13/08/2015
Quand le Docteur Sangsue décalaminait sa Mobylette
Quand j’étais plus jeune, pour aller à la fac de médecine, j’avais, comme moyen de transport, un deux roues, un cyclomoteur, une « Mobylette »* bleue à entrainement par galet. Elle ne disposait pas de volant magnétique car c'était le modèle d'avant
Elle était fort pratique.
Il était surtout adapté pour la ville. Mais on pouvait, aussi, partir à l’aventure pour aller en villégiature.
C’était un moteur à deux temps , un 50 centimètre cube bridé pour une vitesse avoisinant les 50 K/h. Il fallait mette, pour rouler, un mélange (huile dans l'essence) pour la lubrification du piston. Ce mélange était distribué par des pompes situées devant les magasins de réparateurs de cyclomoteurs.
Régulièrement, il fallait « décalaminer », enlever ce dépôt grisâtre, la calamine, déposée sur la tête du piston ; mais aussi, plus souvent, il fallait décalaminer la bougie d’allumage et régler l’écartement des électrodes grâce à un jeu de cales, tout ceci pour avoir une bonne étincelle ce qui donne le meilleur rendement et une meilleure performance du moteur avant de changer celles-ci quand elles étaient trop usagées.
Jeu de cales pour bougies
Pour cela, il fallait démonter le haut de la culasse en faisant attention à péter le joint, et nettoyer le dessus du piston pour enlever la calamine.
Cette opération s’appelait le décalaminage.
C’était une opération salissante mais distrayante et fort agréable ma foi. J'ai toujours aimé me servir de mes doigts.
J’avais alors quinze ans quand j’ai débuté à exécuter cette opération que mon père m’avait enseigné.
Ah qu’il est loin ce temps là.
Calamine sur la tête d'un Piston.
Bougie calaminée.
*Mobylette est une marque déposée de chez Motobécane.
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L’art d’accommoder les restes de nourriture, une interprétation écologique du Docteur Sangsue
Crédit Photo : http://www.babelio.com/
Dans trois de mes précedants articles, J’aborde ce sujet important et méconnu.
- Moules à la Bordelaise façon Docteur Sangsue.
- Moules aux pommes de terre rissolées façon Docteur Sangsue.
- Moules en salade et à la persillade : une recette du Docteur Sangsue.
Certes, il y avait des méthodes pour conserver les aliments (le séchage – la dessiccation, la salaison – le sel, le sucre – la confiserie et la stérilisation – la conserve inventée par Nicolas Appert).
De nos jours, pourtant dans cette vague écologique qui nous submerge, le « recyclage » des aliments ou l’art de d’accommoder les restes est souvent méconnu.
Autre fois, la nourriture était un bien précieux. Il n’était pas question de jeter les restes des aliments qui étaient, le plus souvent, celles du matin ou celles de la veille. En effet, si l’on ne jetait pas la nourriture par la fenêtre.
Il y avait très peu de moyen pour conserver les aliments.
Une révolution est apparue avec l’arrivée des glacières (une sorte de petit meuble avec un pain de glace comme réfrigération) celui de la livraison, à domicile, de gros pains de glaces par le glacier. Cela se faisait, de préférence, avec des véhicules hippomobiles. Il ne faut pas confondre ce glacier avec celui qui vend des glaces, l’été, en borts de mer.
Il existait des recettes, fort délicieuses, basées sur cet art.
L’art d’accommoder les restes.
Une démarche écologique, comme je le disais plu haut, bien avant la déferlante qui revient de nos jours à la mode.
Nos ancêtres faisant ainsi, sans le savoir, de « l’écologie » sauvage, raisonnée mais indispensable.
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Moules en salade et à la persillade : une recette du Docteur Sangsue
Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.
Pour quatre personnes :
Ingrédients :
- 2 Kg de moules
- Vinaigrette
- Persil
- Une gousse d’ail
- Sel si nécessaire
- Poivre
Préparation :
Préparez les moules en marinière. Dans un fait tout, faites dorer dans l’huile d’olive trois échalotes et la gousse d’ail écrasée puis déglacez avec un grand verre de vin blanc sec. Rajoutez deux branches de persil. Faites ouvrir les moules.
Une fois que les moules sont ouvertes, filtrez les. Enlevez une coquille sur deux.
Dans la préparation, versez la vinaigrette (il en existe de toutes faites à l’huile d’olive et au vinaigre balsamique).
