02/10/2011
La méthode Ogino : La petite histoire d’une méthode contraceptive écologique mais peu fiable
Source : http://beaujarret.fiftiz.fr/
Tout le monde a entendu parler de la Méthode Ogino.
Tout le monde croit que c’est une méthode contraceptive.
Eh bien, ce n’est pas du tout ça.
Le pauvre Ogino ne doit pas arrêter de se retourner dans sa tombe, déjà de son vivant…
Kyusaku Ogino était un gynécologue japonais qui, en 1924, découvrit la loi qui porte son nom : La « Loi Ogino ». D’après la physiologie du cycle menstruel, découvert par lui, il donnait la période de fécondité du cycle menstruel, ce qui permettait aux couples désirant un enfant, de gérer l'acte procréatif avec un maximum de chance de succès (on est ici dans la statistique).
Cette méthode, au début, n’était pas du tout une méthode contraceptive, elle était tout à fait à l’opposé.
En 1928, un gynécologue autrichien, Hermann Knaus, confirma la loi Ogino, et rajouta son nom à la loi qui s’appela, désormais : La « Loi Ogino-Knaus ». Mais, lui, déforma la loi Ogino en disant que la Loi Ogino-Knaus pouvait être utilisée comme méthode contraceptive.
Ogino s’opposa à cette dérive, disant qu’il y aurait trop d’échec et que ça conduirait à un nombre importent de grossesses non désiré, avec un risque, important, d’avortements.
Le taux d'échec, avec la méthode Ogino Knaus, est de… 28 % !*
Alors que le taux d’échec du bon vieux préservatif est, seulement, de… 4 % !*
La méthode Ogino fut utilisée larga manu dans les années 50, elle fut d’ailleurs reconnue, comme méthode contraceptive, par l’Eglise Catholique, en 1951.
Comme Ogino l'avait prédit, On ne compte plus les grossesse non désirées qui ont données le jour aux "bébés Ogino", on devrait dire, plutôt, aux "bébés Knaus".
La pilule contraceptive fut mise au point, en 1958, par Grégory Pincus. Elle fut commercialisée en Amérique à partir de 1960, elle ne fut autorisée, en France, qu’en 1967, grâce à la Loi Neuwirth. Le taux d’échec de la contraception orale, lors d’une bonne utilisation (pas d’oubli) est de 0,3 %*. Mais, là, c’est une autre histoire.
* Efficacité des méthodes contraceptives :
http://fr.wikipedia.org/
Témoignage : http://www.ciao.fr/Par_D__Avis_556080
Pour ceux que cela intéresse, calculette Ogino :
http://www.aly-abbara.com/
A lire :
http://beaujarret.fiftiz.fr/
"L'Œuvre de Dieu, la part du Diable" (titre original : The Cider House Rules), roman de l'écrivain américain John Irving publié en 1985.
22:53 Publié dans Anecdote, Culture, Ecologie, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Livre, Loisirs, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
26/09/2011
La Mouche
Source : http://www.robertcasanova.fr/
J’ai, parfois, c’est assez rare, des patients intelligents, suffisamment sensibles pour être observateurs et, à l’esprit, un peu farfelu, pour saisir le comique de certaines situations de vie.
Une patiente de 40 ans, sa première fille et vraisemblablement son dernier enfant, longues études, mariage tardif, après un long échec sentimental, le père divorcé, l’a épousé, l’amour mieux vaut tard que jamais. Bref, les hasards de la vie ; on ne fait pas toujours ce que l’on voudrait faire, seuls les privilégiés : les enseignants, les ingénieurs et les gens « hauts placés » sont « un peu » plus avantagés ; les études, c’est bien beau, encore faut-il rentrer dans un « réseau ». Comme le disait Coluche, ancien candidat à la candidature de la présidence de la République en 1981, « Il y a des gens plus égaux que d’autres ».
Après cette diversion psychologique, sociale, pardon sociétale, économique donc politique, revenons-en à nos moutons, où, plutôt à la Mouche.
La petite a trois ans, visiblement, intelligente, comme ses parents (qui s’assemble se ressemble ? En tour cas ces deux là, je parle des parents, se sont bien trouvés).
La petite est vive et malicieuse, et ne l’oublions pas, c’est une enfant de 3 ans, qui n’a pas la retenue « sociétale » des gens bien élevés.
Le papa avait inventé un jeu, en fait il n’avait rien inventé du tout, c’est un jeu vieux comme le monde.
Il jouait à la Mouche.
Cela consistait, pour le papa, à dire « la mouche » et à faire « bizz » dans l’oreille de la petite.
