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14/02/2009

Méralgie Paresthésique

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Nerf fémoro cutané : Crédit Photo : www.med.univ-rennes1.fr/

 

Je commence la consultation par la formule rituelle qu’es-ce qui vous amène ? J’ai définitivement abandonné, à de rares exceptions prés, le comment allez-vous qui amenait comme réponse : ben, si je suis là, c’est que ça va pas.

Le patient, la cinquantaine, consulte pour des douleurs de l’aine gauche. C’est à la suite d’un périple de sept cent kilomètres, qu’en sortant de sa voiture, il ressenti la douleur.

Une douleur dans l’aine gauche avec une sorte d’irradiation sur la face externe de la cuisse.

Diable ! Cela me rappelle bien quelque chose, mais quoi ? Le nom d’un nerf me revient, le nerf fémoro cutané, puis en cherchant bien, le nom de la maladie : Méralgie Paresthésique.

J’ai toujours une bibliothèque médicale dans mon cabinet, certes bien moins importante que celle de mon domicile. Ces bibliothèques, je les ai constituées bien avant l’arrivée d’internet, il est vrai que je me sers de plus en plus du Net, mais rien ne remplacera vraiment, pour l’instant, les bouquins. Le socle inébranlable de ces bibliothèques étant le Manuel Merck.

J’attrape un livre de rhumatologie qui me conforte dans mon diagnostic.

La Méralgie Paresthésique est un syndrome canalaire, tout comme le Syndrome du Canal Carpien.

L’éthiopathogénie de la Méralgie Paresthésique est simple. Le nerf fémoro cutané est comprimé en passant sous l’arcade crurale ce qui déclenche douleurs et paresthésies classiquement en forme de raquette sur la face externe de la cuisse.

La Méralgie Paresthésique survient lors de la compression du nerf fémoro cutané par des vêtements serrés, le long trajet assis, dans ce cas. C’était aussi, autrefois, la maladie des… portes drapeaux qui appuyaient le manche du drapeau sur la face supéro externe de l’aine. La Méralgie Paresthésique peut se voir aussi pendant la grossesse, pendant la grossesse, il y a des phénomènes de rétention d’eau, mais elle peut se voir au décours de certaines interventions chirurgicales (rachis).

Un moment j’ai bien eu peur de ne pas trouver le diagnostic, ma méthode, penser entravaillant, m’a sauvée une fois de plus.

Si vous voyez votre médecin traitant « tourner autour » en vous interrogeant, il fait peut-être comme moi, il réfléchit en discutant et en continuant de vous examiner.

12/02/2009

Douleurs confraternelles

Visualisation de thrombus flottant dans la veine

 

Je suis devenu, les hasards de la vie, le « médecin traitant », selon la terminologie de la sécu, du fils d’un médecin, charge lourde et délicate, être le médecin traitant du fils d’un confrère.

A la première consultation, comme il faut déclarer un médecin traitant, le fils est accompagné de son père. L’objet de la consultation est simple, faire, outre la fameuse déclaration de médecin traitant, faire, aussi, concomitamment, une déclaration d’ALD (Affection Longue Durée (100 %), ça sent le roussi.

Quelques temps plus tard, le fils vient seul à la consultation, à peine assis il me raconte qu’il à mal aux deux jambes, depuis tris jours, quand il marche. Un interrogatoire un tout petit peu plus poussé révèle qu’il a mal aux deux mollets. Moi de lui demander :

- certainement votre père a songé à une phlébite, pourtant, c’est bizarre, c’est bilatéral, je ne comprends vraiment pas.

- Lui de renchérir :

Mon père non plus, il m’a examiné et il n’a rien trouvé.

Je l’examine à mon tour et, à mon tour, je ne trouve rien à l’examen, pas de perte du ballottement des mollets et signe de Homans négatif.

- Franchement, dans le doute, comme ce serait bête de passer à côté et risquer une éventuelle embolie Pulmonaire Embolie Pulmonaire, je vous fais une ordonnance pour un écho doppler pulsé couleur, passez le dans l’après midi.

Le lendemain, dans la salle d’attente, le père et le fils attendent leur tour.

Une fois dans le bureau, le père me dit en me tendant l’écho doppler :

- C’est bien une Phlébite, mais bilatérale, le dopplériste lui a fait une injection d’HBPA (Héparine à Bas Poids Moléculaire) il faut une ordonnance pour des bas de contention, un traitement par HBPA et un doppler de contrôle avant d’arrêter le traitement pour savoir s’il faut continuer ou non.

Par mesure de prudence, je les adresse à mon correspondant cardiologue.

Et moi de frémir intérieurement.

17/01/2009

Les personnages bipolaires célèbres

Trouvé sur le site : www.bipol.com, une liste impressionnante.

 

 

 

BIPOLAIRES CELEBRES

 

La créativité ne s’exprime pas uniquement dans l’art. De nombreuses personnes présentant des troubles bipolaires deviennent très brillantes et débordantes d’idées, sans pour autant l’exprimer par un élan artistique.

Dépressifs célèbres


Quelques noms de dépressifs bipolaires :

  • Montaigne
  • Molière
  • Voltaire
  • Chopin


Les accès de dépression de ces personnes ne permettent pas d’affirmer qu’elles souffraient de troubles de l’humeur.