Goûtez et rajustez le sel si nécessaire, poivrez, rajoutez le persil et l’ail émincé.
Servez les moules froides avec des spaghettis ou des pâtes fraiches.
Dégustation :
Avec les mains et un bon blanc sec : Bordeaux ou Muscadet sur lie.
09:14 Publié dans Cuisine, Ecologie, Gastronomie, Loisirs, Potins | Lien permanent | Commentaires (0)
Elle est sale la salade
Crédit Photo : http://www.fermiers-fermieres.fr/.
Réflexion de ma fille de 6 ans et demi, dans un marché, lors de mes dernières vacances dans le Médoc : « Mais elle est sale la salade ! ».
Une pure illustration de que racontais dans un de mes articles.
Écologie, quand tu nous tiens.
08:55 Publié dans Anecdote, Cuisine, Ecologie, Economie, Gastronomie, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/08/2015
Vous avez réservé ? Souvenirs de vacances bien triste cette année
Cabanes de pêcheurs authentiques d'antan.
Lors de ma dernière semaine de vacances, j’ai voulu préparer des gambas crues comme je vous l’avais dit. Pour cela, je me rendis à la ferme aquacole que j’avais découverte en son temps.
En arrivant sur les lieux, surprise, stationnait un bus. On se demande bien comment il avait pu arriver pour rouler sur l’étroite route qui menait à la ferme.
Juste devant la ferme, des gens, amassés, dégustaient des gambas en buvant un « verre » de blanc dans un gobelet en plastique. C’étaient, cela était inscrit en lettres flamboyantes sur le bus, un camping quatre étoiles qui les avaient amenés en villégiature.
Comparé à avant, cela devenait inquiétant.
La suite me donna raison.
Au comptoir, je demandais si je pouvais acheter des gambas. On me rétorqua : « avez-vous réservés » ?. Moi de dire non. La réponse fusa catégorique ment : « désolé mais nous n’en avons plus ».
Décidément, il y avait du changement, mais pas en bien cette fois.
Les campeurs venaient donc voir le lieu de culture, perdu au bout de cette route étroite, comme on visite un zoo.
Il faut dire que lors de ma dernière visite dans cette petite ville «au fin fond du Médoc», déjà, le village des pêcheurs n’avait plus de pêcheurs que de nom.
Les cabanes de pêcheurs étaient, désormais, occupées par des restaurants « couleur locale » et quelques artistes peintre.
L’aspect sauvage des lieux avait totalement disparu remplacé par une exploitation mercantile des lieux.
Autre chose dramatique, cette année, un centre commercial avait poussé non loin de ma maison de location. Fort pratique, s’il en est, mais qui, par voie de conséquence, avait fait fermer, aux alentours, la majorité des petits commerces.
Heureusement la fête au village conservait encore une certaine authenticité, avec ses cagouilles à la Bordelaise et ses cailles au raisin.
Ce fut bien là un aspect bien mitigé de mes vacances cette année.
Heureusement la mer n’avait pas changée, et, aussi, son sympathique restaurant en partie sur le sable avec sa vue magnifique sur l’estuaire.
En rentrant de vacances, en regardant la météo des plages, avec stupéfaction, je découvris, sur l’écran de ma télévision, le nom de petite cette ville perdue «au fin fond du Médoc»… Qui ne l’était plus!
L’office de tourisme avait bien joué sur ce coup. La campagne de presse était bien réussie.
Où faut-t-il donc aller, de nos jours, pour avoir un coin et authentique et sauvage ?
16:46 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Cuisine, Ecologie, Economie, Fête, Gastronomie, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
30/07/2015
Blog en vacances août 2015
Phare de Cordouan
Mon blog est en vacances pour quelques jours.
Je suis de retour le 10 août.
Je passe mes vacances à l'extrême pointe du Médoc.
C'est un endroit que j'ai découvert il y a deux ans. J’y ai donc mes repaires.
Les points de vue sur la mer sont magnifiques, le phare de cordouan et l'estuaire de la Gironde sont majestueux. Pour peu que l'on s'enfonce vers l'estuaire en quittant la civilisation, on arrive dans des endroits sauvages, plats, désertiques, avec des tamaris au bord d'étroites routes.
