12/04/2012
La Canne
Ce matin, en allant au travail,
je remarque un homme, entre cinquante et soixante ans,
Au comportement intriguant.
Il marche vivement, une canne à la main.
Marcher rapidement, une canne à la main,
C'est plutôt surprenant.
En m'approchant de lui,
Je remarque, surpris,
Qu’il s’agit…
D’une canne…
Blanche.
P.S. : Un non voyant qui marche plus vite qu'un voyant, c'est fort de café, non ?
17:05 Publié dans Anecdote, Médecine, Mots, Santé, Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (1)
Une patiente dépressive… Le couteau sous la gorge
Source : http://feteducouteau.typepad.fr/
J’ai, dans ma « patientèle », mot nouveaux depuis peu, soit disant plus respectueux que « clientèle », une jeune patiente qui se tape une dépression.
Elle travaille dans une grosse boite de téléphonie mobile comme "télé conseillère", métier épouvantable, s'il en est. Bien sûr, au bout de… trois ans, elle a craqué. C’est ce que l’on peut appeler développer un Etat Dépressif Majeur (avéré) sur un Trouble de Stress Post Traumatique.
Elle a même été hospitalisée en clinique psychiatrique, à tort, à mon humble avis, car elle avait des idées suicidaires. Il faut dire que les consultations de Psychiatre, en ville, étant à 4 mois, au moins les Ophtalmos prennent en urgence, peut-être certains « Psys » le font, et comme les Généralistes sont totalement, incompétents, en psychiatrie, du fait d’un cruel manque de formation Psychiatrique lors de leur cursus universitaire…
Or, donc, cette patiente viens car il lui manque un médicament, un neuroleptique , le TERCIAN*, pour une dépression, donner du TERCIAN*, plutôt qu’un anxiolytique type XANAX*, n’est-ce pas taper un peu fort, d’ailleurs elle a comme effet secondaire du TERCIAN*, un effet classique des neuroleptiques : un Syndrome Extra Parkinsonien, en l’occurrences des « tics dans l’œil », elle prend, pour cela, un correcteur, du PARKINANE LP*.
Quand on tape fort, on tape fort !
Elle vient, aussi, munie d’une feuille de Maladie Longue Durée, fournie gracieusement par le Médecin Conseil de la Sécurité Sociale.
Moi, de lui expliquer que l’on continue a taper fort et que, si l’on fait cela, elle sera marquée, et que quand elle voudra faire un prêt, au niveau des banques, elle sera taxée sur l’assurance.
Je ne lui remplis pas la susdite feuille.
Quelques temps pus tard, elle revient me coir car, la Sécu, lui a coupée les IJ (Indemnités Journalières) au motif qu’il n’y avait pas eu de déclaration d’ALD (Affection Longue Durée).
Me voila obligé, le couteau sous la gorge, de rédiger ce foutu papier d’ALD.
06:26 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
09/04/2012
Tester Windows 8 : Windows 8 Consumer Preview, notions de Machines Virtuelles et de MBR
La dernière mouture de la firme de Redmond, la Maison Crosoft, sera bientôt aboutie. Elle portera le doux nom de Windows 8. La version finale sortira, vraissemblablement, pour Noël.
Il est possible, en toute légalité, de télécharger une pré version sur le site de Crosoft :
http://windows.microsoft.com/en-US/windows-8/iso
Bien sûr, il faut savoir graver une image ISO, mais, ce post est surtout fait pour les initiés et faire, éventuellement rêver ou dégoûter, à jamais, de la micro informatique les autres personnes qui me lisent.
Par exemple, ma femme comprend trés bien mon intérêt, voire ma passion, pour ces "choses là", mais, pour elle, un ordinateur est, avant tout, un instrument ; elle bénéficie cependant de mes "bidouillages", assez peu, je dois le reconnaître, car comme elle est trés souvent, dans ses journées de travail, devant Windows XP, se remettre devant l'ordi en rentrant du boullot... Reste le Week-end, et encore...
Une façon intéressante d'installer la 8 tout en gardant son bon vieux Windows 7, pas trop dangereuse, est la "virtualisation". Quoique j’ai fait sauter, comme cela, dernièrement, le secteur de démarrage de l’Ordinateur de mon Cabinet Médical.
Règle numéro 1 : "Ne jamais jouer avec son Ordi professionnel".
Comme quoi, Il y a des exceptions qui confrment la règle et... des gifles qui se perdent.
Petit apparté, un peu, technique :
On touche, en effet, à une partie sensible du Système d'Exploitation sur le Disque Dur : Le Master Boot Record (MBR)* qui comprend, entre autre, le Boot Loader (un crack de Windows 7 utilise ce système, lui-même utilisé pour l’installation, en série, les Ordis de façon industrielle).
"BOOT SECTOR is missing", voila le message que l’on risque cependant. Les données dans le PC sont là mais on ne peut y accéder. Il existe des « formules magique » qui avec l’"invite de commande" permet de reconstituer son boot loader. (BOOTSECT /FIXBOOT et BOOTSECT /FIXMBR), par exemple.
Ceci dit, ce genre d’incident est exceptionnel.
Pour en revenir à nos moutons, si vous voulez installer Windows 8 en virtualisation, il faut une "machine virtuelle". Un logiciel gratuit se charge très bien de cela, c’est Oracle VM VirtualBox. Ce logiciel est très intuitif et très efficace, parfois dangereux, rappellons-le.
Si le cœur vous en dit…
Windows 8 est déstabilisant, il n’y a plus de bureau mais des « tuiles » comme les Smartphones.
