28/06/2013
Une ancienne sportive qui a arrêtée de boire
Une jeune demoiselle de vingt deux ans me consulte pour une infection urinaire. Elle a des brulures très douloureuses en urinant, du sang dans les urines, elle a donc une Cystite (infection urinaire basse), mais, à un interrogatoire plus poussé, quand je lui demande si elle a mal sur le côté du dos, elle répond oui, sur le côté droit ; cela sent la Pyélonéphrite (infection urinaire haute).
La Pyélonéphrite est une infection du tissus noble du rein réalisant, au début, de micro abcès. Ce qui impose un traitement rapide et prolongé pour détruire totalement la bactérie dans le parenchyme rénal (15 jours de traitement).
Je lui demande une analyse d'urine (ECBU) à la recherche d'une bactérie et d'une prise de sang (NF, VS, CRP) pour confirmer la Pyélonéphrite.
Je lui prescrit ce que l'on appelle une "antibiothérapie probabiliste", prescription d'un antibiotique en fonction de la probabilité de la présence du germe présumé et de la sensibilité de ce germe à l'antibiotique. Je lui prescrit, aussi, un anti inflammatoire pour calmer ses brûlures en urinant, et éviter ainsi qu'elle se tortille sur la lunette des WC. Je rajoute du paracétamol en adjuvant pour les douleurs et, éventuellement, la fièvre.
Bien sûr, elle a la consigne de boire, car elle ne boit pas, elle n'aime pas boire.
Je la revois avec ses résultat au troisième jour de traitement. Cela va nettement mieux. Elle n'a plus de douleurs en urinant, plus de douleur dans le dos. Par contre elle dors mal.
- Ah bon pourquoi lui dis-je ?
- Je n'arrête pas de me lever pour aller aux toilettes.
Un effet iatrogène inattendu.
Le bilan biologique confirme (on s'en serait douté) l'infection urinaire basse (la Cystite) mais confirme, aussi, l'infection urinaire haute (la Pyélonéphrite), la CRP est élevée traduisant l'infection d'un organe, la cystite n'étant pas suffisante pour expliquer cela.
Comme nous avons un peu plus de temps pour parler, elle m'avoue qu'elle a peur que cet épisode récidive.
Moi de lui répondre : si vous ne buvez pas suffisamment, il y a des chance, surtout par temps chaud et en plus si vous voyagez
Actuellement vous avez été constipé ?
- oui.
- Et puis j'ai pris l'avion. - Combien a duré le vol ?
- 3 h.
- Avez vous été au toilette dans l'avion ?
- Non.
- Pour éviter les infections urinaires il faut uriner fréquemment.
C'est là qu'elle rajouta, avant j'étais sportive, j'ai fait plusieurs sports. Mais depuis que j'ai arrêtée le sport, je ne bois plus.
20:40 Publié dans Anecdote, Médecine, Musique, Santé, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (10)
26/06/2013
Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin
Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/
Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
- "je ne sais pas ce que j'ai".
- C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.
quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.
- Très bien me dis-t-il.
- Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
- J'ai été voir un Guérisseur.
- Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
- Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.
Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".
14:57 Publié dans Anecdote, Citation, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
23/06/2013
La politesse tu apprendras
La politesse n'a pas d'âge, ou plutôt, le manque de politesse. Exemples vécus.
Les vieux cons :
Dernièrement votre serviteur, pour se détendre, car il en avait grandement besoin, se rendit dans un restaurant, calme, demi saison, ambiance feutrée, comme je les aime.
Le repas s'annonçait bien.
En apéritif, le vin, en direct : La Tour Léognan Blanc, bien.
L'entrée arrive, quand soudain, à la table à côté, une vieille se met à crier. Moi de me retourner. Elle crie dans son portable : "Allo Dédé... !"
Les Jeunes Cons :
Je marchais, il y a peu, tranquillement sur le trottoir, en face de moi, moi, le vieux con, trois nanas, se dirigeais vers moi visiblement sans avoir l'intention de me laisser passer, moi itou, de continuer mon chemin et de bousculer une des trois donzelles et de me fendre d'un superbe "pardon".