J'avais déjà exploré ce coin il y a quelques années et avait été conquis par une « guinguette », en fait, un tout petit restaurant qui sert des plats typiques de la cuisine Bordelaise : anguilles persillades, escargots à la bordelaise et, en apéro, les « santés », comme on le dit ici, ces toutes petites crevettes blanches de l'estuaire. Le tout accompagné de son pichet de blanc sec. J’avais découvert cette guinguette tout à fait par hasard, elle était isolée, dans une grande étendue désertique au bord d’un canal vaseux quasiment sec au bout d’une de ces étroites route.
Il est prévu une nouvelle visite au Phare de cordouan et une autre intrusion à Soulac pour voir, encore, Notre Dame de la Fin des Terres*.
Au niveau programme culinaire : restaurant et fêtes de villages avec repas festifs. Je me suis prévu en cuisine personnelle : Deux basses côte, une à la Bordelaise, l'autre sauce marchand de vin - et Gambas en court bouillon, car il y a une ferme aquacole qui élève des gambas à quelques encablures de mon point de chute.
Heureusement, cette année, les poux ne sont pas du voyage.
Je pars cette après-midi.
A la rentrée.
Carrelets.
10:24 Publié dans Actualité, Cuisine, Ecologie, Gastronomie, Histoire, Loisirs, Mots, Potins, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2015
Quand le Docteur Sangsue est confronté à un refus vaccinal contre le tétanos
Je vois, à la consultation du matin, une patiente de cinquante ans qui viens me consulter occasionnellement.
Elle est, excuser moi cette expression qui la définie bien, cependant, vielle fille. Elle est titulaire d’une licence en droit. C’est une patiente étrange qui a travaillée dans un cabinet d’avocats mais qui a cessée son activité depuis pas mal de temps pour des motifs bizarres qu’elle ne m’a jamais confiée.
Elle s’est faite griffée par un chat, il y a trois jours, au bout d’un doigt.
En effet, son occupation est de nourrir, tous les jours, tous les chats du quartier.
Depuis deux jours, elle a ce bout du doigt rouge et enflé.
Celle-ci me précise : "j’ai bien peur d’avoir enfermé le loup dans la bergerie".
Elle a mis, dans la minuscule effraction cutanée, allez donc savoir pourquoi, une épingle, puis, tant bien que mal, elle a désinfectée cette minime plaie.
Je lui prescris, pendant quinze jours, de la PYOSTACINE, un antibiotique à large spectre qui diffuse bien dans le tissus sous cutané. Je lui précise bien que si l’œdème et la rougeur ne régresse pas au bout de cinq jours, il faut qu’elle aille impérativement aux urgences de la clinique de la main. Je lui prescris, pour la consultation du soir, comme son vaccin anti tétanique date largement de plus de dix ans, un sérum anti tétanique et un vaccin anti tétanique.
Je la revois le soir, pour me régler la consultation du matin, car elle avait oubliée tout moyen de payement, avec l’ordonnance tamponnée par le pharmacien pour l’antibiotique mais, ni pour le sérum, ni pour le vaccin.
Elle me dit refuser les deux.
Il faut être bizarre pour refuser ces actes médicaux d’une aussi grande importance, surtout à ce niveau d’instruction.
Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre* ?
C'est étrâne**.
* Célèbre réplique de Louis Jouvet dans Drôle de drame - film français de Marcel Carné de 1937.
** Poème Jacques prévert : "Bienvenue au pays des Anges et des Ânes".
11:49 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
19/07/2015
Malentendu, malentendant
Pour payer l’emprunt de notre résidence secondaire, et nous faire, quand même, un peu d’argent, nous la louons, à la semaine, pour les vacances d’été.
La première location, cette année, c’est très mal passée.
Les locataires n’ont trouvé rien de mieux que d’arriver avec… cinq heures de retard.
Ils ont eu, cependant, la courtoisie de nous prévenir… trois heures après l’heure convenue sur le contrat de location, 14 h, pour la remise des clés.
Ma moitié et moi, au bout de trois heures d’attente, décidâmes de rentrer sur Grand ville, à une heure de route.
A six heures, nous arrivions juste à Grandville, le portable sonne, "nous sommes arrivés" nous dit Monsieur le Locataire.
Une heure plus tard, de retour à notre point de départ, après une poignée de main bien serrée de ma part et un bonjour à peine courtois, à tel point qu’il en laisse tomber à terre ses clés d’auto, nous entrâmes dans la maison.