Bien sûr l’istaller en vrai, c’est psychologiquement plus vibrant, mais, en l'installant en virtuel, en fait, on a, exactement, les mêmes sensations.
Bon courage.
P. S. : Pour les plus peureux une Machine Virtuelle sans danger, VMware Vorkstation.
* Voilà ce qui me fait aimer, entre autre, la micro informatique : son langage.
Exemple :
Structure du MBR : À l'octet 510 du MBR, le mot 0xAA55, appelé nombre magique ou magic number, doit impérativement être présent pour que le BIOS charge et exécute la routine de démarrage présente dans le MBR. En effet, après la phase de test du BIOS (appelée POST), le BIOS lit le premier secteur des périphériques amorçables qui ont été définis par l'utilisateur à l'aide du programme SETUP (Section BOOT DEVICE ORDERING). Lorsqu'il trouve un périphérique contenant le magic number 0xAA55, il charge le code d'amorçage à l'adresse mémoire 0x7C00 et l'exécute. La main est alors donnée au chargeur d'amorçage (boot strap loader) par ce code d'amorçage.
Source : Wikipedia.
A ce stade là, on peut parler d'ésotérisme.
00:05 Publié dans Actualité, Anecdote, Bricolage, Histoire de l'informatique, Informatique, Informatique Médicale, Internet, La pensée du jour, Loisirs, Potins, Science, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2012
Traitement Ostéopathique de la Maladie Migraineuse
Ce matin, à ma consultation, je reçois une jeune étudiante qui me dit avoir fait une crise de migraine importante. Elle me décrit très bien, en outre le fait que c’est une crise de migraine avec aura.
Cela fait trois jours qu’elle n’a pu aller à la fac.
Elle a vu un Ostéopathe (Kiné = Bac + 3) qui l’a gardé ½ h, lui a manipulé le cou, et l’a délestée de 50 €, non remboursé.
Je la vois donc après cet intermède magique.
La Migraine est une maladie, les maladies relèvent de la médcine, et la médecine, c'est un métier, ça s'apprend.
Je lui explique bien ce qu’est une crise de migraine et quand cela devient une Maladie Migraineuse. Qu’il ne faut pas confondre le traitement de la crise avec le traitement de fond.
Comme elle fait en moyenne 1 à 2 crises par semaine, il lui faut un traitement des crises et un traitement de fond.
Je lui prescris dons, en traitement de la crise, un Triptan, ALMOGRAN*, et comme traitement de fond, un Bétabloquant, AVLOCARDYL*.
Je l’ai gardée ½ h pour la bagatelle de 23.00€, elle perdra 1 euro sur ma consultation, non remboursé par la Sécu.
50 €, dans le budget d’une étudiante, ça compte non ? Peut-on parler de tact et mesure, ou tout simplement de commerce et… d’exercice illégal de la Médecine !
Je suis FURAX !
21:27 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Ecologie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Science, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
31/03/2012
Tondu par un rasoir
Source : http://www.glousseur.com/dessins/tondu.jpg
Dans une boutique bien achalandée spécialisée dans la vente de rasoirs électriques, dans une rue très passante de Grand Ville, en centre ville, pour être plus précis.
Dans cette boutique, il y a trois ans, j’ai acheté un nouveau rasoir, conseillé par le vendeur, je me suis dirigé, ou plutôt, il m’a dirigé vers un rasoir à grille, qui, m’a-t-il dit rase de plus prés : Un CASCADO, c’est la marque de ce superbe appareil.
Au bout d’un an, j’ai la peau irrité. Normal la grille est percée tellement elle est usée.
Je retourne chez le vendeur qui change grille et couteaux, total 40 €.
Les deux années suivantes, même panne brutale, même combat, même prix.
Cette année, la troisième année, je décidais donc de changer pour un PHILIPS, total, 50 €, et le changement de grille et de couteau se fait tous les deux ans.
A ce prix là, je peux, presque, me payer un rasoir neuf, tous les ans!
D'autant plus que mon nouveau PHILIPS rase trés bien.
Tondu par un rasoir, plutôt comique comme situation.
Se reporter à ma note ICI. Si se raser de près devient un plaisir... C'est un plaisir cher.
13:46 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Humour, Mots, Shopping, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
D7, un Logiciel à éviter
Source : http://www.lelogicielgratuit.com/
J’aime bien lire une revue informatique top niveau : « PC UPDATE », tant, surtout, pour le hardware, le matos informatique, que quelques pages sur le software, les logiciels.
Le dernier « couteau suisse ultime pour Windows », conseillé par cette revue sérieuse m’a mis plus que le souk dans mon ordi, avant même que je m’en sois servi.
Peut être suis-je en cause dans le non maniement de ce soft, mais, à mon avis…
A éviter.
D’autant plus que D7 n’apparait pas dans les différents outils de désinstallation. Pourquoi ? C’est un mystère pour moi.
Si son installation vous démange quand même, vous aurez, si, comme moi, vous avez un bug, la possibilité de vous en sortir en faisant une bonne vieille restauration.
