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23/08/2015

Séméiologie Médicale et séméiologie Boulangère, une démarche comparable selon le Docteur Sangsue




Comme vous le savez, j’aime tout ce qui a trait à l’art culinaire.

Je regarde une émission, pratiquement tout les soirs, quand j’arrive du travail, c’est l’émission de télévision sur la chaine M6 : « La meilleure boulangerie de France ».

Ce qui me frappe dans cette émission, hormis le fait qu’elle a trait à la cuisine, c’est le fait que l’analyse et le jugement des produits finis du Boulanger s’apparente, à mon avis, furieusement, à la démarche dans l’exercice professionnel du Médecin.

On peut dire qu’il existe une séméiologie Médicale et une séméiologie Boulangère. Tout à fait comparable dans ces deux professions.

La séméiologie est l’étude des signes pour l’examen clinique du patient et la sémiologie boulangère celle qui permet de juger un produit.

D’ailleurs j’étendrai cette démarche séméiologique à tous les métiers de bouche.

Je me souviens toujours de mon premier cours de séméiologie médicale. Il concernait la façon d’examiner un patient dans le déroulement de l’observation pour rechercher, par l’examen clinique, les signes de la maladie. C'est cet examen clinique , que débouchera le diagnostic, et, par conséquence, une thérapeutique adaptée.

Cela se fait en quatre étapes : Inspection, palpation, auscultation, mesure. J’en rajoute une autre, fondamentale, a mon avis, l’interrogatoire.

Si vous regardez vous verrez comment les deux examinateurs de cette émission jugent le travail des concurrents, il saute aux yeux la similitude de recherche des signes pour analyser le produit fini.

Dans un premier temps, les examinateurs vont chercher du signe le plus proche pour aller vers le signe le plus éloigné.

1°) – L’interrogatoire sur la fabrication du produit
2°) – l’inspection, l’aspect du produit fini avec sa décoration
3°) - son odeur une fois le produit coupé
4°) – Son goût, la palatabilité, et sa texture
3°) – Et, pour finir, par sa longueur en bouche.

Voila la similitude séméiologique entre celle de la Médecine et celle de la Boulangerie telle que je la conçois.

 

21/08/2015

Le crachat : aspect médical, écologique, sociétal et éducationnel

 




Cracher sur la voie publique n’est pas, seulement, un acte contre l’hygiène, c’est, aussi, un acte d’incivilité, un acte de non respect de l'environnement et un signe de mauvaise éducation.

Mais, paradoxalement, le fait de cracher, facilite le travail du médecin. L’étude sémiologique du crachat étant indispensable au bon déroulement d’une consultation médicale.

Ce matin, en prenant le tram pour aller à mon cabinet médical, je vis un monsieur, d’un certain âge, envoyer, avec vigueur, un crachat qui tomba, loin de lui, sur le trottoir.

Une méthode de cracher bien différente de celle que savent si bien faire les jeunes de maintenant. Ceux-ci envoyant, juste devant eux, un jet de salive. J’appelle cela le « crachat filé ».

Eh oui, il y a des modes dans le fait de cracher. Chaque génération se distinguant de l’autre.

L’interdiction de cracher, par terre, sur la voie publique date d’une loi du 22 mars 1942 et modifié en 1992 . La loi de 1942 fût promulguée en pleine épidémie de tuberculose.

Quant au crachat, tel le lama, dirigé vers autrui, il est évidemment considéré comme une agression et est donc condamnable. La victime étant en droit de porter plainte.

Si cracher n’est pas un acte citoyen, pour le médecin, ce n’est pas hygiénique. Cracher est, en outre, un  signe de mauvaise éducation.

Autrefois, la bonne éducation voulait que les femmes ne crachent pas. Ce qui gainait, passablement, le médecin dans son exercice professionnel. Il est important, en effet, de savoir l’aspect sémiologique du crachat (abondant et coloré dans la Bronchite simple ou la surinfection de BPCO. Peu abondant, translucide et collant dans la crise d’Asthme).

Il est étonnant de constater que l’évolution de la société peut se voir dans ce qui peut paître insignifiant, le crachat.

Il est à noter, en effet, qu’avec l’évolution de la société, les femmes deviennent, vraiment, l’égale des hommes, car les jeunes lycéennes crachent, maintenant, comme leurs homologues masculins. Cela facilitera d’autant le travail du médecin, mais n’arrangera ni l’hygiène ni la citoyenneté ni la bonne éducation.