A peine eu-t-il posé sa sacoche sur la plan de travail de la cuisine, qu’il eu le culot de nous dire :
- "Pour éviter tout malentendu, fixons bien l’heure de départ pour la remise des clés".
Moi de lui répondre :
- "Il n’y a pas de malentendu, il n’y a que de malentendant".
20:00 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2015
Une salade bio
Crédit Photo : http://www.fermiers-fermieres.fr/
Il y a quelques jours, j’ai acheté, chez un marchand de primeurs, une salade, une batavia.
Cela changeait des salades toutes prêtes, sous plastiques, vendues en supermarchés.
Une vraie salade, bien verte, bien fraiche, bien dure.
Rentré chez moi, je la lavai.
Et, oh stupéfaction, je tombais sur…
Une loche !
Comme autrefois, au bon vieux temps.
Avant la vague écolo, pas besoin de produits bio.
A l’époque, tous les fruits et légumes étaient frais, succulents, sains et non trafiqués.
A l’époque, il était dans la norme, outre de la terre, de tomber, sur des loches.
Enfin une salade bio en ce monde de perdition.
11:18 Publié dans Anecdote, Cuisine, Ecologie, Gastronomie, Honte, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (13)
03/07/2015
Blog en vacances juillet 2015
Comme je vous l'annonçai, enfin un repos bien mérité après une année qui fut bien difficile à gérer.
Mon blog est en vacances jusqu’au 20 juillet.
09:18 Publié dans Actualité, Blog, Le site du jour, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)
30/06/2015
Bientôt les vacances
Ce plan n’est qu’une lointaine illustration du nôtre.
Cela sent les vacances. Plus qu’une semaine à attendre.
Je vais pouvoir, ma moitié et moi, enfin, profiter de notre placement pour nos vieux jours, notre maison secondaire.
Cette année, nous la louons tout l’été, sauf la première quinzaine de juillet que l’on s’est réservé.
Je vous avais parlé de l’histoire rocambolesque des malfaçons lors de sa construction dans des articles précédents dont vous trouverez toutes les références ICI.
L’an dernier, elle n’a pu être louée, in extrémis, que trois semaines fin août, juste après les dernières finitions.
Enfin nos premières vacances dans notre maison.
Il faut dire qu’au fil des week-ends que j’y ai passé, je m’y sentais de mieux en mieux. Elle est vraiment très agréable à vivre. Le plan que nous avons dessiné, sans nous vantés, est très bien conçu. Et dieu c’est qu’il nous en a fait suer pour le dessiner.
Maintenant, Je comprends mieux les gens qui achètent une maison toute bâtie.
Mais dans notre cas, notre terrain étant assez étroit, pour éviter toute mitoyenneté, source de moultes soucis, il nous fallait un plan tout particulier, taillé sur mesure que nuls bâtisseurs ne pouvaient nous proposer, et c'est pour cela qu'il a bien fallu nous y coller.
Vivement les vacances.
16:48 Publié dans Actualité, Loisirs, Potins, Société, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2015
Les pistes cyclables de Lacanau Océan, leur histoire, les lignes du Decauville et les chemins des muletiers
Crédit Photo : Lacanau Ocean.com
Quand j’avais sept ans, Je faisais, avec mon père, de longues ballades en foret, dans la Foret Domaniale de Lacanau, en rayonnant aux alentours de Lacanau Océan.
C’était, muni d’une carte d’état major dont le verso était, lui aussi, occupé par une carte différente rayée par de gros CANCELLED en diagonales (on manquait de papier dans l'après guerre) et d’une boussole marine, que nous partions à l’aventure.
Nous croisions et marchions sur d’étroites pistes cyclables en béton à l’ombre des pins, Il nous arrivait parfois, aussi, de traverser de larges pare-feux fatigants à franchir car larges et tout en sable pour éviter la propagation des incendies, quand nous marchions en plein soleil c’était une rude épreuve pour moi, jeune gamin. Heureusement, prévoyant, mon père était toujours muni d’une une gourde d’eau fraiche bien salvatrice.
Parfois, nous tombions sur des petites maisonnettes ou se pouvaient se réfugier les résiniers.
Une fois nous arrivâmes en pleine canicule sur un endroit désertique où tous les pins avaient été coupés. C’était normal, c'est ce que l'on appelle la coupe rase. Quant les pins atteignent une certaine maturité, ceux-ci sont coupés pour exploiter leur bois, puis dans un deuxième temps de permettre un reboisement.