La mère, me raconta donc, à la consultation, qu’une fois, en entrant dans une boucherie avec son mari et la petite, après un petit moment de calme…
La petite crie tout fort…
La Mouche !
13:33 Publié dans Anecdote, Ecologie, Gastronomie, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
24/09/2011
Le Pendule et la Boule de Cristal : Une nouvelle façon de porter un diagnostic médical
Source : http://www.gothique-boutique.eu/
Qui se souvient de Madame Soleil, égérie de la voyance, pardon de l’astrologie, de 1970 à 1980, immortalisée par le Président Pompidou, par cette réplique célèbre, « je ne suis pas Madame Soleil ». Elle animait, dans les années 1970, une émission, qui la rendue célèbre, sur l’antenne d’Europe 1.
Le Médecin Généraliste, pour peu qu’il ait une bonne écoute, peut faire un très bon voyant, même s’il porte des lunettes.
En effet, en Médecine Générale, le diagnostic médical, se fait, à 80 % par l’interrogatoire (10 % relève de l’examen clinique et 10 % des examens para cliniques que sont la Biologie et la Radiologie ou l’Échographie).
Pour les consultations qui relèvent de la Psychiatrie, eh oui, le généraliste fait bien de la cardiologie (30% de son activité) pourquoi ne ferait-il pas correctement de la Psychiatrie (je veux dire traiter les Troubles Anxieux et les États Dépressifs, tout en envoyant judicieusement au spécialiste).
Pour les consultations qui relèvent de la Psychiatrie, c’est beaucoup mieux, le diagnostic relève, à 100 %, de l’interrogatoire.
C’est pour cela que, bien souvent, je me prend à rêver, d’acquérir un pendule et une boule de cristal. Je pense que ces instruments impressionneraient beaucoup plus les gens que le stéthoscope et l’appareil à tension, trop galvaudés de nos jours.
Ne vous y trompez pas, actuellement, fleurissent, depuis un certain temps, des pratique médicales relevant de la Magie (cela a toujours existé depuis que l’homme et homme et que la femme et femme, un bon nombre de remèdes de bonnes femmes en sont l’illustration).
Qui se souvient de la laser thérapie des années 90 ?
Maintenant, la mode est à l'Ostéopathie. On se dirige, tout droit, vers le tout ostéopathique, du mal de dent au cor au pied.
Je crois savoir, que l’interrogatoire en homéopathie est assez surprenant, quand aux différents pouls des acupuncteurs cela doit interpeller, quelque peu, les cardiologues.
Si, maintenant, le Médecin Généraliste veut, à nouveau, le respect de ses patients, il doit, pour cela savoir les impressionner comme du temps de Molière : « Clysterium donare, Postea seignare, Enuita purgare » (lire le malade imaginaire).
Et si le reouveau de la Médecine Générale était dans le Pendule et la Boule de Cristal... j’allais oublier les Runes !
Source : http://le.monde.de.momo.free.fr/Accueil.htm
Quelques notions fondamentales sur les principales Patamédecines :
Acupuncture : médecine traditionnelle chinoise se base sur des concepts pré-scientifiques et vitalistes. L'acupuncture a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le 16 novembre 2010.
Homéopathie : inventée par Samuel Hahnemann, en 1796, Médecin Allemand plus exactement, il était Saxon repose sur trois principes : la similitude, l'individualisation des cas et l'infinitésimal
Ostéopathie : Créée en 1874 par le médecin américain Andrew Taylor Still, l'ostéopathie est fondée sur des techniques manuelles visant à la conservation ou la restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme.
A lire avec intérêt un article qui passe en revue un nombre assez fascinant des médecines perpendiculaires:
http://et-pourtant-elle-tourne.blogspot.com/search/label/patam%C3%A9decine
Référence :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acupuncture
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hom%C3%A9opathie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ost%C3%A9opathie
13:04 Publié dans Actualité, Citation, Coup de gueule, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Magie, Médecine, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (8)
17/09/2011
Vers un Accouchement Moderne Démesuré : Les excès de l'Accouchement Programmé et de la Péridurale
J'ai comme habitude, cela m'arrive, rarement, de publier dans mon blog, un commentaire que j'ai laissé sur un autre blog et concernant un article qui m'a beaucoup plu, car très pertinent.
Le blog est celui de "Péripéties d'un 7nain en Tchéquie" et cet article s'intitule "Et la liberté d'accoucher?".
Je vous conseille vivement de lire cet article.
Commentaire (un peu remanié) de cet article
J'emploierai plutôt le terme de "Poule en Batterie" pour désigner la future maman. Là où, effectivement, il y a excès, c'est sur la "Péridurale" et l'"Accouchement Programmé", un peu moins pour la "Césarienne".