A ce propos, je vous rapporte, sur ce sujet, à un article précédant « Le crachat et la fenêtre ».

 

20/08/2015

Une « patiente raton laveur ». L’excès en tout est un vilain un défaut




L’excès en tout est un vilain défaut, nous allons le montrer tout à l’heure.

Une patiente de quarante cinq ans, vient consulter car son Médecin Traitant habite dans une autre ville.

Je ne suis là qu’en dépannage.

Elle est artiste peintre, mais à la CMU, c’est pleinement justifié car il est très difficile, dans ce métier là, de vivre de son travail.

Je la vois, d’abord, lors d’une première consultation, pour des troubles du sommeil. Elle me demande du STILNOX*, à dose filées, quand elle n’arrive pas à dormir. Elle est à cour de munitions.

Consultation simple et totalement adaptée.

Je la revois, quelques temps plus tard, car, me dit elle, elle est atteinte d’une mycose.

Elle me raconte que cette pathologie est récurrente, et que sa Gynéco, lui prescrit des cures d’anti mycosique. C’est ce que me raconte cette patiente. Mais elle précise, aussi, que sa Gynéco lui prescrit, beaucoup plus fréquemment, par plusieurs cure d’un mois, de la COLPOTROPHINE* en ovule et en crème.

Derrière ces « mycoses à répétition », la Gynéco avait donc flairée quelque chose*.

La consultation prend, alors, une tournure beaucoup plus logique maintenant.

Question due au métier : Je lui demande comment elle fait sa toilette intime :

 - « Trois fois par jour avec du savon de Marseille ».

Je lui demande si son ami fait pareil.

Et elle de préciser :

 - « Mon ami, lui, se douche tous les jours, une fois par jour, avec du gel douche ».

Quand on connait le pouvoir détergent du savon de Marseille, sa pathologie n’a rien d’étonnante d'autant plus que le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu'il faut utiliser correctement pour se laver. Il ne faut pas se laver deux fois par jour avec le savon de Marseille.

Le savon de Marseille est, aussi, un remarquable exfoliant chimique qu' il faut utiliser correctement pour se laver. Avec le savon de Marseille, Il ne faut pas se laver deux fois par jour sous peine d'irriter l'épiderme.

On se lavait, dans le temps, beaucoup moins souvent que maintenant.
 
Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Pour l'anecdote, Il faut noter que le gant de crin a un rôle exfoliant mécanique de façon naturelle. mais c'est un usage détournée et inefficace, Le gant de crin est aussi promu dans le traitement de la cellulite. Il faut être très prudent dans son utilisation et l’utiliser, lui aussi, avec modération sous peine d’avoir des irritations cutanées.

Les gels douche ont été inventés pour ne pas irriter la peau car, maintenant, les gens se douchent plusieurs fois par jour depuis cette mode du jogging et des salles de sport.

Cette patiente décapait ses muqueuses, « elle les exfoliaient ».

Sa pathologie n’était pas due à une Mycose récidivante mais bien au pouvoir exfoliant du savon de Marseille.

Il faut bien avouer que cette patiente avait un profil psychologique bien particulier

A la fin elle termine la consultation avec ces paroles :

 - « N’y a-t-il pas des gens qui ont des corporelles plus importantes que d’autres, car je ne supporte pas ces odeur là ».

Cela confirme bien, chez cette « patiente raton laveur », l’aspect pathologique de cette propreté excessive.



 

Savon de Marseille.



Gant de crin.



*Comme moi, sa Gynéco avait bien vu et expliqué, tout comme son Médecin Traitant, les conséquences néfastes de son excès de propreté.

19/08/2015

La recette des maquereaux au vin blanc du Docteur Sangsue



Pour quatre personnes :

Ingrédients :

 - 4 maquereaux
 - 1 échalote
 - 2 branches de thym
 - 2 feuilles de laurier
 - 2 branches de persil
 - sel fin
 - poivre fin
 - 4 verres de vin blanc de cuisine

Préparation :
Videz les maquereaux. Coupez la tête et la queue. Dans un plat en pyrex, versez deux verres de vin blanc, disposez les maquereaux tête bêche déposes de chaque côté l l’échalote, le thym, le laurier, le persil. Salez et poivrez le vin blanc et les maquereaux.