13:05 Publié dans Anecdote, Bricolage, Informatique, Internet, Loisirs, Web | Lien permanent | Commentaires (5)
Quelques notions basiques d'économie de la santé, en 2012
Source : http://3.bp.blogspot.com/
En France, en 2012 :
- 80 % des dépenses de santé sont faites par les Hôpitaux (ces Gros Hôpitaux, les CHU, sont, d'ailleurs, les plus gros employeurs de la région, si la santé coûte, elle fait travailler un grand nombre de personne, c'est, d'ailleurs, un des plus gros employrur de la région. Et, comme dans ce cas, on ne peut externaliser, et vu les charges sociales, il vaut mieux employer un Médecin à Diplôme étranger sous tarifé, d'ailleurs, faut-il encore trouver un Médecin, ou une infirmière, pour cela on ferme des lits, voire des services, en été). L'instauration des 35 h n'a rien arrangé à l'affaire, l'hôpitail, travaillant 24 h sur 24 h, a une dette pharaonique en RTT vis a vis de ses employés.
- 10 % des dépenses de santé sont effectuées, seulement, par la médecine libérale - Généralistes - Spécialistes - Dentistes et les Para Médicaux.
- 10 % des dépenses de santé relèvent, seulement, des médicaments.
Pour ce qui est de l'aspect démographique :
- La moyenne d'âge des Médecins Généraliste, en France se situe entre 50 et 55 ans, ce doit être, à peu de chose près le cas des Spécialistes (mais je n'en suis pas sûr). Donc dans dix ans, va y avoir, peut-être, du souci à se faire.
- En 2010, moins de 9 % des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre ont choisi de s’installer en libéral… Ce qui est loin d'arranger les choses.
http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/file...
- La profession se féminise, ce qui, en soi, n'est pas, forcément, une mauvaise chose, dans pas longtemps, un docteur sur deux sera une doctoresse. Ce qui est, plutôt, un bien pour la profession, car les femmes médecins ‘accepteront pas de vivre comme vivaient leurs ainés. Eh oui, si la société change, la profession de Médecin change aussi.
Au point de vue pratique :
- Les consultations chez le Rhumatologue sont à... 1 mois.
- Les consultations chez le Neurologue sont à... 2 mois.
- Les consultations chez le Gynécologue sont à... 4 mois.
- Les consultations chez le Psychiatre sont à... 4 mois
- Les consultations chez l'Ophtalmologiste sont à................ 1 an !
Pour ce qui est de ce que l’on appelle les « déserts médicaux », aux alentours de la « grande ville », où j’exerce, en banlieue, il suffit, simplement, de s’écarter de… 100 Kilomètres pour en trouver.
10:47 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Economie, Histoire de la Médecine, Honte, La pensée du jour, Médecine, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2012
De l’utilité du Médecin Généraliste et des Médecins Spécialistes
"Quelqu'un d'ubuntu désignant une personne sachant que ce qu'elle est, est intimement lié à ce que sont les autres". Wikipédia
Patient de64 ans professeur de lettres porteur d’une Hépatite C traité par Interferon Retard, il est suivi pour cela, à l’hôpital, par un Gastro Entérologue.
Je lui fais passer un bilan sanguin qui révèle un début d’insuffisance rénale.
Je l’adresse don à un Néphrologue (Un Professeur au CHU).
Celui-ci, conseille au Gastro Ent Entérologue d’interrompre le traitement d’Interferon, vu le début d’in suffisance rénale.
Il vient me voir, incidemment pour des lésions cutanées au niveau des mains : Erythème et crevasses.
Ne sachant pas trop de quoi il pouvait s’agir, j’adresse le patient à un Dermatologue qui diagnostique une DERMATOMYOSITE ce qui pourrait expliquer l’insuffisance rénale.
Elle contacte donc son Gastro Entérologue pour lui faire art de son hypothèse et d’avoir, à l’hôpital une réunion pluridisciplinaire afin de savoir s’il est judicieux d’arrêter son traitement pour son hépatite C.
Tout comme le Spécialiste, le Généraliste, a, aussi, son rôle à jouer.
C’est ce qui s’appelle travailler main dans la main.
18:43 Publié dans Anecdote, Informatique, Internet, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2012
Multipostage
Le multipostage (ou encore publication multiple, multipost ou multiposting) est le fait d'envoyer plusieurs messages identiques. Wikipédia.
Ce matin, une sympathique patiente que je connais, depuis déjà pas mal de temps. Je la suis pour un Etat Dépressif conjointement avec un Psychiatre Comportementaliste. Naturellement, elle a un traitement avec deux Psychotrope : PROZAC à 40 mg (le double de la dose « normale »), un antidépresseur et LAMICTAL, un régulateur de l’humeur a effet antidépresseur.
Elle a, aussi, un problème de surpoids, elle est obèse. A 54 ans, pour 1,75 m, elle pèse 120 Kg.
Ce matin, cette sympathique patiente me dis en entrant : « Ce matin, je vais vous faire travailler ».
En effet, elle me tend une feuille de papier avec une liste de médecins, il faut écrire une lettre à chaque correspondant.
Elle a pris la décision de ce faire opérer par Sleeve Gastrectomie, pour son obésité. C’est une opération importante qui consiste à enlever les 2/3 de l’estomac, dont une partie contenant des cellules sécrètant la ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, en agissant sur le cerveau.
Curieusement, depuis qu'elle a pris cette décision, sa dépression a nettement régressée.
Pour cela, le chirurgien qui va l’opérer, vu le type bien particulier, et la gravité, de l’intervention, suit un protocole rigoureux. Cette patiente doit consulter pas moins de six professionnels de santé.
Il s’agit :
- Un Cardiologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Pneumologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Gastroentérologue, au libre choix du Médecin Traitant
- Un Psychiatre, libre de choix, bon, ça, elle a déjà, une lettre en moins à rédiger
- Un Psychologue imposé par le chirurgien.
