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09/07/2013

Pour s'amuser, un brin de culture ne nuit pas

Professeur Louis-Camille Maillard


GROUIKKK !

Une visiteuse médicale me présente le tout nouvel anticoagulant, le XARELTO*, qui n'a pas l'inconvénient de faire une surveillance du contrôle du taux d'anticoagulation par prise de sang (PREVISCAN*), celui-ci fluctuant tout le temps. LE médicament le plus dangereux de tous (celui utilisé dans la mort au rats).

Ce médicament à l'indication dans la phlébite et la FA (un trouble du rythme cardiaque qui peut provoquer des caillots qui peuvent remonter au cerveau). Mais pas dans le remplacements des valves cardiaques métalliques.

Je lui raconte qu'un de mes patients qui avait une FA et un remplacement valvulaire aortique et précisait que son cardiologue lui avait remplacé le PREVISCAN* par la médication qu'elle présente, je vois son œil interloqué, voire inquiet, je lui précise alors que sa valve aortique n'est pas une valve métallique, mais une valve de cochon, je rajoutais d'ailleurs que, toutes les nuit, depuis son opération, il se réveillait en poussant des GROUIKKK retentissants, d'où sa réputation de gros cochon. Regard éffaré de la visiteuse. En effet suite aux travaux, à la fin des années 60, d'Alain Carpentier, un chirurgien cardiaque français, furent découvertes les bioprothèses valvulaires issues du porc.

La visiteuse manquait un peu de culture, elle ne savait pas que cela existait, et, en plus manquait totallement d'humour.

Ce qui est admirable c'est que cette courte histoire confirme bien l'expression "tout est bon dans le cochon", même ses valves !

 

pauvre mignonne petite bête

 
                                    GROUIKKK !

La réaction de Maillard :

Un médecin conseil de Dame Sécu vint me porter la bonne parole.

Plus sérieusement, il vint me montrer mes résultats en tant que prescripteur. Il aborda tout naturellement le sujet épineux du Diabète et, bien sûr, sa surveillance par la bonne vieille Hémoglobine Glyquée HbA1C) , pas moins d'un dosage tous les trois mois.

Vous savez que la cuisine est une de mes passion, eh bien, justement, cela m'a permis de m'amuser un peu.

Un chimiste, Louis-Camille Maillard, découvre un peu par hasard, dans les années 10, la réaction (elle se passe à température élevée) réaction qui porte son nom. Il publie cette découverte en 1911 : "L'action des sucres sur les acides aminés".

Pour faire simple :

 - Cette réaction est très connue des cuisiniers professionnels et des amateurs confirmés, très schématiquement sous l'action d'une température élevée, il y a une sorte de caramélisation des protéines qui donne ce si bon goût à la viande grillée au four ou au barbecue.

 - Je suis d'esprit curieux. Un jour de spleen, je regardais, lors d'un surf sans motivation, une idée culinaire me traversa la tête et je me fixais sur : réaction de Maillard. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que le marqueur sur trois mois de la Glycémie (taux de sucre dans le sang), la fameuse Hémoglobine Glyquée (HbA1C), devait son existence aux travaux de Maillard. Le dosage tous les trois mois étant dû à la durée de vie des globules rouges dans le sang (3 mois).

Et moi de demander à mon médecin conseil : "Savez-vous qui est à l'origine de la découverte de l'Hémoglobine Glyquée ?" Silence sépulcral, je pense qu'il n'a même pas compris que je me moquais un peu de lui.

Le Médecin Conseil manquait un peut de culture, et en plus ce ne devait pas être un bon vivant, il ne connaissait pas l'existence de ce pauvre Maillard.


Il faut, parfois, sortir de la médecine et rêver comme on savait le faire quand on était enfant.

Je dois avoir encore avoirune part enfantine dans un recoin perdu de moncerveau tordu.

Cela me permet, parfois, de m'amuser dans ce monde de brute.



Gigôt d'agneau

 

P.S. : Je sais, vous allez me dire, la "vraie" culture c'est la littérature, la musique, la peinture, l'histoire, la Philisophie ;quand à la science...

