La victime étant en droit de porter plainte.

Si cracher n’est pas un acte citoyen, pour le médecin, ce n’est pas hygiénique. Cracher est, en outre, un  signe de mauvaise éducation.

Autrefois, la bonne éducation voulait que les femmes ne crachent pas. Ce qui gainait, passablement, le médecin dans son exercice professionnel. Il est important, en effet, de savoir l’aspect sémiologique du crachat (abondant et coloré dans la Bronchite simple ou la surinfection de BPCO. Peu abondant, translucide et collant dans la crise d’Asthme).

Il est étonnant de constater que l’évolution de la société peut se voir dans ce qui peut paître insignifiant, le crachat.

Il est à noter, en effet, qu’avec l’évolution de la société, les femmes deviennent, vraiment, l’égale des hommes, car les jeunes lycéennes crachent, maintenant, comme leurs homologues masculins. Cela facilitera d’autant le travail du médecin, mais n’arrangera ni l’hygiène ni la citoyenneté ni la bonne éducation.

A ce propos, je vous rapporte, sur ce sujet, à un article précédant « Le crachat et la fenêtre ».

 

20/08/2015

Une « patiente raton laveur ». L’excès en tout est un vilain un défaut




L’excès en tout est un vilain défaut, nous allons le montrer tout à l’heure.

Une patiente de quarante cinq ans, vient consulter car son Médecin Traitant habite dans une autre ville.

Je ne suis là qu’en dépannage.

Elle est artiste peintre, mais à la CMU, c’est pleinement justifié car il est très difficile, dans ce métier là, de vivre de son travail.

Je la vois, d’abord, lors d’une première consultation, pour des troubles du sommeil. Elle me demande du STILNOX*, à dose filées, quand elle n’arrive pas à dormir. Elle est à cour de munitions.

Consultation simple et totalement adaptée.

Je la revois, quelques temps plus tard, car, me dit elle, elle est atteinte d’une mycose.

Elle me raconte que cette pathologie est récurrente, et que sa Gynéco, lui prescrit des cures d’anti mycosique. C’est ce que me raconte cette patiente. Mais elle précise, aussi, que sa Gynéco lui prescrit, beaucoup plus fréquemment, par plusieurs cure d’un mois, de la COLPOTROPHINE* en ovule et en crème.

Derrière ces « mycoses à répétition », la Gynéco avait donc flairée quelque chose*.

La consultation prend, alors, une tournure beaucoup plus logique maintenant.

Question due au métier : Je lui demande comment elle fait sa toilette intime :

 - « Trois fois par jour avec du savon de Marseille ».

Je lui demande si son ami fait pareil.

Et elle de préciser :

 - « Mon ami, lui, se douche tous les jours, une fois par jour, avec du gel douche ».

Quand on connait le pouvoir détergent du savon de Marseille, sa pathologie n’a rien d’étonnante d'autant plus que le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu'il faut utiliser correctement pour se laver. Il ne faut pas se laver deux fois par jour avec le savon de Marseille.

Le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu' il faut utiliser correctement pour se laver. Avec le savon de Marseille, Il ne faut pas se laver deux fois par jour sous peine d'irriter l'épiderme.

On se lavait, dans le temps, beaucoup moins souvent que maintenant.
 
Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Pour l'anecdote, Il faut noter que le gant de crin a un rôle exfoliant mécanique de façon naturelle. mais c'est un usage détournée et inefficace, Le gant de crin est aussi promu dans le traitement de la cellulite. Il faut être très prudent dans son utilisation et l’utiliser, lui aussi, avec modération sous peine d’avoir des irritations cutanées.

Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Cette patiente décapait ses muqueuses, « elle les exfoliaient ».

Sa pathologie n’était pas due à une Mycose récidivante mais bien au pouvoir exfoliant du savon de Marseille.

Il faut bien avouer que cette patiente avait un profil psychologique bien particulier

A la fin elle termine la consultation avec ces paroles :

 - « N’y a-t-il pas des gens qui ont des corporelles plus importantes que d’autres, car je ne supporte pas ces odeur là ».

Cela confirme bien, chez cette « patiente raton laveur », l’aspect pathologique de cette propreté excessive.



 

Savon de Marseille.



Gant de crin.



*Comme moi, sa Gynéco avait bien vu et expliqué, tout comme son Médecin Traitant, les conséquences néfastes de son excès de propreté.