Tout acte médical est potentiellement responsable d'effets iatrogènes : par exemple, histoire vécue, récemment, par une de mes patiente ; péridurale trop poussée, la patiente ne ressent plus rien et ne peut pas pousser, pose de spatules, atteinte du plancher pelvien => Incontinence Urinaire d'Effort.
Par contre, l'Accouchement à Domicile (AAD), me pose question, il peut y avoir soucis si, par exemple, il y a un problème hémorragique ou un problème néonatal pour le nouveau né.
A l'époque de Semmelweis*, l'inventeur de l'Aseptie, il valait mieux, effectivement, accoucher chez soi plutôt qu'à l'hôpital, tout au moins dans la partie octroyée aux médecins (par opposition à celle des sages femmes), et ce, à cause de la Fièvre Puerpérale (qui est une Infection Nosocomiale), certes, de nos jours, la "Pourriture d'Hôpital"** (Infections Nosocomiales) existe toujours, mais, heureusement, exceptionnellement.
Tout au plus peut on se poser question sur la fermeture généralisée, pour des raisons de rentabilité, mais aussi de sécurité, de toutes les maternités de proximité, pour ne laisser que des maternités mammouth à haut rendement, mais plus sures car prés de la banque du sang et du néo natal, mais à risque potentiel, plus élevé, d'Infections Nosocomiales.
Cela est dans la continuité de l'histoire récente des hôpitaux, au XIX siècle est apparu, pour des raisons d'hygiène***, l'hôpital pavillonnaire, ce type de conception hospitalière a été remplacé, en 1930 par l'hôpital bloc avec une augmentation des maladies nosocomiales, en voie de régression, maintenant (on redécouvre les règles d'asepsie) ; l'histoire est un éternel recommencement, on regroupe les malades avec l'épée de damoclès de la pourriture d'hôpital.
C'est vrai, qu'actuellement, Péridurale (confort pour la mère : ne pas souffrir) et Accouchements Programmés (confort pour l'accoucheur : diminuer les riques) sont légions, comme il fut un temps, pas si lointain, pour la césarienne (confort pour l'accoucheur : plus de sécurité).
Mais je pense, sincèrement, qu'il il ne faut pas tomber d'un excès dans l'autre.
Ignace Philippe Semmelweis
A lire : "Semmelweis" de Louis-Ferdinand Céline (sa thèse en medecine de 1924) que l'on trouve dans toutes les bonnes librairies.
* Il semblerait que Semmelweis a souffert, toute sa vie, d'un Trouble Bipolaire. Il est mort, vraisemblablement, atteint d’une Maladie d’Alzheimer, d’une sorte de septicémie, à la suite des coups administrés par le personnel soignant de l’asile psychiatrique où il avait été interné, car, du fait de sa démence, il était devenu très violent.
** Ce terme vient du temps, au milieu du XVIIIe siècle, où l'on couchait, tête-bêche, au nombre de trois à six, les malades sur le même lit. On peut lire, à ce propos, "Le nosocomium et la matrice du retiolus" d'Eytan Ellenberg".
*** D'après les théories hygiènistes de l'époque, il fallait que l'air circule.
20:07 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Culture, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le site du jour, Livre, Médecine, Mots, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (16)
15/09/2011
L’institutrice de ma fille pense que celle-ci a un autisme
Source : http://www.securikids.fr/parents/maison/sante/911-epileps...
Un site à voir
Là ou ma tendre et douce exerce ses activités professionnelles, une de ses collègues de travail arrive en pleurant et lui raconte que, pour sa fille de quatre ans, la maitresse a notée un comportement bizarre lui faisant évoquer un autisme.
En effet, cet enfant de quatre ans a, par moments, un repli sur soi, ne bouge pas, suspend son geste puis, brutalement, tout reviens à la normale.
Quand ma tendre et douce me raconte ça, je pense illico, je ne sais pourquoi, à ce que l’on appelle, en médecine, une Absence, ou « Petit mal », une sorte d’épilepsie (il n'y a pas UNE épilepsie, mais DES épilepsies). Les Absences se soignent très bien et, le plus souvent, disparaisent à l’adolescence.
La pédiatre de la petite négligeant ce problème (« elle est sensible » dit-elle), moi de conseiller un pédiatre que je connais bien, un médecin hyper compétant, ancien chef de clinique et attaché au CHU, on verra bien ce qu’il en pense, lui, de cet Autisme.
Les instituteurs manquent, parfois, de connaissances basiques en médecine.
Je ne dis pas l'angoisse des parents !