20:17 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Ecologie, La pensée du jour, Le mot du jour, Mots, Potins, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (21)
18/06/2013
L'Homéopathie dans le traitement des Rhinopharyngites de l’enfant
Les enfants font, en moyenne, six rhinopharyngites par ans et ce pendant six ans, ce qui finit au bout d’un certain temps par lasser les parents.
Dans le temps, la conduite thérapeutique du médecin était relativement simple.
-Si l’écoulement nasal était blanc, pas d’antibiotique, mais du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38° C, c’était viral, lavage de nez avec du sérum physiologique en unidose, et avant les repas ce qui faisait éternuer l’enfant et lui permettait du mieux manger avec le nez débouché.
-Si l’écoulement nasal était coloré (jaune ou vert excusez moi de la réalité), il y avait une surinfection, donc prescription d’antibiotique et du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38°. Ce qui ne plaisait pas forcément aux parents. En fait ce n’était pas forcément la prescription d’antibiotique (quoique) mais surtout la récidive des rhinopharyngites.
Maintenant, les nouvelles Recos (recommandations) de l’HAS (Haute Autorité de Santé) conseillent de ne pas prescrire d’antibiotique dans les Rhinopharyngites avec écoulement purulent, mais du paracétamol en cas de fièvre au delà de 38° C.
Au bout de 5 ans, les parents lassés par la médecine conventionnelle et rationnelle, décident de se tourner vers les médecines « douces », non conventionnelles et irrationnelles, dans ce cas, l’Homéopathie.
Pourquoi irrationnelle me direz-vous. D’abord, pour être une médecine douce, on ne peut le nier, l’Homéopathie est une médecine douce. Pour ce qui est de l'irratationnalité, à partir de 9 CH, au niveau efficacité, pour l'Homéopathie, cela commence à devenir très problématique. En dessous de ce seuil là, on est en dessous du nombre d'Avogadro, ce qui veut dire qu'il n'y a plus de molécule de principe actif, et là, "ça craint grave". Quand à la mémoire de l’eau, l’expérience de la mémoire de l’eau effectuée par Jacques Benvéniste juste avant l’entrée en bourse du Laboratoire Boiron au second marché, cette expérience qui n’a jamais été reproduite par la suite.
Pour ce qui est des Rhinopharyngites, un an plus tard, à 6 ans, comme prévu, l’enfant, naturellement, arrête spontanément d'en faire.
Et l’Homéopathie de triompher.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
Ceci-dit, malheureusement, les médecines douces, cela à trait aux croyances, et le rationnel ne peut rien contre les croyances
20:21 Publié dans Coup de gueule, La pensée du jour, Magie, Médecine, Santé, Science, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (14)
17/06/2013
Médecine à l'ancienne contre médecine moderne: Le cas de l'Aponévrosite Plantaire
De nos jours, les médecins négligent l'interrogatoire et l'examen clinique au profit des Scanners IRM Bilans biologique et autres Joyeusetés qui coûtent bien plus cher. Mais pour être un bon clinicien, cela demande, outre quelques connaissances, un petit peu de temps (interrogatoire correct et examen précis), ainsi qu'un peu d'intelligence, il faut avoir envie de réfléchir, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier : chercher la panne.
C’est ce que j’appelle la Médecine à l'ancienne contre médecine moderne.
Je vais essayer de vous démontrer cela avec cette petite histoire.
Pour une fois, je vais me reposer. Vous allez prendre ma place, je vais vous regarder travailler de façon attentive mais avec indulgence, car vous débutez juste dans ce métier passionnant mais ingrat.
En fin de la consultation du soir, vous qui pensiez pouvoir rentrer tranquillement chez vous pour un repos bien mérité après une dure journée de labeur ; mais, aussi, pour passer à table, en fin de consultation, la sonnette vous appelle.
Vous faite un métier rare où, comme les gens de maisons, on vous sonne et vous venez.
