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04/04/2012

Traitement Ostéopathique de la Maladie Migraineuse




Ce matin, à ma consultation, je reçois une jeune étudiante qui me dit avoir fait une crise de migraine importante. Elle me décrit très bien, en outre le fait que c’est une crise de migraine avec aura.

Cela fait trois jours qu’elle n’a pu aller à la fac.

Elle a vu un Ostéopathe (Kiné = Bac + 3) qui l’a gardé ½ h, lui a manipulé le cou, et l’a délestée de 50 €, non remboursé.

Je la vois donc après cet intermède magique.

La Migraine est une maladie, les maladies relèvent de la médcine, et la médecine, c'est un métier, ça s'apprend.

Je lui explique bien ce qu’est une crise de migraine et quand cela devient une Maladie Migraineuse. Qu’il ne faut pas confondre le traitement de la crise avec le traitement de fond.

Comme elle fait en moyenne 1 à 2 crises par semaine, il lui faut un traitement des crises et un traitement de fond.

Je lui prescris dons, en traitement de la crise, un Triptan, ALMOGRAN*, et comme traitement de fond, un Bétabloquant, AVLOCARDYL*.

Je l’ai gardée ½ h pour la bagatelle de 23.00€, elle perdra 1 euro sur ma consultation, non remboursé par la Sécu.

50 €, dans le budget d’une étudiante, ça compte non ? Peut-on parler de tact et mesure, ou tout simplement de commerce et… d’exercice illégal de la Médecine !

Je suis FURAX !

31/03/2012

Quelques notions basiques d'économie de la santé, en 2012


Source : http://3.bp.blogspot.com/

 

En France, en 2012 :

- 80 % des dépenses de santé sont faites par les Hôpitaux (ces Gros Hôpitaux, les CHU, sont, d'ailleurs, les plus gros employeurs de la région, si la santé coûte, elle fait travailler un grand nombre de personne, c'est, d'ailleurs, un des plus gros employrur de la région. Et, comme dans ce cas, on ne peut externaliser, et vu les charges sociales, il vaut mieux employer un Médecin à Diplôme étranger sous tarifé, d'ailleurs, faut-il encore trouver un Médecin, ou une infirmière, pour cela on ferme des lits, voire des services, en été). L'instauration des 35 h n'a rien arrangé à l'affaire, l'hôpitail, travaillant 24 h sur 24 h, a une dette pharaonique en RTT vis a vis de ses employés.

- 10 % des dépenses de santé sont effectuées, seulement, par la médecine libérale - Généralistes - Spécialistes - Dentistes et les Para Médicaux.

- 10 % des dépenses de santé relèvent, seulement, des médicaments.

Pour ce qui est de l'aspect démographique :

- La moyenne d'âge des Médecins Généraliste, en France se situe entre 50 et 55 ans, ce doit être, à peu de chose près le cas des Spécialistes (mais je n'en suis pas sûr). Donc dans dix ans, va y avoir, peut-être, du souci à se faire.

- En 2010, moins de 9 % des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre ont choisi de s’installer en libéral… Ce qui est loin d'arranger les choses.

http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/file...

- La profession se féminise, ce qui, en soi, n'est pas, forcément, une mauvaise chose, dans pas longtemps, un docteur sur deux sera une doctoresse. Ce qui est, plutôt, un bien pour la profession, car les femmes médecins ‘accepteront pas de vivre comme vivaient leurs ainés. Eh oui, si la société change, la profession de Médecin change aussi.

Au point de vue pratique :

- Les consultations chez le Rhumatologue sont à... 1 mois.
- Les consultations chez le Neurologue sont à... 2 mois.
- Les consultations chez le Gynécologue sont à... 4 mois.
- Les consultations chez le Psychiatre sont à... 4 mois
- Les consultations chez l'Ophtalmologiste sont à................ 1 an !

Pour ce qui est de ce que l’on appelle les « déserts médicaux », aux alentours de la « grande ville », où j’exerce, en banlieue, il suffit, simplement, de s’écarter de… 100 Kilomètres pour en trouver.

22/03/2012

De l’utilité du Médecin Généraliste et des Médecins Spécialistes

"Quelqu'un d'ubuntu désignant une personne sachant que ce qu'elle est, est intimement lié à ce que sont les autres". Wikipédia

 

Patient de64 ans professeur de lettres porteur d’une Hépatite C traité par Interferon Retard, il est suivi pour cela,  à l’hôpital, par un Gastro Entérologue.

Je lui fais passer un bilan sanguin qui révèle un début d’insuffisance rénale.

Je l’adresse don à un Néphrologue (Un Professeur au CHU).

Celui-ci, conseille au Gastro Ent Entérologue d’interrompre le traitement d’Interferon, vu le début d’in suffisance rénale.

Il vient me voir, incidemment pour des lésions cutanées au niveau des mains : Erythème et crevasses.

Ne sachant pas trop de quoi il pouvait s’agir, j’adresse le patient à un Dermatologue qui diagnostique une DERMATOMYOSITE ce qui pourrait expliquer l’insuffisance rénale.

Elle contacte donc son Gastro Entérologue pour lui faire art de son hypothèse et d’avoir, à l’hôpital une réunion pluridisciplinaire afin de savoir s’il est judicieux d’arrêter son traitement pour son hépatite C.

Tout comme le Spécialiste, le Généraliste, a, aussi, son rôle à jouer.

C’est ce qui s’appelle travailler main dans la main.


22/02/2012

Capitaine abandonné : Un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique

Source : http://www.le-jardin-des-iris-du-barry.com/

 

Un patient me téléphone pour savoir quand il peut me voir, Cela tombe bien, je peux le voir rapidement, il a l’air un peu perdu au téléphone.


Je vois ce patient qui a entre quarante et cinquante ans.