Quelques mots qui peuvent faire peur : Grand Mal, Petit Mal, tomber du Haut Mal.
Les Epilespsies se soignent trés bien de nos jours.
Chacun son métier, les vaches seront bien gardées.
23:49 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
J’ai un Coach
Gregory Capra
Crédit Photo : http://tele.premiere.fr/
Hier matin, à la consultation, une jeune fille de 25 ans, une nouvelle patiente que j’avais vue avant les vacances pour une entorse du poignet au travail (travail d’été chez une grande enseigne de sport (elle est fondue de vélo qu’elle pratique, elle est très sportive), elle travaille dans cette grande enseigne sur fond de harcèlement moral, elle n’avait pas fait la déclaration d’accident du travail, comme elle aurait dû le faire.
Je viens vous voir pour plusieurs choses (aïe, ça recommence !)
- D’abord en remplissant la Feuille de Soin Electronique (FSE) vous avez coché la case « Médecin Traitant » au lieu de cocher la case « Hors résidence habituelle » c’est ce que m’a dis la sécu, car sur les 32 € ils ne m’ont remboursés que 5 €. Il me faut une feuille de soin papier (FSP) en cochant la bonne case cette fois.
- J’ai beaucoup moins mal au poignet, grâce à l’attelle que vous m’avez fait porter, mais j’ai toujours un peu mal lors de certains mouvements latéraux.
- Je dors très mal depuis très longtemps.
- J’ai très mal au ventre, de façon continue, depuis que j’ai terminée mon travail.
Je n’invente rien quatre actes dans la même consultation, je n’invente rien !
Dans l’ordre :
- Je rédige une FSP.
- Je rédige une lettre à la Clinique du Sport, après examen clinique, et hop une échographie (tendinite ?).
- Pour les troubles du sommeil (troubles de l’endormissement) ? à voir.
- Pour les douleurs abdominales : la palpation de l’abdomen (tiens un piercing du nombril) révèle très peu de douleurs. La durée des douleurs abdominales semble écarter une Grossesse Extra Utérine (GEU), mais…, elle a fait un test de grossesse en pharmacie qui est négatif. Moi de rédiger un « bon » d’échographie abdominale et une prise de sang, avec, quand même, un test de grossesse. Puis…
Enfin, le vrai motif de la consultation : un problème Psy. Je résume.
Je suis végétarienne, mon père, quand j’étais encore gamine, et qui était alcoolique est parti avec une prostituée, une pute. La dernière fois que j’ai vue mon père, c’est toujours moi qui ai toujours fait la démarche de le rencontrer, il a failli me tuer. Je suis (en concubinage, quel joli mot !) il est mormon, c’est sans avenir, cela ne pourra jamais marcher. Au fait, sa méthode contraceptive : le préservatif et… la méthode du retrait, Monsieur saute en route, quand on sait le taux d’échec de cette « méthode » contraceptive ! Je suis anxieuse surtout le soir quand je rentre à la maison, la journée, je n’ai pas le temps de souffler entre les études (elle termine des études pour être maître d’oeuvre dans le BTP, un métier de Mec) et le reste je me débrouille pour n’avoir aucun moment de repos, cela m’évite de penser. Le soir, par contre… Je n'ai rien pour lutter contre mon anxiété…
J’ai un Coach.
- Combien vous le payez ?
- 50 €.
Moi, avec mes 23 € ! Sans compter mes connaissances. Et en plus ma consultation est remboursés par la sécu !
En résumé : cette patiente présente, effectivement, Une comorbidité intéressante : un Trouble Anxieux avec mauvaise estime de soi, un Trouble d’Anxiété Sociale sur personnalité extraverti et, cerise sur le gâteau, ce qui est tout à fait logique avec les pathologies qui précèdent, une conduite d’échec répétitive (« Névrose d’Echec si cher à René Laforgue (cf son ouvrage "Psychopatologie de l'échec") le Psychiatre Psychanalyste de Françoise Dolto).
09:56 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (16)
14/09/2011
Un exemple de comorbidité : Erésipèle de jambe et zona intercostal, rechercher un Diabète
Source : http://www.linternaute.com/
Souvent je peste contre les patients qui viennent me voir pour des consultations à rallonges pour la bonne et simple raison qu’ils viennent pour trois ou quatre motifs dan la même consultation. Une phrase me hérisse le poil : « Vous voyez Docteur, je ne suis pas venue pour rien ».
Cette histoire fait exception à la règle.
Une patiente, que je connais ni d’Eve ni d’Adam, consulte sur les conseils de son pharmacien. Elle dit avoir été piquée par un insecte et s’être grattée, elle est donc allée voir son pharmacien pour une pommade. Devant l’étendue de la lésion cutanée, celui-ci me l’adresse à juste raison.