En bon clinicien, vous procédez par ordre, d'abord l'interrogatoire quasi policier, un examen clinique minutieux accompagné, éventuellement, d'examens para cliniques (complémentaires, type biologie, radio, écho, scanner, IRM...), pour terminer, enfin, par le traitement. En médecine, comme dans tout les métiers il, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs.
Interrogatoire :
Il s'agit d'une patiente de quarante cinq ans, coiffeuse, debout toute la journée, de part son métier. Elle se plaint de son talon droit depuis plus d'un mois.
Examen clinique :
Vous appuyez fortement sous le talon ce qui déclenche une douleur vive et le cri de la patiente.
Diagnostic :
En fin clinicien, vous vous en arrêtez là. Vous portez le diagnostic d’aponévrosie plantaire.
Traitement :
Vous prescrivez une paire de semelles orthopédique à faire par un podologue, et, si cela ne va pas mieux dans deux mois, vous adressez le patient à votre correspondant Rhumatologue
On constate, en effet, que l’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire se situe autour de 40 ans. Elle touche deux femmes pour un homme. La station debout prolongée, elle est coiffeuse, en est une cause fréquente.
Le symptôme quasi unique de l’aponévrosite plantaire est la douleur talonnière talalgie (douleur du talon). Elle est ressentie surtout lors de la mise en charge le matin.
C'est bien, je suis fier de vous, vous vous êtes comporté en bon médecin et en plus vous n'avez pas couté cher à la collectivité.
En effet, vous n'avez pas prescrit ces fameux examens complémentaires qui coûtent si cher. Vous avez évité :
Examens complémentaires :
Radio standard : peu d'intérêt. Montre une épine calcanéenne, surtout ne pas opérer.
Échographie : peu d'intérêt aussi.
IRM : confirme bien l'aponévrosite, le meilleur examen complémentaire, coûte cher.
J'oubliais les nombreux traitements proposés dans l'aponévrosite plantaire (il doit bien y en avoir dans le tas certains qui ne valent rien, peut-être dis-je des bêtises, il vaut mieux utiliser des traitements réversibles).
Traitements :
- Podologue : orthèse plantaire (semelles orthopédiques) remboursées.
- Kinésithérapie : crochetage myo-aponévrotique
- Mésothérapie
- Infiltration
- Cryothérapie
- Onde de choc extra corporelle
- Chirurgie pour les formes rebelles. Elle consiste à inciser l'aponévrose : aponévrectomie.
17:41 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
16/06/2013
Poulet à la cavité tapissée de sa persillade entourée de ses aulx en chemise façon Docteur Sangsue
Source : http://www.lapassiondespoemes.com/?action=viewpost&ID...
Ingrédients :
- Un poulet de 1,5 Kg
- Ail
- Persil
- Huile d'olive
- Pulvérisateur alimentaire
- Sel
- Poivre
Préparation :
Enlever le cordon en plastique qui retient les ailes du poulet, ce qui utile pour la cuisson à la broche, mais pas à la cuisson au four.
Enlever la glande qui se trouve sur le croupion.
Enlever le gras qui reste dans le poulet ( ce qui permet au fournisseur de vous faire payer du gras au prix de la viande).
Saler, poivrer l'intérieur du poulet.
Dans un saladier mélanger l'ail écrasé avec le persil ciselé. avec cet appareil, rajouter de l'huile d'olive. Laisser reposer.
Badigeonner l'intérieur du poulet avec la préparation.
Saler poivrer la peau du poulet. Pulvériser la peau du poulet à l'huile d'olive (on trouve, maintenant, de très bons pulvérisateurs de cuisine), cela permet d'obtenir une viande plus onctueuse.
Mettre le poulet dans un plat, disposer, autour du poulet des gousses d'ail non pelées.
Cuisson :
Enfourner le poulet dans le four 1 h pour 1, 5 Kg à 200° C.
L'ail en chemise (cuit dans sa gousse) devient pâteux perd ainsi toute sa force et devient délicieux et se marie ainsi remarquablement bien avec le poulet rôti.
