16/08/2012
La méthode à Laforgue
René Laforgue était un Psychanalyste Français connu pour avoir inventé le concept de Névrose d’Echec.
Dans le DSM-IV-TR et le CIM-10, on ne parle plus de névrose, il s’agirait, plutôt, de comportement répétitif. Cela pourrait s’approcher du concept de Psychogénéalogie (comportements répétitifs au fil des générations (concept qui est très critiqué, à l'heure actuelle).
Il se trouve que René Laforgue a été le Psychanalyste de Françoise Dolto, Psychanalyste d'enfants qui vulgarisa son savoir sur la chaine de radio France Inter, de 1976 à 1978, où elle répondait au courrier des auditeurs lors de l’émission « Lorsque l’enfant parait ». Françoise Dolto fut une amie de Lacan.
Actuellement, les théories de Françoise Dolto, sont trés critiquées, entre autre, par un Pédiatre influencé par la Psychanalyste mais qui y a renoncé, lui aussi, est, actuellement, médiatique : Aldo Naouri. En effet avec les méthodes permissive, la sociétée, la nouvelle génération a beaucoup changée 2012 - 1976 = 45 ans), et les théories de Dolto ne sont plus de mises, d'où le retour de balancier de Naouri, sur l'éducation des enfants (entre autre, le respect des parents).
La vérité d'hier, n'est pas forcément celle de demain.
Il se trouve que dans un livre, paru aux éditions du Seuil en 1989, livre d’entretien de Françoise Dolto avec deux journalistes : « Auto portrait d’une Psychanalyste », alors qu'elle était, déjà, très malade. Françoise Dolto raconte une séance, anecdotique, avec son Psychanalyste.
La mère de Françoise Dolto avait la fâcheuse habitude de crier contre elle, de préférence dans la cage d’escalier, où les voisins entendaient tout.
En confiant cela à Laforgue, celui-ci lui conseilla : « Criez plus fort qu’elle », et cette méthode fut redoutablement efficace.
Cela me fait songer aux méthodes de communications qu’utilisent, parfois, une autre méthode de communication qu’on leur a enseignée : baisser le ton pour être écouté. Etre traité comme cela a le don de foutre en pétard. Un peu d’authenticité que diable ; j’ai horreur que l’on ma manipule, s’il y en a un des deux qui doit manipuler, c’est bien moi.
Parfois, de façon honnête et respectueuse des patients, il faut savoir, un peu, manipuler les gens, en particulier avec l’injonction paradoxale* (autoriser les gens à ne pas se soigner est une bonne méthode pour une bonne prise en charge, par le patient, de sa maladie.
P.S. : Encore appelée double contrainte, notion proposée en 1956 dans le contexte de la présentation d'une théorie des causes de la schizophrénie sous l'impulsion de Gregory Bateson (à l’origine de l’école de Palo Alto).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Double_contrainte.
11:02 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire de la Médecine, La pensée du jour, Le mot du jour, Livre, Médecine, Mots, Santé, Science, Société | Lien permanent | Commentaires (3)
12/08/2012
Une femme trop effacée
Je reçois depuis « quelques » temps, une jeune patiente de trente temps, Cadre A, travaillant dans une collectivité territoriale, pour un état dépressif sur une phobie sociale (terme scientifique pour appeler la timidité).Elle avait, aussi un manque d’estime de soi.
Elle avait déménagée de Paris pour habiter Grandville où séjournait Monsieur.
Quelques temps plus tard, Monsieur la quittait en lui disant qu’elle était trop effacée. C’est ce qui me fit porter illico le diagnostic de timidité.
Elle me confia, que c’était la troisième fois qu’un mec la quittée (pour à peu prés le même motif), mais elle n’était pas restée aussi longtemps que cette foi, mais à chaque fois, elle avait encaissé de plus en plus le choc, là, c’était le bon, pour une prise en charge. Un antidépresseur sérotoninergique, puis une fois qu’elle se mit à aller mieux (je ne « frappe » jamais un malade à terre) une prise en charge de sa timidité (les antidepresseurs facilitent ce travail, ainsi que l’exposition et la lecture de livres sur la phobie sociale, sans oublier Internet), ainsi qu’une prise en charge de son estime de soi.