Il y a une croûte et, autour, une très grosse plaque rouge : c’est un magnifique Erésipèle de jambe (une infection cutanée soit à staphylocoque soit à streptocoque à la suite d’une lésion cutanée même minime, regarder une fissure entre les orteils. Cette pathologie se voit plus fréquemment chez les patients diabétiques).
Je prescris donc un traitement antibiotique (Macrolide).
La patiente me dit en outre avoir été piquée, dans le dos, par une autre bestiole ; elle s’est passée, sans succès, de l’eau vinaigrée.
Je lui inspecte le dos, stupéfaction ! Une lésion intercostale rouge avec des coûtes, pas de doute il s’agit d’un Zona intercostal finissant. Une prescription d’antiviral s’impose car au-delà de 50 ans peut apparaitre des douleurs post zostériennes, qui sont des neuropathies périphériques, il faut agir dans les 72 h, dans ce cas, le délai est un peu dépassé. Il est à noter que le Zona se voit souvent chez les gens aux défenses immunitaires diminuées (chez les personnes âgées, corticoïdes, immunosuppresseurs, infection à HIV ou… Diabète).
Cette patiente repart donc avec une ordonnance comprenant un antibiotique et un antiviral (bien que le délai soit "limite") et un ordonnance pour un bilan sanguin comprenant, entre autre, une recherche d’un éventuel diabète.
Cette petite histoire résume bien les deux types de traitements en Médecine : les traitements symptomatiques (les signes) et les traitements étiologiques (la cause).
La Médecine, c’est un métier, ça s’apprend.
15:40 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
27/08/2011
Deux tours de clé et puis s’en vont : Une illustration de l'Injonction Paradoxale
Cette petite histoire illustre bien la théorie de l’Injonction Paradoxale bien connue des comportementalistes.
Cette théorie se résume en une phrase : si l’on veut que quelqu’un fasse quelque chose, il faut l’autoriser à ne pas le faire.
L’inverse est vrai : si l’on oblige quelqu’un à faire quelque chose, il y a de fortes chances qu’il ne le fasse pas (hors contrainte imposée par le travail).
Dans la Résidence ou j’exerce, j’étais excédé, chaque fois que j’allais dans le local poubelle de trouver fermée la porte à double tour (quel intérêt à voler les ordures, les poubelles à la rigueur, et encore…).
Je fermais donc systématiquement à un tour cette porte fatidique. Jusqu’au jour ou le mouvement s’inversa, la porte restait de plus en plus fermée à simple tour.
J’usqu’au jour, où le Syndicat des copropriétaires ferma la résidence avec un superbe portail coulissant vert, un feu clignotant jaune et une lampe halogène.
Mon esprit tordu se vengea de façon potache : je décidais de fermer la porte des poubelles à double tour (des fois qu’on nous volerait nos poubelles… Non mais !).
Quelques temps plus tard, une résidente me fis la remarque : »Il y a quelqu’un qui ferme la porte du local à poubelle à double tour, et de rajouter, ce n’est pas vous ? Moi de répondre illico Non bien sûr.
Moi de pouffer de rire intérieurement.
L’Injonction Paradoxale, c’est ça !
P. S. : Le comportementalisme a une démarche sensiblement différente de la psychanalyse, quoique…
21:02 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Humour, Jeux, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Potins, Santé, Science, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2011
La pensée Microsoftienne du jour
Attention,
ceci est réservé a un individu bien précis qui perturbe
MON
Blog,
et
qui, n'en doutons pas, saura se reconnaitre.
Renaud reviens à la mode, actuellement, on entend beaucoup ses chansons à la radio, il parait qu'il a refait sa vie et vit au Canada.
Personnellement, j'aime bien cette chanson :
A bon entendeur salut !
23:24 Publié dans Blog, Coup de gueule, Honte, Humour, La pensée du jour, Loisirs, Potins, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
31/07/2011
Blog au repos
Pour pouvoir aller, toute la journée, au...
Bon, j'exagère un peu ;-)
Mes pensées vont, aussi, à ceux qui restent.
Nota Bene : Je suis profondément désolé de pas avoir répondu aux derniers commentaires, je sais, ce n'est pas bien et je n'ai aucune excuse.
11:50 Publié dans Actualité, Blog, Humour, La pensée du jour, Loisirs, Santé, Société, Vie pratique, Voyage, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
21/07/2011
Une semaine avant les vacances
-« Allo docteur, comment allez-vous ? »
Après cette question pertinente mais néanmoins gentille.
Le patient embraye : « Quand prenez-vous vos vacances ? »
-La semaine prochaine.