- Une Nutritionniste imposée par le chirurgien.
Ce qui fait cinq lettres identiques à traiter.
Comment rédiger ces cinq lettres types (elles sont, fort heureusement, forcément, toutes identique) en utilisant au mieux l’informatique, enfin, plutôt, le traitement de texte.
Je rédige donc la lettre sur WORD (extension .docx).
Je fais un copié coller dans un document TEXTE (extension .txt).
Puis un nouveau copié coller dans un modèle de lettre de mon logiciel médical.
Il ne me reste plus qu’à imprimer les 5 lettres, et garder un exemplaire d’une lettre dans mon dossier médical.
Un bel exemple de Multipostage.
Si j’avais dû me taper les cinq lettres à la main…
L’informatique, on a beau pester dessus, ça a quand même du bon.
17:17 Publié dans Anecdote, Comfort, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (2)
01/03/2012
Les dépassements des honoraires médicaux vus du côté du médecin honnête
Je me permets de reprendre une vidéo que j’ai trouvée sur le site de Zigmund : « Le rhinocéros regarde la lune ».
On entend tellement de choses sur les dépassements d’honoraires, qu’en voyant cette vidéo, Je me suis dis que je ne pouvais pas laisser passer cela, et essayer, à mon modeste niveau, de diffuser l’information, un peu comme la diffusion d'un virus informatique.
Cette vidéo est impartiale et reste purement descriptive des faits, elle adopte, à la fois un raisonnement juridique et un raisonnement scientifique, pour ne pas dire économique.
En 1971, Alain Peyrefitte, diplomate, homme politique, plusieurs fois ministre et écrivain Français, effectua, dans le cadre d’une mission parlementaire, un voyage en Chine. En 1973, il écrivis un livre prémonitoire « quand la chine s’éveillera…Le monde tremblera ». Il écrit, 24 ans après, en 1997 : « La chine s’est éveillée ». Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Peyrefitte.
J’ai envie de dire, en parodie, que quand la population française s’éveillera, à propos de leurs médecins, il sera, peut-être, trop tard.
Il faut le dire : les « honoraires » médicaux sont des « deshonnoraires ».
Certes, nous avons de quoi à vivre, ne connaissons pas le chômage, il nous arrive, parfois, cependant, de tomber malade, une vraie maladie, une saloperie qui nous tiens éloigné « un certain temps » de notre stéthoscope, ce qui est plutôt fâcheux dans la tenue d’une clientèle libérale.
A ce propos, qui sait que le délai de carence, en cas d'arrêt maladie, (qui a été porté, pour le comun des mortels, récemment, de 3 à 4 jours) est, pour les médecins, de... TROIS MOIS !
Il faudrait que celui qui me lit, après avoir visionné cette vidéo, puisse me démontrer que les médecins « honnêtes » sont des nantis.
D’ailleurs, ces propos, peuvent, en grande partie, être exacts pour la majorité des professions para médicales.
Il est vrai que faire de l’Ostéopathie (je sais, l’exemple est peut-être mal choisi) entre 50 € à 100 € la séance, est une façon élégante de gagner son pain, surtout quand on n’est pas médecin (minimum 8 ans d’études), et comme ce n’est pas remboursé, sauf quelques séances par certaines mutuelles… Là, ce n’est plus du dépassement d’honoraire.
En Angleterre et en Allemagne, en équivalent euro, la consultation du généraliste est à… 60 €, 3 fois plus élevé (j’allais dire cher) qu’en France.
Pourquoi ?
Calez vous bien dans votre fauteuil, la séance va commencer (en espérant que ce ne soit pas la dernière séance si chère à Eddy Mitchell).
Et pourtant j'aime toujours autant mon métier, c'est un métier de détective (d'ailleurs Sir Arthur Conan Doyle, l'inventeur de Sherlock Holmes, le célèbre dédective, était Médecin, d'abord Généraliste puis Ophtalmologiste). Le métier de Médecin est un métier d'observation, de réflexion et d'investigation : chercher la panne et... comme le garagiste, si l'on trouve la panne, c'est de l'ordre du miracle (combien de voyages à Lourdes n'ais-je pas évité) ;-). C'est aussi, comme dans tous les métiers, un métier basé squr les connaissances, mais, là, les connaissances sont assez développées, d'où la durée des études.
Mais pour une pathologie "intéressante", combien de pathologie routinière. Il faut sans cesse être en éveil pour ne pas passer à côté d'une "vraie" pathologie (ne pas confondre Grippe et Pyélonéphrite, en période hivernale).
Outre l'aspect technique, c'est aussi un métier qui à trait à l'humain, mais quoi qu'on en pense les techniques de communication portent bien leur nom, ce sont, avant tout, des technique (qui ne sont pas enseignées aux généralistes, d'ailleurs).
Reste l'empathie...
Mais, si vous lisez bien les Blog médicaux, vous sentirez une certaine lassitude désabusée.
Il est vrai qu'avec l'expérience du métier, et surtout, de la vie, je ne me fais plus guère d'illusion sur l'espèce humaine.
Les gens bien se comptent sur les doigt de la main.
Allez, disons, 90 % de Salauds, 9 % de Gens Indifférents (au moins ils ne nuisent pas) et 1 % de Gens Exceptionnels, totalement désintéressés, à l'écoute des autres et prêt à les aider, le cas échéant. Ceci est, aussi, bien évidelmment, applicable au cops médical ; le Médecin, n'est, ni plus ni moins , qu'un homme. C'est pour cela qu'il y un Code de Déontologie, le Code Civil et le Code Pénal.