Il me dit d’emblé, c’est grave, c’est les artères, je fume un paquet et demi par jour. J’ai mal aux deux jambes, j’ai l’impression qu’elles sont serrées comme avec une bande (de vieille peau ?), et que cela monte, progressivement, des chevilles au mollet et du mollet aux cuisses.

Je l’examine et je trouve un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique.

Il me dit avoir été sur Internet et avoir cru que c’était une artérite, surprenant, non ?

Il me raconte ensuite qu’il est sous SUBUTEX* (traitement de substitution pour l’héroïne) et qu’il a une hépatite C (des suites de ses piqures).

Comme il croyait à une pathologie artérielle, il avait pris 1 g d’ASPITRINE* par jour ( son raisonnement ne se tient pas trop mal)

Il n’est pas suivi par un Psychiatre.

Un Patient… abandonné par la société, qui va sur internet, donc qui a un certain niveau d’intelligence et de curiosité, certes, dépendant, (alcool tabac SUBUTEX*) qui développe un érysipèle historique, comme on n’en voit plus, d’ailleurs de nos jours, en médecine générale, c’est une maladie exceptionnelle (tout au moins là ou j’exerce).

Une HONTE. !

Laisser un patient intelligent et curieux ayant une pathologie psychiatrique grave mais pas désespérée.

Comme quoi, il faut frapper à la bonne porte pour se faire correctement soigner.

Malheureusement… Ce n’est pas son cas.

Il est classique, dans le milieu médical, de dire que les malades ayant des pathologies Psychiatriques « sérieuses » ont tendance à se faire moins suivre médicalement, et même par les Psychiatre, alors pour la médecine « tout venant »…. C'est ce que j'appelle la double peine, certains appellent ça une comorbidité et comme en pathologies "normales", il peut, déjà, y avoir des comorbidités, cela se voit aussi, bien évidemment, en pathologie "anormale" (Psy), là c'est plus que la quadruple peine, cela devient exponentiel.

Ce cas est parfaitement démonstratif.

Je lui ai posé une question : « Mais pourquoi n’êtes vous pas suivi par un psychiatre ? »

Et je le rassure sur sa pathologie, c’est un érysipèle, une cellulite, une infection qui se soigne très bien sous antibiotique.

Et je lui fais une lettre pour les urgences de l’hôpital de « la Grande Ville », car, là, le sujet me dépasse un peu, les deux jambes sont atteintes jusqu’en haut.

Quand au contexte social…

Pourvu, qu’un jour, il tombe entre les pattes d’un Psychiatre compétent.

Pauvre France !



 

Gold est un groupe de musique français essentiellement actif dans les années 1980, d'origine toulousaine.- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gold_%28groupe%29 - Tout comme le groupe Images.

18/02/2012

Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace

Toucher rectal





Je soigne un patient de 25 ans, au parler « des banlieues », avec un parler direct plutôt cru, mais il est très intelligent. Il est très vif, il rentre dans mon cabinet comme une fusée et, en plus, il est hypochondriaque.


Il est là, devant moi, pour un « rhume » banal, quand soudain, il me dit après quelques mots de mise en confiance et d’empathie : de temps en temps, j’ai des douleurs qui « me trouent le cul », surtout quand je suis avec une nana, d’ailleurs je ne peux pas prendre en levrette car ça ma « troue le cul », cela limite les positions, le plus souvent, elle est sur moi.


Cela me vrille, c’est épouvantable quand ça me « troue le cul ».


Je trouvais cette histoire assez cocasse, quand, soudain, vint à mon esprit, le nom d’une maladie : La Proctalgie Fugace.


C’est, trés shématiquement, une contraction brutale des muscles de l’anus ce qui crée une douleur fort désagréable, et qui survient par crises, chaque crise durant de cinq à quinze minutes.


Je lui fait donc une lettre à un proctologue, un médecin qui, comme il le dit si bien, « troue le cul ».

Il faut se méfier du patient qui noie le poisson avec une histoire cocasse.


C’est l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.


En médecine, on se doit d’être vigilant, et d’avoir… une bonne mémoire, car, une Proctalgie Fugace, ça cour pas les rues.




Référence : http://www.med.univ-rennes1.fr/

14/02/2012

Saint Valentin : Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)

Le Baiser de l'hôtel de ville (Robert Doisneau)


"Le Baiser de l'hôtel de ville est une célèbre photographie en noir et blanc du photographe français Robert Doisneau. Prise en 1950 à proximité de l'hôtel de ville de Paris." Source : Wikipédia


Actuellement 1/3 des couples s'entendent bien psychiquement et physiquement, 1/3 des couples cohabitent et/ou ont maitresse et amant (ce fut le cas de certains hommes politiques) et 1/3 des couples ont le courage de... divorcer ; et en plus... ça coûte cher de divorcer.

les sexologues disent que l'amour ne dure que 2 à 3 ans. Je ne suis pas tout à fait d'accord, tout est une question de communication dans le couple, et on ne peut aimer que quelqu'un qu'on admire.

En dépis de ces propos mitigés.

Bonne Saint Valentin

08/02/2012

De l’intérêt de voir fréquemment un patient qui consulte pour dépression

Source : http://lebypassdadeline.centerblog.net/

 

 

Dernièrement, je vois arriver un patient dont le visage me disait vaguement quelque chose.

Qu’est-ce qui vous amène ?

J’étais venu il y a un mois et vous m’aviez donné du SEROPLEX pour Dépression, je n’en ai plus depuis trois jours.