-Je viendrai en fin de semaine.
-Evitez le vendredi.
D’abord, dans mon métier, j’ai horreur que l’on me demande si je vais bien : je ne peux qu’aller bien, et puis ce sont les patients qui sont sensé être malade, pas moi.
Ce patient à une ordonnance à renouveler pour trois mois et trouve le dernier moment pour se la faire renouveler ses médicaments, je dirai, presque le dernier jour (je ferme vendredi, j’en peux plus).
13:18 Publié dans Actualité, Anecdote, Coup de gueule, Humour, La pensée du jour, Loisirs, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (9)
14/07/2011
Fermeture temporaire
Pour le pont du 14 juillet
23:18 Publié dans Actualité, Blog, La pensée du jour, Loisirs, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2011
Orthophonie et timidité, une consultation de pas de porte
- « Allo ? »
- « Bonjour docteur, pourriez-vous me préparer un certificat pour ma fille, c’est pour un bilan orthophonique ».
Un peu plus tard la patiente arrive à la consultation.
Je rédige donc le certificat de bilan orthophonique avec séances si nécessaire.
Sur le pas de la porte, en sortant de la consultation, je dis à la mère : « votre fille n’est elle pas timide ? »
- « Si, docteur, beaucoup ».
- « Avec les séances d’orthophonie, vous devriez la mettre au centre aéré, et plus tard, l’envoyer en colonie de vacances, invitez aussi des copines à venir dormir à la maison et qu’elle aille, elle aussi, dormir chez ses copines »
Cette petite histoire appelle deux commentaires :
Il est important parfois de livrer un message tout en fin de consultation, sur le pas de porte.
J’ai remarqué, à chaque fois, pratiquement, qu’il ya un problème « psy » associé à un problème orthophonique.
09:18 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
23/06/2011
Ne fermez pas l'enveloppe
Docteur, ne fermez pas l'enveloppe !
C'est par ces mots que cette patiente de 70 ans clôture la consultation , c'est pour faire une photocopie pour mon dossier médical, rajoute t-elle.
Certes, ou pourquoi pas, plutôt, consulter un autre medecin auquel je l'envoie !
Et dire que pour des douleurs du cou irradiant dans l'occiput elle me demande un IRM du... cerveau, de peur que ce soit une tumeur cérébrale.
Moi, de l'envoyer vers un neurologue, un médecin de plus parmi les nombreux qu'elle a consulté de plus (j'allais dire épuisés), car, bien entendu, pour ses douleurs persistantes, elle ne veux pas consulter le centre anti douleur.
Et, en fin de consultation la petite phrase assasine : "Docteur, ne fermez pas l'enveloppe".
D'un ton de la confidence je lui réponds, avec humour : je ferme de moins en moins les enveloppe maintenant.
15:26 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Humour, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (6)
18/05/2011
De l’intérêt de retourner voir son médecin traitant
- « Docteur Sangsue, c’est l’éducatrice de la jeune X. Je vous téléphone car elle a toujours mal au dos ».
Moi, dérangé en pleine consultation, essayant de réfléchir. C’est sympa, au lieu de me l’amener, on téléphone. Enfin je me souviens.
- « Mais il s’agit d’une déchirure musculaire, je lui ai fait passer une échographie, elle en a pour deux mois ».
- « Ah, je ne savais pas ».
Il est vrai que la jeune X, m’avait été amenée par un autre éducateur qui s’était empressé de me ramener l’échographie sans l’intéressée (tant pis pour les honoraires).
Conclusion : de l’intérêt de retourner voir son médecin traitant.
09:54 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
30/04/2011
Un conseil intempestif
Patiente la soixantaine, vient me consulter, sur les conseils d’un de ses amis, un patient à moi un boucher à la retraite très intelligent gentil et attachant, pour lombalgies durant depuis plus d’un mois, avec échec d’un traitement médical pur.
Il s’avère, au fil de la conversation, qu’elle présente un état dépressif, puis, cela se précise, elle a un trouble anxieux : un T.S.P.T (Etat de Stress Post Traumatique).
Prescription d’un antidépresseur et arrêt de travail de 15 jours.
15 jours plus tard, amélioration franche de son état dépressif. Prolongation de son arrêt de travail de 15 jours.
15 jours plus tard, soit un mois après le début de la prise en charge, normalisation totale de son EDM. Reprise de travail.
Je lui conseille, alors, de lire, sur Wikipédia : Trouble de Stress Post Traumatique.
Par curiosité, rentré chez moi, je trouve un article beaucoup trop long et mal fait à mon goût, avec un manque d’actualisation. Je fais une coupe sombre et en tire 4 pages exploitables.