Acteurs et comédiens


Quelques noms d'acteurs et comédiens bipolaires :

  • Jim Carey
  • Winona Rider
  • Roseanne
  • Marlon Brando
  • Audrey Hepburn
  • Ben Stiller
  • Cary Grant
  • Linda Hamilton
  • Marilyn Monroe


Politiques, figures mondiales


Quelques noms de politiques et figures mondiales bipolaires :

  • Napoléon Bonaparte
  • Alexandre Le Grand
  • Princesse Diana
  • Abraham Lincoln (politicien)
  • Théodore Roosevelt (politicien)
  • Winston Churchill (politicien)
  • Barbara Bush
  • Howard Robard Hughes


Ecrivains et poètes


Quelques noms d'écrivains et poètes bipolaires :

  • George Byron (poète)
  • Gérard de Nerval (poète)
  • Ernest Hemingway (écrivain)
  • Honoré de Balzac (écrivain)
  • Virginia Woolf (écrivain)
  • Graham Greene (écrivain)
  • Cesare Pavers (écrivain)
  • Eugene O’Neill (écrivain)
  • Charles Dickens (écrivain)
  • Emily Dickinson (écrivain)
  • William Faulkner (écrivain)
  • Michael Crichton (écrivain)
  • Edgar Poe (écrivain, poète)
  • Agatha Christie
  • Jack London


Compositeurs, musiciens


Quelques noms de compositeurs et musiciens bipolaires :

  • Hector Berlioz
  • Gioacchino Rossini
  • Georg Haendel
  • Sergueï Rachmaninov
  • Ray Charles
  • Nathalie Cole
  • Peter Gabriel
  • Alanis Morisette


Peintres


Quelques noms de peintres bipolaires :

  • Jackson Pollock
  • Michelangelo
  • Vincent van Gogh
  • Georgia O'Keeffe


Scientifiques et philosophes


Quelques noms de scientifiques et philosophes bipolaires :

  • Sigmund Freud
  • Isaac Newton
  • Friedrich Nietzsche
  • John Ford Nash

 

John Ford Nash, prix Nobel de sciences économiques, a inspiré le film aux 4 oscars "Un homme d'exception".

 

 

Deux livres sur le sujet :


- "Maladie maniaco-dépressive et créativité" - Kay Redfield Jamison - 1995

- "Le génie et la folie" - Philippe Brenot -2007

 

Chèque d’honoraires non honoré

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Je vais aborder, ici, un sujet tabou : l'argent.

Je soigne une jeune patiente de 23ans, étudiante en lettre venue en métropole depuis Saint Pierre et Miquelon.

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Je soigne cette patiente, car suite à une maladie de Basedow (hyperthyroïdie), après un traitement médical qui n’a pas marché, a bénéficié d’une thyroïdectomie (ablation de la thyroïde). Pour supplanter sa  thyroïde manquante, elle doit prendre, à vie l’hormone thyroïdienne en comprimé (opothérapie).

Or, donc, à la dernière consultation, elle me verse mes honoraires, pour la première fois, en chèque, endossable auprès de Crédit Saint-Pierrais. D’habitude, elle me paye en monnaie sonnante et trébuchante, en espèce.

A ma grande stupéfaction, ma banque me renvoie le chèque, en me précisant que, bien qu’il soit « payable en France » comme c’est mentionné sur le chèque, il ya des frais de banque, coquets, s’élevant à 18 € (petite surprise pour un chèque de 22 €, prix de la consultation du médecin généraliste secteur I).

Deux petites remarques :
-  Saint Pierre et Miquelon, ce n’est pas un département français !
-  Il n’est pas possible que la patiente ne soit pas au courant.

29/12/2008

Langue géographique

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Langue géographique

 

Il m'arrive assez souvent, en examinant la gorge, d'observer ce type de langue, la langue géographique. C'est impressionnant ,mais c'est bénin. Pour plus d'iformations.

La dénomination langue géographique vient du fait que les formes dessinées sur la langue font penser à un carte de géographie.

Parfois les termes médicaux ne manquent pas de poésie.

20/12/2008

Un malade irritant

Cent Euros

 

 



Je soigne donc depuis longtemps un Professeur d'Université (cf. ici).

Cela fait plusieurs fois qu'il me fait ce coup là :

Il arrive, sans prévenir, systématiquement à la fin de la consultation, au moment où je m'apprète à partir, pour une consultation avec un motif fallacieux et, chose surprenante, il se balance en arrière sur sa chaise comme un gamin. A la fin de la consultation, il me tend un billet de... 100 €. Je lui demande de me payer par chèque, il me répond qu'il n'en a pas, mais qu'il m'en enverra un par la poste. Naturellement il me l'envoie avec un certain retard.

Conclusion :

1°) Sa thérapie comportementale n'est, visiblement, pas finie. Il continue encore à tester l'autorité.

2°) Il va falloir d'une façon ou d'une autre que j'y mette le haut là par une explication franche et le plus neutre possible, comme je l'ai déjà fait une fois.

3°) Il n'est pas exclus que je refuse de continuer d'être son médecin traitant, car son petit jeu commence un peu à me fatiguer.

 

Cette histoire n'est pas sans me faire penser à Mickaël Balint.

Un gros testicule

Cancer du Testicule

Echo Doppler : Cancer du testicule

 



Je soigne depuis longtemps un Professeur d'Université.

Du temps ou il était encore Maitre de conférence, devant des échecs sentimentaux successifs et un profil psychologique un peu rigide je l'envoyais à mon correspondant psychiatre pour traiter une certaine forme de Phobie Sociale.

Il finit donc par créer un couple stable et se marie.