 

Disons que je parle, ici, de curiosité. Mes propos me rappellent l'histoire de la création d'SOS Médecins à un Urgentiste qui, tout naturellent ne la connaissait pas. Curiosité, vous dis-je, curiosité.

Surtout de nos jours avec ce Wikipédia si décrié, mais qui rend bien service.

 

Texte remanié version 1.1

02/07/2013

Le sang et le boudin

 
Je roulais tranquillement sur les boulevards (à 50 Km/h) quand un scooter se faufilant entre les voitures arrive, enfin, à me doubler. Sur le casier du scooter est écrit en rouge URGENT SANG. Le scootériste reconnait alors un de ses copains dans la voiture qui est à coté de lui, vitre ouverte. Tout ce beau monde s’arrête au feu rouge, puis redémarre, ils discutent toujours.

Ce comportement commençait à m’irriter passablement, un coup je te double, un coup je roule lentement et je discute sans savoir si je dérange.

J’en profite donc pour doubler, et, en passant, je dis au porteur de sang :

« Faites attention que votre sang ne se transforme en boudin. »

28/06/2013

Une ancienne sportive qui a arrêtée de boire




Une jeune demoiselle de vingt deux ans me consulte pour une infection urinaire. Elle a des brulures très douloureuses en urinant, du sang dans les urines, elle a donc une Cystite  (infection urinaire basse), mais, à un interrogatoire plus poussé, quand je lui demande si elle a mal sur le côté du dos, elle répond oui, sur le côté droit ; cela sent la Pyélonéphrite (infection urinaire haute).

La Pyélonéphrite est une infection du tissus noble du rein réalisant, au début, de micro abcès. Ce qui impose un traitement rapide et prolongé pour détruire totalement la bactérie dans le parenchyme rénal (15 jours de traitement).

Je lui demande une analyse d'urine (ECBU) à la recherche d'une bactérie et d'une prise de sang (NF, VS, CRP) pour confirmer la Pyélonéphrite.

Je lui prescrit ce que l'on appelle une "antibiothérapie probabiliste", prescription d'un antibiotique en fonction de la probabilité de la présence du germe présumé et de la sensibilité de ce germe à l'antibiotique. Je lui prescrit, aussi, un anti inflammatoire pour calmer ses brûlures en urinant, et éviter ainsi qu'elle se tortille sur la lunette des WC. Je rajoute du paracétamol en adjuvant pour les douleurs et, éventuellement, la fièvre.

Bien sûr, elle a la consigne de boire, car elle ne boit pas, elle n'aime pas boire.

Je la revois avec ses résultat au troisième jour de traitement. Cela va nettement mieux. Elle n'a plus de douleurs en urinant, plus de douleur dans le dos. Par contre elle dors mal.
 - Ah bon pourquoi lui dis-je ?
 - Je n'arrête pas de me lever pour aller aux toilettes.
Un effet iatrogène inattendu.

Le bilan biologique confirme (on s'en serait douté) l'infection urinaire basse (la Cystite) mais confirme, aussi, l'infection urinaire haute (la Pyélonéphrite), la CRP est élevée traduisant l'infection d'un organe, la cystite n'étant pas suffisante pour expliquer cela.

Comme nous avons un peu plus de temps pour parler, elle m'avoue qu'elle a peur que cet épisode récidive.

Moi de lui répondre : si vous ne buvez pas suffisamment, il y a des chance, surtout par temps chaud et en plus si vous voyagez
Actuellement vous avez été constipé ?
 - oui.
 - Et puis j'ai pris l'avion.  - Combien a duré le vol ?
 - 3 h.
 - Avez vous été au toilette dans l'avion ?
 - Non.
- Pour éviter les infections urinaires il faut uriner fréquemment.

C'est là qu'elle rajouta, avant j'étais sportive, j'ai fait plusieurs sports. Mais depuis que j'ai arrêtée le sport, je ne bois plus.