Dans le lointain, on distinguait bien une piste cyclable avec, à ses côté, un essieu de train.
Mon père parla de Decauville sans entrer dans les d’étais, car il regardait la carte pour savoir où s’enfoncer dans la foret.
Je n’insistais pas dans mon questionnement.
Ce nom me fascinait.
Ce n’est plus tard que, grâce à Internet, je découvris qu’un Decauville est un train avec des rails d’écartement étroit servant dans l’exploitation d’une production locale, par exemple. La résine en l’occurrence.
Il me devenait donc évident de conclure que :
Les pistes cyclables de Lacanau Océan ont été construites sur les lignes du Decauville qui à l'époque ne servait qu'à transporter la résine obtenue par la technique du gemmage.
Tout au moins pour les grands axes, pour les autres, les chemins des muletiers, et, enfin, les pistes en crépins tassés (patois Landais désignant l'aiguille de pin) réservés aux résiniers.
D'ailleurs, une fois, à l'intersection de deux pistes cyclables, nous découvrîmes un fût en zinc tout taché de résine.
Que de souvenirs d’enfance sur ce simple mot !
Que de souvenirs d’enfances qui me ramènent à mon père et à ces aventures fabuleuses.
Mon histoire des pistes cyclables de Lacanau Océan vient du fait, qu'un jour, je recherchais, allez donc savoir pourquoi, ce mot, Decauville, sur le NET .
Decauville 1910
A lire aussi :
Souvenirs d'enfance canaulaise.
La naissance du surf à Lacanau-Océan.
10:19 Publié dans Anecdote, Culture, Ecologie, Histoire, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Science, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (15)
07/05/2015
Recette des lentilles vertes du Puy et de ses petits lardons à la cocotte minute façon Docteur Sangsue ainsi que quelques considérations à propos des lentilles, des lentilles du Puy et des lentilles de Cilaos
Recette avec des carottes et des lardons
Les lentilles permettent de faire un repas, à lui tout seul, en plat principal et à un prix imbattable !
Ingrédients pour quatre personnes :
- 250 g de lentilles vertes du Puy (ou de Cilaos)
- 2 tranches de ventrèche
- 1 oignon
- 2 clous de girofle
- Persil
- 1 gousse d’ail
- 1 Bouquet garni
- Sel
- Poivre
- Quelques grains de poivre
Préparation :
Dans la cocotte minute faites revenir les tranches de ventrèches (les tranches de ventrèches n’ont rien à voir avec les morceaux de ventrèches toutes découpées qui recrachent énormément d’eau quand on les fait dorer) vous aurez préalablement coupées les tranches de ventrèche en morceaux.
Faites les dorer les lardons en vertu de la réaction de Maillard (caramélisation des protéines).
Jetez les lentilles, l’oignon piqué de ses deux clous de girofle les gousses d’ail écrasée au plat d’un couteau large, le persil, le bouquet garni, le sel, le poivre et les grains de poivres.
Versez les lentilles dans 3 fois en eau le poids des lentilles. Un litre et demi dans ce cas.
Cuisson :
Laissez cuire 45 minutes après rotation du « Bidochon ». Une règle essentielle à la cocote minute, quand le « Bidochon » commence à tourner, il faut baisser le feu pour qu’il n’y ait pas de risque que la préparation n’attache et ne crame au fond.
Dégustation :
Il y a trois principales façon de déguster les lentilles :
- 1°) La première est l'incontournable plat de brasserie, "saucisse lentille", la plus connue des saucisses est la saucisse de Toulouse.
- 2°) La deuxième est une variante de la première est consiste à remplacer la saucisse par des tranches de ventrèche de la préparation précédente (il suffit de rajouter deux tranches de ventrèches par personnes).
- 3°) Une idée toute simple, en salade avec une vinaigrette bien vinaigrée moitié de vinaigre de vin et moitié de vinaigre balsamique, en forçant un peu sur le vinaigre de vin, et l’incontournable huile d’olive (sel, poivre évidemment). En effet, les lentilles s'accommodent fort bien de l'acidité. Ce plat est à déguster chaud au froid, un pur délice !
Quelques considérations sur les lentilles en général :
Les lentilles sont un aliment particulier, car comme elles appartiennent à la classe des Fabaceae plus communément appelées légumineuses, elles sont très riches en protéines un seul repas avec des lentilles suffit à l’alimentation en protides, c’est ce que font les Indiens d’Inde et les végétariens. Elles font donc, à elles toutes seules, un reps complet.