Les médecins pensent aux gens, les écoutent, les soignent.
Mais qui pense aux médecins ?
Qui les écoutent ?
Pour les personnes intéressées, un article, un peu ancien, de 2008, qui fait bien, de façon détaillée, le tour de la question :
http://urpsmla.org/IMG/pdf_Dep_d_hon___rapport_de_FC_avri...
00:51 Publié dans Actualité, Anecdote, Blog, Coup de gueule, Economie, Honte, Internet, Le mot du jour, Livre, Magie, Médecine, Mots, Politique, Potins, Santé, Shopping, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (10)
24/02/2012
La traque d’une chanson
Source : www.richardlemay.com/
Cet été, j’entendais, souvent, une chanson à la radio, non, pas sur Internet, à la radio.
La première fois que je l’ai écoutée, je me suis dis, là, il y a, enfin, quelque chose de nouveau, cette mélodie, cette voix et à un moment donné ce petit passage yodleisant.
Une pure merveille.
Et puis, à chaque passage à la radio, l'échec : je n’arrivais pas à savoir qui était cette voix chaude et puissante qui chantait cette chanson si bien roulée.
Enfin, heureusement, cette chanteuse gagne doublement les Grammy Awards 2012, c'est à cette occasion là que j'appris enfin son nom… Adèle.
Ce n’est que sur YouTube que je réussi, finalement, à savoir le titre de cette chanson si énigmatique : « Rolling in the Deep ».
00:18 Publié dans Anecdote, Internet, Musique, Potins, Société, Vidéo, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
22/02/2012
Capitaine abandonné : Un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique
Source : http://www.le-jardin-des-iris-du-barry.com/
Un patient me téléphone pour savoir quand il peut me voir, Cela tombe bien, je peux le voir rapidement, il a l’air un peu perdu au téléphone.
Je vois ce patient qui a entre quarante et cinquante ans.
Il me dit d’emblé, c’est grave, c’est les artères, je fume un paquet et demi par jour. J’ai mal aux deux jambes, j’ai l’impression qu’elles sont serrées comme avec une bande (de vieille peau ?), et que cela monte, progressivement, des chevilles au mollet et du mollet aux cuisses.
Je l’examine et je trouve un érysipèle bilatéral des membres inférieurs historique.
Il me dit avoir été sur Internet et avoir cru que c’était une artérite, surprenant, non ?
Il me raconte ensuite qu’il est sous SUBUTEX* (traitement de substitution pour l’héroïne) et qu’il a une hépatite C (des suites de ses piqures).
Comme il croyait à une pathologie artérielle, il avait pris 1 g d’ASPITRINE* par jour ( son raisonnement ne se tient pas trop mal)
Il n’est pas suivi par un Psychiatre.
Un Patient… abandonné par la société, qui va sur internet, donc qui a un certain niveau d’intelligence et de curiosité, certes, dépendant, (alcool tabac SUBUTEX*) qui développe un érysipèle historique, comme on n’en voit plus, d’ailleurs de nos jours, en médecine générale, c’est une maladie exceptionnelle (tout au moins là ou j’exerce).
Une HONTE. !
Laisser un patient intelligent et curieux ayant une pathologie psychiatrique grave mais pas désespérée.
Comme quoi, il faut frapper à la bonne porte pour se faire correctement soigner.
Malheureusement… Ce n’est pas son cas.
Il est classique, dans le milieu médical, de dire que les malades ayant des pathologies Psychiatriques « sérieuses » ont tendance à se faire moins suivre médicalement, et même par les Psychiatre, alors pour la médecine « tout venant »…. C'est ce que j'appelle la double peine, certains appellent ça une comorbidité et comme en pathologies "normales", il peut, déjà, y avoir des comorbidités, cela se voit aussi, bien évidemment, en pathologie "anormale" (Psy), là c'est plus que la quadruple peine, cela devient exponentiel.
Ce cas est parfaitement démonstratif.
Je lui ai posé une question : « Mais pourquoi n’êtes vous pas suivi par un psychiatre ? »
Et je le rassure sur sa pathologie, c’est un érysipèle, une cellulite, une infection qui se soigne très bien sous antibiotique.
Et je lui fais une lettre pour les urgences de l’hôpital de « la Grande Ville », car, là, le sujet me dépasse un peu, les deux jambes sont atteintes jusqu’en haut.
Quand au contexte social…
Pourvu, qu’un jour, il tombe entre les pattes d’un Psychiatre compétent.
Pauvre France !
Gold est un groupe de musique français essentiellement actif dans les années 1980, d'origine toulousaine.- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gold_%28groupe%29 - Tout comme le groupe Images.
22:57 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Histoire de la Médecine, Honte, Internet, La pensée du jour, Médecine, Mots, Photographie, Santé, Société, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
21/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace : Suite
Avoir la tête sur les épaules
Pour lire la suite de cette histoire, mieux vaut avoir... la tête sur les épaules.
Pour faire suite a ma dernière intervention sur mon blog sur le très sujet : intéressant : Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace, pas plus tard qu’hier, je recevais une VM (Visiteuse Médicale) du laboratoire Méda. Ce laboratoire présente, outre la BETADINE*, que l'on connait bien, deux médicaments très intéressants dans le traitement de la maladie asthmatique : Le VENTILASTIN* et l’ASMELOR*, le premier est un bronchodilatateur comme la VENTOLINE*, le deuxième, un corticoïde inhalé, c’est surtout le dispositif qui est très intéressant vu sa facilité d’utilisation (ce qui augmente l’efficacité et l’observance).