Accompagnement :
Des pâtes fraîches natures feront très bien l'affaire surtout si on les arrosent avec le jus du poulet et si l'on récupère le peut de persillade au tréfond du poulet.
La suggestion du Chef Docteur Sangsue : En accompagnement, comme vin, un Pessac Léognan rouge Château Haut Vigneau. Certains esprits chagrins vous dirons, pas tout à fait à tort, qu'il vaut mieux déguster un blanc. Bon dans ce cas, je m'incline, Château Léo de la Gaffelière Bordeaux blanc sec. Déguster ces deux vins avec modération, bien entendu.
Bon appétit.
20:20 Publié dans Gastronomie, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)
14/06/2013
Une consultation gratifiante mais pas honorée
Crédit Photo : http://www.dermis.net/dermisroot/fr/home/index.htm
Ce matin à consulte, un patient noir, arrive en boitant. A l'interrogatoire, il me dit avoir tripatouillé entre ses deux orteils (le 4° et le 5°), en essayant de désinfecter, au dakin, une plaie. Effectivement, il a un magnifique intertrigo.
Par contre, ce qui est plus inquiétant, c'est qu'il a le dos du pied qui est rouge, chaud et enflé. C'est un érésipèle.
La bactérie (sterptocoque ou staphylocoque a trouvé, comme porte d'entré, la lésion cutanée entre les deux orteils).
Traitement : PYOSTACINE* 500mg 2 cp matin midi soir pendant 10 jours + AMYCOR* 1 application par jour sur l'intertrigo pendant 10 jours.
Ce patient me dit qu'il a la CMU.
- Bien, donnez moi la carte.
-Je ne suis pas à jour.
- Et bien, vous repasserez quand vous serez à jours...
Après tout, quand tu a prété serment, tu n'a plus qu'a en baver. Bon, je plaisante. en règle générale, et même tout le remps, je me fait toujours avoir par les patients indélicats. je n'ai jamais arnaqué un patient. Ilest vrai que quelques patient m'ont tellement exaspérés (le mot est faible) que je les ai virés.
On fait quand même un drôle de métier, si nos patients savaient ce que l'on ressent... mais cela ne les interressent pas. Nous nous les écoutons, c'est normal, nous sommes payés pour cela.
Le Médecin est seul.
Comme...
21:02 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (5)
09/06/2013
Mise à niveau
J'ai dans ma patientèle un professeur de physique. C'est un patient sympathique large d'esprit, non dénué d'un certain humour, bref le patient idéal.
Il s'est lancé dans la périlleuse aventure de se faire bâtir une maison. C'est lui, d'ailleurs, qui me raconta le coup de la baignoire et du malin carreleur qui lui sorti que l'on ne prenait pas de bain dans une baignoire.
Cette fois, le problème c'est la terrasse et le trottoir qui entoure la maison. tout simplement, il n'a pas été prévu de pente pour l'écoulement des eaux de pluie, c'est ballot !
D'autre part, au niveau de la terrasse le treillis soudé affleure la surface, ça sent le roussi.
Le maître d'œuvre est d'accord pour casser la terrasse mais il veut garder le trottoir. Son argument est de poids me raconte mon patient : un niveau !
En effet, comme un magicien, il sort un niveau de sa poche et procède à plusieurs mesures en affirmant : "regardez, il y a de la pente !"
Mon patient refit calmement les mesures les mesures devant le monsieur impétueux et lui dit calmement : "c'est très gênant, en tant que professeur de physique, je ne vois pas de pente".
L'autre de rester coi.
Il est toujours important de savoir à qui on a affaire, cela permet de ne pas minimiser l'adversaire.
21:17 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Potins, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
Sauce Verte façon Docteur Sangsue
Persil Plat (Le Meilleur)
Ma recette se différencie nettement des autres recettes de sauce verte, c'est ce qui fait toute son originalité. En fait, on pourrait dire que ce n'est pas une sauce verte, ce qui n'enlève rien à sa qualité gustative. Cette sauce est, en outre, succulente.