L’état dépressif guéri, la prise de conscience de sa timidité et l’amélioration de l’exposition face à sa timidité (facilité par le traitement médicamenteux),tout ceci, avec une remontée de son estime de soi.
Curieusement, elle trouva un autre homme plus « normal » que les autre qui l’aide, pour sa timidité, en l’exposant aux situations phobogène, sans prendre sa place.
Bien sûr, le traitement fut arrêté (au bout de six mois), elle n’en avait plus besoin.
Il suffit, parfois, de peu de choses.
14:26 Publié dans Anecdote, Médecine, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (4)
11/08/2012
Un homme de caractère
Source : http://imalbum.aufeminin.com/
Il m’est arrivé de soigner une personne âgée, d’origine italienne, et sa femme par l’intermédiaire de son fils.
Son fils était un entrepreneur qui montait des échafaudages, une force de la nature.
Son fils l’avait fait venir dans la banlieue de Grandville, où il résidait.
Le couple âgé résidait dans une RPA (Résidence pour Personnes Agées).
Le courant passait bien, si bien qu’il me faisait découvrir ses recherches culinaires. Un jour, il m’offrit un jus de je ne sais quoi, assez difficile à avaler, une horreur que je me forçais à avaler pour ne pas le froisser, il n’y a que l’intention qui compte.
Petit aparté, une fois, je lui fis faire une analyse d’urine des 24 h.
Lendemain quand je revins il me sortit fièrement… deux bouteilles pleines d’urine, j’y ai eu droit alors que c’était destiné au laboratoire.
Une fois à la retraite, le fils décida de partir dans une autre ville, il laissa son père.
Le père organisa tout seul, lui et sa femme, son rapatriement sanitaire pour revenir à son point de départ, c’était un homme de caractère.
Comme quoi, on ne peut compter que sur soi-même.
19:23 Publié dans Anecdote, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (9)
06/08/2012
J’ai été violé, pendant une semaine, par le meilleur ami de mon père
Ceci pourrait être le titre d'un article d'une revue à sensation, mais, malheureusement, c'est une histoire vécue.
Les viols d’enfants, pudiquement appelés agressions sexuelles, sont beaucoup plus fréquents que l’on se l’imagine.
Ce soir, à la consultation, j’ai vu un patient qui a été, il y a deux jours, quitté par sa copine avec qui il vivait depuis deux ans. La séparation fut plus que houleuse.
Elle le plaqua, son « beau père » s’en mêla, llei menaçant de lui casser la G***.
Il vint me voir, car il se sentait très mal, était angoissé, dormait très mal et envie de pleurer, ce qui est rare chez un homme, (l’explication viendra après). Avec réticence, je lui prescris un antidépresseur sérotoninergique, un anxiolytique et un hypnotique, bref la totale. Etais utile, l’avenir nous le dira.
Brusquement, suite à une intervention de ma part, il me lâcha : A onze ans, pendant dix jours, j’ai été violé pa le meilleur ami de mon père.
Cela équivaut à un Etat de Stress Post Traumatique, un trouble anxieux. Cela fragilise passablement la personne « agressée ».
La chose la plus utile que j’ai fais, à mon avis, c’est de l’arrêter jusqu’a mon retour de vacances, dans huit jours, (cette année j’ai pris des vacances fractionné es).
Je le dis et je le répète, les viols d’enfants, sont beaucoup plus fréquent qu’on se l’imagine. En général, c’est l’entourage, père, oncle, proche de la famille. Comment ne peut-on pas respecter les enfants, j’avoue manquer de connaissance sur ce sujet là. En tout cas, cela crée beaucoup de dégâts pour le sujets victime de ça.
23:19 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, La pensée du jour, Le mot du jour, Médecine, Mots, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (7)
02/08/2012
Docteur, vous savez soigner les tuyaux ?