 

26/06/2013

Le Zona, le Guérisseur, le ZOVIRAX*, le patient et le médecin

Zona intercostal
Source : http://www.legeneraliste.fr/


Il y a de cela quelques années, un patient, ancien militaire, retraité de 55 ans, vint me consulter pour une lésion cutanée :
 - "je ne sais pas ce que j'ai".
 - C'est un Zona intercostal lui répondis-je. Cela se soigne très bien, maintenant. Car, à partir de 50 ans, il faut donner un antiviral dans les 72 heures après l'apparition des premiers symptômes (à l'époque le ZOVIRAX*, maintenant le ZELITREX*) pour éviter les "Douleurs post zostériennes", ce sont des "douleurs neuropathiques".qui persistent et qui peuvent être très douloureuses et très difficiles à soigner, d'où l'intérêt de les prévenir.

quinze jours plus tard, je croise le patient et lui demande comment il va.

 - Très bien me dis-t-il.
 - Ce traitement est très efficace lui répondis-je.
 - J'ai été voir un Guérisseur.
 - Vous avez au moins terminé votre ZOVIRAX* jusqu'au bout ?
 - Oui, le Guérisseur m'a dit de continuer.

 

Comme le disait si bien Frédéric Dard : "La connerie humaine est la seule chose au monde qui puisse donner une idée de l'infini".

23/06/2013

La politesse tu apprendras




La politesse n'a pas d'âge, ou plutôt, le manque de politesse. Exemples vécus.



Les vieux cons :


Dernièrement votre serviteur, pour se détendre, car il en avait grandement besoin, se rendit dans un restaurant, calme, demi saison, ambiance feutrée, comme je les aime.

Le repas s'annonçait bien.

En apéritif, le vin, en direct : La Tour Léognan Blanc, bien.

L'entrée arrive, quand soudain, à la table à côté, une vieille se met à crier. Moi de me retourner. Elle crie dans son portable : "Allo Dédé... !"

 




Les Jeunes Cons :

Je marchais, il y a peu, tranquillement sur le trottoir, en face de moi, moi, le vieux con, trois nanas, se dirigeais vers moi visiblement sans avoir l'intention de me laisser passer, moi itou, de continuer mon chemin et de bousculer une des trois donzelles et de me fendre d'un superbe "pardon".

17/06/2013

Médecine à l'ancienne contre médecine moderne: Le cas de l'Aponévrosite Plantaire


De nos jours, les médecins négligent l'interrogatoire et l'examen clinique au profit des Scanners IRM Bilans biologique et autres Joyeusetés qui coûtent bien plus cher. Mais pour être un bon clinicien, cela demande, outre quelques connaissances, un petit peu de temps (interrogatoire correct et examen précis), ainsi qu'un peu d'intelligence, il faut avoir envie de réfléchir, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier : chercher la panne.

C’est ce que j’appelle la Médecine à l'ancienne contre médecine moderne.

Je vais essayer de vous démontrer cela avec cette petite histoire.

Pour une fois, je vais me reposer. Vous allez prendre ma place, je vais vous regarder travailler de façon attentive mais avec indulgence, car vous débutez juste dans ce métier passionnant mais ingrat.

En fin de la consultation du soir, vous qui pensiez pouvoir rentrer tranquillement chez vous pour un repos bien mérité après une dure journée de labeur ; mais, aussi, pour passer à table, en fin de consultation, la sonnette vous appelle.

Vous faite un métier rare où, comme les gens de maisons, on vous sonne et vous venez.

En bon clinicien, vous procédez par ordre, d'abord l'interrogatoire quasi policier, un examen clinique minutieux accompagné, éventuellement, d'examens para cliniques (complémentaires, type biologie, radio, écho, scanner, IRM...), pour terminer, enfin, par le traitement. En médecine, comme dans tout les métiers il, il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs.

 Interrogatoire :

Il s'agit d'une patiente de quarante cinq ans, coiffeuse, debout toute la journée, de part son métier. Elle se plaint de son talon droit depuis plus d'un mois.

 Examen clinique :

 Vous appuyez fortement sous le talon ce qui déclenche une douleur vive et le cri de la patiente.

Diagnostic :

 En fin clinicien, vous vous en arrêtez là. Vous portez le diagnostic d’aponévrosie plantaire.