Il vint me voir un jour pour un motif fallacieux, et, à la fin de la consultation, de me dire : Je ne sais pas ce que c'est, mais depuis quelques temps j'ai un gros testicule. Immédiatement une alerte se déclenche dans mon cerveau, c'est un cancer du testicule (à l'époque il avait trente ans, classiquement c'est plutôt à vingt ans). A l'examen, cela laisse peu de place au doute. Du ton le plus neutre possible je lui précise, que de toutes façons il faut passer une échographie.

Il reviens me voir avec l'échographie et tout de go il me raconte que par l'intermédiaire d'un ami d'Université il a pris rendez-vous avec le Professeur d'Urologie du CHU.

Cela froisse un peu, mais bon, c'est une sage décision.

Une orchidectomie (ablation du testicule) est donc décidée avec pose d'une prothèse à visée esthétique et surveillance avec scanners. un an après, devant l'apparition d'un ganglion, une chimiothérapie avec cysplatine et recueuil de sperme avant la chimiothérapie et décidée.

Il reviens me voir, au décours de sa chiothérapie, elle a trés bien marchée, le cancer du testicule est un trés bon pronostic, il viens me voir avec des douleurs dans les deux membres inférieurs, c'est une polynévrite iatrogène au cysplatine, je le renvoie donc à son chimiothérapeute.

Un ou deux ans ans plus tard, je reçois, de sa part,  un faire part de naissance d'une petite fille.



A Suivre

Les Groupes Balint

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De mon temps, la Psychiatrie était le parent pauvre de l'enseignement médical. Le médecin généraliste était donc un peu démuni face aux cas classiques de la psychiatrie que sont les états dépressifs ou les toubles anxieux. Par contre une branche de la psychiatrie pouvait lui être enseignée, celle des groupes Balint. Mickaël Balint, auteur DU livre "Le medecin, son malade et la maladie", était un psychiatre d'origine hongroise, fils de médecin généraliste qui ayant émigré à Londes eut l'idée de faire se rencontrer en groupe des médecins généralistes pour parler de leurs patients ayant une relation dérangeante avec le médecin.

Un groupe de médecins généralistes se réunissent régulièrement avec un psychiatre et un médecin généraliste superviseur formé depuis longtenps dans les groupes Balint.

Dans ces groupes les médecins évoquent donc les cas de relation médecin patient qui les gènent, les dérangent ou les irritent carrément.

Personnellement et bien qu'ayant lu son livre, j'ai préfèré plus tard m'investir dans la psychiatrie, lire des manuels de psychiatrie et passer un D.U. de Psychologie Médicale et, ainsi, avoir quelques notions de chimiothérapie psychiatrique et savoir ce que sont les thérapies cognitivo comportementales, ce qui me permet de diagnostiquer, de traiter ou d'envoyer, sans trop de difficulté, mes patients "Psys" au psychiatre.

Quoique...

Il faut bien que je le reconnaisse, parfois, certains patients ont des comportements franchement irritants.

01/12/2008

Ce soir

Gale

Crédit Photo : Wikipedia (notez les sillons crées par le sarcopte).

 

Ce soir, à la consultation, je vois une jeune fille qui me dis avoir des démangeaisons surtout la nuit sous les draps. De quoi peut-il s'agir ?

La solution

C'est une maladie qui semble en voie de recrudescence.

 

26/11/2008

Les temps changent

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Les temps changent, rien n'est plus comme avant.

Les progrès dépassent la médecine, la médecine cours après les progrès.

Dernièrement un couple est venu me rapporter, lors d'une consultation, leur perception du suivi de la grossesse et leur vécu de l'accouchement en France actuellement.

Lors du suivi de la grossesse, la perfection. C'était une grossesse à risque, plus de 40 ans, suivi méticuleux et rigoureux, prises de sang, échographies, scanner de mesure du bassin, rien n'est oublié.

A l'accouchement, tout bascule. Terme dépassé : Terme + 2 on décide de déclencher pourquoi ? Une tension un peu élevée et un bébé qui ne bouge pas à l 'échographie, il est dit à la mère texto : « oui mais s'il venait de dormir, comme un bébé dort 40 mn par heure, on repassera... » La décision de déclencher est prise. Le gel de prostaglandine est posé dans le cul de sac postérieur du vagin, et quelques temps plus tard, les contractions commencent, quelques heures plus tard, miracle, le travail commence, les douleurs continuent.

Enfin après la pose de la péridurale, survient l'accouchement un peu dans la panique vers la fin, la sage femme est obligée d'appeler le médecin, car la tête ne sort pas sous les poussées et la fréquence cardiaque du bébé chute au monitoring. Le médecin arrive, pose les cuillers, fait un épisiotomie et sort le bébé ; celui-ci est cyanosé, on lui coupe le cordon, l'essuie, il crie et on le pose sur la mère. Ce n'est que quelques temps plus tard que l'on se rendra compte que le bébé... a fait son méconium.

Tout le monde s'est occupé de la mère en occultant le bébé.

Le suivi de la grossesse fut fabuleux mais l'accouchement fut moins glorieux.

Notre époque féconde des enfant dans des conditions rocambolesques PMA FIV (ce qui est plutôt une bonne chose) et les fait naître encore dans des conditions rocambolesques, ce qui est moins glorieux, tout au moins à en croire le vécu raconté par ce couple.

Ce qui est interressant à noter c'est que, tout au long de l'accouchement, les parent ont eu droit à plein d'explications, parfois contradictoires ,le personnel pensant ainsi se couvrir des procès en responsabilité médicale, mais cela n'a visiblement pas empécher une certaine frustration,  parfois, avant de parler, il faut écouter. Heureusement tout s'est bien terminé.