En arrivant à mon cabinet, cet après-midi, je croise une de mes patiente qui habite dans la résidence ou, malheureusement je saisis (il vaut mieux essayer de ne pas installer son cabinet médical dans une résidence et ce, à cause de la copropriété et de la C*** Humaine). Bref, cette patiente fort sympathique au demeurant (si, si, il y en a, rarement il est vrai), elle arrose les plantes, c’est une enseignante de maternelle à la retraite qui œuvre, utilement, pour la collectivité (et qui ne fait C*** personne, comme certains). Ma patiente m’interpelle en me posant cette question :
« Docteur, vous savez soigner les tuyaux ? »
Moi, de lui répondre : » bien que cela ne soit pas ma spécialité, je peux toujours voir. »
Le tuyau était tenu par un collier et le tuyau était descendu. Je remontrais le tuyau et resserrai à fond le collier, le tour était joué en même pas une minute.
Surprise de la patiente.
Comme quoi, avec un peu de réflexion…
La Médecine, c’est aussi logique qu’un tuyau mal fixé, c’est l’illustration que ma comparaison du corps humain avec un système mécanique (une automobile, ou un ordinateur, par exemple) tient la route.
Il faut trouver la panne (diagnostiquer la maladie, si la maladie est connue) puis traiter la panne (le traitement, s'il existe).
Et si la Médecine s’apparentait au « bricolage », au sens noble du terme, bien évidemment.
17:46 Publié dans Anecdote, Bricolage, Humour, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (2)
31/07/2012
Le VIDAL nouveau est arrivé ! Ses nouvelles méthodes de vente aussi
VIDAL Expert, le vidal payant, 228 € TTC, pour 2013
Crédit Photo : http://zupimages.net
Avec la dernière réception, pour l’année du DVD du VIDAL Expert, version payante désormais pour les médecins, il était joint, à ce DVD, la facture.
Et là, stupéfaction, il était dit texto que la seule façon de payer était le prélèvement automatique. Ce qui est totalement illégal. Je n’en veux pour preuve la possibilité de payer par TIP, l’eau le gaz l’électricité…
La meilleure des preuves est la suivante.
Je prends mon téléphone et téléphone à VIDAL. Je tombe, au second coup, sur une commerciale qui, dans un premier temps, me dis que cela a changé et que maintenant c’est comme cela. Je lui réponds, "savez vous que c’est illégal, si vous voulez, je peux écrire à la DGCCRF (répression des fraudes) avec une photocopie de votre lettre".
Elle me répond, alors : si vous voulez payer par chèque, eh bien, envoyez un chèque.
Dont acte.
20:03 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Honte, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
27/07/2012
Désencyclopédie
Tout le monde connaït, de nos jours, l’encyclopédie gratuite sur le NET, je veux citer , par là, Wikipédia.
Certains critiquent le sérieux des articles écrits dans cette encyclopédie, en précisant que n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur Wikipédia. N’importe qui, certaine ment, mais n’importe quoi, certainement pas, car il y a un contrôle et le trublion, repéré par son adresse IP, est très rapidement banni de l’encyclopédie.
Tout le monde, parmi les internautes connaît donc l’encyclopédie Wikipédia, mais qui connait la désencyclopédie.
Description du site par la Désencyclopédie elle-même :
« Le contenu de la dÉsencyclopédie, le site lui-même et les administrateurs du site sont une immense parodie sans queue ni tête à la sexualité douteuse et à l'hygiène approximative. Si vous prenez au sérieux un traître mot de ce qui est écrit, vous êtes encore plus con que vous en avez l'air ».
Bonne lecture, à ceux qui ont le sens de l’humour et qui veulent passe un bon moment, ah ! Encore une chose, il faut un minimum de culture générale pour saisir tout le sel des écrits de cette encyclopédie parallèle.
13:04 Publié dans Anecdote, Culture, Humour, Internet, Jeux, Le site du jour, Loisirs, Mots, Potins, Rève, Web | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2012
A quoi pense-tu ? A la mort d’Henri IV
Parfois je suis pensif, quand ma mie s’en rend compte et qu’elle me dit à quoi tu songes ? Il m’arrive, parfois, de lui répondre, à la mort d’Henri IV.
Le 14 mai 1610, à Paris, le Roi Henri IV, le bon roi Henri qui démocratisa la poule au pot, alors en déplacement officiel (il va rendre visite à so ministre Sully), se retrouva bloqué dans une rue étroite de Paris, la rue de la ferronnerie. Soudain jaillit un homme avec un couteau, François Ravaillac, un fanatique catholique, et avant que les gardes du corps ne puissent intervenir, il poignarde le roi, en plein cœur.