Dans ma recette, je ne préfère pas rajouter des rondelles de citron, je trouve que l'acidité du vin blanc se suffit à elle même.

Cuisson :
Mettez les maquereaux 20 minutes au four.

Dégustation :
Servez avec des pommes de terre bouillies ou avec des pâtes. Il est à noter que la peau des poissons est riches en oméga trois et, de plus, succulente, à mon goût, n'hésitez pas à la manger.

En vin d’accompagnement : Bien évidemment, un vin blanc sec, par exemple un muscadet.

Un peu de culture sur le maquereau au vin blanc.



L’astuce du Docteur Sangsue :
Pour reconnaitre un poisson frais, regardez si les yeux sont bien bombés. En effet, quand un poisson péché vieillit, l’œil se déshydrate et de bombé, devient creux.

14/08/2015

La vérité économique sur le trou de la Sécurité Sociale




Dans un blog, un confrère publie une série d'articles sur ses démêles avec la sécurité sociale.

Actuellement, la sécurité sociale fait un forcing envers les médecins.

Pour nous défendre et nous déculpabiliser, il serait utile, à mon avis de comprendre la vraie nature du "trou de la sécu".

La vraie explication économique est donnée dans cet article de Wikipédia : « Déficit de la Sécurité sociale en France ».

En conclusion, il faut, dans ce cas, avoir de bonnes sources, mais, aussi, de bonnes bases d’économie pour décrypter la vérité.

L’économie n’est jamais enseignées, ni dans le secondaire, ni dans le cursus des études médicales, seuls les étudiants en droit et, bien sur, les étudiants en économie, sans parler des énarques, ont ces connaissances là.

Inutile de dire que pratiquement toute la population française est tenue à l’écart, ce qui ne lui permet pas d’avoir des jugements critique et raisonnés dans le domaine de l’économie mais aussi de la vie politique.

La politique est avant tout dirigée par l'argent, c'est à dire l'économie.

"L'argent est le nerf de la guerre" (Cicéron).

On peut se demander, parfois, si cela n’est pas voulu délibérément.

Mais, là, je suis mauvaise langue.

13/08/2015

Coustilles de porc braisée et déglacée au vin blanc avec son piment d’Espelette : recette inédite du Docteur Sangsue




La coustille de porc, où travers de porc est découpée dans la côte. Son prix est très attractif pour peu que l’on n’ait pas peur de se salir les mains en la dégustant.

Pour deux personnes :

Ingrédients :
1 coustille de 500 g
½ petite bouteille (de 25 cl de vin blanc de cuisine)
Sel de Guérande
Poivre du moulin
Piment d’Espelette

Préparation :
Déposez la coustille dans une cocote en fonte** dont aurez au préalable versé un peu d’huile d’olive Salez poivrez la face creuse de la coustille. Faites bien dorer la partie charnue (le dos de la coustille). Il faut faire dorer la viande pour que l’on puisse caraméliser les protéines selon la réaction de Maillard.

Cette réaction de Maillard est responsable de la couleur brune et des arômes intenses qui s’en dégagent.

J'ai déjà abordé ce sujet dans mon article : "Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas".

Quand la coustille est bien dorée, Retournez celle-ci.

Salez et poivrez le dos de la coustille.

Déglacez au vin blanc.

Laissez braiser vingt minutes. Un minuteur est indispensable en cuisine.

Une fois la cuisson terminée, saupoudrez de piment d’Espelette à la fois le dos de la coustille mais, aussi, le jus.

Dégustation :
Des pâtes fraîches ou des spaghettis arrosés du jus de cuisson. Où une salade de tomates avec des anchois au sel et des olives à la grecque dans lequel vous aurez, aussi, versé le jus.

Bien entendu la coustille se déguste avec les doigts comme l’homme des cavernes. Mais il faut avoir un certain coup de main pour la découper*.

Vin d’accompagnement :
Un vin blanc sec type Bordeaux blanc sec ou un muscadet de Sèvre et Maine servi  frais (10°C).

Ou bien, pourquoi pas, tout simplement, un bon pastis, bien frais, avec des glaçons.

 

*Pour cela, il faut trancher avec un bon couteau, la coustille entre les côtes, puis tordre la côte isolée pour la désarticuler.

 

**Cocotte ovale Le Creuset.

Une consultation pour avis médical, un exemple de l’application du code de déontologie médical

Crédit Photo : http://www.snarf.org/.