14/08/2015

La vérité économique sur le trou de la Sécurité Sociale




Dans un blog, un confrère publie une série d'articles sur ses démêles avec la sécurité sociale.

Actuellement, la sécurité sociale fait un forcing envers les médecins.

Pour nous défendre et nous déculpabiliser, il serait utile, à mon avis de comprendre la vraie nature du "trou de la sécu".

La vraie explication économique est donnée dans cet article de Wikipédia : « Déficit de la Sécurité sociale en France ».

En conclusion, il faut, dans ce cas, avoir de bonnes sources, mais, aussi, de bonnes bases d’économie pour décrypter la vérité.

L’économie n’est jamais enseignées, ni dans le secondaire, ni dans le cursus des études médicales, seuls les étudiants en droit et, bien sur, les étudiants en économie, sans parler des énarques, ont ces connaissances là.

Inutile de dire que pratiquement toute la population française est tenue à l’écart, ce qui ne lui permet pas d’avoir des jugements critique et raisonnés dans le domaine de l’économie mais aussi de la vie politique.

La politique est avant tout dirigée par l'argent, c'est à dire l'économie.

"L'argent est le nerf de la guerre" (Cicéron).

On peut se demander, parfois, si cela n’est pas voulu délibérément.

Mais, là, je suis mauvaise langue.

13/08/2015

Coustilles de porc braisée et déglacée au vin blanc avec son piment d’Espelette : recette inédite du Docteur Sangsue




La coustille de porc, où travers de porc est découpée dans la côte. Son prix est très attractif pour peu que l’on n’ait pas peur de se salir les mains en la dégustant.

Pour deux personnes :

Ingrédients :
1 coustille de 500 g
½ petite bouteille (de 25 cl de vin blanc de cuisine)
Sel de Guérande
Poivre du moulin
Piment d’Espelette

Préparation :
Déposez la coustille dans une cocote en fonte** dont aurez au préalable versé un peu d’huile d’olive Salez poivrez la face creuse de la coustille. Faites bien dorer la partie charnue (le dos de la coustille). Il faut faire dorer la viande pour que l’on puisse caraméliser les protéines selon la réaction de Maillard.

Cette réaction de Maillard est responsable de la couleur brune et des arômes intenses qui s’en dégagent.

J'ai déjà abordé ce sujet dans mon article : "Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas".

Quand la coustille est bien dorée, Retournez celle-ci.

Salez et poivrez le dos de la coustille.

Déglacez au vin blanc.

Laissez braiser vingt minutes. Un minuteur est indispensable en cuisine.

Une fois la cuisson terminée, saupoudrez de piment d’Espelette à la fois le dos de la coustille mais, aussi, le jus.

Dégustation :
Des pâtes fraîches ou des spaghettis arrosés du jus de cuisson. Où une salade de tomates avec des anchois au sel et des olives à la grecque dans lequel vous aurez, aussi, versé le jus.

Bien entendu la coustille se déguste avec les doigts comme l’homme des cavernes. Mais il faut avoir un certain coup de main pour la découper*.

Vin d’accompagnement :
Un vin blanc sec type Bordeaux blanc sec ou un muscadet de Sèvre et Maine servi  frais (10°C).

Ou bien, pourquoi pas, tout simplement, un bon pastis, bien frais, avec des glaçons.

 

*Pour cela, il faut trancher avec un bon couteau, la coustille entre les côtes, puis tordre la côte isolée pour la désarticuler.

 

**Cocotte ovale Le Creuset.

Une consultation pour avis médical, un exemple de l’application du code de déontologie médical

Crédit Photo : http://www.snarf.org/.

 


Trois jours à peine après mon retour de vacances, coup de téléphone à la consultation du matin :

« Jusqu’à qu’elle heure consultez-vous ? »

« Jusqu'à midi ».

« Je vous adresse mon amie ».

« C’est pourquoi ? »

« Elle a mal à la gorge ».

Quelque temps plus tard, « une belle femme » entre dans mon bureau. Par « belle femme », je veux dire, une grande femme au physique agréable.

Il n’y a pas que des choses désagréables dans le métier de médecin, en tout bien tout honneur, de plus, heureusement, le code de déontologie est la pour ça.

D’emblée, elle précise :

« je viens vous consulter car mon médecin traitant est en vacances J’ai comme une gêne dans la gorge ».

Elle me précise :


«Celui-ci m’a fait faire une fibroscopie qui a montée une défaillance de la « valve de l’estomac ».