Tout de suite le SAMU est appelée, une diligence est affrétée et se dirige à tout allure sur les lieux de l'assassinat, il est bloqué bien avant d’arriver sur site. Les barbiers continuent à pieds, mais à leur arrivée, ils ne peuvent que constater la mort du Roi Henri IV.
De quoi est mort le Roi Henri IV ?
D’une tamponnade cardiaque.
Le couteau a percé l’oreillette droite, le sang s’est répandu dans le péricarde, ce qui a comprimé le muscle cardiaque et causé la mort du Roi Henri.
Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610.
Il y a longtemps que ma mie sait de quoi est mort Henri IV.
Moi, je l’ai appris dans un livre : ces malades qui, nous gouvernent du Dr Pierre Rentchnick et de Pierre Accoce en 1978.
Un livre passionnant qui explique parfois comment la maladie peut influer sur les grands de ce monde, en les affaiblissants, et avoir un impact sur la chose publique, sur l’histoire. Par exemple à la conférence de Yalta, des trois hommes politiques présents, deux étaient gravement atteints, Churchill d’Hypertension, outre sa Maladie Bipolaire. Franklin D. Roosevelt avait fait un AVC (Accident Vasculaire Cérébral), suite à un Hypertension artérielle. Le seul qui soit en bonne santé était Staline. On comprend le retentissement que cela a put avoir.
22:54 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Le mot du jour, Maladies des Hommes Célèbres, Médecine, Mots, Paris, Potins, Santé, Société, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (2)
Vivaldi, l’été : accordéon et guitare
Dans le plus pur esprit baroque, une interprétation surprenante et efficace du final de l’été de Vivaldi.
Pourquoi parler d’esprit Baroque, car à mon avis qui dit baroque dit malice, liberté, humour et… mélange des genres
Bach a composé ses concertos pour violons en déclinant pour un violon deux violons, flûte violon et clavecin… car, à une époque de sa carrière, ne gagnant pas assez sa vie en tant que kapellmeister, il jouait devant le troquet avec ses copains, il faisait des bœuf, du Jazz avant le Jazz. Comme le nombre de partenaires changeait souvent on trouvait parfois un violon, une autre fois deux violon, avec ou sans flûte.
Ce petit texte se veut être de la "musicologie", terme un peu sérieux, pour la façon dont est abordé le sujet. L'important c'est de s'amuser, mo, ce type de "musicologie" m'amuse...
Pour ce qui est de cette interprétation, on aime ou on n'aime pas. Perso, je préfère cette interprétation de Vivaldi, à celle de certains orchestres baroque, avec des instruments d'époque, une interprétation trop parfaite, une interprétation morte, sans clin d'oeil ni malice.
P.S. : Le bass und continuo (notre batterie de maintenant qui donne le tempo) et qui, normalement, est assuré par le clavecin est joué, ici, par l'accordéon.
18:12 Publié dans Anecdote, Humour, La pensée du jour, Musique, Potins, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Bilans de Santé de la Sécurité Sociale, Mythe et Réalité
Tous les cinq ans, en général, la Sécu propose un bilan de santé systématique.
Cela fait 31 ans que je sévis( déja !).
En 31 ans d’exercice professionnel de la Médecine Générale, je n’ai vu que deux anomalies dans ces bilans de santé :
- Le premier cas est une jeune patiente qui prenait la pilule et qui fumait 5 cigarettes par jours. Quelle est l’utilité de ce bilan ?
- Le deuxième cas est plus significatif, c’est une patiente de 40 ans, infirmière, en exercice, chez qui la sécu a découvert des Gamma GT élevées. Je fais un bilan de contrôle en demandant, en plus, la sérologies des Hépatites, et qui revient avec les Gamma GT toujours élevées, mais avec toutes les sérologies des hépatites négatives alors qu’elle avait «été vaccinée pour l’Hépatite B, de par son métier, ou elle est pas mal exposée, c’est fâcheux.
Deux dépistages significatifs, dont un douteux, cela fait bien peu comme résultat pour ces examens systématiques de la Sécu.