Lui faire la morale, aucun intérêt, par contre lui donner le choix entre se revoir soit dans une semaine ou bien deux semaines, c’est plus judicieux, et ça marche, il choisit deux semaines. Au moins je le reverrai et d’une part il ne sera pas à court de médicament, et d’autre part, je pourrai faire la sacro sainte « psychothérapie de soutien ». Chez moi, ce n’est pas tellement du soutient, c’est plutôt dynamique. J’ai une règle, ne jamais frapper un malade à terre (en pleine « déprime »), j’attends qu’il se remette, qu’il aille nettement mieux, et là, on s’explique, c’est alors, un peut, l’utilisation de ce que j’appelle la théorie du Tape Croupe. Dans ce cas précis, quand le patient va mieux, en amenant progressivement les choses, presque toute vérité est bonne à dire, à condition que cela fasse progressivement et que cela soit utile pour faire avancer la situation, il faut que cela booste le patient, car, là, il peut le supporter.

Dans le cas dont je vous parlai, j’avais, bien sûr oublié, ce qu’il m’avait confié un mois plus tôt. Il me fait un bref rappel de la situation : perte de son boulot de commercial, depuis il distribue des prospectus dans les boites à lettres. Sa copine de cinq ans l’a plaquée il y a six mois, il n’arrive pas à l’oublier, mais un ex amie de lycée, qu’il a rencontré, lui a fait des avances, ils se sont revus, elle lui a dis qu’il fallait qu’il oublie son ex, ils ont mis leur rencontres en stand by, mais elle lui envoie deux à trois texto par jour, entre autre, elle s’inquiète pour sa santé.

Lors de l’entretien, me vint une question anodine : Etes-vous timide ? Oui. Si je comprends bien, chaque fois ce sont vos copines qui ont fait le premier pas. C’est exact. Et ça ne vous gêne pas dans votre vie professionnelle ? Du temps ou j’étais commercial, pas trop, mais je n’aimais pas être confronté à des gens que je ne connaissais pas (c’est la définition même du Trouble d’Anxiété Sociale).

Elle peut s’inquiéter, car un des critères mineur du DSM IV-R, est l’item suivant, c’est le dernier dans la liste : Aves vous des idées suicidaires. Je réitère cette question que je lui avais posée, déjà, il y a un mois, sa réponse, beaucoup moins, mais ça ne m’est pas totalement passé.

Ma réponse dans ce cas, ce serait dommage de faire cela, surtout que dans un à deux mois, avec l’antidépresseur, votre humeur sera revenue à la normale.

Le suicide, il y a une autre formulation : « le passage à l’acte suicidaire », me fait bien moins peur qu’avant, en cas d’évaluation importante de ce risque : une seule solution, les Urgences Psychiatrique, ce qui est exceptionnel dans l’exercice de la médecine générale. Les malades à risques sont les Malades Bipolaires non équilibrés avec leur traitement et les Malades Schizophrènes. Ces patients, hormis les Bipolaires ne sont pas vus par les généralistes (car suivis par le Secteur Psychiatrique).

Pour résumer ce patients a trois préoccupations : le travail, le deuil de son ex copine et maintenir une relation avec sa nouvelle petite amie.

Je lui explique qu’il n’est pas bon de traiter plusieurs sujets à la fois, surtout quand on est dépressif.

Donc, dans l’ordre, sa nouvelle copine, son travail, le reste se fera tout seul, assez rapidement quand le traitement fera vraiment son effet.

Je dis souvent, à mes patients Psys que les antidépresseurs sérotoninergiques, empêchent de « dépenser », dans le sens de penser à côté, c'est-à-dire que, ce type de médicaments, empêchent d’avoir, tout le temps, des pensées négatives qui tournent dans la tête.

En résumé, il est important pour tout malade Psy (Etat Dépressif ou trouble anxieux de revoir le patient dans un délai d’un à deux semaines, ces patients sont rétifs à revenir toutes les semaines, il faut lâcher du lest et transiger à deux semaines.

Le médecin propose la conduite thérapeutique, si le malade ne l’accepte que partiellement, cez n’est pas la peine de prescrire un traitement médicamenteux.

Après tout, nul ne peut obliger quelqu’un à se traiter.

Mais, quand il existe des thérapeutiques efficaces… C’est dommage.

Tombe la neige

 

Une chanson de circonstance.

L'hiver est enfin arrivé.

Dans la grande ville la neige est tombée, le froid a suivi (-7, ce matin, je sais il y a pire) cette température est assez exceptionnelle "par chez nous". Par contre, la réactivité au niveau du taitement de la voirie a bien suivi, apparemment les erreurs passées ont portés leurs fruits.

Un seul inconvénient, avec la neige, le patient se fait rare et avec la baisse des températures, les pathologies aussi : le froid tue la vermine.

Vivement le dégel !

Bon courage à ceux qui sont dans de moins bonne conditions que moi.

04/02/2012

Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?



Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.

Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).

Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.

La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.

Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.

Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.

Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.

Maintenant, je ne le ferai plus.

Et ceci pour plusieurs raisons :

 - D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
 - D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
 - Et, en plus, si je fais une erreur médicale…

 

 

Une référence juridique : http://www.edimark.fr/

03/02/2012

Un ingénieur ingénieux : De la comparaison, hasardeuse, entre un appareil électro ménager et le corps humain



Les appareils électro ménagers, c’est un peu comme le corps humain, ça nait, ça vit et ça meurt. A une différence près, c’est que le corps humain est construit toujours de la même façon depuis des millénaires avec une qualité,  presque constante : Le hasard (l’ADN de Watson et Crick, et la nécessité (la théorie de l’évolution des espèces de Charles Darwin).

Certes, il y a, aussi, une évolution dans l’invention (don c l’évolution) des appareils électro ménagers, je n’en veux pour preuve l’invention du four à micro onde.

Mais, si la conception est la même, la qualité, elle, n’est pas au rendez-vous : Pour la qualité il faut y mettre le prix. Et, encore, la durée de vie des appareils électro ménagers n’est plus ce qu’elle était. Tout est calculé pour une durée de vie de dix ans en moyenne, quand une nouvelle technologie ne pousse pas le consommateur à renouveler son appareillage (le CD a tué le microsillon et la casette audio, le DVD la bonne vielle casette VHS).