Ingrédients :
Vinaigre de vin
Vinaigre balsamique
Huile d'olive
Échalotes
Persil plat
Sel
Poivre
Préparation :
Dans un bol, versez six cuillerées à soupe de vinaigre de vin, six cuillerées à soupe de vinaigre balsamique saler poivrer, goûter pour ajuster le sel. Ajoutez six cuillères à soupes d'huiles d'olive mélangez. Versez trois belles échalotes hachées dans la préparation. Laissez reposer de façon à ce que la sauce prenne le goût des échalotes. Au dernier moment, ciselez le persil dans la l'appareil, remuez et servez.
Dégustation :
Essentiellement avec des poissons chauds ou froids.
Ma préférence va vers un merluchon tout chaud sorti de son court bouillon et accompagné d'un bon blanc : château Thieuley.
Bon appétit.
Château Thieuley blanc - 70% merlot, 30% cabernet-sauvignon -
Marie et Sylvie Courselle
Source : http://www.chateauloisel.com/degustation/bx-bordeaux.htm
19:27 Publié dans Cuisine, Gastronomie, Loisirs, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
08/06/2013
Friture d'Eperlans
Nous abordons, aujourd'hui, ce que l'on appelle un plat de "Guiguette". Les Gunguettes de nos jours n'ont rien à voir avec les Guinguettes d'antan (adieu les bals sauf dans quelque lieux). Maintenant, les "vraies Guinguette" sont des restaurants un peu sommaires en bord de fleuve servant des mets simples mais goûteux, tels que, en entrée, bigorneaux, bulots, crevette grises crevettes roses. En plat, anguilles, escargots. Le tout arrosé de vin blanc bien frais au pichet. Bien sur, pur les gens qui n'aime pas le poisson, ils peuvent se rattraper sur la viande et le vin rouge.
Ingrédients :
Eperlans (on s'en serait douté)
Farine
Huile pour friture marque Frial* (sans huile de palme)
Sopalin*
Sel au moulin
Poivre au moulin
Cuisson :
Dans une assiette creuse verser une bonne dose de farine.
Fariner les éperlans tels quels sans les vider (tout est bon dans l'éperlan).
Réserver dans une autre assiette.
Une fois les éperlans farinés, dans une poêle, faire monter en température l'huile de friture, tester la température de friture en faisant tomber une goutte d'eau froide sur huile si cela crépite, c'est que l'huile est à la bonne température de friture (180°). Déposer, alors les éperlans. Il est capital de déposer les éperlans a 180° pour que la réaction de Maillard se réalise correctement.
Quand ceux-ci sont bien dorés, les retirer et les mettre dans un plat recouvert de trois couches de Sopalin* (pour absorber l'huile).
Saler copieusement (l'éperlan est un poisson fade, c'est le sel qui relève le goût), et poivrer avec parcimonie.
Certains les servent avec un filet de citron, chacun voit midi à sa porte. Perso j'aime bien déguster dans la majorité des cas les bons produits nature, mais ce peut-être une trés bonne idée pour changer.
Dégustation :
Bien que l'éperlan peut faire un repas à lui tout seul, sa principale utilisation, une utilisation Royale, est d'être servi en "amuse-gueule ", à l'apéritif. Alors, l'accompagnement peut être une boisson anisée, un perroquet voire carrément un Blanc Sec. Ce met de Roi, mérite d'être accompagné d'un bon vin blanc, pas forcément très cher, par exemple, un Châteaux Thieuley Blanc servi frais à 8° dans un rafraichisseur, par ces temps chauds. A consommer avec modération.
Bonne dégustation.
17:55 Publié dans Cuisine, Gastronomie, Loisirs, Mots, Société | Lien permanent | Commentaires (4)
03/06/2013
La Veine Pouilleuse, une illustration de l’Anthropologie de la Santé
Thrombose du sinus caverneux droit. IRM cérébrale avec injection de gadolinium, (coupe coronale).