 


Trois jours à peine après mon retour de vacances, coup de téléphone à la consultation du matin :

« Jusqu’à qu’elle heure consultez-vous ? »

« Jusqu'à midi ».

« Je vous adresse mon amie ».

« C’est pourquoi ? »

« Elle a mal à la gorge ».

Quelque temps plus tard, « une belle femme » entre dans mon bureau. Par « belle femme », je veux dire, une grande femme au physique agréable.

Il n’y a pas que des choses désagréables dans le métier de médecin, en tout bien tout honneur, de plus, heureusement, le code de déontologie est la pour ça.

D’emblée, elle précise :

« je viens vous consulter car mon médecin traitant est en vacances J’ai comme une gêne dans la gorge ».

Elle me précise :


«Celui-ci m’a fait faire une fibroscopie qui a montée une défaillance de la « valve de l’estomac ».

Quand cette « valve » est défaillante, elle est à l’origine d’un RGO (Reflux Gastro Œsophagien, c’est, comme son nom l’indique, un reflux du liquide gastrique de l’estomac dans l’œsophage, pouvant être, lui-même, à l’origine de sa gêne au niveau de la gorge.

Je lui demande

« Avez vous mal aux oreilles » ?

« Si cela me le fait depuis quinze jours ».


Il faut savoir que les RGO, de par les sécrétions acides peut donner des brûles à l’estomac mais aussi des régurgitations et, outre une gêne dans la gorge, une toux et des otalgies (douleurs dans les oreilles).

Je connais bien son Médecin Traitant, il a une grosse clientèle, mais il a su rester un très bon médecin.

Là, aussi, intervient la déontologie. Il faut toujours faire très attention quand un patient vient consulter un autre médecin et se méfier si on flaire que celui-ci montre des velléités d’avoir un autre avis médical.

Dans ce cas, cela y ressemblait fort.

Tout avait été fait, le diagnostic l’avait été, le traitement était parfaitement adapté et il marchait, en grande partie, lors de ses crises.

Je lui expliquai cela et lui recommandai de reprendre traitement et de reprendre contact avec son Médecin Traitant dès son retour de vacances.

Je lui fis, en ce sens, une ordonnance pour ses médicaments et lui posait, alors cette question :

« il revient quand votre Médecin Traitant ? »

« Dans quinze jours ».

Cette patiente ne pouvait-elle attendre jusque là ?

Déontologie vous dis-je, déontologie.

Le Docteur sangsue est enfin guéri de sa Tendinite de la Coiffe des Rotateurs après deux mois d’économie de l’épaule



Comme je vous l’avais raconté dans mon article : « Comment le Docteur Sangsue arriva à se débarrasser d’un début très inquiétant d’une Tendinite de la Coiffe des Rotateurs par une économie articulaire de son épaule ».

Après deux mois d’application la plus respectueuse possible de cette méthode, je suis enfin guéri.

Deux mois à souffrir avec une douleur lancinante accompagnée de sensation de chaleur dans l’épaule, c’est long mais cela a payé.

Comme quoi, il est impératif de respecter une position ergonomique, face à un ordinateur, pour éviter toute technopathe.

Quand le Docteur Sangsue décalaminait sa Mobylette




Quand j’étais plus jeune, pour aller à la fac de médecine, j’avais, comme moyen de transport, un deux roues, un cyclomoteur, une « Mobylette »* bleue à entrainement par galet. Elle ne disposait pas de volant magnétique car c'était le modèle d'avant

Elle était fort pratique.

Il était surtout adapté pour la ville. Mais on pouvait, aussi, partir à l’aventure pour aller en villégiature.

C’était un moteur à deux temps , un 50 centimètre cube bridé pour une vitesse avoisinant les 50 K/h. Il fallait mette, pour rouler, un mélange (huile dans l'essence) pour la lubrification du piston. Ce mélange était distribué par des pompes situées devant les magasins de réparateurs de cyclomoteurs.

Régulièrement, il fallait « décalaminer », enlever ce dépôt grisâtre, la calamine, déposée sur la tête du piston ; mais aussi, plus souvent, il fallait décalaminer la bougie d’allumage et régler l’écartement des électrodes grâce à un jeu de cales, tout ceci pour avoir une bonne étincelle ce qui donne le meilleur rendement et une meilleure performance du moteur avant de changer celles-ci quand elles étaient trop usagées.