Traitement :

Vous prescrivez une paire de semelles orthopédique à faire par un podologue, et, si cela ne va pas mieux dans deux mois, vous adressez le patient à votre correspondant Rhumatologue

On constate, en effet, que l’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire se situe autour de 40 ans. Elle touche deux femmes pour un homme. La station debout prolongée, elle est coiffeuse, en est une cause fréquente.

Le symptôme quasi unique de l’aponévrosite plantaire est la douleur talonnière talalgie (douleur du talon). Elle est ressentie surtout lors de la mise en charge le matin.

C'est bien, je suis fier de vous, vous vous êtes comporté en bon médecin et en plus vous n'avez pas couté cher à la collectivité.

En effet, vous n'avez pas prescrit ces fameux examens complémentaires qui coûtent si cher. Vous avez évité :

Examens complémentaires :

Radio standard : peu d'intérêt. Montre une épine calcanéenne, surtout ne pas opérer.
Échographie : peu d'intérêt aussi.
IRM : confirme bien l'aponévrosite, le meilleur examen complémentaire, coûte cher.

J'oubliais les nombreux traitements proposés dans l'aponévrosite plantaire (il doit bien y en avoir dans le tas certains qui ne valent rien, peut-être dis-je des bêtises, il vaut mieux utiliser des traitements réversibles).

 Traitements :

 - Podologue : orthèse plantaire (semelles orthopédiques) remboursées.
 - Kinésithérapie : crochetage myo-aponévrotique
 - Mésothérapie
 - Infiltration
 - Cryothérapie
 - Onde de choc extra corporelle
 - Chirurgie pour les formes rebelles. Elle consiste à inciser l'aponévrose : aponévrectomie.

14/06/2013

Une consultation gratifiante mais pas honorée

Crédit Photo : http://www.dermis.net/dermisroot/fr/home/index.htm

 

Ce matin à consulte, un patient noir, arrive en boitant. A l'interrogatoire, il me dit avoir tripatouillé entre ses deux orteils (le 4° et le 5°), en essayant de désinfecter, au dakin, une plaie. Effectivement, il a un magnifique intertrigo.

Par contre, ce qui est plus inquiétant, c'est qu'il a le dos du pied qui est rouge, chaud et enflé. C'est un érésipèle.

La bactérie (sterptocoque ou staphylocoque a trouvé, comme porte d'entré, la lésion cutanée entre les deux orteils).

Traitement : PYOSTACINE* 500mg 2 cp matin midi soir pendant 10 jours + AMYCOR* 1 application par jour sur l'intertrigo pendant 10 jours.

Ce patient me dit qu'il a la CMU.
 - Bien, donnez moi la carte.
 -Je ne suis pas à jour.
 - Et bien, vous repasserez quand vous serez à jours...

 

Après tout, quand tu a prété serment, tu n'a plus qu'a en baver. Bon, je plaisante. en règle générale, et même tout le remps, je me fait toujours avoir par les patients indélicats. je n'ai jamais arnaqué un patient. Ilest vrai que quelques patient m'ont tellement exaspérés (le mot est faible) que je les ai virés.

On fait quand même un drôle de métier, si nos patients savaient ce que l'on ressent... mais cela ne les interressent pas. Nous nous les écoutons, c'est normal, nous sommes payés pour cela.

Le Médecin est seul.

Comme...

09/06/2013

Mise à niveau

J'ai dans ma patientèle un professeur de physique. C'est un patient sympathique large d'esprit, non dénué d'un certain humour, bref le patient idéal.

Il s'est lancé dans la périlleuse aventure de se faire bâtir une maison. C'est lui, d'ailleurs, qui me raconta le coup de la baignoire et du malin carreleur qui lui sorti que l'on ne prenait pas de bain dans une baignoire.

Cette fois, le problème c'est la terrasse  et le trottoir qui entoure la maison. tout simplement, il n'a pas été prévu de pente pour l'écoulement des eaux de pluie, c'est ballot !