Comme tous les féculents, les lentilles font parties des aliments les plus riches en fer (n’en déplaise à Popeye et à ses épinards qui sont bien loin de leur tenir la route. En outre, les lentilles ont cette » particularité méconnue, celle de lutter contre la constipation, en effet, celles –ci sont entourées d’une capsule l’origine de ce phénomène.
Considérations sur les lentilles du Puy et les lentilles de Cilaos :
Les lentilles vertes du Puy (en-Velay) et les lentilles de Cilaos sont réputées pour leur haute qualité gastronomiques. Les lentilles du Puy bénéficient depuis 1996 d’une AOC et d’une AOP depuis 2008.
Cerise sur le gâteau :
Les lentilles ne sont plus dangereuses pour les dents car, maintenant, il n’y a plus besoin de les trier, à la main, comme autrefois, celles-ci sont vendues toutes prêtes à la consommation.
En accompagnement, on peut déguster un vin espagnol ou Portugais corsé bien extrait et bien foncé au mirage.
Je vous souhaite une bonne dégustation
Trois liens :
- Lentilles vertes du Puy :
- Cuisine-libre.fr :
- Papilles&Pupilles :
17:34 Publié dans Cuisine, Culture, Economie, Gastronomie, La pensée du jour, Le mot du jour, Le site du jour, Loisirs, Médecine, Potins, Santé, Science, Shopping, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (6)
05/05/2015
Les deux sortes de VM (Visiteurs Médicaux) vus par le Docteur Sangsue
Avec un peu d’expérience et de maturité, il m’est arrivé de jauger l’intérêt que me portent les VM vis-à-vis des propos que je tiens.
Cela va peut-être vous surprendre, mais le VM, pour moi, ne représente pas que l’information sur le médicament, visite qui, soit dit en passant, s’est de plus en plus affiné au fil du temps. Maintenant la visite médicale est de très bon niveau, mais il faut savoir, parfois, souvent, derrière un langage scientifique, trier le bon grain de l’ivraie. Mais tout n’est pas à jeter, il existe des médicaments, j’allais dire des produits, remarquables.
Parfois le VM, ne représente pas, pour moi, uniquement, l’information médicale. Il représente, aussi, un contact humain authentique, ce qui me permet une pause entre deux patients, c’est ce que j’appelle la pause café.
Certain, mais c'est loin d'être la majorité, me font ce plaisir là, et je pense que c'est réciproque. Car tous les médecins ne sont pas faciles à traiter. Il y en a de désagréables. Et entre deux médecins, une petite pause café, cela réconforte.
Parfois, cela me surprend beaucoup, certains VM, me disent, à la fin de la visite : « merci de votre écoute ».
Je ne pourrais pas en dire autant de la majorité des VM avec je voudrais « prendre un café » entre deux patients, mais, avec qui, j’en suis privé.
On voit, alors, dans ce cas, un manque d’authenticité flagrant.
Cela me choque profondément pour des gens qui sont dans des métiers de communications.
Mais on sait bien que dans le milieu des Représentants de Commerce ce sont tous des requins.
P.P.S. : Dictionnaire Vidal.
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24/04/2015
Une Halitose d’étiologie peu commune
C'est ce nous, médecin, appelons une histoire de chasse.
Patiente de 26 ans qui viens à la consultation car son compagnon la pousse à me consulter car il est incommodé par son haleine.
Je lui dis que j’avais en tête qu’à part des causes dentaires et certaines causes ORL, il n’y avait pas grand choses d’autre.
Le terme médical de cette pathologie s’appelle l’halitose.
La jeune patiente me demande si les épices peuvent en être la cause, car elle me dit aimer la harissa.
- « A mon avis non » lui répondis-je.
Un bref appel à mon ami Wikipédia m’en fourni la réponse.
Une longue liste des différentes étiologies des Halitoses défila sous mes yeux ébahis. Y figurait, entre autre, l’Ulcère Gastrique, le Reflux Gastro Oesophagien, les affections à Hélicobacter Pylori et… les épices.
Elle m’avoua alors
tenez-vous bien, je ne ment pas,
qu’elle consommait… un tube de harissa… tous les jours depuis… quinze ans.
Elle rajouta, aussi, que depuis quinze ans elle se plaignait de brulures au dessus de l’estomac vraisemblablement d’origine œsophagiennes.