Les progrès dépassent la médecine, la médecine cours après les progrès.

 

Le Bébé et l'Eau du Bain

21/11/2008

Gnarls Barkley "Crazy"

Merci à Laure pour la découverte de ce clip, dans son commentaire sur le test projectif de Rorschach. Je ne connaissais que la mélodie.

 

La vidéo est purement géniale, y compris du point de vue Psy.

 

15/11/2008

Une dépression par procuration

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Tout le monde connait le syndrome de Munchausen par procuration. C'est un peu ce que j'ai diagnostiqué, récemment, en consultation, en beaucoup moins grave et plus amusant (enfin pas tout à fait concernant la patiente).

Une femme la soixantaine viens me consulter, car sa fille divorce, or elle aimait bien son gendre et ne pouvait se faire à l'idée de ce divorce, il faut préciser que cette patiente, dans son jeune âge, avait vécu un divorce pénible, celui de sa mère (donc un divorce... par procuration), et ou son père l'avait abandonnée avec sa mère.

Cette patiente est tellement gentille quelle va même jusqu'à aller faire le ménage chez son gendre qui occupe l'appartement du couple en voie de dissolution.

Cette patient consulte car elle est fatiguée le matin, n'a plus goût aux choses et a des idées suicidaires (son scénario est au point : les médicaments).

Bref, comme elle dit, ça me rappelle quand j'avais fait ma dépression.

 

Cette patiente est en train de faire une dépression par procuration.

 

02/11/2008

Peut-on soigner ses proches ?

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Suite à l'article de Lawrence Passmore sur son Blog Grange Blanche détaillant une prise en charge « familiale » un peu aléatoire, je  pense  qu'il n'est pas totalement impossible, pour un Médecin Généraliste, de soigner ses proches et même le plus proche de ses proches, je veux dire... soi-même.

 

Autant, à mon humble avis, un Médecin Généraliste peut recourir à ce type de pratique pour le moins acrobatique, je pense que cela doit être plus difficile pour un Médecin Spécialiste. D'abord parce que le Médecin Généraliste connait « toute » la médecine, alors que le Médecin Spécialiste connaît surtout « toute » sa spécialité, il n'a cependant pas oublié... « toute » sa médecine, et qu'ensuite le Médecin Génélaliste a l'habitude, c'est son métier, de coordonner les soins et de faire, comme en œnologie, un assemblage des divers traitements et des mélanges, parfois détonants, des différentes molécules.

 

Si vous avez toujours envie de soigner un de vos proches, pour cela, il est absolument impératif de réunir un ensemble de plusieurs critères indispensables pour éviter de courir à la catastrophe :

 

  • Avoir du recul vis à vis du proche soigné, au point de vue médical, il faut considérer le proche (y compris et surtout pour soi , si l'on montre la moindre velléité à vouloir se soigner) comme un malade et le corps proche comme de la chair du sang et de l'os, bref, il faut être... inhumain.

  • Se faire payer avec feuille de sécurité sociale ou télé transmission (sauf pour soi-même), un malade « normal » paye en contrepartie de la prestation des actes médicaux, ainsi il ne se sent pas redevable.

  • Garder une certaine discrétion vis à vis de l'entourage, je ne parlerai pas ici de secret médical, quoique, mais plutôt de respect du proche et surtout de prudence... vis à vis de... l'entourage.

  • De ne surtout pas s'attendre à une quelconque reconnaissance, vis à vis de l'entourage, le proche étant, lui, le plus souvent, reconnaissant.

  • Passer la main au spécialiste, comme on le ferait vis à vis d'un quelconque patient, avec, bien entendu, un courrier de « recommandation » : «Monsieur et cher confrère, je vous envoie ma tante qui aurait pu être mon oncle si... ».

  • Si la maladie s'avère chronique, ouvrir un dossier médical tant papier qu'électronique, tout comme on le ferait pour un patient lambda.

  • Si la situation dérape, savoir, dans ce cas, tout en assurant de façon responsable, la continuité des soins, adresser le proche à un autre confrère Médecin Généraliste, avec une copie du dossier médical et en gardant surtout toutes les pièces originales du dossier médical et cela en respectant le délai légal (trente ans pour un adulte et trente ans plus l'âge à la majorité pour un enfant). On n'est jamais assez prudent...

 

Cela m'arrive de me soigner, mais je recours au spécialiste dès que nécessaire (à chaque fois, avec moi, la sécurité sociale fait des économies).

 

J'ai soigné mes deux filles, mais pareillement, je les ai adressées, dans les délais, aux bons spécialistes, rassurez-vous, je n'allais pas opérer de l'appendicite une de mes filles sur la table de la cuisine.

 

J'ai accompagné « jusqu'à la fin » mon beau-père ainsi que la grand-mère de ma femme, mais c'était au début de ma carrière ; je sais que j'ai fait du bon boulot, mai je ne pense pas que je le referais maintenant, car c'est une pratique « un peu » stressante.

 

Si je me suis comporté comme cela, c'est que toutes les règles, je dis bien toutes les règle citées plus haut était respectées, TOUTES sans exception.

 

 

 

Maintenant, si l'envie vous en prend, bon courage !

 

 

 

 

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La mouette, mascotte d'OpenOfice.

 

Texte rédigé grâce à OpenOffice 2.4.1*.

