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15/09/2011

L’institutrice de ma fille pense que celle-ci a un autisme

Source : http://www.securikids.fr/parents/maison/sante/911-epileps...
Un site à voir



Là ou ma tendre et douce exerce ses activités professionnelles, une de ses collègues de travail arrive en pleurant et lui raconte que, pour sa fille de quatre ans, la maitresse a notée un comportement bizarre lui faisant évoquer un autisme.

En effet, cet enfant de quatre ans a, par moments, un repli sur soi, ne bouge pas, suspend son geste puis, brutalement, tout reviens à la normale.

Quand ma tendre et douce me raconte ça, je pense illico, je ne sais pourquoi, à ce que l’on appelle, en médecine, une Absence, ou « Petit mal », une sorte d’épilepsie (il n'y a pas UNE épilepsie, mais DES épilepsies). Les Absences se soignent très bien et, le plus souvent, disparaisent à l’adolescence.

La pédiatre de la petite négligeant ce problème (« elle est sensible » dit-elle), moi de conseiller un pédiatre que je connais bien, un médecin hyper compétant, ancien chef de clinique et attaché au CHU, on verra bien ce qu’il en pense, lui, de cet Autisme.

Les instituteurs manquent, parfois, de connaissances basiques en médecine.

Je ne dis pas l'angoisse des parents !



Quelques mots qui peuvent faire peur : Grand Mal, Petit Mal, tomber du Haut Mal.

Les Epilespsies se soignent trés bien de nos jours.

Chacun son métier, les vaches seront bien gardées.




J’ai un Coach

Gregory Capra

Crédit Photo : http://tele.premiere.fr/




Hier matin, à la consultation, une jeune fille de 25 ans, une nouvelle patiente que j’avais vue avant les vacances pour une entorse du poignet au travail (travail d’été chez une grande enseigne de sport (elle est fondue de vélo qu’elle pratique, elle est très sportive), elle travaille dans cette grande enseigne sur fond de harcèlement moral, elle n’avait pas fait la déclaration d’accident du travail, comme elle aurait dû le faire.

Je viens vous voir pour plusieurs choses (aïe, ça recommence !)

 - D’abord en remplissant la Feuille de Soin Electronique (FSE) vous avez coché la case « Médecin Traitant » au lieu de cocher la case « Hors résidence habituelle » c’est ce que m’a dis la sécu, car sur les 32 € ils ne m’ont remboursés que 5 €. Il me faut une feuille de soin papier (FSP) en cochant la bonne case cette fois.
 - J’ai beaucoup moins mal au poignet, grâce à l’attelle que vous m’avez fait porter, mais j’ai toujours un peu mal lors de certains mouvements latéraux.
 - Je dors très mal depuis très longtemps.
 - J’ai très mal au ventre, de façon continue, depuis que j’ai terminée mon travail.
Je n’invente rien quatre actes dans la même consultation, je n’invente rien !

Dans l’ordre :
 - Je rédige une FSP.
 - Je rédige une lettre à la Clinique du Sport, après examen clinique, et hop une échographie (tendinite ?).
 - Pour les troubles du sommeil (troubles de l’endormissement) ? à voir.
 - Pour les douleurs abdominales : la palpation de l’abdomen (tiens un piercing du nombril) révèle très peu de douleurs. La durée des douleurs abdominales semble écarter une Grossesse Extra Utérine (GEU), mais…, elle a fait un test de grossesse en pharmacie qui est négatif. Moi de rédiger un « bon » d’échographie abdominale et une prise de sang, avec, quand même, un test de grossesse. Puis…

Enfin, le vrai motif de la consultation : un problème Psy. Je résume.