Elle présentait certainement une Œsophagite. C'était certainement cela la cause de son halitose.
D’un commun accord, nous décidâmes une consultation auprès de mon Gastro Gastroentérologue pour réaliser une fibroscopie.
En attendant, je lui prescris un IPP (un anti acide) et lui dit de brûler ses dernières cartouches et de terminer tous les tubes de harissa qui lui reste et de ne plus en racheter.
Cette patiente était comme une fumeuse mais elle avait, elle, une addiction rare, une addiction aux épices, la harissa en l’occurrence.
A CONSOMMER
AVEC MODÉRATION
12:48 Publié dans Anecdote, Cuisine, Fête, Gastronomie, Humour, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (9)
21/04/2015
La disparition des cabines téléphoniques et le Docteur Sangsue
Deux scooters attachées contre deux cabines téléphoniques.
Crédit Photo : Archives Personnelles (cliquez pour agrandir).
Ce matin, en buvant ma deuxième tasse de café au lait, après avoir mangé ma tranche de pain au beurre, bien calé dans mon fauteuil, j’appris, aux informations télévisées, la disparition annoncée des cabines téléphoniques.
En contre partie l’opérateur gérant ces cabines s’engage à élargir la couverture de son réseau accessible aux téléphones portables.
Déjà, dans deux de mes articles, en 2008 et 2009, j'évoquais cette disparition.
D’abord dans le premier, en 2008, « "La puce à Moreno".
Je cite :
"Pourquoi une vieille cabine téléphonique et un peu cassée me direz-vous ?
Surtout que celles-ci sont en voie de disparition depuis la vulgarisation des téléphones portables »...
Et les cabines téléphoniques disparaissent peu à peu tuées par les téléphones portables en grande partie dus à Moréno qui est l'inventeur de la carte SIM, celle-ci étant aussi une carte à puce…
En voulant sauver les cabines téléphoniques, Moréno a causé leur perte !...
Et puis, faite comme moi, photographiez les vite ces cabines téléphonique pendant qu'il en est encore temps".
Puis dans un deuxième, en 2009, "Un nouvel usage pour les cabines téléphoniques".
Je cite :
"Depuis la quasi disparition des cabines téléphonique grâce à l'invention de la carte à puce par le découvreur Roland Moreno, voir le blog du Docteur Sangsue, voici une possible et originale reconversion pour les survivantes…
Dans le temps, l’état, grâce au service public mettait à la disposition du citoyen des cabines téléphoniques dont il assurait l'entretien…
De nos jours, chaque citoyen a son propre téléphone portable.
Ainsi donc, si les canines téléphoniques disparaissent, c'est la faute à Moreno qui voyant des cabines téléphonique cassées pour voler l'argent qu'elles contenaient* a inventé l'argent dématérialisé, la monétique".
Par cela, mes deux articles, étaient prémonitoires.
*Cette belle légende est malheureusement fausse (voir à Roland Moreno), mais le résultat est le même.
11:37 Publié dans Actualité, Anecdote, Culture, La pensée du jour, Le site du jour, Politique, Potins, Science, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (3)
17/04/2015
Un vilain petit singe
Abdallah le vilain petit gosse de Tintin au pays se l'or noir.
Crédit Photo : http://salem.blog.24heures.ch/archive/2008/07/index.html
Tous les jours, en allant et venant de mon Cabinet Médical, je passe dans une rue qui, visiblement se rajeunit.
Les ancien propriétaires décédant sont remplacés par de nouveaux arrivants.
Ainsi défilent les générations, une poussant l'autre vers l’abime funeste.
Ainsi va la vie.
Je voyais le rajeunissement de la population aux travaux des maisons, les échafaudages en étant le témoin.
Gros travaux de rénovation et ravalement des façades.
Les gros travaux me laissait un peu perplexe avec l’abatage systématique des cloisons dans ces magnifiques maisons du XIX° siècle*.
Le ravalement, par contre, donnait un effet spectaculaire mettant en valeur les belles pierres de Grandville. Spectacle qui, tout les jours, me ravissait lors de mes déambulations pédestres.
Une de ces maisons était située à côté d'un collège.
Un après-midi ensoleillée, je vis une dame se retourner vers la maison en question. Intrigué, je me fis pareil, et vis un gamin d'une quinzaine d'années niché au plus haut de l'échafaudage de la maison en ravalement. Celui-ci était encouragé avec les hurlements de ses copains de classe.