                              Jeu de cales pour bougies

Pour cela, il fallait démonter le haut de la culasse en faisant attention à péter le joint, et nettoyer le dessus du piston pour enlever la calamine.

Cette opération s’appelait le décalaminage.

C’était une opération salissante mais distrayante et fort agréable ma foi. J'ai toujours aimé me servir de mes doigts.

J’avais alors quinze ans quand j’ai débuté à exécuter cette opération que mon père m’avait enseigné.

Ah qu’il est loin ce temps là.

                         

                           Calamine sur la tête d'un Piston.

 

Bougie calaminée.



*Mobylette est une marque déposée de chez Motobécane.

 

L’art d’accommoder les restes de nourriture, une interprétation écologique du Docteur Sangsue

Crédit Photo : http://www.babelio.com/


Dans trois de mes précedants articles, J’aborde ce sujet important et méconnu.

 - Moules à la Bordelaise façon Docteur Sangsue.
 - Moules aux pommes de terre rissolées façon Docteur Sangsue.
 - Moules en salade et à la persillade : une recette du Docteur Sangsue.

Certes, il y avait des méthodes pour conserver les aliments (le séchage – la dessiccation, la salaison – le sel, le sucre – la confiserie et la stérilisation – la conserve inventée par Nicolas Appert).

De nos jours, pourtant dans cette vague écologique qui nous submerge, le « recyclage » des aliments ou l’art de d’accommoder les restes est souvent méconnu.

Autre fois, la nourriture était un bien précieux. Il n’était pas question de jeter les restes des aliments qui étaient, le plus souvent, celles du matin ou celles de la veille. En effet, si l’on ne jetait pas la nourriture par la fenêtre.

Il y avait très peu de moyen pour conserver les aliments.

Une révolution est apparue avec l’arrivée des glacières (une sorte de petit meuble avec un pain de glace comme réfrigération) celui de la livraison, à domicile, de gros pains de glaces par le glacier. Cela se faisait, de préférence, avec des véhicules hippomobiles. Il ne faut pas confondre ce glacier avec celui qui vend des glaces, l’été, en borts de mer.

Il existait des recettes, fort délicieuses, basées sur cet art.

L’art d’accommoder les restes.

Une démarche écologique, comme je le disais plu haut, bien avant la déferlante qui revient de nos jours à la mode.

Nos ancêtres faisant ainsi, sans le savoir, de « l’écologie » sauvage, raisonnée mais indispensable.

Moules en salade et à la persillade : une recette du Docteur Sangsue

 

 

Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.


Pour quatre personnes :

Ingrédients :

- 2 Kg de moules
 - Vinaigrette
 - Persil
 - Une gousse d’ail
 - Sel si nécessaire
 - Poivre

Préparation :
Préparez les moules en marinière. Dans un fait tout, faites dorer dans l’huile d’olive trois échalotes et la gousse d’ail écrasée puis déglacez avec un grand verre de vin blanc sec. Rajoutez deux branches de persil. Faites ouvrir les moules.

Une fois que les moules sont ouvertes, filtrez les. Enlevez une coquille sur deux.

Dans la préparation, versez la vinaigrette (il en existe de toutes faites à l’huile d’olive et au vinaigre balsamique).

Goûtez et rajustez le sel si nécessaire, poivrez, rajoutez le persil et l’ail émincé.

Servez les moules froides avec des spaghettis ou des pâtes fraiches.

Dégustation :
Avec les mains et un bon blanc sec : Bordeaux ou Muscadet sur lie.

Elle est sale la salade

Crédit Photo : http://www.fermiers-fermieres.fr/.

 

Réflexion de ma fille de 6 ans et demi, dans un marché, lors de mes dernières vacances dans le Médoc : « Mais elle est sale la salade ! ».

Une pure illustration de que racontais dans un de mes articles.

Écologie, quand tu nous tiens.

11/08/2015

Le site du jour : « Le patrimoine du Médoc »

 



Pour clôturer mes vacance dans le Médoc : Le site du jour.

Une véritable mine d’or !

Vous avez réservé ? Souvenirs de vacances bien triste cette année

Cabanes de pêcheurs authentiques d'antan.


Lors de ma dernière semaine de vacances, j’ai voulu préparer des gambas crues comme je vous l’avais dit. Pour cela, je me rendis à la ferme aquacole que j’avais découverte en son temps.

En arrivant sur les lieux, surprise, stationnait un bus. On se demande bien comment il avait pu arriver pour rouler sur l’étroite route qui menait à la ferme.