Je suis végétarienne, mon père, quand j’étais encore gamine, et qui était alcoolique est parti avec une prostituée, une pute. La dernière fois que j’ai vue mon père, c’est toujours moi qui ai toujours fait la démarche de le rencontrer, il a failli me tuer. Je suis (en concubinage, quel joli mot !) il est mormon, c’est sans avenir, cela ne pourra jamais marcher. Au fait, sa méthode contraceptive : le préservatif et… la méthode du retrait, Monsieur saute en route, quand on sait le taux d’échec de cette « méthode » contraceptive ! Je suis anxieuse surtout le soir quand je rentre à la maison, la journée, je n’ai pas le temps de souffler entre les études (elle termine des études pour être maître d’oeuvre dans le BTP, un métier de Mec) et le reste je me débrouille pour n’avoir aucun moment de repos, cela m’évite de penser. Le soir, par contre… Je n'ai rien pour lutter contre mon anxiété…

J’ai un Coach.

 - Combien vous le payez ?
 - 50 €.

Moi, avec mes 23 € ! Sans compter mes connaissances. Et en plus ma consultation est remboursés par la sécu !

En résumé : cette patiente présente, effectivement, Une comorbidité intéressante : un Trouble Anxieux avec mauvaise estime de soi, un Trouble d’Anxiété Sociale sur personnalité extraverti et, cerise sur le gâteau, ce qui est tout à fait logique avec les pathologies qui précèdent, une conduite d’échec répétitive (« Névrose d’Echec si cher à René Laforgue (cf son ouvrage "Psychopatologie de l'échec") le Psychiatre Psychanalyste de Françoise Dolto).

14/09/2011

Un exemple de comorbidité : Erésipèle de jambe et zona intercostal, rechercher un Diabète

Source : http://www.linternaute.com/

 

Souvent je peste contre les patients qui viennent me voir pour des consultations à rallonges pour la bonne et simple raison qu’ils viennent pour trois ou quatre motifs dan la même consultation. Une phrase me hérisse le poil : « Vous voyez Docteur, je ne suis pas venue pour rien ».

Cette histoire fait exception à la règle.

Une patiente, que je connais ni d’Eve ni d’Adam, consulte sur les conseils de son pharmacien. Elle dit avoir été piquée par un insecte et s’être grattée, elle est donc allée voir son pharmacien pour une pommade. Devant l’étendue de la lésion cutanée, celui-ci me l’adresse à juste raison.

Il y a une croûte et, autour, une très grosse plaque rouge : c’est un magnifique Erésipèle de jambe (une infection cutanée soit à staphylocoque soit à streptocoque à la suite d’une lésion cutanée même minime, regarder une fissure entre les orteils. Cette pathologie se voit plus fréquemment chez les patients diabétiques).

Je prescris donc un traitement antibiotique (Macrolide).

La patiente me dit en outre avoir été piquée, dans le dos, par une autre bestiole ; elle s’est passée, sans succès, de l’eau vinaigrée.

Je lui inspecte le dos, stupéfaction ! Une lésion intercostale rouge avec des coûtes, pas de doute il s’agit d’un Zona intercostal finissant. Une prescription d’antiviral s’impose car au-delà de 50 ans peut apparaitre des douleurs post zostériennes, qui sont des neuropathies périphériques, il faut agir dans les 72 h, dans ce cas, le délai est un peu dépassé. Il est à noter que le Zona se voit souvent chez les gens aux défenses immunitaires diminuées (chez les personnes âgées, corticoïdes, immunosuppresseurs, infection à HIV ou… Diabète).


Cette patiente repart donc avec une ordonnance comprenant un antibiotique et un antiviral (bien que le délai soit "limite") et un ordonnance pour un bilan sanguin comprenant, entre autre, une recherche d’un éventuel diabète.

Cette petite histoire résume bien les deux types de traitements en Médecine : les traitements symptomatiques (les signes) et les traitements étiologiques (la cause).



La Médecine, c’est un métier, ça s’apprend.

27/08/2011

Deux tours de clé et puis s’en vont : Une illustration de l'Injonction Paradoxale


Cette petite histoire illustre bien la théorie de l’Injonction Paradoxale bien connue des comportementalistes.

Cette théorie se résume en une phrase : si l’on veut que quelqu’un fasse quelque chose, il faut l’autoriser à ne pas le faire.

L’inverse est vrai : si l’on oblige quelqu’un à faire quelque chose, il y a de fortes chances qu’il ne le fasse pas (hors contrainte imposée par le travail).