La VM me présente, aussi, un médicament tombé en désuétude, le CORDIPATCH* (une trinitrine en patch, ce qui est abandonné, depuis pas mal de temps, dans le traitement de l’angine de poitrine).
Pour en revenir à mon article, dans la référence, http://www.med.univ-rennes1.fr/, que je cite à la fin, le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace, bien qu’aléatoire, est fondé sur :
- Le salbutamol en inhalation a fait l’objet de son efficacité dans cette indication.
Il a été démontré la supériorité du salbutamol sur le placébo.
- D’autres molécules ayant, pour la plus part, un effet relaxant sur le muscle lisse digestif, pourraient également raccourcir la durée des crises : la clonidine, les inhibiteurs calciques comme la nifédipine ou le diltiazem, et…
- la trinitrine en applications locales ou en… patchs.
ces deux derniers modes d’administration ayant l’avantage de leur rapidité d’action.
Or, la VM me présente deux molécules dans le traitement de la crise dans la Proctalgie Fugace :
- Le VENTILASTIN* (salbutamol)
- Le CORDIPATCH* (patch de trinitrine)
Je ne vous dis pas la tête de la VM, quand je lui ai raconté ça !
P.S. : Pour la petite histoire, "ça me troue le cul" est une expression triviale qui signifie "cela m'étonne".
Source : Wiktionnaire : http://fr.wiktionary.org/wiki/trouer_le_cul
15:04 Publié dans Anecdote, Humour, Le mot du jour, Magie, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2012
Docteur, « ça me troue le cul » : Une Proctalgie Fugace
Toucher rectal
Je soigne un patient de 25 ans, au parler « des banlieues », avec un parler direct plutôt cru, mais il est très intelligent. Il est très vif, il rentre dans mon cabinet comme une fusée et, en plus, il est hypochondriaque.
Il est là, devant moi, pour un « rhume » banal, quand soudain, il me dit après quelques mots de mise en confiance et d’empathie : de temps en temps, j’ai des douleurs qui « me trouent le cul », surtout quand je suis avec une nana, d’ailleurs je ne peux pas prendre en levrette car ça ma « troue le cul », cela limite les positions, le plus souvent, elle est sur moi.
Cela me vrille, c’est épouvantable quand ça me « troue le cul ».
Je trouvais cette histoire assez cocasse, quand, soudain, vint à mon esprit, le nom d’une maladie : La Proctalgie Fugace.
C’est, trés shématiquement, une contraction brutale des muscles de l’anus ce qui crée une douleur fort désagréable, et qui survient par crises, chaque crise durant de cinq à quinze minutes.
Je lui fait donc une lettre à un proctologue, un médecin qui, comme il le dit si bien, « troue le cul ».
Il faut se méfier du patient qui noie le poisson avec une histoire cocasse.
C’est l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.
En médecine, on se doit d’être vigilant, et d’avoir… une bonne mémoire, car, une Proctalgie Fugace, ça cour pas les rues.
Référence : http://www.med.univ-rennes1.fr/
00:03 Publié dans Anecdote, Histoire, Humour, La pensée du jour, Médecine, Mots, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)
16/02/2012
Trompe l’œil : Salvador Dali - "Jeune fille à la fenêtre" - 1925
Salvador Dali - "Jeune fille à la fenêtre" - 1925
Huile sur toile - 108 x 77 cm
Au bout de la rue ou j’habite, sur une maison, sur une fenêtre fermée (autrefois, il fut un temps où on murait des fenêtres, car il avait été crée par un politique zélé et imaginatif, un impôt… sur les fenêtres).
Sur cette fenêtre murée, grâce à cet impôt judicieux, le propriétaire fit peindre, en trompe l’œil, un tableau de Dali de 1925.
Salvador Dali : "Jeune fille à la fenêtre".
Dali aimait peindre le dos. Je vous incite à aller voir ce Blog :
http://rochambeau.blogs.sudouest.fr/
Deux exemples :
Gala de dos 1945
Dalí de dos peignant Gala de dos éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six vrais miroirs
1972-73
Huile sur toile
60.50 x 60.50 cm.
On pourrait, éventuellement, rapprocher ce tableau de Dali de celui de Van Eyck : "Les époux Arnolfin", où il y a, aussi, un jeu de miroir.
13:27 Publié dans Anecdote, Art, Culture, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (2)
10/02/2012
Petites incivilités matutinales
Lever de soleil sur le Mont Vinaigriair
Source : http://patmurris.blogspot.com/
Ce matin, il devait être huit heure trente deux, en passant devant une école maternelle, bien sûr c’était un peu la cohue, cependant, un père qui amenait une petite fille de trois ou quatre ans, traversa la rue pour entrer dans l’école, quand un vélo survint et le cycliste de dire : « Attention petite fille », d’un ton réprobateur, le père, illico, de répondre, d’un ton ferme : « c’est plutôt à vous de faire attention ». Et bien, vous me croirez si vous voudrez, mais le cycliste se mit à injurier le père.
De nos jours, les cyclistes sont pires que les automobilistes…
Quoique…
Je quittais donc la maternelle, et m’engageais sur un passage clouté, ils ne sont plus du tout cloutés d’ailleurs, ils sont zébrés, de nos jours. Je m’engageais, quand, soudain, une voiture me frôle et tourne devant moi.