Quand cette « valve » est défaillante, elle est à l’origine d’un RGO (Reflux Gastro Œsophagien, c’est, comme son nom l’indique, un reflux du liquide gastrique de l’estomac dans l’œsophage, pouvant être, lui-même, à l’origine de sa gêne au niveau de la gorge.

Je lui demande

« Avez vous mal aux oreilles » ?

« Si cela me le fait depuis quinze jours ».


Il faut savoir que les RGO, de par les sécrétions acides peut donner des brûles à l’estomac mais aussi des régurgitations et, outre une gêne dans la gorge, une toux et des otalgies (douleurs dans les oreilles).

Je connais bien son Médecin Traitant, il a une grosse clientèle, mais il a su rester un très bon médecin.

Là, aussi, intervient la déontologie. Il faut toujours faire très attention quand un patient vient consulter un autre médecin et se méfier si on flaire que celui-ci montre des velléités d’avoir un autre avis médical.

Dans ce cas, cela y ressemblait fort.

Tout avait été fait, le diagnostic l’avait été, le traitement était parfaitement adapté et il marchait, en grande partie, lors de ses crises.

Je lui expliquai cela et lui recommandai de reprendre traitement et de reprendre contact avec son Médecin Traitant dès son retour de vacances.

Je lui fis, en ce sens, une ordonnance pour ses médicaments et lui posait, alors cette question :

« il revient quand votre Médecin Traitant ? »

« Dans quinze jours ».

Cette patiente ne pouvait-elle attendre jusque là ?

Déontologie vous dis-je, déontologie.

Le Docteur sangsue est enfin guéri de sa Tendinite de la Coiffe des Rotateurs après deux mois d’économie de l’épaule



Comme je vous l’avais raconté dans mon article : « Comment le Docteur Sangsue arriva à se débarrasser d’un début très inquiétant d’une Tendinite de la Coiffe des Rotateurs par une économie articulaire de son épaule ».

Après deux mois d’application la plus respectueuse possible de cette méthode, je suis enfin guéri.

Deux mois à souffrir avec une douleur lancinante accompagnée de sensation de chaleur dans l’épaule, c’est long mais cela a payé.

Comme quoi, il est impératif de respecter une position ergonomique, face à un ordinateur, pour éviter toute technopathe.

Quand le Docteur Sangsue décalaminait sa Mobylette




Quand j’étais plus jeune, pour aller à la fac de médecine, j’avais, comme moyen de transport, un deux roues, un cyclomoteur, une « Mobylette »* bleue à entrainement par galet. Elle ne disposait pas de volant magnétique car c'était le modèle d'avant

Elle était fort pratique.

Il était surtout adapté pour la ville. Mais on pouvait, aussi, partir à l’aventure pour aller en villégiature.

C’était un moteur à deux temps , un 50 centimètre cube bridé pour une vitesse avoisinant les 50 K/h. Il fallait mette, pour rouler, un mélange (huile dans l'essence) pour la lubrification du piston. Ce mélange était distribué par des pompes situées devant les magasins de réparateurs de cyclomoteurs.

Régulièrement, il fallait « décalaminer », enlever ce dépôt grisâtre, la calamine, déposée sur la tête du piston ; mais aussi, plus souvent, il fallait décalaminer la bougie d’allumage et régler l’écartement des électrodes grâce à un jeu de cales, tout ceci pour avoir une bonne étincelle ce qui donne le meilleur rendement et une meilleure performance du moteur avant de changer celles-ci quand elles étaient trop usagées.

                              Jeu de cales pour bougies

Pour cela, il fallait démonter le haut de la culasse en faisant attention à péter le joint, et nettoyer le dessus du piston pour enlever la calamine.

Cette opération s’appelait le décalaminage.

C’était une opération salissante mais distrayante et fort agréable ma foi. J'ai toujours aimé me servir de mes doigts.

J’avais alors quinze ans quand j’ai débuté à exécuter cette opération que mon père m’avait enseigné.

Ah qu’il est loin ce temps là.

                         

                           Calamine sur la tête d'un Piston.

 

Bougie calaminée.



*Mobylette est une marque déposée de chez Motobécane.

 

L’art d’accommoder les restes de nourriture, une interprétation écologique du Docteur Sangsue

Crédit Photo : http://www.babelio.com/


Dans trois de mes précedants articles, J’aborde ce sujet important et méconnu.