 

* Cette suite bureautique de qualité professionnelle comporte tous les outils nécessaires à la plupart des utilisateurs : traitement de texte, tableur, présentation, base de données.

La migration vers OpenOffice.org est totalement transparente puisque les documents créés avec la suite de Microsoft sont entièrement compatibles avec cette solution gratuite, même les fichiers les plus anciens. Lorsque cela est nécessaire, il est possible d'enregistrer vos documents dans un format Microsoft Office lisibles par vos collaborateurs qui n'auraient pas encore franchi le pas.

www.01net.com/

 

28/10/2008

Zona

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Zona thoracique Crédit Photo : Wikipédia

 

Un patient, militaire, gradé, retraité, dont la femme est institutrice, elle aussi retraitée, viens me voir à la consultation, me disant :

-Regardez ce que j’ai, qu’es ce que c’est ?

-Moi de répondre : mais, c’est un zona !

Il existe maintenant un traitement du zona et surtout préventif des, parfois, terribles douleurs post zostériennes (surtout après cinquante ans), c’est un antiviral. Le plus récent est le VLALCICLOVIR (ZELITREX*). C’est aussi un traitement très efficace du zona ophtalmique et de ses redoutables atteintes de la cornée.

Ce patient, ayant plus de cinquante ans, je lui prescris du ZELITREX*.

Je le revois quelques temps plus tard :

-Alors, comment ça va ce Zona ?

-Je suis guéri.

-Moi (flatté) : c’est beau la Médecine !

-Le patient de répondre : J’ai été voir un guérisseur.

-Vous avez pris votre traitement au moins ?

-Oui.

Qui de nous deux, le guérisseur ou moi, avons guéri ce patient ?

 

 

Pour plus de renseignements : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zona

 

un site surprenant que je ne saurait trop vous déconseiller surtout en cas de Zona ophtalmique :

http://www.guerisseur-magnetiseur.fr/zona.php

 

14/10/2008

Informatique : mes débuts, mes joies, mes emmerdes*

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« Patients, médecins, qu’est ce que les nouvelles technologies ont changé pour vous ? »

 

Cet article rentre dans le cadre du Troisième Carnaval des Blogs Médicaux.

 

La fée informatique a débarquée dans mon Cabinet Médical en 1998, avec Windows 9x (plus communément appelé Windows 98), lors de l'instauration de la télé-transmission.

Il faut dire, en l'espèce, que si la télé-transmission a marché, comparé au flop du dossier médical papier, c'est que le Patient, tout comme le Médecin Généraliste y trouvait son compte, je veux dire, par là, le remboursement du Patient et des CMU (Couverture Médicale Universelle) pour le Médecin, en quatre jours, par la télé-transmission, au lieu d'un mois pour le Patient et quatre mois concernant le Médecin, pour les feuilles de soins papier (FSP). On peut raisonnablement extrapoler que le Dossier Médical Personnalisé (DMP) risque, lui aussi, de faire flop...

Ce qu'a changé l'arrivée de l'informatique dans mon exercice professionnel ? Des tas de choses :

 

Cela me soulage des tâches répétitives pour ce qui est des ordonnances (renouvellements d'ordonnances). Le traitement de texte permet de faire un courrier propre avec insertion du traitement médical du patient dans la lettre au correspondant par... copier collé.

 

Un effet surprenant de l'informatisation est le fait que je ne commande plus d'ordonnance (sauf pour les ordonnances sécurisées), puisque je les fais moi même grâce au traitement de texte inclus dans mon Logiciel Médical Hello DOC.

 

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Un autre effet surprenant de l'informatique concerne les erreurs, il serait logique de penser que l'informatique met à l'abri des erreurs, eh bien c'est faux !

 

Avant l'informatisation, je me souviens avoir confondu, une fois du SOLACY (souffre + Vitamine A) avec du SOLUCETYL (aspirine), je remercie le pharmacien de m'avoir appelé.

 

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Cette erreur 404 n'est pas sans rappeller la campagne de communication des Lanboratoires Pfizer sur le Tahor* ICI.

 

Après l'informatisation l'erreur est maintenant de se tromper de ligne dans le choix de la médication, ce qui a pour conséquence de multiplier ou diviser par deux la posologie ou... de se tromper carrément de médicament.

 

L'arrivée de l'informatique, avec la peur de ce que cela pouvait représenter, m'a poussé à « m'initier » à la micro informatique :

 

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  • apprendre à manipuler la Bête qu'était Windows 98 et sa fabuleuse disquette de démarrage de 1,44 Mo qui utilisait une RAM-Disk de 2 Mo (utilisant la mémoire vive des barrettes de mémoire) où étaient décompressés les fichiers de démarrage.

  • Apprendre quelques notions de DOS pour, entre autre, intégrer le pilote du lecteur de CD Rom à la disquette de démarrage (sans pilote, pas de de démarrage !).

 

Du coup, Il était facile de dériver sur quelques notions de programmation en Qbasic et d'apprendre un peu d'HTML.

 

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Il faut dire que mon intérêt pour la micro informatique est venu du fait que, ayant acheté mon premier ordinateur à Carrefour, (c'était un ACER, un ordinateur portable avec 2 Go de Disque Dur, 32 Mo de RAM que j'avais porté à 64 Mo, et un Pentium cadencé à 133 MHz), ayant eu quelques « petits soucis », l'appel à la hot line se transforma en... un conseil de formatage. La cata fut qu'il me fallut déployer une fabuleuse énergie pour que je finisse par comprendre comment réinstaller Windows 98. C'est depuis ce temps là que je suis devenu le roi du « formatage – réinstallation ».