En fait, j’ai une théorie qui vaut ce qu’elle vaut, c’est l’aspect primordial de l’interrogatoire et de l’examen clinique en Médecine.
Un médecin généraliste diagnostique une maladie, quand un patient vient pour une symptomatologie qui évoque une pathologie.
Qui irait voir son garagiste alors que sa voiture roule bien ?
C’est exactement le cas pour la Médecine Générale, hormis le cas de la Tension Artérielle et le cholestérol, mais qui irait doser le cholestérol a un individu de 20 ans sans antécédents familiaux de dyslipidémie.
Voila donc un mythe qui tombe face à la réalité des choses.
N’y a-t-il pas des économies à faire plutôt qu’emm* les Médecins ?
11:40 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Economie, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (7)
Scandale dans la famille
J’aime bien cette chanson des Surfs de 1965 (47 ans déjà !), car elle bouleverse notre conception du mariage qui est, fondamentalement, un contrat (cf. Le Code Civil : Art 212, Art 213, Art 214, Art 215, Art 220, Art 371-1) uniquement dans le but de préserver le patrimoine, surtout vis-à-vis des enfants.
C’est assez comique, dans cette chanson, de voir que c’est, juridiquement, le foutoir dans cette famille, les notaires n’aiment pas trop ce genre de situation, ça leur donne du travail supplémentaire.
Deux phrases, dans cette chanson, sont fondamentales, et me font, littéralement hurler de rire :
- « cette fille est ta sœur et ta mère ne le sait pas ».
- « ton père n’est pas ton père et ton père ne le sait pas »
Là, on aborde, visiblement les secret de familles.
Et là, cela devient beaucoup plus compliqué pour l’intéressé(e). On a tendance , maintenant à utiliser la psychoéducation.
00:29 Publié dans Anecdote, Culture, La pensée du jour, Musique, Société, Vidéo, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/07/2012
Comment perdre une patiente
Au tout début de l’histoire, je reçois un bilan de santé de la CPAM pour une patiente que je ne connait pas.
En arrivant à mon cabinet, il y a bien 5 jours, je vois une nouvelle patiente, une infirmière qui me dit avoir passé un bilan de santé avec la CPAM et ils lui ont trouvé des Gamma GT élevées.
Vendredi dernier, Je lui signe le pacte du diable (le papier de médecin traitant), et lui fait refaire un bilan biologique avec Gamma GT, CDT, Transaminases.
Il faut un petit délai avant qu’un Laboratoire d’analyse médicale me transmette les résultats.
Samedi matin, elle appelle à mon domicile, je ne travaille pas le samedi, pour me demander si j’ai reçu les résultats, bien sûr, je ne les avais pas.
Le lundi matin, en arrivant à mon cabinet, j’ouvre le courrier, et trouve le résultat de ses analyses, effectivement, seules les Gamma GT sont élevées.
J’ouvre son dossier dans mon logiciel médical, zut, je n’ai pas noté son numéro de téléphone, cela m’arrive parfois, surtout s’il y a le souk dans la salle d’attente, parfois, il faut essayer de faire le moins longtemps possible (sans nuire au patient bien entendu, parfois, il faut savoir, il y a des patients très lents).
Je ne peux pas la rappeler.
Eh bien, elle ne m’a pas rappelé, elle a dû chercher fortune ailleurs.
Bon vent.
Après tout, je ne suis pas Superman.
15:29 Publié dans Anecdote, La pensée du jour, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1)
23/07/2012
Un arrêt de travail qui n’en est pas un
Coup de téléphone d’une patiente que je vois épisodiquement depuis qu’elle a quittée son mec et qu’elle a quittée la banlieue de GRANDVILLE pour aller se loger en centre ville.
Coup de téléphone de cette patient me demandant un arrêt de travail car ils se sont trompés à l’hôpital ou elle a été hospitalisée pour Lumbago aigu.
Elle veut donc que je lui envoie par la poste un arrêt de travail, ce que je fais de mauvaise grâce.