 - Moules à la Bordelaise façon Docteur Sangsue.
 - Moules aux pommes de terre rissolées façon Docteur Sangsue.
 - Moules en salade et à la persillade : une recette du Docteur Sangsue.

Certes, il y avait des méthodes pour conserver les aliments (le séchage – la dessiccation, la salaison – le sel, le sucre – la confiserie et la stérilisation – la conserve inventée par Nicolas Appert).

De nos jours, pourtant dans cette vague écologique qui nous submerge, le « recyclage » des aliments ou l’art de d’accommoder les restes est souvent méconnu.

Autre fois, la nourriture était un bien précieux. Il n’était pas question de jeter les restes des aliments qui étaient, le plus souvent, celles du matin ou celles de la veille. En effet, si l’on ne jetait pas la nourriture par la fenêtre.

Il y avait très peu de moyen pour conserver les aliments.

Une révolution est apparue avec l’arrivée des glacières (une sorte de petit meuble avec un pain de glace comme réfrigération) celui de la livraison, à domicile, de gros pains de glaces par le glacier. Cela se faisait, de préférence, avec des véhicules hippomobiles. Il ne faut pas confondre ce glacier avec celui qui vend des glaces, l’été, en borts de mer.

Il existait des recettes, fort délicieuses, basées sur cet art.

L’art d’accommoder les restes.

Une démarche écologique, comme je le disais plu haut, bien avant la déferlante qui revient de nos jours à la mode.

Nos ancêtres faisant ainsi, sans le savoir, de « l’écologie » sauvage, raisonnée mais indispensable.

Elle est sale la salade

Crédit Photo : http://www.fermiers-fermieres.fr/.

 

Réflexion de ma fille de 6 ans et demi, dans un marché, lors de mes dernières vacances dans le Médoc : « Mais elle est sale la salade ! ».

Une pure illustration de que racontais dans un de mes articles.

Écologie, quand tu nous tiens.

11/08/2015

Vous avez réservé ? Souvenirs de vacances bien triste cette année

Cabanes de pêcheurs authentiques d'antan.


Lors de ma dernière semaine de vacances, j’ai voulu préparer des gambas crues comme je vous l’avais dit. Pour cela, je me rendis à la ferme aquacole que j’avais découverte en son temps.

En arrivant sur les lieux, surprise, stationnait un bus. On se demande bien comment il avait pu arriver pour rouler sur l’étroite route qui menait à la ferme.

Juste devant la ferme, des gens, amassés, dégustaient des gambas en buvant un « verre » de blanc dans un gobelet en plastique. C’étaient, cela était inscrit en lettres flamboyantes sur le bus, un camping quatre étoiles qui les avaient amenés en villégiature.

Comparé à avant, cela devenait inquiétant.

La suite me donna raison.

Au comptoir, je demandais si je pouvais acheter des gambas. On me rétorqua : « avez-vous réservés » ?. Moi de dire non. La réponse fusa catégorique ment : « désolé mais nous n’en avons plus ».

Décidément, il y avait du changement, mais pas en bien cette fois.

Les campeurs venaient donc voir le lieu de culture, perdu au bout de cette route étroite, comme on visite un zoo.

Il faut dire que lors de ma dernière visite dans cette petite ville «au fin fond du Médoc», déjà, le village des pêcheurs n’avait plus de pêcheurs que de nom.

Les cabanes de pêcheurs étaient, désormais, occupées par des restaurants « couleur locale » et quelques artistes peintre.

L’aspect sauvage des lieux avait totalement disparu remplacé par une exploitation mercantile des lieux.

Autre chose dramatique, cette année, un centre commercial avait poussé non loin de ma maison de location. Fort pratique, s’il en est, mais qui, par voie de conséquence, avait fait fermer, aux alentours, la majorité des petits commerces.

Heureusement la fête au village conservait encore une certaine authenticité, avec ses cagouilles à la Bordelaise et ses cailles au raisin.

Ce fut bien là un aspect bien mitigé de mes vacances cette année.

Heureusement la mer n’avait pas changée, et,  aussi, son sympathique restaurant en partie sur le sable avec sa vue magnifique sur l’estuaire.

En rentrant de vacances, en regardant la météo des plages, avec stupéfaction, je découvris, sur l’écran de ma télévision, le nom de petite cette ville perdue «au fin fond du Médoc»… Qui ne l’était plus!