D'autre part, au niveau de la terrasse le treillis soudé affleure la surface, ça sent le roussi.

Le maître d'œuvre est d'accord pour casser la terrasse mais il veut garder le trottoir. Son argument est de poids me raconte mon patient : un niveau !

En effet, comme un magicien, il sort un niveau de sa poche et procède à plusieurs mesures en affirmant : "regardez, il y a de la pente !"

Mon patient refit calmement les mesures les mesures devant le monsieur impétueux et lui dit calmement : "c'est très gênant, en tant que professeur de physique, je ne vois pas de pente".

L'autre de rester coi.

Il est toujours important de savoir à qui on a affaire, cela permet de ne pas minimiser l'adversaire.

03/06/2013

La Veine Pouilleuse, une illustration de l’Anthropologie de la Santé

Thrombose du sinus caverneux droit. IRM cérébrale avec injection de gadolinium, (coupe coronale).
Asymétrie sinusienne, aspect bombant de la paroi latérale du sinus droit, défects multiples à l’injection du sinus caverneux droit par le gadolinium (flèche) ; rétrécissement de calibre de la portion intra caverneuse de la carotide interne droite (astérisque) ; sinusite sphénoïdale (double astérisque).



Un peu d’Anthropologie de la santé, cela ne nuis pas, de temps en temps.

Les pratiques magiques ont parfois une explication « scientifique ».

Nous allons tenter de l’expliquer par cette petite anecdote.


Les faits :
« Une jeune fille de la Gironde avait de violentes céphalées et les médecins de l'époque diagnostiquèrent en 1909 une méningite. Ses parents appelèrent Madame Mathieu qui déclara qu'il s'agissait d'une "veine pouilleuse"... Elle fit une incision dans la tête et une abondante quantité de pus sortit... La jeune fille fut guérie à l'instant. »
Source : http://www.gallican.org/mathieu.htm

L’interprétation médicale :
Cette jeune patiente était atteinte dune Thrombophlébite du sinus caverneux. L’histoire naturelle est très simple. Elle avait un furoncle de l’aile du nez qu’elle avait eu a malencontreuse idée de manipuler*. L’infection avait gagné le cerveau provoquant une thrombophlébite du sinus caverneux, puis une méningite.

Quand à la guérison par l’intervention de Madame Mathieu (ou une guérison spontanée), je n’y crois pas trop, à moins qu’il ne se soit agit que d’une simple méningite virale (ce qu’avaient dit les médecins).


*Furoncle aile du nez « manipulé » http://fr.wikipedia.org/wiki/Furoncle

Les rues de Grandville ne sont pas sûres




Les rues de Grandville, ou plutôt ses trottoirs, ne sont pas sûrs du tout.

Monsieur Du Chien, s’en allait, ce matin, à la quête de son pain,

En sortant de la boulangerie, du haut de ses quatre vingt ans, Monsieur Du Chien chuta sur une crotte de chien.

Les clients du boulangers le relevèrent, appelèrent les pompiers qui l’amenèrent aux Urgences du CHU de Grandville. Il y fut diagnostiqué une fracture du col du fémur.

Heureusement, grâce aux progrés de la ghirurgie, monsieur Du Chien pouvait encore se déplacer correctement, mais il lui restait, cependant, une légère boiterie. Il portera celle-ci jusqu’à la fin de sa vie.

Les rues de Grand ville ne sont plus sûres.

31/05/2013

Ecologie politique mythe ou réalité



A deux portée de fusil, par derrière chez moi, dans la rue où je suis domicilié, la communauté de communes a décidée de frapper fort.

En accord au Grenelle de l'environnement et des directives européenne qui prévoient, en outre une prime écologique, aux gouvernements qui luttent contre le réchauffement climatique, c'est ce que j'appelle l'écologie politique, les grandes villes évoluent progressivement, insidieusement, en pourrissant la vie des gens. Cela a commencé par les rues piétonnières, puis les dimanches sans voitures, et cerise sur le gâteau, l'apparition des vélos de la ville, ce que j'appelle les "vélos vilains" (vilains de ville).