Juste devant la ferme, des gens, amassés, dégustaient des gambas en buvant un « verre » de blanc dans un gobelet en plastique. C’étaient, cela était inscrit en lettres flamboyantes sur le bus, un camping quatre étoiles qui les avaient amenés en villégiature.

Comparé à avant, cela devenait inquiétant.

La suite me donna raison.

Au comptoir, je demandais si je pouvais acheter des gambas. On me rétorqua : « avez-vous réservés » ?. Moi de dire non. La réponse fusa catégorique ment : « désolé mais nous n’en avons plus ».

Décidément, il y avait du changement, mais pas en bien cette fois.

Les campeurs venaient donc voir le lieu de culture, perdu au bout de cette route étroite, comme on visite un zoo.

Il faut dire que lors de ma dernière visite dans cette petite ville «au fin fond du Médoc», déjà, le village des pêcheurs n’avait plus de pêcheurs que de nom.

Les cabanes de pêcheurs étaient, désormais, occupées par des restaurants « couleur locale » et quelques artistes peintre.

L’aspect sauvage des lieux avait totalement disparu remplacé par une exploitation mercantile des lieux.

Autre chose dramatique, cette année, un centre commercial avait poussé non loin de ma maison de location. Fort pratique, s’il en est, mais qui, par voie de conséquence, avait fait fermer, aux alentours, la majorité des petits commerces.

Heureusement la fête au village conservait encore une certaine authenticité, avec ses cagouilles à la Bordelaise et ses cailles au raisin.

Ce fut bien là un aspect bien mitigé de mes vacances cette année.

Heureusement la mer n’avait pas changée, et,  aussi, son sympathique restaurant en partie sur le sable avec sa vue magnifique sur l’estuaire.

En rentrant de vacances, en regardant la météo des plages, avec stupéfaction, je découvris, sur l’écran de ma télévision, le nom de petite cette ville perdue «au fin fond du Médoc»… Qui ne l’était plus!

L’office de tourisme avait bien joué sur ce coup. La campagne de presse était bien réussie.

Où faut-t-il donc aller, de nos jours, pour avoir un coin et authentique et sauvage ?

30/07/2015

Blog en vacances août 2015

Phare de Cordouan


Mon blog est en vacances pour quelques jours.

Je suis de retour le 10 août.

Je passe mes vacances à l'extrême pointe du Médoc.

C'est un endroit que j'ai découvert il y a deux ans. J’y ai donc mes repaires.

Les points de vue sur la mer sont magnifiques, le phare de cordouan et l'estuaire de la Gironde sont majestueux. Pour peu que l'on s'enfonce vers l'estuaire en quittant la civilisation, on arrive dans des endroits sauvages, plats, désertiques, avec des tamaris au bord d'étroites routes.

J'avais déjà exploré ce coin il y a quelques années et avait été conquis par une «  guinguette », en fait, un tout petit restaurant qui sert des plats typiques de la cuisine Bordelaise : anguilles persillades, escargots à la bordelaise et, en apéro, les « santés », comme on le dit ici, ces toutes petites crevettes blanches de l'estuaire. Le tout accompagné de son pichet de blanc sec. J’avais découvert cette guinguette tout à fait par hasard, elle était isolée, dans une grande étendue désertique au bord d’un canal vaseux quasiment sec au bout d’une de ces étroites route.

Il est prévu une nouvelle visite au Phare de cordouan et une autre intrusion à Soulac pour voir, encore, Notre Dame de la Fin des Terres*.

Au niveau programme culinaire : restaurant et fêtes de villages avec repas festifs. Je me suis prévu en cuisine personnelle : Deux basses côte, une à la Bordelaise, l'autre sauce marchand de vin -   et Gambas en court bouillon, car il y a une ferme aquacole qui élève des gambas à quelques encablures de mon point de chute.

Heureusement, cette année, les poux ne sont pas du voyage.

Je pars cette après-midi.

A la rentrée.



Carrelets.

29/07/2015

Cuisson des fruits de mer en court bouillon façon Docteur Sangsue

 



En cette période de vacances, lors de la fréquentation des marchés et devant l’étal du poissonnier, il est très tentant d’acheter des fruits mer.

Mais comment cuire crevettes, gambas, langoustines, tourteaux, bigorneaux et bulots.

Le principe est très simple.