Dans la Résidence ou j’exerce, j’étais excédé, chaque fois que j’allais dans le local poubelle de trouver fermée la porte à double tour (quel intérêt à voler les ordures, les poubelles à la rigueur, et encore…).

Je fermais donc systématiquement à un tour cette porte fatidique. Jusqu’au jour ou le mouvement s’inversa, la porte restait de plus en plus fermée à simple tour.

J’usqu’au jour, où le Syndicat des copropriétaires ferma la résidence avec un superbe portail coulissant vert, un feu clignotant jaune et une lampe halogène.

Mon esprit tordu se vengea de façon potache : je décidais de fermer la porte des poubelles à double tour (des fois qu’on nous volerait nos poubelles… Non mais !).

Quelques temps plus tard, une résidente me fis la remarque : »Il y a quelqu’un qui ferme la porte du local à poubelle à double tour, et de rajouter, ce n’est pas vous ? Moi de répondre illico Non bien sûr.

Moi de pouffer de rire intérieurement.

L’Injonction Paradoxale, c’est ça !




P. S. : Le comportementalisme a une démarche sensiblement différente de la psychanalyse, quoique…



20/08/2011

La pensée Microsoftienne du jour

 

Attention,

ceci est réservé a un individu bien précis qui perturbe

MON

Blog,

et

qui, n'en doutons pas, saura se reconnaitre.


 

Renaud reviens à la mode, actuellement, on entend beaucoup ses chansons à la radio, il parait qu'il a refait sa vie et vit au Canada.

Personnellement, j'aime bien cette chanson :

 

A bon entendeur salut !

31/07/2011

Blog au repos





Pour pouvoir aller, toute la journée, au...


Bon, j'exagère un peu ;-)





Mes pensées vont, aussi, à ceux qui restent.

 

Nota Bene : Je suis profondément désolé de pas avoir répondu aux derniers commentaires, je sais, ce n'est pas bien et je n'ai aucune excuse.

21/07/2011

Une semaine avant les vacances

 

 

 

-« Allo docteur, comment allez-vous ? »

 

Après cette question pertinente mais néanmoins gentille.

 

Le patient embraye : « Quand prenez-vous vos vacances ? »

 

-La semaine prochaine. 

 

-Je viendrai en fin de semaine.

-Evitez le vendredi.

 

D’abord, dans mon métier, j’ai horreur que l’on me demande si je vais bien : je ne peux qu’aller bien, et puis ce sont les patients qui sont sensé être malade, pas moi.

 

Ce patient à une ordonnance à renouveler pour trois mois et trouve le dernier moment pour se la faire renouveler ses médicaments, je dirai, presque le dernier jour (je ferme vendredi, j’en peux plus).

14/07/2011

Fermeture temporaire





Pour le pont du 14 juillet

05/07/2011

Orthophonie et timidité, une consultation de pas de porte

- « Allo ? »

- « Bonjour docteur, pourriez-vous me préparer un certificat pour ma fille, c’est pour un bilan orthophonique ».

Un peu plus tard la patiente arrive à la consultation.

Je rédige donc le certificat de bilan orthophonique avec séances si nécessaire.

Sur le pas de la porte, en sortant de la consultation, je dis à la mère : « votre fille n’est elle pas timide ? »

- « Si, docteur, beaucoup ».
- « Avec les séances d’orthophonie, vous devriez la mettre au centre aéré, et plus tard, l’envoyer en colonie de vacances, invitez aussi des copines à venir dormir à la maison et qu’elle aille, elle aussi, dormir chez ses copines »

Cette petite histoire appelle deux commentaires :

Il est important parfois de livrer un message tout en fin de consultation, sur le pas de porte.

J’ai remarqué, à chaque fois, pratiquement, qu’il ya un problème « psy » associé à un problème orthophonique.

23/06/2011

Ne fermez pas l'enveloppe




Docteur, ne fermez pas l'enveloppe !

C'est par ces mots que cette patiente de 70 ans clôture la consultation , c'est pour faire une photocopie pour mon dossier médical, rajoute t-elle.