La patiente, elle, revient, la consultation suivante, avec... 21 pages de l’article de Wikipédia l’asso, dans l’laquelle elle est, s’est mobilisé pour lui fournir le document, c’est dire si elle est appréciée, faut dire qu’elle est gentille et attachante, comme son ami, mon patient. Je m’excuse de la situation et lui tire les 4 pages.
Conclusion :
- Il faut toujours vérifier ses sources.
- Presque toutes les erreurs sont rattrapables, et…
Passer de 21 page à 4 pages, on peut dire que la médecine, c’est un métier, ça s’apprend.
11:31 Publié dans Anecdote, Humour, Informatique, Informatique Médicale, Internet, La pensée du jour, Médecine, Santé, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2011
Une manipulation bien calculée
Crédit Photo : http://lesabusdesservicessociaux.e-monsite.com/
Un nouveau patient à la consultation, est-ce un bien, est-ce un mal?
La question peut paraître surprenante, la suite l’est aussi.
Ce patient consulte pour un bilan sanguin car il fume comme un pompier, et, en fin de consultation, il me parle de sa copine qui déprime, elle doit venir me voir en consultation, d’ailleurs il tint à signer sa feuille me choisissant comme médecin traitant. Que d’honneur, mon égo est flatté, que de confiance, lui, que connais à peine, sa copine, que je ne connais point.
A ma grande surprise sa copine consulte, effectivement sa copine déprime, mais grave. Un EDM avec idées suicidaire explicites (le scénario de l’accident de voiture).
Je commence à la prendre en charge.
Son copain reviens en consultation, il veut arrêter de fumer : il veut le CHAMPIX* qu’il a déjà pris (avec insuccès, puisqu’il a repris, après... le tabac).
Je continue la prise en charge avec sa copine, antidépresseur, arrêt de travail, la routine quoi.
Son copain consulte, car, de nouveau, il a repris l’Herbe à NICOT ; le torchon brûle avec sa copine, il ne supporte plus la situation.
A la consultation suivante IL me dit avoir une gêne thoracique, direction les urgences.
La consultation d’après, Il n’avait rien au cœur, mais, et surtout, IL me dit à la fin, que c’était fini avec sa copine, qu’il la quittait, « je pense qu’il valait mieux que vous le sachiez », me dit-il, sur le pas de la porte, pour clôturer la consultation.
Cette version fait suite à la version de la conjointe, ICI, comme il ya en cinéma le champ et le contre champ, il y a, ici, la version « copain », ou plutôt la version coquin.
Cela fut mené de main de maître, encore un adepte de machiavel.
11:14 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2011
Un médecin, de Médecine Générale, peut-il soigner sa famille : deux exemples
Crédit Photo : http://wikini.ten.laval.tuxcafe.org/
Je suis trop cartésien, c’est mon coté psycho rigide.
Ce trait de caractère a des avantages et des inconvénients.
Les avantages sont multiples : une aptitude à analyser décortiquer les problèmes ceci pour lutter contre l’anxiété et le fait de pouvoir maîtriser les situations et les problèmes ; ceci est un trait essentiellement positif.
Parmi les inconvénients, il y a une certaine froideur affective, apparente, avec, dans la jeunesse, une certaine « brusquerie » qui se gomme, un peu, avec l’âge.
Ce trait de caractère m’a, malheureusement, pour moi, permis de soigner, sans trop de problème, si ce n’est le stress que cela représente, des membres de ma famille, c’est quand « j’étais jeune ».
Premier exemple : une parente de 50 ans, je venais juste de m’installer, je ne sais pour qu’elle raison je lui fait passer une radio du bassin (certainement une douleur à la hanche) qui met en évidence une « insuffisance de couverture du toit du cotyle », je lui fit pratiquer une « coxométrie » qui confirma cette pathologie. L’insuffisance du toit du cotyle évoluer vers une coxarthrose (arthrose de la hanche), d’autant plus qu’elle se portait plutôt bien. Je lui conseillais de voir un chirurgien orthopédiste. Devant ma brusquerie, mais aussi des évènements familiaux imprévus, elle a fui… 20 ans plus tard elle se faisait opérer d’une prothèse totale de hanche bilatérale.