Ingrédients :

 - Eau : 3 litres
 - Sel fin 125 g
 - poivre
 - 2 piments de Cayenne ou une cuillère à café rase de poudre

Cuisson :
Faire un court bouillon de 3 litres d'eau avec 125 sel de sel fin (40 g de sel/l), poivre du moulin, piment de Cayenne, thym, laurier. Pour la petite histoire, l'eau de mer ne contient que 30 g de sel/l, ce qui est insuffisant pour la cuisson des fruits de mer.

Mettre les fruits de mer dans le court bouillon bouillant. Enlever les fruits de mer à partir du moment où le cout bouillon bout à nouveau après les avoir laissé le temps de cuisson indiqué ci-dessous :

 - Pour les crevettes grises : 1 minute
 - Pour les gambas : 5 minutes
 - Pour les langoustines : 4 minutes
 - Pour les bigorneaux : 3 minutes - forcer sur le piment de cayenne

 - Pour les étrilles : 10 minutes
 - Pour les tourteaux (dormeurs) : 20 minutes pattes vers le bas - Les femelles (elles ont une grosse queue) sont plus pleines
 - Pour les bulots : 20 minutes
 - Pour les homards : 12 minutes pour 500 grammes. Ajouter 1 minute par 125 grammes supplémentaires

Si vous y rajoutez des huitres, vous aurez un très bon plateau de fruit de mer.

Dégustation :
Avec un blanc sec bien frais, du type entre deux mers, un muscadet sur lie, un bordeaux clairet ou un rosé.

Bonne dégustation.

Et bonnes vacances si c’est le cas.

28/07/2015

Moules aux pommes de terre rissolées façon Docteur Sangsue

 



Pour rester dans les recettes de la moule, je vous propose une autre recette originale.

Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.

C'est un plat de Charente-Maritime.

Il s'agit d'une variante des célèbres moules frites. mais c'est un plat bien plus élaboré et sans commune mesure gustativement parlant. Bien que la moule frite soit une valeur sûre.


Je rappelle que La saison des moules de bouchot s’étend de juillet à mars.

Pour quatre personnes.

Ingrédients :
 - 3 kg de moules de bouchot (4 litres)
- 1 Kg de pomme de terre (6 pommes de terre)
- 4 échalotes
- persil
- ail
- pour la marinière : 1 bouquet garni (1 feuille de laurier1 brin de thym 6 tiges de persil), 4 échalotes, 1 gousse d’ail, 1/2l de vin blanc sec, huile d’olive
- poivre du moulin

Préparation :
Commencez par préparer des moules marinières. Pour cela, dans un fait tout, faites revenir les échalotes dans de l’huile d’olive. Puis versez-y les moules, le vin blanc, l’ail, les branches de persil et le thym. Laissez ouvrir les moules.

Récupérez les moules dans une passoire. Gardez le jus de cuisson.

Enlevez une coquille aux moules.

Réservez.

Dans une cocotte minute, faites bouillir les pommes de terre pour les cuire à moitié (pendant 10 minutes). Pelez-les, puis coupez-les en rondelles.

Faites sauter les pommes de terre dans un peu d’huile d’olive. Quand elles sont bien dorées rajoutez y les moules mettez la persillade, poivrez avec le poivre du moulin, remuez bien, en dehors du feu, pour que la persillade garde tout son arôme.

Mouillez la préparation avec le jus de cuisson de la marinière jusqu'à ce que les pommes de terre soient salées à point, tout en sachant que les pommes de terres pompent le jus.

Dégustation :
Avec les doigts. Prévoyez un rince doigt.
Et avec un Bordeaux blanc sec bien frais (surtout pas un graves), la bouteille dans un seau à glace et le vin servi dans des verres INAO.

Moules à la Bordelaise façon Docteur Sangsue

Moules à la Bordelaise


Cette recette permets d’accommoder les restes. Cette recette permet de recycler des restes de moules marinières.


La saison des moules de bouchot s’étend de juillet à mars.

C’est la recette d'un plat typique de la cuisine bordelaise. C'est la recette la plus authentique, à mon avis, que je vous propose aujourd’hui.

Pour quatre personnes :
 - Quatre kilos de moules de bouchot (pas les espagnoles qui sont plus grosses et bien moins bonnes)
 - ail
 - persil
 - Poivre
 - Une demi-baguette de pain carton
 - Pour la marinière : huit échalotes, quatre gousses d’ail, six branches de persil, une branche de thym, poivre et une petite bouteille d’1/4 de l de vin blanc spécial cuisine.