Certes, ou pourquoi pas, plutôt, consulter un autre medecin auquel je l'envoie !

Et dire que pour des douleurs du cou irradiant dans l'occiput elle me demande un IRM du... cerveau, de peur que ce soit une tumeur cérébrale.

Moi, de l'envoyer vers un neurologue, un médecin de plus parmi les nombreux qu'elle a consulté de plus (j'allais dire épuisés), car, bien entendu, pour ses douleurs persistantes, elle ne veux pas consulter le centre anti douleur.

Et, en fin de consultation la petite phrase assasine : "Docteur, ne fermez pas l'enveloppe".

D'un ton de la confidence je lui réponds, avec humour : je ferme de moins en moins les enveloppe maintenant.

18/05/2011

De l’intérêt de retourner voir son médecin traitant




 - « Docteur Sangsue, c’est l’éducatrice de la jeune X. Je vous téléphone car elle a toujours mal au dos ».

Moi, dérangé en pleine consultation, essayant de réfléchir. C’est sympa, au lieu de me l’amener, on téléphone. Enfin je me souviens.

 - « Mais il s’agit d’une déchirure musculaire, je lui ai fait passer une échographie, elle en a pour deux mois ».

 - « Ah, je ne savais pas ».

Il est vrai que la jeune X, m’avait été amenée par un autre éducateur qui s’était empressé de me ramener l’échographie sans l’intéressée (tant pis pour les honoraires).

Conclusion : de l’intérêt de retourner voir son médecin traitant.

30/04/2011

Un conseil intempestif

 

 

Patiente la soixantaine, vient me consulter, sur les conseils d’un de ses amis, un patient à moi un boucher à la retraite très intelligent gentil et attachant, pour lombalgies durant depuis plus d’un mois, avec échec d’un traitement médical pur.

Il s’avère, au fil de la conversation, qu’elle présente un état dépressif, puis, cela se précise, elle a un trouble anxieux : un T.S.P.T (Etat de Stress Post Traumatique).

Prescription d’un antidépresseur et arrêt de travail de 15 jours.

15 jours plus tard, amélioration franche de son état dépressif. Prolongation de son arrêt de travail de 15 jours.

15 jours plus tard, soit un mois après le début de la prise en charge, normalisation totale de son EDM. Reprise de travail.

Je lui conseille, alors, de lire, sur Wikipédia : Trouble de Stress Post Traumatique.

Par curiosité, rentré chez moi, je trouve un article beaucoup trop long et mal fait à mon goût, avec un manque d’actualisation. Je fais une coupe sombre et en tire 4 pages exploitables.

La patiente, elle, revient, la consultation suivante, avec... 21 pages de l’article de Wikipédia l’asso, dans l’laquelle elle est, s’est mobilisé pour lui fournir le document, c’est dire si elle est appréciée, faut dire qu’elle est gentille et attachante, comme son ami, mon patient. Je m’excuse de la situation et lui tire les 4 pages.



Conclusion :

 - Il faut toujours vérifier ses sources.

 - Presque toutes les erreurs sont rattrapables, et…

Passer de 21 page à 4 pages, on peut dire que la médecine, c’est un métier, ça s’apprend.

25/04/2011

Une manipulation bien calculée

Crédit Photo : http://lesabusdesservicessociaux.e-monsite.com/



Un nouveau patient à la consultation, est-ce un bien, est-ce un mal?

La question peut paraître surprenante, la suite l’est aussi.

 

 

Ce patient consulte pour un bilan sanguin car il fume comme un pompier, et, en fin de consultation, il me parle de sa copine qui déprime, elle doit venir me voir en consultation, d’ailleurs il tint à signer sa feuille me choisissant comme médecin traitant. Que d’honneur, mon égo est flatté, que de confiance, lui, que connais à peine, sa copine, que je ne connais point.

A ma grande surprise sa copine consulte, effectivement sa copine déprime, mais grave. Un EDM avec idées suicidaire explicites (le scénario de l’accident de voiture).

Je commence à la prendre en charge.