L’office de tourisme avait bien joué sur ce coup. La campagne de presse était bien réussie.

Où faut-t-il donc aller, de nos jours, pour avoir un coin et authentique et sauvage ?

30/07/2015

Blog en vacances août 2015

Phare de Cordouan


Mon blog est en vacances pour quelques jours.

Je suis de retour le 10 août.

Je passe mes vacances à l'extrême pointe du Médoc.

C'est un endroit que j'ai découvert il y a deux ans. J’y ai donc mes repaires.

Les points de vue sur la mer sont magnifiques, le phare de cordouan et l'estuaire de la Gironde sont majestueux. Pour peu que l'on s'enfonce vers l'estuaire en quittant la civilisation, on arrive dans des endroits sauvages, plats, désertiques, avec des tamaris au bord d'étroites routes.

J'avais déjà exploré ce coin il y a quelques années et avait été conquis par une «  guinguette », en fait, un tout petit restaurant qui sert des plats typiques de la cuisine Bordelaise : anguilles persillades, escargots à la bordelaise et, en apéro, les « santés », comme on le dit ici, ces toutes petites crevettes blanches de l'estuaire. Le tout accompagné de son pichet de blanc sec. J’avais découvert cette guinguette tout à fait par hasard, elle était isolée, dans une grande étendue désertique au bord d’un canal vaseux quasiment sec au bout d’une de ces étroites route.

Il est prévu une nouvelle visite au Phare de cordouan et une autre intrusion à Soulac pour voir, encore, Notre Dame de la Fin des Terres*.

Au niveau programme culinaire : restaurant et fêtes de villages avec repas festifs. Je me suis prévu en cuisine personnelle : Deux basses côte, une à la Bordelaise, l'autre sauce marchand de vin -   et Gambas en court bouillon, car il y a une ferme aquacole qui élève des gambas à quelques encablures de mon point de chute.

Heureusement, cette année, les poux ne sont pas du voyage.

Je pars cette après-midi.

A la rentrée.



Carrelets.

28/07/2015

Moules aux pommes de terre rissolées façon Docteur Sangsue

 



Pour rester dans les recettes de la moule, je vous propose une autre recette originale.

Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.

C'est un plat de Charente-Maritime.

Il s'agit d'une variante des célèbres moules frites. mais c'est un plat bien plus élaboré et sans commune mesure gustativement parlant. Bien que la moule frite soit une valeur sûre.


Je rappelle que La saison des moules de bouchot s’étend de juillet à mars.

Pour quatre personnes.

Ingrédients :
 - 3 kg de moules de bouchot (4 litres)
- 1 Kg de pomme de terre (6 pommes de terre)
- 4 échalotes
- persil
- ail
- pour la marinière : 1 bouquet garni (1 feuille de laurier1 brin de thym 6 tiges de persil), 4 échalotes, 1 gousse d’ail, 1/2l de vin blanc sec, huile d’olive
- poivre du moulin

Préparation :
Commencez par préparer des moules marinières. Pour cela, dans un fait tout, faites revenir les échalotes dans de l’huile d’olive. Puis versez-y les moules, le vin blanc, l’ail, les branches de persil et le thym. Laissez ouvrir les moules.

Récupérez les moules dans une passoire. Gardez le jus de cuisson.

Enlevez une coquille aux moules.

Réservez.

Dans une cocotte minute, faites bouillir les pommes de terre pour les cuire à moitié (pendant 10 minutes). Pelez-les, puis coupez-les en rondelles.

Faites sauter les pommes de terre dans un peu d’huile d’olive. Quand elles sont bien dorées rajoutez y les moules mettez la persillade, poivrez avec le poivre du moulin, remuez bien, en dehors du feu, pour que la persillade garde tout son arôme.

Mouillez la préparation avec le jus de cuisson de la marinière jusqu'à ce que les pommes de terre soient salées à point, tout en sachant que les pommes de terres pompent le jus.

Dégustation :
Avec les doigts. Prévoyez un rince doigt.
Et avec un Bordeaux blanc sec bien frais (surtout pas un graves), la bouteille dans un seau à glace et le vin servi dans des verres INAO.

Moules à la Bordelaise façon Docteur Sangsue

Moules à la Bordelaise


Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.


La saison des moules de bouchot s’étend de juillet à mars.

C’est la recette d'un plat typique de la cuisine bordelaise. C'est la recette la plus authentique, à mon avis, que je vous propose aujourd’hui.

