Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/04/2013

Comment faire une sauce à l’italienne pour les raviolis à l'arrache




A midi, le samedi, c’est raviolis.

Catastrophe, plus de sauce bolognaise toute faite. Heureusement, il y a une boite de tomates au jus. Ni une ni deux, j’ouvre la boite, mets les tomates dans une casserole, je les écrase en les réchauffants, je rajoute du VIANDOX*, du thym, des fines herbes et du persil tout cela lyophilisé.

Je fais réduire, je suis sauvé, la petite famille s’est régalée.

Merci qui ?

Merci Docteur Sangsue.

12/04/2013

Un couple surréaliste et macabre

Source : http://www.imemoria.com/


J’ai, depuis peu, dans ma patientèle, un couple étrange, bizarre, un couple surréaliste, macabre.

Monsieur est un gentil nounours costaud bien en chair, bon vivant, d’une quarantaine d’année.

Il est assorti d'une femme de, soit disant, 40 ans et qui en parait 70. Les cheveux longs, gris, elle est d’une maigreur digne, pratiquement, des camps de concentration, une sorte de sorcière. Bref, elle fait peur. Elle est loin d’être appétissante. Comment fait le mari ?

Contre toute attente, c’est elle qui dirige le couple.

Visiblement madame relève du Psy, d'ailleurs, elle est suivie par le secteur, pour cela.

De temps en temps, monsieur lui dit, "tu sais chouchou, à ce moment là je t’ai fait hospitaliser".

A la dernière consultation elle me dit qu’elle est très triste car elle a fait incinérer son Zou Zou, son chien, et que cela s’est mal passé, très mal passé. On lui a montré, dans son cercueil, son Zou Zou plié en  deux, et le téléviseur pour, excuser moi du peu, assister à la crémation, en live, ne marchait pas.

Maintenent, elle communiquait, par internet plusieurs fois par semaine avec une policière qui a vécu la même macabre expérience.

Je ne sais si elle a saisi 50 millions de consommateurs.

01/04/2013

Poisson d'avril

Source : http://www.angedesmerveilles.com/


Mon post d'hier, n'est qu'un gentil petit poisson d'avril à déguster sans modération.

31/03/2013

La petite histoire de la commune de Listrac Médoc

Source : http://www.caruso33.net/


En son temps, en août 2011, suite à certaines interventions acerbes d’un lecteur passager de mon blog, j’avais publié, une petite histoire, certes, succincte, mais étonnante, de cette petite commune viticole situé au cœur du Médoc Rouge (par différentiation avec le Médoc Vert et le Médoc Bleu).

Je me permets, deux ans après, de reprendre ce petit post, dont je suis particulièrement fier.


Au fin fond du Médoc se trouve un petit village du nom de Listrac Médoc.
Je me propose de vous conter brièvement l’étonnante histoire de ce petit village de LISTRAC en Médoc.

Au départ ce village s’appelait TRAC, jusqu'au jour ou Sa Majesté le Roi Louis XIV vint à Bordeaux, on lui construisit, spécialement pour lui, à cette occasion la place Royale qui est maintenant la Place de la Bourse. A cette occasion un Château en Médoc pris le nom de Château Beychevelle (Baisse voile) car il baissa une voile en l'honneur du Roi qui descendait la Garonne.

Le Roi Louis XIV décida de serrer quelques mains de Médocains profonds, on choisi, pour lui, TRAC en Médoc.

En récompense le village s'appela LYSTRAC MEDOC (LYS pour Lys et TRAC pour TRAC).

A la révolution française, le nom fut débaptisé pour être renommé Listac Médoc.

Un lieu dit de Listrac s’appelle le Fourcas (fourcas en patois veut dire en hauteur ce qui donne de bonnes croupes graveleuses pour le vin, car il y a une bonne exposition au soleil), de cette appellation Listrac sont nés les deux très bons châteaux Fourcas Dupré et Fourcas Hosten.

Sans oublier d’autres appellations de Listrac que le nombre m’empêche de citer toutes.

A boire avec modération, cela va s’en dire.

28/03/2013

Un marronnier de saison



Tous les ans, à la même période, j’aborde un sujet délicat, mais qui remplis agréablement, et qui, surtout, meuble, facilement, mon Blog ; je veux parler de celui des marronniers. « Tout comme le marronnier (l'arbre) qui invariablement, tous les ans, produit ses fruits ». En terme journalistique, un marronnier est un évènement qui se produit chaque année et qui permet de faire un article facile et bouche trou.


Un exemple sérieux, et documenté, voir le rapport du Sénat de 1976, qui n’a perdu aucune ride, sur le changement de l’heure d’été à l’heure d’hiver et inversement ; sensé faire des économies « pétrolifères », suite au choc pétrolier de 1973. Cette brillante invention est due à Benjamin Franklin (ancien ambassadeur des Etats Unis en France), cette idée lumineuse fit faire des économies de bouts de chandelles. Le plus comique, dans l’histoire, c’était que les parents de Benjamin Franklin vendaient, ô comble d’ironie, de… chandelles.