Deux jours après, elle me téléphone à nouveau, car ce n’est pas un arrêt de travail qu’il lui faut, c’est un arrêt en accident du travail. Cela change tout, l'imprimé n'est pas du tout le même. Je lui dis de passer car ces feuilles sont assez difficiles à remplir vu le nombre importants de renseignements demandés.
C’est elle qui passe…
De mauvaise grâce.
17:35 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Médecine, Potins, Santé, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
Un pli surprenant
Ce matin, en ouvrant mon courrier, je suis tombé en arrêt devant un pli étrange venant de la M.S.A. (Mutualité Sociale Agricole).
« Madame, Monsieur,
Veuillez trouver sous ce pli la liste des patients qui vous ont déclaré médecin traitant, en date du 01/07/2012.
Veuillez recevoir Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Le directeur de la MSA »
Jusque là tout va bien…
Si ce n’est qu’il n’y a pas jointe la liste de ces patients.
P.S. : A ce propos, la lettre nétait pas signée ; même pas une signature imprimée. La pratique de la lettre non signée se fait de plus en plus de nos jours.
10:55 Publié dans Anecdote, Humour, Médecine, Potins, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2012
Rognons blancs ou Animelles
Rognons Blancs ou Animelles
On se met à voir, dans les supermarchés un rayon, jusque là inconnu, celui des abats.
Déjà, dans un supermarché de moyenne importance (Simply Market), je trouvais des croustilles (du bon porc pas cher et délicieux, remarquable braisé, un pur régal, avec, par exemple, une salade de lentilles), des langues de bœuf, des oreilles de porc, des pieds de porc.
Hier, pour de grosses courses y compris pour des fournitures pour mon cabinet (ramettes de papier, enveloppes, papier mouchoir, etc.…), je tombe en arrêt, dans un hypermarché Carrefour, sur un nouveau rayon, celui des abats, mon œil aiguisé et curieux tombe en arrêt devant… des Rognons Blancs, encore appelés Animelles, cojones, en español. Une première.
Les Rognons Blancs sont des testicules de taureaux ou de verrats (cochons mâle).
Comment peut-on cuisiner cela ?
Le goût se rapprocherait, d'après ce que j'ai lu, de celui des ris de veau.
Comment les cuisiner, une piste les faire tremper dans l’eau 2 h puis les fariner les faire dorer à la poêle (avec moitié huile, moitié beurre) jusqu’à ce qu’ils deviennent blancs, saler poivrer, ne pas trop faire cuire les animelles, puis saupoudrer, en fin de cuisson, avec une persillade.
J’adore les abats, mais j’ai un problème avec la cervelle et, je pense, avec ce type d’abat, va t en savoir pourquoi ? Alors que j’adore les tricandilles moutardées, les tripes, la tête de veau, les pieds de porc panés aillés, arrosés d’un filet de vinaigre (moitié vinaigre de vin moitié vinaigre balsamique, passé au four, un délice).
Avant, je n’aimais pas les ris de veau jusqu’à ce que j’en mange cuisinés de façon fabuleuse.
Alors, attendons pour les rognons blancs, il faut que je m’y lance.
Cela plaira-t-il à ma mie ?
13:56 Publié dans Anecdote, Cuisine, Culture, Gastronomie, Le mot du jour, Loisirs, Mots, Potins, Shopping, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (3)
D’où vient le nom arobase, quelles sont ses principales significations
Ray Tomlinson, l’inventeur de l’arobase informatique.
Le nom arobase viendrait du castillan arroba (portugais arroba, catalan arrova), qui désigne une unité de mesure de poids en usage en Espagne et au Portugal. Ce terme, attesté en Espagne depuis 1088, vient lui-même de l’arabe الربع (ar-rub?), « le quart », un quart de quintal, soit 25 kg.
En 1971, Ray Tomlinson, l’inventeur du courrier électronique, eut en premier l’idée d’utiliser ce signe ne figurant dans aucun nom propre. Il cherchait un séparateur dans une adresse de courriel qui soit absent de tous les alphabets traditionnels.
La « lettre » @ s’obtient, en raccourci clavier, en tapant : AltGr + à.
Source : wikipedia.org/
12:28 Publié dans Anecdote, Culture, Histoire, Informatique, Informatique Médicale, Internet, Le mot du jour, Mots, Potins, Science, Vie pratique, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
20/07/2012
La mort d’un restaurant
Comme toutes les morts, la mort d’un bon restaurant, fait partie des choses tristes de la vie.