 

C'est cet « incident » qui m'a rendu totalement autonome au niveau informatique.

 

Puis ce fut la découverte du logiciel libre avec le système d'exploitation Linux et ses nombreuses distributions aux noms exotiques (à l'époque Mandrake devenue Mandriva, Red Hat...), autrefois très difficiles à installer, maintenant Mandriva, Ubuntu, SUSE, Fedora...

 

Linux

 

Pour l'instant je ne suis pas, encore, tombé sous les sirènes du Mac, bien que parfois...

 

Une petite anecdote pour terminer cette partie informatique un peu technique. A l'époque, je me penchais sur le DOS, pour comprendre la notion de RAM-Disk. Il est possible de créer ainsi un disque virtuel pris sur la mémoire vive (mémoire RAM représentée par les barrettes de mémoires). Avec un esprit pervers je fixais délibérément un RAM-Disk supérieur à la quantité de mémoire vive (les barrettes de mémoire = la RAM) de l'ordinateur ; naturellement au redémarrage de celui-ci, j'ai eu droit a un message sibyllin du style « je n'ai plus de mémoire ».

 

L'informatique, c'est comme la médecine, quand on a saisi comment fonctionne un mécanisme, on peut utilement intervenir sur lui pour le réparer ou pour le... bloquer.

 

L'ouverture de mon blog après la lecture d'un article du Quotidien du Médecin sur Grange Blanche et Zeclarr, ne viendra que bien plus tard.

 

En à peu près dix ans d'aventure informatique, j'aurai donc connu, et utilisé, pour l'instant, à mon cabinet, trois systèmes d'exploitation : Windows 98, Windows XP et Windows Vista, qui tourne actuellement depuis 3 mois. En attendant le futur Windows Seven... pour 2010.

 

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Sans compter quelques virus, uniquement chez moi en ADSL. Il faut dire qu'a mon cabinet je suis en RTC (bas débit), sans antivirus (comment pourrais-je le mettre à jour sans l'ADSL ?) et sans autre connexion Internet que celle servant à la télé-transmission.

 

Etiologie d'un Virus

 

Pour ce qui est des patients, certains me parlent de « choses » lues sur le Net, cela ne me gène pas, parfois, le débat est relancé intelligemment. Plus souvent, c'est moi qui conseille la lecture d'articles sur le Net, et je dois bien reconnaître que, assez souvent, à mon grand dam, je ne suis pas écouté...

 

Internet et Médecine

 

Au début, je pensait que Monsieur l'Ordinateur allait me gêner dans l'intimité de la relation Médecin Malade. Dans la mesure ou l'écran de l'ordinateur est sur le côté, ce n'était pas trop gênant, et très rapidement j'ai trouvé mes repaires.

 

Très rapidement, aussi, les patients ont pris goût à la télé-transmission. Tant et si bien que quand je suis en panne informatique, ils me tendent quand même la carte vitale. Fait amusant, devant le nombre de cartes à leurs disposition, certains se trompent de carte, et me tendent... la carte bleue, un patient d'origine espagnole , mais naturalisé, me tendis même, un jour, sa carte d'identité.

 

Carte Vitale

 

En fin de compte, j'y songe maintenant, si je suis informatisé, je le dois à Roland Moréno le génial inventeur de la carte à puce, je l'appelle avec respect : la puce à Moreno.

 

 

 

Version 2.0

 

Hipppocrate

Hippocrate

 

Aprèrs l'intervention de Marion et la lecture de sa participation au carnaval dans son blog cris-et-chuchotements , son trés bon article m'amène, moi aussi, surtout pour le généraliste que je suis, à confirmer que pour le diagnostic médical pur, je travaille... à l'ancienne ; je ne dispose, comme outils, que d'un stétoscope, un appareil à tension, une lampe et un otoscope.

Je fais mon diagnostic de généraliste
- grâce à l'interrogatoire à 80%, pour les consultations psychiatriques c'est du 100%
- grâce à l'examen clinique à 10%
- grâce aux examens para-clinique à 10%

Il est donc exact que dans ce cas, l'informatique, bien que fascinante... n'intervient pas beaucoup.

Dommage.

 

 

* Mon titre est inspiré de la chanson de Charles Aznavour - Mes emmerdes.

 

13/10/2008

Un vaccin contre la connerie !

Vaccin Antigrippal

 

 

C'est la saison, le vaccin antigrippal nouveau viens d'arriver.

Cette année, une nouveauté, on a changé d'imprimé ! Car les hommes qui nous gouvernent ont mijotés quelque chose de REVOLUTIONNAIRE.

Cette année, c'est les infirmières qui s'y colleront pour les vaccinations.

Résultat des courses, ce matin une patiente viens me voir, il faut renouveler son ordonnance pour sa trithérapie... antihypertensive, et tout naturellement, elle demande au « personnel de santé » que je suis, de lui faire sa vaccination. C'est mon premier vaccin de la saison. Mais elle vient avec le vaccin, car avec cette mesure à la noix, elle est passé directement par la case pharmacien. Celui-ci, ne pratiquant pas de vaccinations, lui a refilé une seringue que je n'aime pas, et, oh stupéfaction, en ouvrant la boite... je tords l'aiguille ! L'aiguille est en plus vraiment grande. Je la détors et me débrouille pour faire le moins mal possible à cette patiente.