Asymétrie sinusienne, aspect bombant de la paroi latérale du sinus droit, défects multiples à l’injection du sinus caverneux droit par le gadolinium (flèche) ; rétrécissement de calibre de la portion intra caverneuse de la carotide interne droite (astérisque) ; sinusite sphénoïdale (double astérisque).
Un peu d’Anthropologie de la santé, cela ne nuis pas, de temps en temps.
Les pratiques magiques ont parfois une explication « scientifique ».
Nous allons tenter de l’expliquer par cette petite anecdote.
Les faits :
« Une jeune fille de la Gironde avait de violentes céphalées et les médecins de l'époque diagnostiquèrent en 1909 une méningite. Ses parents appelèrent Madame Mathieu qui déclara qu'il s'agissait d'une "veine pouilleuse"... Elle fit une incision dans la tête et une abondante quantité de pus sortit... La jeune fille fut guérie à l'instant. »
Source : http://www.gallican.org/mathieu.htm
L’interprétation médicale :
Cette jeune patiente était atteinte dune Thrombophlébite du sinus caverneux. L’histoire naturelle est très simple. Elle avait un furoncle de l’aile du nez qu’elle avait eu a malencontreuse idée de manipuler*. L’infection avait gagné le cerveau provoquant une thrombophlébite du sinus caverneux, puis une méningite.
Quand à la guérison par l’intervention de Madame Mathieu (ou une guérison spontanée), je n’y crois pas trop, à moins qu’il ne se soit agit que d’une simple méningite virale (ce qu’avaient dit les médecins).
*Furoncle aile du nez « manipulé » http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoncle
19:24 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, Médecine, Mots, Santé, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (8)
Les rues de Grandville ne sont pas sûres
Les rues de Grandville, ou plutôt ses trottoirs, ne sont pas sûrs du tout.
Monsieur Du Chien, s’en allait, ce matin, à la quête de son pain,
En sortant de la boulangerie, du haut de ses quatre vingt ans, Monsieur Du Chien chuta sur une crotte de chien.
Les clients du boulangers le relevèrent, appelèrent les pompiers qui l’amenèrent aux Urgences du CHU de Grandville. Il y fut diagnostiqué une fracture du col du fémur.
Heureusement, grâce aux progrés de la ghirurgie, monsieur Du Chien pouvait encore se déplacer correctement, mais il lui restait, cependant, une légère boiterie. Il portera celle-ci jusqu’à la fin de sa vie.
Les rues de Grand ville ne sont plus sûres.
09:33 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Ecologie, Médecine, Santé, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (11)
02/06/2013
Pieds de porcs pannés au four façon Docteur Sangsue
Le blog de Gilles Pudlowski : http://www.gillespudlowski.com/
Aujourd'hui, je vous propose un plat de brasserie, ce sont les plats les plus simples et les plus goûteux à la fois.
Ingrédients:
2 demi-pieds de porcs panés par personne
Des gousses d’ail
Du vinaigre de vin
Du vinaigre balsamique
Préparation :
Prenez un bol, versez à quantité égale vinaigre de vin et vinaigre balsamique, mélangez.
Pressez l’ail, avec le presse ail, sur les pieds. Personnellement, je ne pêle plus les gousses d’ail, je les presse tel quel, en gros faignant, et cela marche aussi bien, sinon mieux.
Arrosez la préparation avec le mélange des deux vinaigre en utilisant une petite cuillère. Arrosez copieusement, le panage ayant tendance à absorber le vinaigre.
Mettez au four sur une grille, en disposant au milieu du four.
Attention, surtout ne salez pas les pieds de porc ! Ils le sont déjà.
Cuisson :
20 minutes, four 200 °C
Sentez la bonne odeur qui se dégage du four, un mélange d’ail et de vinaigre, c’est divin et présage d'un met succulent.
Dégustation :
Avec une salade verte et...
Un bon vin blanc, plutôt bien sec (Bordeaux, Entre Deux Mer, Muscadet, Vin de Touraine…)
18:11 Publié dans Cuisine, Gastronomie, Loisirs, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)