Préparation :
Il faut commencer par préparer des moules marinières. Pour cela, dans un fait tout, faites revenir les échalotes dans de l’huile d’olive. Puis versez-y les moules, le vin blanc, l’ail, les branches de persil et le thym. Laissez ouvrir les moules.

Récupérez les moules dans une passoire tout en gardant précieusement le jus dans un saladier.

Versez le jus dans une casserole.

Pour les moules, enlevez une coquille sur deux. Réserver.

Émiettez le pain. Pour cela prendre la moitié du pain carton en évitant d’utiliser le dessus du pain (utiliser les parties latérales, le dessous et la mie de pain).

Dans le fait tout que vous aurez rincé, jetez le pain et mouillez-le avec le jus pour en faire une purée, tout cela à feu doux. Quand vous aurez obtenu une pâte homogène, versez y les moules, touillez, poivrez (surtout ne salez pas !), jetez l’ail et le persil ciselés. Touillez à nouveau hors du feu.

Dégustation :
Avec les doigts, prévoyez un rince doigt.
Et avec un Bordeaux blanc sec bien frais (surtout pas un graves), la bouteille dans un seau à glace et le vin servi dans des verres INAO.

Bonne dégustation.

22/07/2015

Quand le Docteur Sangsue est traité de bâtard



En partant en vacances, comme à l’habitude, j’affiche, sur la porte d’entrée de mon cabinet médical, une feuille avec mes dates de congés, le numéro du 15, en cas d’urgence, et une formule de politesse : « merci de votre confiance ».

A mon retour, je vois écris, en diagonale, le mot suivant : Bâtard.

En trente ans de métier c’est la première fois que telle chose arrive.

Il faut bien dire que j’ai quelques soucis de voisinages avec les habitants de la résidence où j’exerce mon art. Ou peut être est-ce la manifestation haineuse d’un patient mécontent.

Je pencherai, cependant, pour l’hypothèse des résidents.

Mais hélas point de preuve tangible.

Il est évident que la formule de politesse aura disparu lors de mes prochains départs en vacances.

21/07/2015

Quand le Docteur Sangsue est confronté à un refus vaccinal contre le tétanos

 


Je vois, à la consultation du matin, une patiente de cinquante ans qui viens me consulter occasionnellement.

Elle est, excuser moi cette expression qui la définie bien, cependant, vielle fille. Elle est titulaire d’une licence en droit. C’est une patiente étrange qui a travaillée dans un cabinet d’avocats mais qui a cessée son activité depuis pas mal de temps pour des motifs bizarres qu’elle ne m’a jamais confiée.

Elle s’est faite griffée par un chat, il y a trois jours, au bout d’un doigt.

En effet, son occupation est de nourrir, tous les jours, tous les chats du quartier.

Depuis deux jours, elle a ce bout du doigt rouge et enflé.

Celle-ci me précise : "j’ai bien peur d’avoir enfermé le loup dans la bergerie".

Elle a mis, dans la minuscule effraction cutanée, allez donc savoir pourquoi, une épingle, puis, tant bien que mal, elle a désinfectée cette minime plaie.

Je lui prescris, pendant quinze jours, de la PYOSTACINE, un antibiotique à large spectre qui diffuse bien dans le tissus sous cutané. Je lui précise bien que si l’œdème et la rougeur ne régresse pas au bout de cinq jours, il faut qu’elle aille impérativement aux urgences de la clinique de la main. Je lui prescris, pour la consultation du soir, comme son vaccin anti tétanique date largement de plus de dix ans, un sérum anti tétanique et un vaccin anti tétanique.

Je la revois le soir, pour me régler la consultation du matin, car elle avait oubliée tout moyen de payement, avec l’ordonnance tamponnée par le pharmacien pour l’antibiotique mais, ni pour le sérum, ni pour le vaccin.

Elle me dit refuser les deux.

Il faut être bizarre pour refuser ces actes médicaux d’une aussi grande importance, surtout à ce niveau d’instruction.

Bizarre bizarre, vous avez dit bizarre* ?

C'est étrâne**.

 

* Célèbre réplique de Louis Jouvet dans Drôle de drame -  film français de Marcel Carné de 1937.

** Poème Jacques prévert : "Bienvenue au pays des Anges et des Ânes".