Comme le corps humain, les pannes (on dit les maladies pour le corps humain) surviennent en début et en fin de vie. Seules les femmes consomment le réparateur médecin, entre 15 et 45 ans, en moyenne, pour les accouchements. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car, comme pour l’automobile ou les pannes arrivent à 50 000 kilomètre chiffre à vérifier, je ne suis pas garagiste), les pannes, pour l’espèce humaine,  commencent, bien souvent, à apparaître vers la cinquantaine.

Bien souvent, les appareils &électro ménagés ont une conception, fonctionnelle, aléatoire qui, parfois laisse pantois ; alors que le corps humain est une pure merveille de technologie.

Ce matin, en revenant, à pied, chez moi, sur le trottoir, était déposé sur le sol, le cadavre d’un four, électrique, traditionnel. Or, délicate attention, l’ingénieur avait pensé à l’installateur, en installant deux creux bilatéraux permettant une prise facile.

Dans le mot ingénieur il y a, sous entendu, ingénieux ; combien d’ingénieurs sont loin de mériter ce terme.

Celui qui avait conçu ce four était un vrai… ingénieux.


24/01/2012

Marché noir




J’ai bien peur que ceux qui lisent cet article, me taxent d’affreux raciste nationaliste ; j’aimerai avoir l’esprit de Desproges, ou les rimes de Brassens, pour pouvoir, éventuellement, répondre à ces gens « bien pensant ».

J’ai, dans ma clientèle, un patient blanc, pardon, un homme sans couleur, qui, célibataire, à cinquante ans, s’amouracha d’une jeune femme noire (pardon de couleur), grande et costaude, de vingt cinq ans, déjà mère de deux enfants d’une huitaine d’années.

Lors d’une réunion de famille,  avec son frère et sa femme, elle lâcha un « on va vous manger » qui resta incompris.

Elle s’était soit disant mariée, avec un blanc dont elle s’était séparée (ses enfants, elle les avait eue en Afrique).

Vint le jour du mariage… En Afrique, à l’Ambassade de France (pourquoi ? Y aurait-il une raison juridique cachée) ?

Madame fit venir ses enfants en France ; cela tomait bien, car, Monsieur n’ayant pas d’enfant, et ne pouvant pas en avoir, avait enfin la possibilité de fonder une vraie famille.

D’abord, il reconnu les enfants de la mère et apporta, d’ailleurs, à ceux-ci la stabilité nécessaire au bon développement et à l’éducation enfantine ; Madame, n’ayant visiblement pas la fibre maternelle.

Puis, petit à petit, la situation du couple se dégrada. Madame buvait beaucoup de champagne, avec ses copines, puis elle dû boire avec un copain, car, résultat des courses, elle cocua son mari, une fois, deux fois et puis chez lui, où il vint, même, séjourner, à domicile, c’est quand même plus pratique.

Il faut dire qu’il arrivait à Madame de… battre Monsieur, celle-ci étant beaucoup plus grande et plus forte que Monsieur. Logiquement, Monsieur avait peur de Madame et de ses réac tions imprévisibles.

La situation s’envenima tellement, que vint le temps du divorce, avec, comme corollaire, le versement d’une pension alimentaire bien méritée.

In fine, mon patient versa une pension alimentaire à Madame, celle-ci lui laissant ses deux enfants. C’est lui qui, maintenant, les élève tout seul, tout le monde, (mon patient et ses deux enfants), tout le monde est, enfin, au calme.

Certes, il est vrai que Monsieur a un sens à sa vie en élevant ses enfants.

J’ai entendu parler, autour de moi, de cas similaire d’aventurières, adeptes de Rastignac, venues d’Afrique pour conquérir la France. Je ne veux pas dire que ce genre de situation est généralisée, il y a, parfois, des unions réussies, mais c’est l’exception qui confirme la règle.

Je ne porte pas de jugement, ce n’est pas mon métier. Je décris simplement les faits.

Non je ne suis pas raciste ni nationaliste.

Vous ne me croyez pas ?

Une autre de mes patientes vient me voir, pas bien du tout, elle déprime sec. Son mari l’a laissée tombée, elle et ses trois enfants, pour une jeune femme « de couleur » qui accoucha, d’ailleurs, d’un enfant dont le mari de ma patiente n’était, bien évidemment, pas le père, celui-ci reconnu l’enfant ; la mère est en attente de « ses papiers ».

Je n’ai absolument aucun commentaire à tirer, j’ai, d’ailleurs dans ma clientèle, un homme noir qui a fui son pays pour des raisons de sécurité dues à la guerre civile. Il est titulaire d’un Doctorat en Géographie, il vit en situation régulière, mais a un travail déclassé par rapport à son niveau d’étude… sa fille ainée est infirmière.

Alors que dire ? Es-ce un juste retour de l’esclavagisme et du « commerce triangulaire » dont les armateurs firent leur richesse et celle des ports de transit.

Peut on rattacher ça a « l’arnaque Africaine » qui, il y a peu, pourrissait les mails ?

Je pencherai plutôt pour la version Rastignac, des aventurières arrivistes sans scrupule.

Il y a bien des blanches (et des blancs) comme cela, après tout…

Comme quoi, dans la vie, il vaut mieux perdre sa naïveté d'enfant.

18/01/2012

Dénoncé à la Sécurité Sociale : Suite




A la consultation ce matin, je vois, dans la salle d’attente, une jeune fille fluette accompagné d’un mec costaud.

Le motif de sa consultation : La prescription de sa première pilule. Elle a rendez-vous avec une Gynéco dans une semaine, mais elle ne peut attendre. Certes, je comprends bien, certes je n’ai plus tellement l’habitude de prescrire des pilules De Novo, mais, bon, j’arrive à en trouver une bonne faiblement dosée ; je lui ai donné le choix entre une pilule continue discontinue, elle a choisie une pilule continue, le bon choix à son âge ; je lui précise, que quand on ne connaît pas « bien » le partenaire l’utilisation du préservatif est plus que judicieux.