En terme juridique la "qualification" de ces deux actes (l’équivalent du diagnostic en médecine), correspondent à ce qu’on appelle la non maîtrise du véhicule, dans ces deux cas, si un accident était survenus, le cycliste et l’automobiliste, auraient pu être poursuivis pour ce motif : « Non maîtrise du véhicule »*.
En un mot, quand on conduit un engin, il faut s’arrêter, c'est-à-dire maîtriser son véhicule, pour céder la priorité.
Décidément, la journée commence bien mal avec ces deux incivilités matutinales**.
* L'Article R.413-17 du code de la route prévoit ainsi une contravention de quatrième classe pour celui ou celle qui s'est rendu coupable d'un défaut de maîtrise de son véhicule ou de réduction de la vitesse.
** Matutinal : Ce qui est relatif au matin.
21:07 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Culture, Honte, Le mot du jour, Mots, Potins, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
09/02/2012
Je ne suis, malheureusement pas, assistante sociale
Une patiente, que je ne connais, ni d’Eve ni d’Adam, viens me consulter, car cela fait six mois qu’elle a démissionné de son travail, elle est « Technicienne de surface », jolie dénomination pour dire, qu’elle lave les sols.
Elle déprime et, en plus est anxieuse. Elle a arrêtée son anti dépresseur depuis… quelques temps.
Elle a la CMU.
Elle me veut comme Médecin Traitant, nous signons donc le pacte du diable.
Je lui dis de reprendre son traitement et qu’il fallait qu’on se revoie. Cela tombe bien, me dit-elle, il va falloir remplir des papiers pour la MDPH (Maison départementale des Personnes Handicapées).
A la deuxième consultation, cela ne va pas mieux au niveau moral et anxiété. Elle me tend les formulaires de la MDPH, une liasse totalement incompréhensible, ou est le certificat médical ? Comme par hasard, elle me montre les deux pages à remplir. Je lui dis que, malheureusement, je ne pourrais pas remplir les autres pages, par manque de temps, et que la meilleure solution, si elle n’y arrive pas, c’est d’aller voir une assistante sociale.
Car je dois, aussi, dans le temps de la consultation, m’occuper de sa dépression qui dure depuis… plus de six ans ! Elle a été suivie par des généralistes et n’a jamais vue de Psychiatre.
J’augmente la posologie de son antidépresseur et de son anxiolytique et renouvelle son hypnotique. Bon l’antidépresseur, c’est bon, l’anxiolytique, en chronique, ça commence à craindre, quand à l’hypnotique en continu, là, ça craint vraiment.
Et je termine la consultation en lui donnant les coordonnées d’un Psychiatre.
Mais… Je me pose une question … est-elle malade ? Cela ne fait que deux fois que je la vois, et, lors de cette deuxième consultation qui a durée une demie heure, si, parfois, les items dépressif et les items anxieux (Trouble panique) semble évident, mais quand vous posez les critères du DSM IV-R à quelqu’un, il est facile et, parfois tentant de répondre oui.
Je ressors perplexe de cette consultation.
Une chose est sûre, elle ne veut plus travailler, mais il n’est pas impossible qu’elle ne puisse plus travailler, pour raison médicale.
Après tout, si je ne suis pas assistante sociale, je ne suis pas Psychiatre non plus. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, car le généraliste est, un peu, tout cela, à la fois.
Mais, quelque part, quand on est bon à tout on est… bon à rien.
Oui, perplexe, c’est le mot.
19:28 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
08/02/2012
De l’intérêt de voir fréquemment un patient qui consulte pour dépression
Source : http://lebypassdadeline.centerblog.net/
Dernièrement, je vois arriver un patient dont le visage me disait vaguement quelque chose.
Qu’est-ce qui vous amène ?
J’étais venu il y a un mois et vous m’aviez donné du SEROPLEX pour Dépression, je n’en ai plus depuis trois jours.
Lui faire la morale, aucun intérêt, par contre lui donner le choix entre se revoir soit dans une semaine ou bien deux semaines, c’est plus judicieux, et ça marche, il choisit deux semaines. Au moins je le reverrai et d’une part il ne sera pas à court de médicament, et d’autre part, je pourrai faire la sacro sainte « psychothérapie de soutien ». Chez moi, ce n’est pas tellement du soutient, c’est plutôt dynamique. J’ai une règle, ne jamais frapper un malade à terre (en pleine « déprime »), j’attends qu’il se remette, qu’il aille nettement mieux, et là, on s’explique, c’est alors, un peut, l’utilisation de ce que j’appelle la théorie du Tape Croupe. Dans ce cas précis, quand le patient va mieux, en amenant progressivement les choses, presque toute vérité est bonne à dire, à condition que cela fasse progressivement et que cela soit utile pour faire avancer la situation, il faut que cela booste le patient, car, là, il peut le supporter.
Dans le cas dont je vous parlai, j’avais, bien sûr oublié, ce qu’il m’avait confié un mois plus tôt. Il me fait un bref rappel de la situation : perte de son boulot de commercial, depuis il distribue des prospectus dans les boites à lettres. Sa copine de cinq ans l’a plaquée il y a six mois, il n’arrive pas à l’oublier, mais un ex amie de lycée, qu’il a rencontré, lui a fait des avances, ils se sont revus, elle lui a dis qu’il fallait qu’il oublie son ex, ils ont mis leur rencontres en stand by, mais elle lui envoie deux à trois texto par jour, entre autre, elle s’inquiète pour sa santé.