Son copain reviens en consultation, il veut arrêter de fumer : il veut le CHAMPIX* qu’il a déjà pris (avec insuccès, puisqu’il a repris, après... le tabac).

Je continue la prise en charge avec sa copine, antidépresseur, arrêt de travail, la routine quoi.

Son copain consulte, car, de nouveau, il a repris l’Herbe à NICOT ; le torchon brûle avec sa copine, il ne supporte plus la situation.

A la consultation suivante IL me dit avoir une gêne thoracique, direction les urgences.

La consultation d’après, Il n’avait rien au cœur, mais, et surtout, IL me dit à la fin, que c’était fini avec sa copine, qu’il la quittait, « je pense qu’il valait mieux que vous le sachiez », me dit-il, sur le pas de la porte, pour clôturer la consultation.

Cette version fait suite à la version de la conjointe, ICI, comme il ya en cinéma le champ et le contre champ, il y a, ici, la version « copain », ou plutôt la version coquin.

 

Cela fut mené de main de maître, encore un adepte de machiavel.

20/04/2011

Un médecin, de Médecine Générale, peut-il soigner sa famille : deux exemples

Crédit Photo : http://wikini.ten.laval.tuxcafe.org/

 

Je suis trop cartésien, c’est mon coté psycho rigide.

Ce trait de caractère a des avantages et des inconvénients.

Les avantages sont multiples : une aptitude à analyser décortiquer les problèmes ceci pour lutter contre l’anxiété et le fait de pouvoir maîtriser les situations et les problèmes ; ceci est un trait essentiellement  positif.

Parmi les inconvénients, il y a une certaine froideur affective, apparente, avec, dans la jeunesse, une certaine « brusquerie » qui se gomme, un peu, avec l’âge.

Ce trait de caractère m’a, malheureusement, pour moi, permis de soigner, sans trop de problème, si ce n’est le stress que cela représente, des membres de ma famille, c’est quand « j’étais jeune ».

Premier exemple : une parente de 50 ans, je venais juste de m’installer, je ne sais pour qu’elle raison je lui fait passer une radio du bassin (certainement une douleur à la hanche) qui met en évidence une « insuffisance de couverture du toit du cotyle », je lui fit pratiquer une « coxométrie » qui confirma cette pathologie. L’insuffisance du toit du cotyle évoluer vers une coxarthrose (arthrose de la hanche), d’autant plus qu’elle se portait plutôt bien. Je lui conseillais de voir un chirurgien orthopédiste. Devant ma brusquerie, mais aussi des évènements familiaux imprévus, elle a fui… 20 ans plus tard elle se faisait opérer d’une prothèse totale de hanche bilatérale.

Deuxième exemple : Une parente proche de 90 ans, une force de la nature, psycho rigide elle aussi, que je soigne pour une Hypertension artérielle modérée, fait une hémoptysie. Je l’adresse en consultation de Médecine Interne ; on part sur une tuberculose mais, quelques mois plus tard, devant l’inefficacité du traitement, mais surtout devant l’apparition d’une tumeur du poumon, le diagnostic tombe : cancer du poumon, chez une patiente qui n’a jamais touchée une cigarette de sa vie. L’évolution fut horrible, elle m’appela, un jour car elle avait très mal au dos et ne pouvait se déplacer que très difficilement, elle avait aussi des fourmillements dans les deux jambes, a l’hospitalisation, qui fût à l’origine d’un conflit de famille avec son fils, les choses allèrent vite. Elle développa une paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs). Elle fut mise sous morphine, et quand je passais, elle voyait son mari à la fenêtre de la clinique, cela faisait longtemps qu’il était décédé, c’était un effet secondaire de la morphine qui touche très fréquemment les personnes âgées, le traitement un neuroleptique (HALDOL*), effectivement cela marcha. Puis elle rentra en maison de retraite, elle n’y resta pas longtemps, 15 jours, le temps de développer deux escarres sur les deux talons, une saloperie. En quinze jours c’était fini. Deux jours avant sa mort, elle me confia, toute heureuse : « Hier, j’ai mangé un flanc succulent ».