Les problèmes techniques étant réglés, je lui demande sa Carte Vitale : « Je ne l’ai pas ».

 - « Bon , je vous ferais une feuille ; Et pour l’ordonnance, quel est votre nom ? »

 - « Mademoiselle X ».

Moi de répondre illico : « Je suis vraiment désolé, mais je ne peux vous soigner, car votre père m’a dénoncé, concernant votre sœur, à la Sécurité Sociale, j’ai d’ailleurs rompu le Contrat de Médecin Traitant par lettre recommandé Accusé Réception. Comme vous le savez, je ne suis pas tenu de soigner un patient, sauf urgence, ce qui n’est pas le cas. Je ne vois plus pour vous que deux solutions, aller voir un confrère, où aller au dispensaire de Planification Familiale dont dispose la commune où j’exerce ».

Moralité ? Il n’y a pas de morale.

Ou bien l’information circule bien mal dans cette famille, ou bien je n’ose immaginer la suite…

Il faut d’abord se faire respecter, et, ensuite, et seulement ensuite, respecter les autres. Voilà, de nos jours, ce qu’il faut enseigner à nos enfants, dans cette société qui ne respecte plus rien.

31/12/2011

Comorbidité et polythérapies








J’ai dans ma clientèle (certains pensent que dire patientèle fait mieux, de toutes façon, quelque part, les patients sont des clients, certes particuliers, car là, on touche à la santé, quoi que chez un garagiste, si celui-ci commet une erreur, ce n’est pas à la santé, mais à la vie à laquelle on touche).

J’ai, donc, dans ma clientèle, un patient d’une cinquantaine d’années qui les accumule (les maladies). Vers 23 ans (tout juste après de passer le CAPES de Mathématique, mais avant d’être titularisé) il développa un Trouble Bipolaire, après moultes péripéties, il fut enfin équilibré, entre autre avec du LITHIUM, et put, enfin, travailler normalement (naturellement pas à un poste auquel il eut pu prétendre vu ses diplômes.

Puis il fut couvert d’un Psoriasis Généralisé révélé par la prise de LITHIUM.

Puis apparut une thyroïdite : c’était le LITHIUM qui flinguait sa thyroïde ; Le traitement fut simple : rajouter du LEVOTHYROX (hormone thyroïdienne). Et un médicament de plus.

Puis il développa une Hypertension artérielle, car, depuis da prise de LITHIUM, il avait soif (effectivement le LITHIUM donne une sensation de soif), et comme il buvait du lait, il prit beaucoup de poids, d’où l’Hypertension Artérielle. Et un puis deux, puis trois médicaments, en plus, pour la tension.

Malheureusement son Psoriasis devenant préoccupant : il fit trois Erésipèles de jambe (c’est une infection cutanée à streptocoque ou à staphylocoque qui peut se développer quand la peau est lésée, c’est le cas du Psoriasis).

On arrêta donc le LITHIUM, le patient développa, dans la foulée, un Etat Dépressif Majeur très important : un Etat Mélancolique cogné.


Après… un an d’hospitalisation en clinique privée puis en Hôpital Psychiatrique, il ressortit, enfin, équilibré avec une trithérapie (trois médicaments) pour son trouble Bipolaire et il repris son travail.


Résumons :

 - 3 médicaments pour le Trouble Bipolaire
 - 1 médicament pour l’Insuffisance Thyroïdienne
 - 3 médicaments pour la tension.

Cela ne fait guère, à 50 ans, que 7 médicaments.

En général, à 80 ans, on a trois pathologies, et comme il faut, en règle générale, trois médicaments par pathologie, on se retrouve facilement avec… neuf médicaments, parfois… plus.

Il est dit, classiquement, qu’après trois médicaments , les interactions médicamenteuses sont « très difficiles » à gérer.

 

24/12/2011

Joyeux Noël 2011

 

Je vous souhaite un joyeux Noël, même en période de crise, il faut essayer d'oublier.

Mais comment ne pas penser à ces deux rênes, licenciés, modernité oblige, par SMS.

Joyeux Noël à toutes et à tous.

21/12/2011

Dénoncé à la Sécu

 

 

En trente ans de métier, cela ne m’était jamais arrivé !

J’ai été dénoncé, par un patient à la Sécurité Sociale.

Les Faits :
Une jeune fille de 13 ans accompagnée de sa mère vient me voir, car il y a 1 mois elle a été victime d’un traumatisme au niveau de la face externe d’un genou. Quinze jour plus tard, elle se re cogne au même endroit, ce qui ravive la douleur.

Elle consulte donc, pour la première fois.

Après un examen clinique, plutôt rassurant, je lui fais passe, par prudence, une échographie.

Elle vient seule à la deuxième consultation : l’échographie met en évidence une très légère atteinte du ligament externe du genou en question. Par prudence, je l’adresse à un Chirurgien Orthopédiste Infantile (pour enfant, pas débile).

Elle vient seule à la troisième consultation, me disant que son Infirmière Scolaire lui conseille le port d’une attelle. Elle précise que sa consultation avec le chirurgien est dans quinze jours (il y avait un désistement). Je lui réponds que l’on pourrait peut-être attendre d’avoir l’avis du chirurgien, après tout, ce n’est que dans quinze jours, et son premier traumatisme, lui, date… d’un mois. D’autre part, il n’est pas sûr que celui-ci en prescrive une et que, s’il le fait, et que je prescrive une attelle qui ne correspond pas, le chirurgien risque d’en prescrire une autre et que cela ferait des frais, inutiles, à la Sécurité Sociale (mon dieu, si j’avais su ! Vous allez voir ce que va me couter le fait de vouloir faire des économies à la sécu).