L'écologie politique n'à rien à voir avec la "vraie" écologie, l'écologie scientifique.
, est progressivement et insidieusement d'empêcher la circulation des véhicules automobiles dans le grandes ville
La dernière invention programmée de longue date, dans cette politique pseudo écologique  est, dans les grandes villes, de frapper fort, en pourrissant la vie des automobilistes, de les dissuader d'utiliser leurs véhicules automobiles, en ville intra muros, jusqu'au boulevards ceinturants la ville.

Naturellement, Grandville n'y fait pas exception.

A deux portées de fusil, derrière la rue où je suis domicilié, la communauté de commune a décidée de frapper fort.

Un rue assez longue, qui ne demandais rien à personnes, se vit envahir par les marteaux piqueurs, dans le but de rogner les places de parking en élargissant les coins de rue Au bout de cette rue, on rétrécis la chaussée en augmentant la largeur de trottoirs. Cela eu un effet immédiat, un bouchon se créa. Une idée géniale fut ensuite, de détourner une grande partie de la circulation, vers cette rue sinistrée, cela doubla l'embouteillage.

Ainsi, un certains nombre d'habitants de Grandville et des autre mégalopoles, voit, dans ses embouteillages, un nombres croissants de véhicules à l'arrêt déversant leur CO2

On peut espérer, au grand dam des automobiliste, ces pollueurs, mauvais éco citoyens, que cela cessera faute des combattants, par la mort de la circulation dans les grandes villes.

La fin de cette histoire est plutôt pathétique : Une fois les "travaux" terminés, le superbe nid de poule qui trônait dans la rue, se retrouva intact, comme il était avant.

Par derrière chez moi, dans la rue où je suis domicilié, savez vous ce qu'il y a ? L'écologie politique

Ecologie que peut-on faire en ton nom !

27/05/2013

La douche et la baignoire


Un artisan malfaisant attire bien souvent  la raillerie funeste.

Nous alons montrer cela dans cette histoire burelesque.

La douche et la baignoire venait d'être monté dans une maison neuve.

Celle-ci sortait de terre, étant en construction.

Un défaut de protection contre l'eau ennemie.

Déclencha une remarque acerbe des habitants futurs.

Avec stupéfaction, ceux-ci ouïrent le commentaire décoiffant du carreleur comique.

"On ne prend pas de douche dans icelle baignoire."

Il est vrai que se doucher dans une belle baignoire est beaucoup plus facile que de se baigner dans une belle douche.

Ceci évidemment n'appelle pas du tout le moindre commentaire.

Ceci ne vaut il pas un commentaire drôle.

 

Un grand merci à ce noble monsieur qu'est Jean de Lafontaine, sans oblier non plus son très grand  pote Esope.

23/05/2013

L'enfant et la mort



Une fillette de neuf ans est amenée à la consultation par son père et sa mère.

Le motif de la consultation est simple : douleurs abdominales.

La question à poser, il y a t il des nausées : oui. Cela craint.

Pourtant, à l'examen, rien de" particulier, en dépit de l'âge qui aurait pu coïncider*, ce n'est pas une appendicite.

Eternelle question que je pause, il y a t il possibilité d'anxiété ?

C'est alors que les parents me disent que, peut être, il pourrait s'agir de la mort de sa grand mère qui puise être en cause.

En effet cette jeune patiente souhaite aller à l'enterrement de sa grand mère dont elle était très proche,  et ce, "pour la voir une dernière fois".

Les parents sont réticent.

Je laisse, un peu, mûrir la situation. Puis au bout d'un petit moment d'hésitation, il décident de l'amener à l'enterrement de sa grand mère.

Je précise aux parent, qu'il est bien entendu que si les douleurs abdominales ne passent pas, direction les urgence de ma clinique préférée.


* En fonction de l'âge et du sexe, les douleurs abdominale ont une probabilité plus importante de survenir. Quelques exemples :
 - Nourrisson : invagination intestinale (garçons et filles)).
 - Entre 7 à 12 ans : Appendicite (garçons et filles).
 - Filles vers 20 ans : kyste de l'ovaire.
 - Vers 50 ans, prédominance femmes : cholécystite.