Dans ces deux cas le recul nécessaire à une bonne prise en chargez médicale était là, et en plus, je déléguais aux spécialistes. Mais…

Maintenant, l’âge aidant, je conseille, fortement, d’éviter ce genre de situation : soigner sa famille. Dans ce cas, on joue, quelque part, un peu, à l’apprenti sorcier.

19/04/2011

Bouc émissaire

Le bouc émissaire est sensé se faire endosser tout les problème d'une tribu.

Autrefois on prenait un bouc, on lui mettait sur le dos tout les problèmes de la sociétée tribale et on le perdait dans le désert.

C'est un peu ce qui m'est arrivé il y a qinze jours.

Je soignais, depuis deux ans, une patiente trés bien conservée de 82 ans, elle venait me consulter en vélo pour le suivi d'une hypetension légère.

Dernièrement, la mémoire se mit à flancher, je lui rédige donc une lettre et lui dis de prendre un rendez-vous dans un service de Gériatrie de la Grande Ville, rendez-vous à un mois.

sa fille m'appelle en me disant qu'il "fallait vite fairequelque chose".

Moi, de lui "répondre, c'est soit les urgences, soit d'attendre un mois, je préfererai la seconde solution".

Depuis, je ne l'ai plus revue.

J'ai reçu une lettre du service de Gériatie, une longue lettre, détaillé, confirmant un début de démence.

J'étais devenu le bouc émissaire, le responsable, pour la fille, de la maladie de sa mère.



Référence : Bouc émissaire

Changement de crèmerie



Je soigne depuis fort longtemps ce patient diabètique de 68 ans.

J'avais pour habitude d'adresser mes patient diabètiques à un Praticien Hospitalier (P.H.), il est maintenant devenu patron (P.U. – P.H.), il est chef d'un service hospitalier d'endorinologie et diabétologie.

Depuis qu'il a passé l'aggrégation et qu'il est devenu Patron, il a moins de temps et certains patients s'en plaigent, dont ce patient.

Mon malade me demanda donc de changer pour un autre endocrinologue qui consulte dans une clinique privée.

Avec l'âge, je suis devenu beaucoup plus souple, je lui fait donc un courrier pour qu'il change de crèmerie. Cela fait maintenant six mois.

Comme ce patient ne supportait pas trop bien le nouveau médicament que lui avait donné mon correspondant hositalier, le nouvel endocrinologue lui enleva.

Son dernier bilan biologique est fortement déséquilibré :

 - Glycémie à jeûn 1,80 g/l  (normale 1)
 - Hémoglobine Glyquée 6,80 % (traduit la glycémie sur 3 mois normale 6 %), et, cerise sur le gâteau
 - Triglycérides à... 16,80 g/l signant une Hypertriglycéridémie majeure la norme étant 1,60.

Résultat des courses, certes, le patient ne se plaignait plus des effets secondaires du nouveau médicament, mais, le prix à payer est un diabète totalement déséquilibré qui est la cause directe de son Hypertriglycéridémie. Ce patient risque, en plus, maintenant, en plus de son diabète, une pancréatite, à ce dosage là de trigycérides.

On dit, en informatique, que l'on ne change pas un système qui marche.

Cette petite histoire illustre bien qu'il n'est pas toujours judicieux de changer de crémerie.



Cette histoire vaut bien un fromage sans doute*








* "Le corbeau et le renard" (Jean de Lafontaine)

15/04/2011

Passer la main habilement, tu saura

Savoir passer la main... Habilement



Patient de 35 ans chef câbleur.

Vous l’aviez perdu de vue il y a quelques temps, déjà.

Dans ses antécédents personnels, deux crises de Colique Néphrétique.

Il revient vous voir au décours de sa deuxième crise de Colique Néphrétique.

Vous envoyez ce patient à un Néphrologue pour voir si l’on ne peut trouver une cause à ses calculs rénaux récidivants.

Bingo, quelques mois plus tard, le Néphrologue vous écrit que ce patient a une Maladie de Cacchi et Ricci qui explique la récidive de ses crises.