Lors de l’entretien, me vint une question anodine : Etes-vous timide ? Oui. Si je comprends bien, chaque fois ce sont vos copines qui ont fait le premier pas. C’est exact. Et ça ne vous gêne pas dans votre vie professionnelle ? Du temps ou j’étais commercial, pas trop, mais je n’aimais pas être confronté à des gens que je ne connaissais pas (c’est la définition même du Trouble d’Anxiété Sociale).
Elle peut s’inquiéter, car un des critères mineur du DSM IV-R, est l’item suivant, c’est le dernier dans la liste : Aves vous des idées suicidaires. Je réitère cette question que je lui avais posée, déjà, il y a un mois, sa réponse, beaucoup moins, mais ça ne m’est pas totalement passé.
Ma réponse dans ce cas, ce serait dommage de faire cela, surtout que dans un à deux mois, avec l’antidépresseur, votre humeur sera revenue à la normale.
Le suicide, il y a une autre formulation : « le passage à l’acte suicidaire », me fait bien moins peur qu’avant, en cas d’évaluation importante de ce risque : une seule solution, les Urgences Psychiatrique, ce qui est exceptionnel dans l’exercice de la médecine générale. Les malades à risques sont les Malades Bipolaires non équilibrés avec leur traitement et les Malades Schizophrènes. Ces patients, hormis les Bipolaires ne sont pas vus par les généralistes (car suivis par le Secteur Psychiatrique).
Pour résumer ce patients a trois préoccupations : le travail, le deuil de son ex copine et maintenir une relation avec sa nouvelle petite amie.
Je lui explique qu’il n’est pas bon de traiter plusieurs sujets à la fois, surtout quand on est dépressif.
Donc, dans l’ordre, sa nouvelle copine, son travail, le reste se fera tout seul, assez rapidement quand le traitement fera vraiment son effet.
Je dis souvent, à mes patients Psys que les antidépresseurs sérotoninergiques, empêchent de « dépenser », dans le sens de penser à côté, c'est-à-dire que, ce type de médicaments, empêchent d’avoir, tout le temps, des pensées négatives qui tournent dans la tête.
En résumé, il est important pour tout malade Psy (Etat Dépressif ou trouble anxieux de revoir le patient dans un délai d’un à deux semaines, ces patients sont rétifs à revenir toutes les semaines, il faut lâcher du lest et transiger à deux semaines.
Le médecin propose la conduite thérapeutique, si le malade ne l’accepte que partiellement, cez n’est pas la peine de prescrire un traitement médicamenteux.
Après tout, nul ne peut obliger quelqu’un à se traiter.
Mais, quand il existe des thérapeutiques efficaces… C’est dommage.
17:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
Tombe la neige
Une chanson de circonstance.
L'hiver est enfin arrivé.
Dans la grande ville la neige est tombée, le froid a suivi (-7, ce matin, je sais il y a pire) cette température est assez exceptionnelle "par chez nous". Par contre, la réactivité au niveau du taitement de la voirie a bien suivi, apparemment les erreurs passées ont portés leurs fruits.
Un seul inconvénient, avec la neige, le patient se fait rare et avec la baisse des températures, les pathologies aussi : le froid tue la vermine.
Vivement le dégel !
Bon courage à ceux qui sont dans de moins bonne conditions que moi.
17:11 Publié dans Actualité, Anecdote, La pensée du jour, Musique, Potins, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
04/02/2012
Un Médecin peut-il parler de ses soucis professionnels à ses patients ?
Dernièrement, un médecin régulateur du Centre 15, a refusé d’envoyer les pompiers chez une patiente handicapée de soixante ans, qui se plaignait de douleurs dans le dos. Cette patiente, en outre, souffrait d’ostéoporose, le diagnostic porté : tassement vertébral, il lui dit d’appeler, le lendemain, son médecin traitant.
Deuxième appel de la patiente, elle tombe sur le même régulateur, celui-ci lui dit que ce qui pourrit la médecine, actuellement, c’est les appels inutiles, et comme les médecins sont surchargé, cela engorge encore plus le système, d’où les dysfonctionnements. Certes, ce médecin régulateur n’a pas tort, les malades ne sont plus des patients, mais des impatients, qui, pour le moindre bobo, exigent une consultation d’urgence. D’ailleurs, est-il bien raisonnable qu’une angine se retrouve aux urgences (d’ailleurs le coût d’une angine traitée à l’hôpital coûte… trois fois plus cher).
Troisième appel de la patiente, elle tombe sur un autre régulateur qui, lui, envoi, un VSAB des pompiers.
La patiente décède, à l’hôpital local, d’une rupture d’une dissection de l’aorte abdominale. C’est un diagnostic assez ardu à trouver, surtout au téléphone.
Ce médecin régulateur a été condamné, pénalemnent, à six mois de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.
Il lui a été reproché son attitude d'entêtement et, surtout, le fait d’avoir tenu des propos déplacès, lors du deuxième appel.
Il arrive, parfois, que le médecin excédé par la dégradation régulière et constante de son métier avec un effondrement de la qualité de vie de son exercice professionnel. Cela m’arrive, d’ailleurs, rarement, et de moins en mois souvent, de me lâcher, parfois, avec certains patients.
Maintenant, je ne le ferai plus.
Et ceci pour plusieurs raisons :
- D’abord, ça ne sert à rien, cela n’intéresse pas nos patients.
- D’autre part, nos patients nous payent pour se faire soigner, pas pour écouter nos misères.
- Et, en plus, si je fais une erreur médicale…
Une référence juridique : http://www.edimark.fr/
20:17 Publié dans Anecdote, Histoire, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Médecine, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)