18/05/2013

Petites causes grands effets

Pour faire suite à mon post, voici deux petites histoires illustrant bien le dossier

J’ai, dans ma patientèle, une patiente qui est conseillé juridique la DDE, qui m’a raconté ces anecdotes.

 

 


 

Les lapins

Voici l’intérêt de faire des battues. Pendant deux ans, il ne fut pas organisé de battues pour contrôler le lapinisme le long d’une route de campagne, les lapins prolifèrent tellement, que, n’ayant plus rien à manger, se mirent à s’attaquer aux champs de blé voisins. Les agriculteurs, face au dommage subi, se retournèrent sur le service juridique de la DDE.

La DDE, se trouva obligée de dédommager ces agriculteurs, pour le fait de ne pas avoir organisée de battue.

Pour ce qui est de l’écologie, il y a quelques règles à respecter : savoir maitriser un bon équilibre écologique des populations, sinon, les problèmes surviennent assez rapidement.

 


 

La fosse

Plantons le décor. Une aire de repos sur une route nationale. Des toilettes publiques gratuites. Jusque là tout va bien. Les autoroutes étant payantes, les entreprises de transport demandèrent à leurs chauffeurs de n’utiliser que les routes nationales et ce pour raison d’économie. Cela ne fut pas prévu à la construction de la fosse, celle-ci avait une capacité prévue pour les voitures et pas pour les camions.

Le résultat ne se fit pas attendre

La fosse fut vite saturée.

Et...

Les emmerdes de commencer.

 

Tout cela peut être appliqué au niveau de la population de la terre. Cela se rapproche de la théorie de la décroissance démographique, bien que celle-ci soit décriée par certains.

 


17/05/2013

Une rencontre imprévue

 

Hier, en rejoignant mes pénates, quelque chose trottait furtivement sur le trottoir pour disparaitre aussitôt, un petit animal gris, ou plutôt noir.

C'était un rat !

Cela faisait désordre, un rat dans la banlieue attenante à grandville.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais côtoyé ce genre d'animal du joli nom scientifique, Rattus rattus.

Il faut dire, qu'avec le mouvement écologique, il ne faut pas erradiquer un animal en voie de disparition. Il faut se poser la question, le rat est-il un animal protégé.

Autre exemple, dans la forêt, à deux portée de voiture, prolifère des sangliers, qui dévorent tout, vas y que je te retourne la terre avec son groin, vas y que, met "rat finné ratien", les racines ce qui n'est pas très bon pour les arbustes convoités.

Des battues sont organisées, mais de façon peu nombreuses. C'est vrai, quand le soleil est couché, qu'il est touchant de voir passer dame sanglier suivi de sa ribambelle de marcassins. Certes les sangliers ne sont pas des lapins, mais, en l'espèce, le résultat est le même.


13/05/2013

Médecine Vétérinaire

Crédit Photo : http://avocats.fr/space/ledroitequin/content/_e506f6be-c9...



Pour répondre à un commentaire d'Artémis pour mon post.

J'ai dans ma patientèle, un couple sortant de l'ordinaire. Lui est soud de naissance, donc atteint de surdimutité (sourd et muet), elle est sourde muette et aveugle car elle a un syndrome d'Usher.

Un jour son mari me l'amène, c'était bien après qu'il avait attrapé la syphilis en dehors du couple ; l'appel du corps existe aussi chez les handicapés, et heureusement.

Lors de cette visite, j'ai eu un éclair lumineux, je me servis de Word pour communiquer avec lui comme intermédiaire, lui, écrivais dans la main de sa femme, et me répondait, tant bien que mal avec une parole assez difficile à comprendre, cela fonctionnait tant bien que mal, mais je restait, au niveau de l'interrogatoire, quelque peu sur ma faim.

Heurtement, j'eu la bonne idée de faire un bilan biologique qui révéla une anémie sévère avec une réserve en fer (ferritine) au raz des pâquerettes, lié à une hémorragie gynécologique.

Les Médecins font, parfois, de la Médecine Vétérinaire, je le reconnais, c'est assez rare.