La Maladie de Cacchi et Ricci, ou maladie des reins en éponge, est une maladie congénitale, c’est une maladie orpheline (rare). Dans cette maladie, il y a une dilatation congénitale des calices rénaux, l’urine y stagne et les calculs se forment.

Dans un premier temps, ce patient s’en tire avec un régime préventif.

Pour faire le diagnostic étiologique (trouver la cause) d’une maladie, le Médecin Généraliste, doit aussi savoir passer habilement la main au (bon) spécialiste.

09/04/2011

Une Hackeuse de 75 ans invente un nouveau Virus Physique nommé Spade



On connaît, pour paralyser ou pirater Internet, les virus virtuels qui sont des lignes de code.

Mais il existe une autre façon de planter Internet : le virus physique.

Une retraitée Géorgienne de 75 ans, surnommée «the spade hacker» (la hackeuse à la pelle) en est la dernière illustration.

Celle-ci, en creusant un trou dans le sol, certains disent que c’est en voulant récupérer du cuivre, a, par inadvertance, coupée une fibre optique qui alimentait, en Internet, le réseau trop centralisé de l'Arménie et alimenté par la Géorgie.

Une classe de virus à fait ses preuves, c’est la classe des virus physique : celui-ci pourrait s’appeler : Spade ou Showel.


Référence : http://www.20minutes.fr/

 

30/03/2011

Quand l'agression devient un bannal phénomène de société



Ce matin, à la consultation, je suis intrigué par un patient qui attend dans la salle d’attente : il a un gros cocard à l’œil gauche.

Viens son tour. Il me raconte qu’il a été agressé par une bande de jeunes de 15 à 17 ans, dont des filles, car il se plaignait du bruit qu’ils faisaient au bas l’escalier de la résidence ou habite ce patient.

La police, enfin arrivé, lui conseille de se rendre aux Urgences du Grand Hôpital de la Grande Ville.

Résultat des courses, une attente de trois heures (il a eu de la chance, s’eu put être plus), et pas de certificat de coups et blessures.

Je l’ai donc le lendemain, à mon cabinet libéral.

Les jeunes agresseurs n’y ont pas été de main morte.

Mon certificat médical ressemble à une liste à la Prévert un œil par ci, un coude par là, une tempe par ici, un coude par là, un pied par ci un orteil par là.

Moi, de lui donner le même conseil que la police : Ne pas intervenir, appeler la police et si elle ne se déplace pas, rappeler.

Ce qui a le plus marqué le patient, c’est que les filles l’ont sauvagement agressé ; O TEMPORA ! O MORES ! (autres temps autres mœurs).

27/03/2011

Soignants : Pratiques classiques et perpendiculaires




Une petite réflexion sur la pratique de soins, en réponse à un tag sur le Blog de kinia.

Il est parfois difficile de s'occuper des autres quand on est "soucieux".

Et comme les "gens", pardon, les patients, sont, rarement, reconnaissants on a parfois l'impression d'être, quelque part, un peu exploité.

Une seule condition de "survie" penser à soi d'abord et maintenir les patients à distance, avec ces deux conditions, cela devient gérable.

C'est comme cela qu'on lutte efficacement contre le redoutable "Syndrome de Mère Thérésa et de l'Abbé Pierre" qui, au bout d'un certain temps peu évoluer vers un "Burn Out" ; ceci est assez fréquent chez les soignants traditionnels mais beaucoup moins fréquents chez les soignants adeptes des médecines perpendiculaires, les médecine encore dénommées parallèles ou Médecines Douces, cela concerne les Médecins et les Kinés, rarement les Infirmières, en effet je ne vois pas une infirmière changer un pansement ou faire une injection "homéopathiquement" ou "acupuncturesquement".

Et je ne parle pas des dépassements, parfois conséquents, pratiqués par les soignants perpendiculaires, là, on ne peut parler d'honoraires doux.

Et si soigner était un métier, passionnant, certes, mais pas un dévouement ; on entre pas en Médecine, comme on entre dans les ordres.