Le lendemain, à la fin de la consultation du matin, la mère me téléphone me disant, avec « vigueur » et « virulence » son mécontentement du fait de la non prescription de l’attelle concernant sa fille. Le coup de fil dura une demi-heure ! J’essayais sans succès d’éteindre le feu. A la fin, je lui dis que si la confiance n’était plus là, le mieux, c’était de changer de Médecin Traitant, d’ailleurs, moi de rajouter, que le la relation Médecin Malade était régi, juridiquement, par un contrat synallagmatique engageant les deux partis : le Médecin, « à soigner, en fonction des données acquises de la science », et au Malade à le payer pour son travail (autrefois, on appelait cela honorer, d’où le terme honoraires).

Elle furax, de rajouter : « je vais vous dénoncer à la Sécu ».

Moi, pour essayer, une fois de plus de calmer le jeu : Bon, puis que vous y tenez tant, si votre fille passe demain, à la consultation, je lui ferai son ordonnance pour son attelle.

Effectivement, le lendemain, à la fin de la consultation du matin, j’allais partir, la jeune fille se présente seule, je lui fis son ordonnance, et, comme elle est à la CMU, comme toute la famille, je facture, tout naturellement une consultation, car, d’abord, c’est une consultation, et qu’en plus, il y a eu prescription d’une ordonnance.


Trois semaines plus tard, je reçois de la Sécu, une lettre me disant que sur « signalement » téléphonique du père de la jeune patiente, il m’était demandé de me justifier sur trois consultations que j’avais facturé pour prescrire une attelle.

Moi, j’appelle ça une dénonciation.

Je rappelle qu’un patient à la CMU ne paie pas TOUS les Actes Médicaux, ayant la Sécurité sociale la mutuelle gratuite mutuelle gratuite payé par la société, je n’ai absolument rien contre ce système que je trouve parfaitement juste, il est normal que la société vienne en aide aux citoyens en difficultés, mais en l’occurrence, cela montre, à mon avis, la mentalité de ce patient qui, pour un motif plus que fallacieux, a bricolé un montagegrossier qui, jurudiqument, ne tient pas la route, tout celà pour se venger, se « taper un Médecin ».

Avant, il me semble que l’on respectait plus le Médecin.

Méfiance !


14/12/2011

J’ai des crampes quand je fais l’amour



Une patiente de 38 ans, viens me consulter pour un certificat de non contre-indication à la Gymnastique Volontaire.

Assez rapidement, lors du déroulement de la consultation, elle me pose la question si l’on peut faire quelque chose contre les crampes.

Moi de lui répondre que classiquement on donne du Magnésium ou des phlébotoniques, sans grand espoir, cependant.

Je lui demande où et quand surviennent ses crampes

Dans les cuisses et juste après l’amour, c’est, vraiment, très désagréable.

Certes, il est vrai, comme le dit notre cher Wikipédia, «Les crampes dites « essentielles » sont bénignes et plus fréquentes chez le sportif, la femme enceinte, après l'orgasme, et chez les personnes âgées. ».

Mais, en l’espèce, cette Femme n’est, visiblement, pas heureuse en Amour, la routine, me dit-elle.

Et avec votre mari, quel est votre comportement : de la complicité, de l’amitié.

Et l’Amour lui répondis-je ?

Euh…

Avant de me marier, j'ai connu d'autres hommes, avec certains, c'était le pied ; malheureusement, avec mon mari, c'est... fade, la routine.

Vous avez songé à prendre un amant ?

Oui, j’y ai songé mais ce n’est pas facile…

Et un sexologue, pour essayer de soigner votre couple ?

Il faut consulter à deux ?

Les pathologies de couple, par définition, impliquent le couple, donc les deux partenaires.

Je ne sais si mon mari le voudra.

Ceci est une autre version, originale, de tirer sa crampe.

Cela sent le roussi pour ce couple.

Il n’y a pas d’amitié en Amour.

23/11/2011

Tu vaccineras quand tu le pourras : un refus de vaccination – Petite histoire de la vaccination



Petite histoire de la consultation :

C’est une jeune patiente la trentaine qui consulte pour la mise à jour de ses vaccinations.

Je lui demande si elle a son carnet de santé.

Non.

Je lui réponds, qu’à son âge, il est indispensable d’avoir un vaccin tétravalent : Diphtérie Tétanos Coqueluche acellulaire Polio. Et de préciser que la coqueluche ce n’est pas tellement pour elle (quoi que si elle se chope une coqueluche elle toussera pendant trois mois) mais, surtout, c’est pour protéger les nourrissons de 0 à 4 mois qui, eux, termineront à l’hôpital, la coqueluche, chez un nourrisson, peut poser de gros problèmes.
Mais, me précisa t elle, je n’ai pas d’enfants !

Certes, mais vous êtes amenée à côtoyer des nourrissons de 0 à 4 mois, et si vous développez une coqueluche…

Elle me répond que, si ce n’est pas indispensable elle préfère s’en passer.

Je lui rappelle, aussi, si elle se souvient d’avoir eue deux injections du vaccin Rougeole Oreillon Rubéole.

E n effet, actuellement, il y a une campagne massive de rappel de vaccination ROR, car on sait, maintenant, qu’une seule injection ne protège pas suffisamment

Elle n’est pas chaude non plus.

Elle repartira donc avec un seul vaccin trivalent : DTPolio.



Source : http://drgamin.blogspot.com/2010/06/les-vaccins-1-tetanos...


La mode est au retour à la Nature, dans ce monde pollué à Donf, au Bio, au naturel, et à l’évitement de la médecine  scientifique pour les médecines douces, les « médecines » parallèles, appelées, aussi, non conventionnelles (je les appelle, moi, les médecines perpendiculaires) la naturopathie, l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture), sans compter les techniques de manipulations (chiropraxie, ostéopathie), et la phytothérapie, et l’aromathérapie qui utilise les huiles essentielles.