Habituellement, cela va certainement vous surprendre, vacciner est un « plaisir » pour moi, là ça tiens du supplice. Le plaisir d'un vaccin bien fait me comble de satisfaction. De temps en temps un acte manuel cela change du travail intellectuel, cela permet une pause dans l'enchainement des consultations.

Tout cela pour un vaccin compris dans la consultation, ça ne coûte même pas un cent d'euro à la Sécu.

C'est vraiment du n'importe quoi !

04/10/2008

Secret médical... Même avec son conjoint !

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Lu dans Le Concours Médical Tome 130 N° 12 page 631, une petite histoire qui prête à réfléchir.

 

Une Généraliste avait emporté à son domicile le dossier médical de l'une de ses patientes, suivie pour une exogénose (alcoolisme). En son absence, le mari de ce médecin a pris connaissance de ce dossier et a eu, à plusieurs reprises, des contacts téléphoniques avec cette patiente au cours desquels il a notamment informé cette dernière de la volonté de sa mère de la faire interner et lui a offert son aide pour qu'elle s'y oppose, ajoutant que si elle buvait un petit peu, ce n'était pas grave.

 

Devant ces faits, une plainte a été déposée devant le Conseil de l'Ordre des Médecins.

 

Celui ci a infligé, à ce médecin généraliste, la peine de l'interdiction temporaire d'exercer la médecine, avec sursis, pendant une durée d'un mois.

 

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20/09/2008

Matriochkas

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Cette histoire naturelle d'une maladie me fait songer aux matriochkas, ces poupées russes emboitées les unes dans les autres, Une pathologie succédant et s'ajoutant à une autre pour, à la fin, en bouquet final d'un long feu d'artifice, faire un cocktail détonnant.

Je suis, pratiquement depuis le début de mon installation, un patient, qui a, maintenant, la cinquantaine. Ce patient est marié et a un fils. Il a, comme bagage une maîtrise en mathématiques et, à cause de sa première pathologie, il rata de très peu sa titularisation comme professeur certifié.

Au début de son cursus pathologique, il n'était atteint que d'un Trouble Bipolaire type I. Le TERALITHE* (Lithium) le stabilisa de façon spectaculaire. Mais, un des effets secondaire de ce médicament, est, souvent, une soif gênante qu'il compensa, malheureusement, en buvant... du lait, d'où une prise de poids non négligeable.

Du fait de cette prise de poids, il se lésa un ménisque qui fut traité avec succès par une méniscectomie sous arthroscopie, et tout... rentra dans l'ordre.

Très rapidement apparut un autre effet secondaire, classique, mais rare, un psoriasis lithio induit. Ce psoriasis se généralisa à tout le corps, c'est un effet secondaire catastrophique. Il ne lui fut proposé que de se tartiner tout avec des pommades à base de corticoïdes et de vitamine D, ce qui est humainement irréalisable, tout ne rentra pas dans l'ordre cette fois.

une une hypothyroïdie sous la forme d'une thyroïdite lithio induite qui se compliqua, ce qui est classique, par un Etat Dépressif Majeur déclenché par son hypothyroïdie. L'hypothyroïdie traitée par opothérapie, (hormone thyroïdienne sous la forme de LEVOTHYROX*), et tout ...rentra dans l'ordre.

Sa prise de poids déstabilisa, probablement, une HTA (hypertension artérielle) que je traitait d'abord par MICARDIS* puis, devant la persistance de cette HTA, par MICARDIS PLUS* tout en surveillant la Lithiémie, car ces médicaments (ARA-II et Diurétiques), ont une fâcheuse tendance à augmenter la Lithièmie. Une fois de plus... tout rentra dans l'ordre.

Malheureusement, l'introduction du deuxième médicament, qui contient un diurétique, déclencha chez ce patient une crise de goutte, qui fut traitée, guérie. En prévention et pour faire baisser son acide urique, je lui prescrit du ZYLORIC* et tout... rentra dans l'ordre.

La peau est une barrière pour les infections, quand la barrière cutanée est lésée, le psoriasis de ce patient est important et généralisé, c'est une porte ouverte aux bactéries (streptocoques et staphylocoques). Ce patient développa donc un érésipèle de jambe qui fut traité, en hospitalisation, par antibiothérapie à forte dose (vu le poids). Tout rentra dans l'ordre, mais cet érésipèle récidiva plusieurs fois, ce qui amena à reconsidérer le traitement du Trouble Bipolaire par Lithium.

Il existe, maintenant, plusieurs médicaments normothymiques (qui régulent l'humeur) : le chef de file est le THERALITHE, il y a aussi des anticonvulsivants et apparentés (TEGRETOL, DEPAMIDE, DEPAKOTE, LAMICTAL) et un AP2G (antipsychotique de deuxième génération) le ZYPREXA). Le Psychiatre chimiothérapeute de ce patient, la main forcée par les infectiologues, fit un switch TERALITHE – DEPAKOTE. Il faut noter cependant que ce patient ne fut pas vu pas un dermatologue hospitalier car il aurait peut être pu bénéficier de l'Anti TNF alpha (à moins que je dise une grosse bétise), ce qui aurait pu éviter, si cela eut été possible, l'épisode suivant.

Dernier épisode, à ce jour, ce patient, très rapidement décompensa un état maniaque, qui, après un temps certain, avec les catastrophes sociales qu'entrainent un tel état, l'amena à être hospitalisé en « milieu spécialisé ».

 

Le Médecin a, parfois, l'impression de jouer, un peu, avec la nature, mais surtout avec les patients, aux apprentis sorciers.