Les enfants ont toujours eu le gout du risque, mais, il n'est pas impossible que les parents ont, de nos jours, un peu lâché du lest vis à vis de leur protection, mais, aussi, et surtout, vis à vis de leur éducation.
A cette phrase, on passe pour des vieux cons et d'affreux fachos.
*P.S. : Ces maisons là étant dans un site protégé mais pas dans un cite classé.
12:09 Publié dans Actualité, Anecdote, Art, Culture, Ecologie, Histoire, La pensée du jour, Loisirs, Mots, Potins, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (8)
07/04/2015
Allergie au zirconium
Granulome cutané (ceci n'est pas un très bon exemple, car il s'agit d'un granulome annulaire).
Signe :
Patiente de 68 ans qui vent me voir pour une lésion cutanée un peu foncée, surélevée, prurigineuse, située au niveau du décolleté.
Diagnostic :
Elle me dit alors porter un pendentif. « C'est un faux diamant », précise t-elle.
Immédiatement, je tape sur Google, les mots clés : allergie, faux diamants. Il ressort de ma recherche une allergie au Zirconium.
"L'oxyde de zirconium appelé zircone ou baddeleyite (en) permet de fabriquer des imitations de diamant.
En effet, outre sa radioactivité très faible, le zirconium peut donner des allergies cutanées.
La pénétration dans la peau est facilitée par des actions tels que friction, rasage, ou des états physiologiques particuliers (sudation, inflammation dermatologique induite par une dermite granulomes cutanés ". Wikipédia.
Le zirconium est aussi utilisé en art dentaire pour réaliser des couronnes en céramique et des implants.
C’était donc un magnifique granulome cutané dû à une allergie au zirconium.
Traitement :
Un corticoïde local : LOCOID (1,0,1) jusqu'à disparition de la lésion.
P.S. : Le zirconium est utilisé en art dentaire pour les couronnes et les implants.
L'exposition au zirconium peut donner une Maladie Asthmatique, elle rentre dans le cadre des maladies professionnelles.
12:23 Publié dans Anecdote, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (12)
06/04/2015
Une étymologie du mot gigot
Pour les fêtes Pascales, trônait, en plein milieu de table, un superbe gigot d'agneau.
Mais d'où peu bien venir l'origine de ce mot gigot.
Celle-ci est très simple.
Le gigot se fait dans la cuisse de la patte postérieure et comprend l'articulation fémorotibiale (articulation du genou en terme médical).
Gigot vient de gigoter : car cela permet aux animaux de bouger, de gigotter.
Attention !
Jetez un œil sur wikipédia.
14:47 Publié dans Actualité, Anecdote, Citation, Cuisine, Culture, Gastronomie, Humour, La pensée du jour, Le mot du jour, Mots, Potins, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
05/04/2015
la petite histoire sur la vie de Jean-Baptiste Mercier Dupaty
Charles-Marguerite-Jean-Baptiste Mercier Dupaty
J'ai passé mes fêtes Pascales à La Rochelle.
En flânant dans la ville, je tombais en arrêt devant une plaque portant un nom, celui de Dupaty.
Qui pouvait bien être ce Dupaty ?
Je penchais pour un richissime armateur Rochelois du XVIII° siècle.
Eh bien non.
Jean-Baptiste Mercier Dupaty fut un magistrat français né à La Rochelle en 1746.
"En 1786, il défendit, soutenu par Condorcet et Lally-Tollendal, trois habitants de Chaumont, accusés d'un vol avec violences. Ces trois accusés furent condamnés à la roue. Le mémoire de Dupaty fut condamné et lacéré et brûlé par le bourreau. Dupaty y perdit la considération de ses collègues et devînt un pestiféré au sein du Parlement de Bordeaux. Finalement les condamnés seront réhabilités et ils seront libérés en décembre 17871."
A cette occasion, un journal satyrique, publia un dessin avec comme surnom le concernant, celui de Dupaté. Ce qui eu le don de le rendre fou de rage.
Ses ennemis firent alors courir la rumeur comme quoi Dupaty avait l'alcool mauvais quand il était dans le pâté.
P.S. : Quelle est la part de vérité de celle inventée, je vous laisse chercher...
14:21 Publié dans Anecdote, Histoire, Humour, Le mot du jour, Mots, Potins, Société, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)