Deuxième exemple : Une parente proche de 90 ans, une force de la nature, psycho rigide elle aussi, que je soigne pour une Hypertension artérielle modérée, fait une hémoptysie. Je l’adresse en consultation de Médecine Interne ; on part sur une tuberculose mais, quelques mois plus tard, devant l’inefficacité du traitement, mais surtout devant l’apparition d’une tumeur du poumon, le diagnostic tombe : cancer du poumon, chez une patiente qui n’a jamais touchée une cigarette de sa vie. L’évolution fut horrible, elle m’appela, un jour car elle avait très mal au dos et ne pouvait se déplacer que très difficilement, elle avait aussi des fourmillements dans les deux jambes, a l’hospitalisation, qui fût à l’origine d’un conflit de famille avec son fils, les choses allèrent vite. Elle développa une paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs). Elle fut mise sous morphine, et quand je passais, elle voyait son mari à la fenêtre de la clinique, cela faisait longtemps qu’il était décédé, c’était un effet secondaire de la morphine qui touche très fréquemment les personnes âgées, le traitement un neuroleptique (HALDOL*), effectivement cela marcha. Puis elle rentra en maison de retraite, elle n’y resta pas longtemps, 15 jours, le temps de développer deux escarres sur les deux talons, une saloperie. En quinze jours c’était fini. Deux jours avant sa mort, elle me confia, toute heureuse : « Hier, j’ai mangé un flanc succulent ».
Dans ces deux cas le recul nécessaire à une bonne prise en chargez médicale était là, et en plus, je déléguais aux spécialistes. Mais…
Maintenant, l’âge aidant, je conseille, fortement, d’éviter ce genre de situation : soigner sa famille. Dans ce cas, on joue, quelque part, un peu, à l’apprenti sorcier.
07:50 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
19/04/2011
Bouc émissaire
Le bouc émissaire est sensé se faire endosser tout les problème d'une tribu.
Autrefois on prenait un bouc, on lui mettait sur le dos tout les problèmes de la sociétée tribale et on le perdait dans le désert.
C'est un peu ce qui m'est arrivé il y a qinze jours.
Je soignais, depuis deux ans, une patiente trés bien conservée de 82 ans, elle venait me consulter en vélo pour le suivi d'une hypetension légère.
Dernièrement, la mémoire se mit à flancher, je lui rédige donc une lettre et lui dis de prendre un rendez-vous dans un service de Gériatrie de la Grande Ville, rendez-vous à un mois.
sa fille m'appelle en me disant qu'il "fallait vite fairequelque chose".
Moi, de lui "répondre, c'est soit les urgences, soit d'attendre un mois, je préfererai la seconde solution".
Depuis, je ne l'ai plus revue.
J'ai reçu une lettre du service de Gériatie, une longue lettre, détaillé, confirmant un début de démence.
J'étais devenu le bouc émissaire, le responsable, pour la fille, de la maladie de sa mère.
Référence : Bouc émissaire
20:44 Publié dans Anecdote, Culture, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Changement de crèmerie
Je soigne depuis fort longtemps ce patient diabètique de 68 ans.
J'avais pour habitude d'adresser mes patient diabètiques à un Praticien Hospitalier (P.H.), il est maintenant devenu patron (P.U. – P.H.), il est chef d'un service hospitalier d'endorinologie et diabétologie.
Depuis qu'il a passé l'aggrégation et qu'il est devenu Patron, il a moins de temps et certains patients s'en plaigent, dont ce patient.
Mon malade me demanda donc de changer pour un autre endocrinologue qui consulte dans une clinique privée.
Avec l'âge, je suis devenu beaucoup plus souple, je lui fait donc un courrier pour qu'il change de crèmerie. Cela fait maintenant six mois.
Comme ce patient ne supportait pas trop bien le nouveau médicament que lui avait donné mon correspondant hositalier, le nouvel endocrinologue lui enleva.
Son dernier bilan biologique est fortement déséquilibré :
- Glycémie à jeûn 1,80 g/l (normale 1)
- Hémoglobine Glyquée 6,80 % (traduit la glycémie sur 3 mois normale 6 %), et, cerise sur le gâteau
- Triglycérides à... 16,80 g/l signant une Hypertriglycéridémie majeure la norme étant 1,60.
Résultat des courses, certes, le patient ne se plaignait plus des effets secondaires du nouveau médicament, mais, le prix à payer est un diabète totalement déséquilibré qui est la cause directe de son Hypertriglycéridémie. Ce patient risque, en plus, maintenant, en plus de son diabète, une pancréatite, à ce dosage là de trigycérides.
On dit, en informatique, que l'on ne change pas un système qui marche.
Cette petite histoire illustre bien qu'il n'est pas toujours judicieux de changer de crémerie.
Cette histoire vaut bien un fromage sans doute*
* "Le corbeau et le renard" (Jean de Lafontaine)
19:57 Publié dans Anecdote, Informatique, La pensée du jour, Médecine, Santé | Lien permanent | Commentaires (2)