 

Il faut noter cependant que ce patient en dépit de sa (ses) pathologie(s) est bien inséré socialement, il est marié, a un fils et travaille mais  malheureusement pour lui à un niveau inférieur à ce qu'il aurait pu prétendre du fait de ses études.

 

 

11/09/2008

La dépression : une maladie mal connue maltraitée

Dépression - Van Gogh

La dépression - Extrait d'un tableau de Van Gogh

 

Lu dans Impact Médecine N° 249 11 au 17 septembre 2008

Site Internet : www.impactmedecine.fr

 

La dépression sous diagnostiquée

 

Un projet épidémiologique européen confirme ce que l’on savait déjà : la dépression est une maladie sous diagnostiquée et sous traitée, avec des différences notables d’un pays à l’autre. « Par rapport à la France, l’Allemagne est caractérisée par un taux record de déprimés qui s’ignorent », déplore Hans Jurgen Möller, chef du département de psychiatrie de l’université Ludwig Maximilians (Munich). Selon lui, la dépression peut adopter une grande variété de visages cliniques. Et un fort pourcentage de patients qui se plaignent essentiellement de symptômes somatiques chroniques comme mal de dos, céphalées, myalgies, troubles abdominaux… Sont en réalité d’authentiques déprimés.

 

 

Ce texte appelle plusieurs commentaires :

 

La maladie dépressive touche 10 % de la population française, comme les Troubles Anxieux. Le Trouble Bipolaire touche 1 à 4 % de la population française. Le sex ratio est de 1 pour les Troubles Bipolaires, alors que les dépressions réactionnelles touchent plus les femmes que les hommes.

 

 

Si la dépression, tout au moins en France, est sous diagnostiquée, elle est aussi sous traitée. En effet, seul un dépressif sur deux est correctement soigné.

 

Ce sous diagnostic et cette maltraitance peuvent s’expliquer par une très mauvaise formation du médecin généraliste au diagnostic et au traitement concernant la psychiatrie.

 

Quand aux diagnostics différentiels de la dépression, on peut citer, dans le désordre et de façon non exhaustive :

 

- Dépressions réactionnelles (le plus souvent suite à un Trouble Anxieux) par oppositions aux dépressions endogènes (Troubles Bipolaires).

- Trouble Bipolaire.

- Dépressions masquées (c’est là que l’on trouve les troubles somatiques).

- Dépressions pseudo démentielles.

- Syndrome de Cotard (syndrome de négation d’organe).

- Dépression du post partum.

- Dépression saisonnière

- Dépression secondaire à une hypothyroïdie.

- Dépressions iatrogènes (induites par les médicaments) par exemple : ALPHA METHYL DOPA (ALDOMET*), CLONIDINE (CATAPRESSAN *),  INTERFERON, RETINOÏDES (ROACCUTANE*), SUSTIVA* (taitement antirétrviral), RIMONABANT (ACOMPLIA*).

10/09/2008

Une rhinite vasomotrice tenace et invalidante

Toux

 

 

Une patiente, la quarantaine, viens me voir à la consultation pour un motif banal, et, comme bien souvent, à la fin de la consultation, incidemment elle me dis le plus important.

 

Depuis plusieurs années, elle a le nez qui coule le matin peu après qu'elle se soit levée. Cela s'est aggravé progressivement d'une toux chronique et parfois d'éternuements en salves ; parfois la toux est si importante, en quinte, qu'elle en vomis un peu, son petit déjeuner. Pour quantifier la gène, elle en était arrivée à utiliser quatre à cinq mouchoirs en papier le matin, tant son nez coulait.

 

Comme l'évolution fut lente, et qu'elle était d'un naturel anxieux, elle avait mis cette symptomatologie sur le compte du stress, bref une pathologie « psychosomatique ».

 

Devant les signes évident d'une rhinite vasomotrice, je lui prescrit un corticoïde en pulvérisation nasale NASONEX et un antihistaminique XYZALL (on peut aussi utiliser le PRIMALAN car il a un léger effet atropinique qui assèche les sécrétions nasales, mais qui peut avoir quelques effets secondaires).

 

Je la revois un mois plus tard, dès le lendemain du traitement, elle ne toussait plus et progressivement tout était en train de rentrer dans l'ordre.

 

Moi de lui expliquer alors qu'on ne guérissait pas d'une rhinite vasomotrice, mais que cela se soignait très bien, la preuve, mais que c'était un traitement à vie. Une rente pour le médecin, certes, mais une rente bien méritée.

 

Quand une pathologie évolue lentement, même si cela pourrit la vie (je pense aussi à l'asthme), on s'y habitue et le diagnostic traine, ici plusieurs années.

 

Parfois le retard du diagnostic est de la responsabilité du médecin (inattention ou méconnaissance) mais parfois, aussi, c'est de la responsabilité du patient (accoutumance à la maladie).

 

En conclusion, ce cas là illustre bien l'adage petite cause (rhinite) grand effet (toux chronique).

 

Quand aux maladies psychosomatiques, elles ont, parfois, bon dos.

 

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Nota Bene : Un diagnostic différentiel de la rhinite vasomotrice est le NARES (Non Allergic Rhinitis with Eosinophilic Syndrome).

 

 

http://www.rforl.com/PDF/Fr0508701.pdf

http://www.institut-nez.fr/rhinite/rhinite-vasomotrice-26...

http://www.esculape.com/fmc2/rhinitchronic.html

http://www.institut-nez.fr/rhinite/traitement-de-la-rhini...

http://www.esculape.com/fmc/nares.html