Au moins, les vrais rebouteux savaient réduire une luxation de l’épaule ou de la mâchoire, eux.

Mais ce problème de refus de vaccination date même du début de l’invention de la vaccination par Jenner (en fait, la technique de variolisation a été inventé, en Chine, il y a fort longtemps. Plus récemment sont apparues les ligues anti vaccinales.

Bref, c’est désolant.



Petite histoire de la vaccination :

Le 14 mai 1796, Edward Jenner, chirurgien, inocule, la picotteà James Phipps, un jeune garçon de huit ans, avec le contenu des vésicules de vaccine de la main de Sarah Nelmes, une trayeuse qui avait contracté la vaccine (surnommée picotte, une sorte de variole atténuée) transmise par une vache nommée Blossom.
En fait, un agriculteur du Dorset, Benjamin Jesty, a réussi à induire une immunité artificielle chez sa femme et ses deux enfants avec la vaccine au cours d'une épidémie de variole en 1774, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner, une vingtaine d'années plus tard, que le procédé a été largement compris. En effet, il est généralement admis que Jenner n'était pas au courant du succès de Jesty et est arrivé, indépendamment, aux mêmes conclusions.

C’est pour cela que cette méthode s’appelle Vaccination qui vient du mot latin vacca qui signifie vache.

Mais bien avant existait une méthode vaccinale que la vaccination, beaucoup plus dangereuse, la variolisation. Cette technique remonte de la Chine ancienne. Elle consisterait à inoculer, par le nez, avec un petit tube en cuivre, à partir des vésicules, une variole chez des malades présentant une forme atténuée de la variole. La petite histoire dit que c’était, surtout, pour protéger le visage et le corps des cicatrices de la petite vérole, chez les travailleuses du sexe qui travaillaient dans des maisons spécialisées.

La pratique s'est progressivement propagée le long de la route de la soie.

La technique est importée en Occident au début du XVIIIe siècle, par Lady Mary Wortley Montagu, la femme de l'ambassadeur d'Angleterre en Turquie, qui la fait pratiquer sur ses propres enfants.

La variole a été totalement éradiquée en... 1980 !



Références :

Vaccination : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
Variolisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Variolisation
Edward Jenner : http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner


20/11/2011

Psychologue Comportementaliste

Source : http://sylvainspeh.blogspot.com/2010/02/psycho-mieux-comp...

 

Dernièrement, je reçois, dans ma boite à lettre, un pli cacheté écrite à la main, encre bleue, écriture chaotique carrément inesthétique.

J’ouvre mon courrier, et vient le moment de découvrir cette étrange missive. Tout d’abord apparait une superbe carte postale représentant une mère à l’enfant style Manet (excusez moi je manque cruellement de culture en peinture).

Une lettre accompagne cette superbe carte postale : Tiens, me dis-je, une invitation à un vernissage pour essayer de me vendre un tableau.

Eh bien non, c’est un Psychologue Comportementaliste qui m’annonce la création de son cabinet libéral et dont le vaste domaine de compétence, s’étend des Thérapies Comportementales, aux Thérapies pour Adolescents, sans oublier les Thérapies de Couple.

Quelques temps plus tard, en pleine consultation, le téléphone sonne, c’est le Thérapeute en personne qui se présente oralement.

De façon courtoise, après l’avoir, consciencieusement écouté, je lui demande ses tarifs : entre 15 € et 50 €.

Non remboursés bien évidemment.

Je me permets de vous préciser qu’il existe, en nombre restreint, je l’avoue, des Psychiatres Comportementalistes, qui, eux, ont l’avantage de connaître la Psychiatrie et qui, eux, peuvent prescrire des médicaments. Il en existe certains Secteur I (remboursement intégral par la Sécu) et d’autre Secteur II (qui prennent des dépassements, avec un remboursement partiel).

Certes, les rendez-vous sont à au moins quatre mois, mais qu’es-ce que c’est quatre mois dans une vie.

16/11/2011

Réponse d'un Médecin mécréant à un Ostéopathe croyant pratiquant

Source : http://lapecnaude.unblog.fr/2010/07/12/de-profundis-la-me...


Je sais que par cet article, je ne vais pas me faire que des amis, mais après tout, un peu de tolérance et d'humour permettront peut être de limiter les dégâts.

Si je suis un mécréant, je crois sincèrement à l'utilité de mon travail, j'aime celui-ci profondément et je pense le faire honnêtementet et le plus consciencieusement qu'il m'est possible de le faire, bien sûr, n'importe qui n'est pas à l'abris d'une erreur, et moi le premier.



Dernièrement, suite à mon article "Le Pendule et la Boule de Cristal : Une nouvelle façon de porter un diagnostic médical", j'ai eu un commentaire d'un Ostéopathe, Pierre de Lasteyrie.

Je me permet, comme il m'arrive parfois de le faire, de vous publier ma réponse à ce commentaire.



Monsieur,

Je me Présente :

Docteur Sangsue
Médecine Générale
Docteur en Médecine – 7 ans - (Bac + 7) + une Thèse
DU de Médecine du Sport – 1 an - (Bac + 8)
DU de Gériatrie – 2 ans – (Bac + 10)
DU de Psychologie Médicale – 2 ans - (Bac + 12) + un mémoire.

Je vais essayer de répondre, point par point, à votre long commentaire dont je vous remercie.