09/05/2013

Médecine divinatoire



Une patiente de soixante ans viens me voir car elle a déménagée pour s‘installer, prés de mon cabinet, a porté de deux stéthoscope.

Il suffisait de lire son ordonnance pour savoir, sans l‘interroger, les pathologies pour lesquelles elle consultait :

 - DEPAKOTE*+MIANSERINE*+XANAX 0,50*=Trouble Bipolaire
 - AIROMIR+QVAR*=Maladie Asthmatique
 - VESICARE*=Impériosité mictionnelle ou Incontinence Urinaire d’effort

Il fallait donc traiter ses pathologies par ordre d’importance :

Dans l ‘immédiat, elle se plaignait de crises d’anxiété, depuis que son Médecin Traitant avait baissé les dose de XANAX* prescrites par le Psychiatre. Je remontais les doses de XANAX comme avant.

Impérativement, il fallait se préoccuper de ses fuites urinaires, cela est à prévoir à la prochaine consultationavec un Médecin Rééducateur de la Vessie, sinon la consultation aurait durée trop longtemps et cela ne permet pas un bon travail.

Pour la Maladie Asthmatique, il n’y avait pas urgence, son Asthme était bien équilibré, et elle ne voyait son Pneumologue qu’une fois par an. Une lettre à prévoir plus tard.

La Médecine à parfois des aspects divinatoire, un peut comme les voyants, mais de façon beaucoup plus rationnelle.

08/05/2013

La Richesse est une valeur relative


Réflection touchante de deux gamines de treize ans dans le tramway de grand ville : "avec six cent euros, t’es riche."

Comme quoi, la notion de richesse est relative.

En effet cela me fait songer à une parole maladroide de Jacques Séguela, ce  publicitaire célèbre : "Si tu n’a pas de Roleix à cinquante ans, t’a raté ta vie."

 



Ivan Rebroff - Ah ! Si j'étais riche

22/04/2013

Nouveau père




En rentrant du de travail, ce soir, comme d'habitude, je passe sur un pont de chemin de fer. Je vois alors une scène touchante ; une poussette avec le père derrière regardant passer un train de marchandise. Le père vint alors à côté de l'enfant pour expliquer, visiblement, le spectacle merveilleux et gratuit qu'il offrait à son enfant.

Un nouveau père.

21/04/2013

J’ai un problème d’hygiène




Un patient la trentaine viens me voir, d’abord, car il a des problèmes entre la cuisse droite et le testicule homologue, visiblement, il s’agit d’un Erythrasma, en effet, monsieur porte à droite, puis, il se plaint d’une douleur du sillon inter fessier, et ce depuis longtemps, depuis l'âge de vingt ans plus précisément. A l’examen, excusez moi du peux, le patient à quatre patte, je ne sais pas pourquoi, mais ça "sent" le kyste pilonidal à plein nez.

Le kyste pilonidal est une affection congénitale qui touche les étudiants qui restent assis longtemps et les militaires qui font du tape cul dans leurs véhicules aux amortissements sommaires, il s’agit de résidus embryonnaires comme des cheveux, par exemple, qui s’enflamme et donne une douleur importante du sillon inter fessier.

La solution : l’opération par un proctologue.

Enfin, ce cher monsieur, me demande, en raisons de ses problèmes d’hygiène, si l’on ne pourrait pas le faire bénéficier d’une… circoncision. Moi de tomber des nues, une circoncision à son âge sans ni motif religieux ni motif médical, c’est bien la première fois que cela m’arrive en trente ans de métier, il a fallu que ça tombe sur moi.

Et moi de faire une lettre pour la dermato de son choix et pour l’urologue pour mettre à nu son zizi.

Pour le kyste pilonidal, on verra plus tard.

Cerise sur le gâteau je le voyais de plus en plus pressé au fil de la consultation, sauf pour le zizi, moi qui ne penser qu'à l'aider: J’ai rendez-vous avec ma femme, je vous enverrai le chèque plus tard par la poste, j’ai oublié mon chéquier.

ET BOUM BADABOUM !