C’est surtout dommage quand un bon restaurant est remplacé par un mauvais qui plus est se veut grand style.
J’aimais bien, quand j’allais dans le centre de Grandville, sur le coup de midi, en particulier quand on se donnait rendez-vous, avec ma mie, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, J’aimais bien aller dans un restaurant, une brasserie ; « Chez Vincent ».
On pouvait, quand il faisait beau manger dehors sur le trottoir, les portes étaient grandes ouvertes, bref ce restaurant était vinant et, il y avait du monde, beaucoup de monde.
La déco était classique et de bon aloi, sur ton rouge, sans fioriture, bref, on se sentait chez soi.
Comme dans, presque toutes les brasseries, les plats étaient bon, simples mais bons, très bon, avec un choix de vin sérieux.
Dernièrement, de passage près de Hôtel de Ville, comme il était midi, nous décidâmes d’aller « Chez Vincent »…
Plus de Vincent, il était remplacé par un restaurant aux tons gris, sombre, une sorte de restaurant longe, morne. Il y avait peu de monde. Pas de monde attablé dehors. La porte était fermée. Comme nous étions rentrés nous restâmes.
Le repas fut calamiteux.
Ce pauvre Vincent était bien mort.
13:31 Publié dans Anecdote, Coup de gueule, Cuisine, Gastronomie, La pensée du jour, Potins, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2012
Une consultation extra ordinaire
Hier, je vois entrer dans mon cabinet médical un patient, que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, Il avait un superbe plâtre à la cheville, et des cannes anglaises de très bel effet.
Il s'est assis et me dit : « Docteur j'ai très mal et psychologiquement ça ne pas bien du tout je suis traité pour un trouble hyperkinétique, il me faudrait du CONCERTA* », le CONCERTA* est un dérivé amphétaminique.
Moi de lui expliquer que je n’avait pas la possibilité de lui prescrire, car, il fallait, tous les ans fournir une ordonnance d’un pédopsychiatre, d’une part, et que, d’autre par,t il me semblait un peu âgé vis-à-vis de cette pathologie.
Il revient à la charge : et pour ma cheville, ils ne m’ont rien donné à l’hôpital. Vous ne pourriez pas me donner du SKENAN* (de la morphine).
Je lui répondis que comme je ne le connaissais pas, je ne pouvais pas non plus lui en donner, et que, d’autre part, il existait des médicaments de pallier II qui calmaient très bien ce type de douleur.
Voyant qu’il n’obtiendrait pas gain de cause, Il se lève brusquement, et sort par la salle d’attente.
La morale de cette histoire, est que comme je ne connais rien au trouble pathologique des drogués et, surtout que je ne suis pas accompagné et épaulé par une structure adéquate, je ne peux vraiment pas m’occuper de drogués.
D’autre part, la technique du disque rayé, m’a bien été utile, dire non gentiment mais de façon affirmative, au bout de cinq à six fois non, la personne comprend qu’elle ne pourra pas avoir gain de cause.
C’est la deuxième fois, en trente ans de carrière, que j’ai été exposé à ce type de situation.
14:21 Publié dans Anecdote, Médecine, Mots, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (2)
09/07/2012
Une visite pas ordinaire : Monsieur le Médecin Conseil
Il y a du changement, une nouvelle convention médicale vient d’être signée par quelques syndicats médicaux.
Vu les circonstances de plus en plus déplorables de nos conditions de travail, je voulais savoir à quelle sauce nous allions être mangés.
Dans un premier temps, je reçus la visite d’un D.A.M. (Délégué à l’Assurance Maladie) ; puis d’un « Informaticien », et, maintenant, cerise sur le gâteau : Un Médecin Conseil de la Sécu. Tout cela en l’espace d’un mois !
Il me présenta mon profil de prescriptions.
Il me montra les objectifs à atteindre pour les médicaments contre le cholestérol, les médicaments contre le diabète, les médicaments antibiotiques (il me précisa que les antibiotique, ce n’est pas systématique).