Pour quatre personnes :
 - Quatre kilos de moules de bouchot (pas les espagnoles qui sont plus grosses et bien moins bonnes)
 - ail
 - persil
 - Poivre
 - Une demi-baguette de pain carton
 - Pour la marinière : huit échalotes, quatre gousses d’ail, six branches de persil, une branche de thym, poivre et une petite bouteille d’1/4 de l de vin blanc spécial cuisine.

Préparation :
Il faut commencer par préparer des moules marinières. Pour cela, dans un fait tout, faites revenir les échalotes dans de l’huile d’olive. Puis versez-y les moules, le vin blanc, l’ail, les branches de persil et le thym. Laissez ouvrir les moules.

Récupérez les moules dans une passoire tout en gardant précieusement le jus dans un saladier.

Versez le jus dans une casserole.

Pour les moules, enlevez une coquille sur deux. Réserver.

Émiettez le pain. Pour cela prendre la moitié du pain carton en évitant d’utiliser le dessus du pain (utiliser les parties latérales, le dessous et la mie de pain).

Dans le fait tout que vous aurez rincé, jetez le pain et mouillez-le avec le jus pour en faire une purée, tout cela à feu doux. Quand vous aurez obtenu une pâte homogène, versez y les moules, touillez, poivrez (surtout ne salez pas !), jetez l’ail et le persil ciselés. Touillez à nouveau hors du feu.

Dégustation :
Avec les doigts, prévoyez un rince doigt.
Et avec un Bordeaux blanc sec bien frais (surtout pas un graves), la bouteille dans un seau à glace et le vin servi dans des verres INAO.

Bonne dégustation.

19/07/2015

Malentendu, malentendant







Pour payer l’emprunt de notre résidence secondaire, et nous faire, quand même, un peu d’argent, nous la louons, à la semaine, pour les vacances d’été.

La première location, cette année, c’est très mal passée.

Les locataires n’ont trouvé rien de mieux que d’arriver avec… cinq heures de retard.

Ils ont eu, cependant, la courtoisie de nous prévenir… trois heures après l’heure convenue sur le contrat de location, 14 h, pour la remise des clés.

Ma moitié et moi, au bout de trois heures d’attente, décidâmes de rentrer sur Grand ville, à une heure de route.

A six heures, nous arrivions juste à Grandville, le portable sonne, "nous sommes arrivés" nous dit Monsieur le Locataire.

Une heure plus tard, de retour à notre point de départ, après une poignée de main bien serrée de ma part et un bonjour à peine courtois, à tel point qu’il en laisse tomber à terre ses clés d’auto, nous entrâmes dans la maison.

A peine eu-t-il posé sa sacoche sur la plan de travail de la cuisine, qu’il eu le culot de nous dire :

- "Pour éviter tout malentendu, fixons bien l’heure de départ pour la remise des clés".

Moi de lui répondre :

- "Il n’y a pas de malentendu, il n’y a que de malentendant".

17/07/2015

Une salade bio

Crédit Photo : http://www.fermiers-fermieres.fr/

 



Il y a quelques jours, j’ai acheté, chez un marchand de primeurs, une salade, une batavia.

Cela changeait des salades toutes prêtes, sous plastiques, vendues en supermarchés.

Une vraie salade, bien verte, bien fraiche, bien dure.

Rentré chez moi, je la lavai.

Et, oh stupéfaction, je tombais sur…

Une loche !

Comme autrefois, au bon vieux temps.

Avant la vague écolo, pas besoin de produits bio.

A l’époque, tous les fruits et légumes étaient frais, succulents, sains et non trafiqués.

A l’époque, il était dans la norme, outre de la terre, de tomber, sur des loches.

Enfin une salade bio en ce monde de perdition.

19/06/2015

Une adolescente en danger, un train peut en cacher un autre

Crédit Photo : http://www.estrepublicain.fr

A la consultation, jeune fille de quinze ans, amenée par son père, pour douleurs abdominales.

Elle me dit avoir très mal.

L’examen clinique ne révèle rien, et écarte une Appendicite, une GEU ou un Kyste de l'Ovaire patent (mais on ne sait jamais).

Je mets ça sur le compte de spasmes intestinaux liés au stress. En effet sa mère est traitée pour un cancer du sein.