1°) J’examine systématiquement tout mes patients. Pour les patients Psys, l’examen clinique à ceci de particulier c’est qu’il se déroule exclusivement par l’interrogatoire.
D’ailleurs, à ce propos, il faut que vous sachiez que, en Médecin Générale :

- 80% du diagnostic se fait à l’interrogatoire (il m’est, d’ailleurs, arrivé, plusieurs fois de faire des diagnostics par téléphone), c’était, d’ailleurs, le principe de Saint-Lys radio (fermé maintenant depuis l'avènement de la télémèdecine moderne) qui portait assistance aux marins en mer, elle était basée près de Toulouse, ce qui donna l'idée à un réanimateur qui gérait cette radio, le Professeur Louis Lareng la création du SAMU (idée originale qui consistait à déplacer l'hôpital prés du malade).

- 10% du diagnostic se fait à l’examen clinique.
   
- 10% du diagnostic se fait par les examens para-clinique (Biologie, Radio simple, mammographie, Echographie, écho doppler pulsé couleur, Scanner, IRM, Scintigraphie osseuse).

2°) La variole est une maladie infectieuse qui a été totalement éradiquée par une politique systématique de vaccination. Il m’est loisible de penser que l’homéopathie n’y est pour rien. Par conséquent, bien que le vaccin antigrippal injectable ne soit pas efficace à 100%, laisser moi penser que ce serait CRIMINEL de « vacciner avec l’homéopathie » un patient atteint d’une Insuffisance Cardiaque.

3°) Pour ne prendre le cas que du RIVOTRIL* (CLONAZEPAM - DCI), c’est un médicament majeur dans le traitement de la maladie épileptique :
 • Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques, absences, crises myocloniques, atoniques, spasmes infantiles et syndrome de Lennox-Gastaut.
 • Traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire
Source VIDAL

4°) Le Docteur Sangsue est Médecin Conventionné Secteur I et il télétransmet. Le tarif de la consultation, qu’elle varie de 5 mn à 30 mn (eh oui, vous avez bien lu, 30 mn, c’est le temps qu’il faut pour une consultation Psy), est de, après BAC + 12… 23 € et elle est entièrement remboursée par la Sécurité Sociale (enfin presque, car la Sécurité Sociale retient, maintenant, 1 € au patient). Dernièrement, une patiente Irlandaise, en France pour ses études, m’a dis que, dans son pays, la consultation du Généraliste est d’environ… 60 €.

5°) En France, en moyenne un Médecin Généraliste passe 10 à 15 mn lors de ses consultations avec ses patients, c’est les statistiques, c’est comme cela. On arrive donc à une moyenne plutôt haute à 6 actes par heure (entre 4 à 6 actes par heure, exactement).
Si vous d’autres statistiques, pourriez-vous me les communiquer.
Ah, j’oubliais : pendant mes études, j’ai fait des stages hospitaliers, en tant que stagiaire hospitalier, étudiant hospitalier puis stagiaire Interné. J’ai même eu l’honneur d’être en stage interné au SAMU crée depuis quelques temps, mais beaucoup moins professionnel que maintenant.
Pour être complet j’ai assuré, une fonction peu agréable, celle de Médecin d’Etat Civil, cela consistait à établir les constats de décès, au bout de six ans j’ai démissionné. Dans cet exercice, un peu particulier de la médecine, a fréquenter la mort, on relativise les choses. S’il y a de bonnes maladies, la plus part QUI GUERISSENT TOUTES SEULES, il a d’autre bonnes maladies, qui maintenant, sont curables et guérissables sans séquelles, mais il y a de mauvaises maladies,  des maladies qui sont de véritables saloperies.

6°) Comme je le dis souvent : La Médecine, c’est un métier, ça s’apprend.

04/11/2011

Les corbeaux dans la ville



Dans la « Grande Ville » où j’habite, depuis quelques temps, un phénomène écologique (au sens biologique du terme) étonnant et inattendu s’est produit.

Outre, cela n’est pas récent, la colonisation ancienne par les pigeons (qui dégradent les belles pierres par leurs déjections et peuvent être porteur de l’Ornithose-Psittacose, une maladie transmissible à l’homme), l’invasion, à certaines périodes de l’année, quand il commence à faire froid, par une nuée d’étourneaux, les étourneaux étant attirés par la chaleur de la ville (pour une fois que la « Grande Ville » est chaleureuse), ce comportement des étourneaux est , ce que l'on appelle, en éthologie, un tropisme. Ces étourneaux créent une nuisance, inattendue, avec une importante la pollution, redoutable pour les voitures, due aux déjections de ces volatiles.

Est apparu, alors, la colonisation de la « Grande Ville » par des corbeaux, rajoutant, ainsi, par leur cris une ambiance macabre et renforçant, ainsi, l’aspect, inhumain, parfois, de la « Grande Ville ».

S’y sont rajoutés, l’acclimatation des merles qui farfouillent la terre de la « Grande Ville », eh oui, les oiseaux survivent, et même vivent, grâce aux espaces verts résistants encore à la pression des promoteurs, mais aussi au fait qu'ils n'ont aucun prédateurs.

Phénomène plus intéressant, sur la pelouse qui entoure la résidence où est situé mon cabinet, de nombreuses pies viennent becqueter (au sens non argotique du mot).

Les oiseaux s’adaptent particulièrement bien au biotope urbain.

Cela confirme bien les théories du naturaliste anglais Charles Darwin, au siècle dernier, la théorie de l'évolution et la sélection naturelle, publiées, dans son livre de 1859, "De l'origine des espèces".

Mais, commence à se poser, de facto, un problème préoccupant, le problème démographique des espèces aviaires urbaines.

Je ne vois plus qu’une seule et unique solution, pour résoudre ces problèmes de nuisances préoccupants… En tapant sur la démographie des volatiles urbains, pour cela...

Supprimer tout les espaces verts de la « Grande Ville ».


Sinon pourrait se réaliser, un jour, ce film prémonitoire :



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Oiseaux (The Birds) est un film américain réalisé par Alfred Hitchcock et sorti sur les écrans américains en mars 1963. Il est inspiré d'une nouvelle de la romancière britannique Daphné du Maurier publiée en 1952.