Il me précisa, aussi, que si j’avais un ordinateur, et si je m’en servais pour télétransmettre, ainsi qu’ Espace Pro, mais aussi une affiche donnant… mes heurs de consultation, je gagnerai des bons points.
Cette visite, pour m’inciter à un bidule qu’ils on mit au point à la sécu, ils appellent cela, « l’espace pro ».
Leur truc n’est pas encore tout à fait au point et est trop chronophage pour un médecin libéral. Par contre, ce qui m’a désarçonné, c’est l’accès aux banques de données de la sécu, on y trouve les ordonnances et les médecins généralistes ou spécialistes consultés par le patient.
Vers la fin de la consultation, il me confia qu’avait exercé quatre ans en milieux rural, puis qu’il avait eu l’opportunité de passer le concours de Médecin Conseil.
Le sentant en confiance, je me permis de lui demander combien il gagnait en temps que Médecin Conseil. 2500 €, treizième moi compris me précisa-t-il.
Le soir même je vérifie sur le Net la rémunération d’un médecin conseil : la réponse tomba très rapidement… 7000 €, sans compter le treizième mois.
Il me confiirma, aussi, que l’âge moyen des médecins qu’il voyait avait bien entre 50 et 60 ans, l’heure de la retraite se précisait donc.
Il n’était pas conscient du fait que seulement 10 % des médecins thésés (les tout jeune médecins), s’installaient en libéral… Sans compter les déserts médicaux.
Alfred Sauvy m’a appris quelques notions de démographie.
Il ne faut pas oublier une chose essentielle…
Une génération, c’est vingt cinq ans.
Trouvé sur http://www.e-carabin.net/showthread.php?t=90811
P.S. "Le choc culturel vaut aussi pour les conditions de travail si on sort de la vie d'un jeune généraliste - mais c'est comparable aux autres médecins salariés : 35h au forfait (pas de pointeuse), conditions matérielles satisfaisantes, comité d'entreprise, 14 mois de salaire, environ 9 semaines de congés. Les médecins conseil, comme tous les agents de l'Assurance maladie, ne sont pas des fonctionnaires, tout le monde est sous convention privée et le licenciement est possible ainsi que les prudhommes. La grille de salaire va de 5000 euros brut mensuel (coef 700) à 6500 (coef 900) pour un médecin conseil de base (niveau A) (cf. site www.ucanss.fr). Environ 10% des médecins conseil évoluent vers des filières spécialisées ou managériales, où la rémunération est un peu supérieure (+15%). Il existe également des rémunérations complémentaires qui améliorent un peu l'ordinaire ("points" de compétence, d'ancienneté, prime pour certains cadres dirigeants, intéressement au résultat collectif)."
18:03 Publié dans Anecdote, Médecine, Société, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (10)
05/07/2012
Comorbidité* chez une patiente : Maladie Psychiatrique et, aussi, maladie neurologique
Cela fait bientôt six mois que je soigne cette jeune patiente de 32 ans, elle travaille dans une communauté territoriale ; je la soigne pour un État dépressif réactionnaire, elle vient juste d'être plaquée par son mec. Il est à noter que ces la troisième fois que cela lui arrive.
Je l’ai mise sous ZOLOFT*. Avec, aussi, un arrêt de travail de deux mois (2 fois 1 mois).
Assez rapidement, à partir du moment où le ZOLOFT* a montré son efficacité, elle s'est trouvée un nouveau mec.
Incidemment à la dernière consultation elle me révéla qu'elle avait souvent des maux de tête. La description de ces maux de tête ressemblait fort, sémiologiquement** parlant, à des crises de migraine.
En fin de consultation, je lui ai donné donc, à un traitement pour les crises (ALMOGRAN*). Et, en traitement de fond, de l’ALOCARDYL*.
A sa dernière consultation, elle me dit toute contente que ses migraines avaient disparues.
J’aime assez ce mélange de Psychiatrie et de Neurologie.
* Comorbidité : présence à la fois de plusieurs pathologies
* séméiologie : En médecine c'est la description des signes des maladies.
19:53 Publié dans Anecdote, Le mot du jour, Médecine, Mots, Potins, Santé, Vie pratique | Lien permanent | Commentaires (5)