J’aborde indirectement le sujet, et lui demande si ce la va bien au collège et si elle n’a pas de soucis. Elle me dit de sa prof de français a envoyée un envoi multiple de mails à tous les collégiens, révélant leurs problèmes, dont le cancer du sein de la mère de ma jeune patiente.

Mais l’histoire n’est pas finie.

Quel quelques jours plus tard, je reçoit un compte rendu de consultation du service de consultations du service de psychiatrie de l’enfant me révélant que vers l’âge de douze ans elle a fait une tentative de suicide.

Comme quoi, un train peut en cacher un autre.

08/06/2015

Les pistes cyclables de Lacanau Océan, leur histoire, les lignes du Decauville et les chemins des muletiers

Crédit Photo : Lacanau Ocean.com



Quand j’avais sept ans. Je faisais, avec mon père, de longues balades en foret, dans la Forêt Domaniale de Lacanau, en rayonnant aux alentours de Lacanau Océan.

C’était muni d’une carte d’état-major dont le verso était, lui aussi, occupé par une carte différente rayée par de gros CANCELLED en diagonales (on manquait de papier dans l'après-guerre) et d’une boussole marine, que nous partions à l’aventure.

Nous croisions et marchions sur d’étroites pistes cyclables en béton à l’ombre des pins. Il nous arrivait parfois, aussi, de traverser de larges pare-feux fatigants à franchir, car larges et tout en sable pour éviter la propagation des incendies, quand nous marchions en plein soleil, c'était une rude épreuve pour moi, jeune gamin. Heureusement, prévoyant, mon père était toujours muni d’une gourde d’eau fraiche bien salvatrice.

Parfois, nous tombions sur des petites maisonnettes où se pouvaient se réfugier les résiniers.

Une fois, nous arrivâmes en pleine canicule sur un endroit désertique où tous les pins avaient été coupés. C’était normal, c'est ce que l'on appelle la coupe rase. Quant les pins atteignent une certaine maturité, ceux-ci sont coupés pour exploiter leur bois, puis dans un deuxième temps de permettre un reboisement.

Dans le lointain, on distinguait bien une piste cyclable avec, à ses côtés, un essieu de train.

Mon père parla de Decauville sans entrer dans les détails, car il regardait la carte pour savoir où s’enfoncer dans la foret.

Je n’insistais pas dans mon questionnement.

Ce nom me fascinait.

Ce n’est plus tard que, grâce à Internet, je découvris qu’un Decauville est un train avec des rails d’écartement étroit servant dans l’exploitation d’une production locale, par exemple. La résine en l’occurrence.

Il me devenait donc évident de conclure que :

Les pistes cyclables de Lacanau Océan ont été construites sur les lignes du Decauville qui à l'époque ne servait qu'à transporter la résine obtenue par la technique du gemmage.

Tout au moins pour les grands axes, pour les autres, les chemins des muletiers, et, enfin, les pistes en crépins tassés (patois Landais désignant l'aiguille de pin) réservés aux résiniers.

D'ailleurs, une fois, à l'intersection de deux pistes cyclables, nous découvrîmes un fût en zinc tout taché de résine.

Que de souvenirs d’enfance sur ce simple mot !

Que de souvenirs d’enfances qui me ramènent à mon père et à ces aventures fabuleuses.

Mon histoire des pistes cyclables de Lacanau Océan vient du fait, qu'un jour, je recherchais, allez donc savoir pourquoi, ce mot, Decauville, sur le NET .


Decauville 1910

 

A lire aussi :

Souvenirs d'enfance canaulaise.

La naissance du surf à Lacanau-Océan.

Le pont du canal du Moutchic commune de Lacanau.

Site "Patrimoine du Médoc" - Voir l'article sur Lacanau.

03/06/2015

Comment le Docteur Sangsue arriva à se débarrasser d’un début très inquiétant d’une Tendinite de la Coiffe des Rotateurs par une économie articulaire de son épaule.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais». Évangile selon saint-Matthieu (chapitre XXVIII, vers 2 et 3).

Aphorisme célèbre qu’appliquent, souvent, les médecins à leur égard.

En l’occurrence, cela touche un article que j’ai écrit, tenez vous bien, c’est un pur hasard, le… 1° avril 2008. Il concerne les «Technopathies de l'ordinateur».

Il se trouve que, dans cet article, je parle de la pathologie de la coiffe des rotateurs en disant de ne pas élever l’épaule en appuyant l’épaule sur le bureau.

