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18/07/2009

Le repassage des seins

Lu sur : http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article3967

 

24% des femmes camerounaises ont subi le repassage des seins

Dans les dix provinces camerounaises, quelque 5 661 femmes et jeunes filles ont été interrogées. Elles étaient âgées de 10 à 82 ans (moyenne d’âge 12 ans et trois mois). Les témoignages recueillis laissent apparaître que quelque 24% des femmes ont été victimes de repassage des seins. Le repassage des seins étant réalisé par les mères pour soustraire la poitrine naissante de leurs filles au regard des hommes et à celui du père qui y verrait le signe qu,un mariage est possible, la précocité de la puberté accroît considérablement le risque d’en être victime. Ainsi, pour la moitié des victimes, cette terrible violence a eu lieu avant l’âge de 9 ans, dans 38% des cas avant l’âge de 11 ans, pour 24% des femmes à 12 ans et dans 14% des cas à 14 ans.

Au-delà de la volonté des mères de retarder l’heure du premier rapport sexuel de leurs filles ou de leur mariage, afin parfois de leur permettre de continuer à étudier, de très nombreux mythes entourent cette pratique, parfois accompagnée de rituels. L’idée reste ainsi répandue dans certaines provinces que le repassage permettra de voir couler le lait en abondance ; la technique est en réalité à l’origine de nombreuses difficultés au moment de l’allaitement. Outre ces problèmes lors de l’allaitement, de très nombreuses victimes du repassage des seins évoquent les insupportables douleurs de ces séances, qui perdurent longtemps après le repassage.

Pendant plusieurs semaines, chaque matin et chaque soir, les mères appliquent en effet sur le sein de leur fille des pilons ou des pierres à écraser, préalablement chauffées. Dans de très nombreux cas, le repassage s’accompagne en outre du port d’un serre-seins, souvent une simple chambre à air, destinée à effacer les marques de la poitrine naissante. Si 42% des personnes interrogées affirment ne connaître aucune séquelle et aucune incidence sur la taille de leur poitrine, les kystes et abcès sont très fréquents, sans parler des déformations monstrueuses de ces poitrines. Quelque 18% des femmes révèlent ainsi que leurs seins sont « tombés » de manière précoce. Cette terrible pratique, dont on ne parvient pas à définir l’origine et qui s’exerce dans l’ignorance des hommes, est le plus souvent vaine. Le repassage des seins se révèle en effet inutile pour freiner la sexualité des filles et nombreuses sont les victimes de cette pratique qui deviennent à leur tour mères avant l’âge de quinze ans.

Commentaires

Pour la logique, on repassera.

la bêtise humaine

Écrit par : le neurone | 18/07/2009

@ le neurone - Voila ou conduit la magie par rapport à la connaissance rationnelle.

La puberté avec sa connotation de sexualité ferait-elle peur aux adultes.

"Ne pas grandir" (Mylène Farmer) et l'on aboutit ainsi à l'anorexie - boulimie.

En d'autre temps les amazones pour tirer à l'arc avaient des méthodes plus radicales...

Écrit par : Dr Sangsue | 18/07/2009

C'est horrible, immonde.

Écrit par : Lou | 25/07/2009

@ Lou Ce sont des pratiques barbares effectivement mais certainement moins que l'excision.

Écrit par : Dr Sangsue | 25/07/2009

Ils ont vraiment des méthodes bizarres en Afrique !!!!!!

Écrit par : Minijupe | 26/07/2009

Les commentaires sont fermés.