En effet, en élevant l’épaule, on réduit l’espace entre l’humérus et l’articulation acromio-claviculaire, l’espace ou passe la coiffe des rotateurs (il y a 4 tendons) et on crée un conflit sous acromial, ce qui irrite la coiffe à l’origine de la tendinite de la coiffe des rotateurs.

Et voila mon cher Watson.

Ce que je faisais, naturellement, régulièrement avec l’épaule gauche.

Que croyais vous vous qu’il m'arriva ?

Une Tendinite de la Coiffe des Rotateurs.

La solution, économiser mon épaule, en évitant le plus possible, les gestes et les positions déclenchant les douleurs, y compris, et surtout, en appuyant plus mon coude. Ce fut long, très long. Cela va nettement mieux de jours en jours. Bientôt je serai guéri.

Mais de mes bêtises ?

 

Référence : Tendinite de la coiffe des rotateurs.

22/05/2015

Rougail de saucisses façon Docteur Sangsue




 Un plat typique de la Réunion.



Ingrédients pour six personnes:
 - 7 saucisses de Toulouse
 - 2 gros oignons émincés
 - 2 gousses d'ail
 - Un petit morceau de gingembre ou une pincée de gingembre en poudre
 - 5 tomates hachées finement
 - 1 branche de thym
 - 1 cuillerée à café de curcuma
 - 2 pincées de safran en poudre
 - 1 piment fort ou 1 pincée de piment de Cayenne en poudre

Préparation
Piquez les saucisses.
Dans une cocotte, faîtes revenir les saucisses.
Réservez.
Dorez les oignons dans le jus des saucisses.
Coupez les saucisses en rondelles d’environ quatre centimètres. Réservez

Faites réduire les tomates en rajoutant l'oignon, l’ail émincé, dont vous aurez préalablement enlevé le germe (cela évitera la mauvaise haleine), le gingembre. Mélangez bien. Ajoutez le thym, le curcuma, le safran, le piment. Une fois la préparation à moitié réduite rajoutez les saucisses. Couvrez et laissez mijoter à feu doux en remuant de temps en temps.
La sauce devra être très rouge et épaisse, ce qui indiquera la fin de la cuisson.

Dégustation:
En accompagnement : 500 g riz, 15 minutes de cuisson.

En boisson : un planteur, plus originalement, un rhum agricole adouci par du sucre de canne et dilué par de l'eau très fraîche avec des glaçons (attention, soyez très prudents !),  ou, plus classiquement, un rosé.

Je vous vous souhaite un bon frémissement des papilles.

 

P.S. : A ne pas confondre avec le rougail, condiment très épicé d'origine Malgache. Il se compose de tomates coupées en petits dés, de gingembre pilé, d'oignons émincés et de piments oiseau. Du combava ou du kaloupilé peut y être ajouté.

19/05/2015

Le pont du canal du Moutchic commune de Lacanau

Le pont de canal au Moutchic - Lacanau

 

Quand j’étais gosse, je passai sur une route qui longeait un tout petit pont Eiffel surplombant un canal, le canal de jonction (le craste Cabiron ou craste Louley) joignant le lac de Lacanau avec celui d’Hourtin-Carcan, en passant par l'étang du Cousseau et se jetant ensuite dans le Bassin d'Arcachon. Ce pont servait au passage du train Bordeaux Lacanau. Cette ligne fût crée en 1904*. Au début il y eut un arrêt au pont du canal.

Pour cela, sur les berges de ce pont fut construit, pour le confort des voyageurs, un Hôtel-restaurant. Dans un cadre idyllique, ombragé, sous les pins, avec vue sur le craste.

La ligne ferma. La dernière micheline y passa au le début des années 60.

J’ai toujours rêvé, un jour, d’y venir manger.

Des concours de pêches étaient régulièrement organisés au mois de juillet et au mois d’août. Ils avaient beaucoup de succès. On y péchait le gardon, le brochet le sandre et le poisson chat.

Mais arriva le temps, fin 68, où tout se dégrada. L’Hôtel-Restaurant ferma. Il résista debout avant d'être tagué et détruit en 2014.

Adieu le pont du canal.

De nos jours, le pont existe toujours, mais sert pour supporter, qu'elle déchéance, la piste cyclable qui longe la route Lacanau-Océan, Lacanau Médoc, pour continuer vers Bordeaux.

Moralité : Il faut réaliser ses fantasmes pendant qu’il en est encore temps.