Quand au premier avril, « Une tradition veut que le 1er avril soit le jour des farces (voir l'article) ».


23/03/2013

Une Angine Urgente







Coup de fil, en pleine consultation, une magnifique prostatite.

Pour le coup, une vraie urgence qui n'aira pas aux Urgeces à l'hôpital, je sait encore soigner cela.

 - Docteur, venez vite, ma fille a une angine?
 - Je ne pourrai venir qu'après la fin de ma consultation, vous n'avez qu' à appeler SOS Médecins.
 - Mais je croyais que c'était pour les urgences.
 - Vous confondais, madame, avec le SAMU. Voulez vous que je vous donne leur numéro de téléphone ?
 - Non, je regarderai sur Internet.

Au revoir madame (ou plutôt adieu).

Véridique.

Nous, les généralistes, sommes tombés bien bas.

Pourtant la majorité de Médecins généraliste ont, environ, 60 ans d'années d'âge ( un très bon Wisky). Bientôt la quille Bordel !


Et, cerise sur le gâteau, seulement 10 % de jeunes médecins, justes thésés, s'installent en libéral (la majorité préfèrent s'installer en salariés : Médecins du travail, médecin dans une maison de retraite médecin conseil à la Sécu...).

Heureusement qu'il y a les Médecins étrangers qui vont venir colmater le gouffre.

La Médecine étant, fâcheusement, indélocalisable.

 

No comment.

16/03/2013

Un coup de fil inatendu




Pas plus tard que hier après midi, je reçoit un coup de fil lointain :

La voix lointaine me demande : "si vous avez de l'or je suis preneuse". Dans quinze jour, allait se tenir, un grand raout, dans un hôtel de la banlieue de Grandville, elle my conviait fort civilement.
Moi, piqué au jeu j'essayais , en jouant a féminiser ma voix le plus possible. Et je lui "tint a peu près ce langage":


"Es que que vous prenez, aussi le cuivre, parce que , j'en ai 10 Kg chez moi".

Et juste à ce moment, je la sentais un peu déstabilisée, elle partait plutôt vers le sens du rire.





 

 

Et moi de rajouter, savez vous l'avantage de l'or par rapport au cuivre :

C'est que l'or dure.

Carambar !

 

13/03/2013

Le Professeur Chercheur

Source : http://carlierisabelle.files.wordpress.com/


Je soigne depuis de nombreuses années un patient qui est devenu Professeur Chercheur.

Au début je l'ai vu pour un gros testicule, qui fit tilt dans mon petit cerveau ceci fut confirmé, à l'échographie, un cancer du testicule, un bon cancer. Il eut droit à une orchidectomie après prélèvement de son liquide séminal, en vue d'une future paternité, d'une pose de prothèse avisée esthétique et d'une chimiothérapie par Cisplatine qui lui provoqua un polynévrite des membres inférieur qui régressa, mais cette chimiothérapie, le Cisplatine, lui lécha définitivement les deux oreilles lui laissant une baisse de l'acuité auditive irréversible, ce qui le gêne passablement dans son métier.

Ce patient, fort sympathique, au demeurant, quoi qu'un peu rigide sur les bords, catholique pratiquant, adepte des groupes de prière, essaya bien de me convertir, moi, affreux mécréant.





 

Il donna à sa femme un enfant, puis deux, puis trois, je ne sus jamais si cela fut fait par les voies naturelles ou surnaturelle, grâce à Dieu Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint (IAC).

Il viens me voir, pour des envies de pisser fréquentes avec des brûlures à la miction. Comme il n'y a pas, sauf exception, de cystite aigue chez l'homme, tout comme des pyélonéphrites, et ce pour des raisons anatomiques (l'urètre de la femme est beaucoup plus petit que celui de l'homme).

Cela sentait la prostatite à plein nez. Je luis prescrit, dans l'ordre : une analyse d'urine avec recherche d'un germe, un analyse de sang avec VS, CRP et PSA (débrouillez vouz avec les termes techniques wikipédia est là pour ça), une prescription antibiotique probabiliste (en fonction de la probabilité de la présence du germe susceptible d'en être la cause.

Deux jour plus tard, de retour de Paris, il me dit que certainement mon diagnostic était bon il me lu les résultat des bilans VS, CRP et PSA au taquet, le germe était sensible à l'antibiotique, mais... Il ne l'avais pas pris.

Pourquoi, je cherche toujours.

Ah, si, je sais, c'est ma faute ! J'ai dû mal expliqué, à cet homme trop intelligent.

Pourtant, je n'ai jamais eu ce type de problèmes avec les autre patients.

Alors...

12/03/2013

Georgette Plana est morte à 95 ans ce 10 mars 2013

"Georgette Plana débute comme danseuse de music-hall à Bordeaux.

Ses parents ont crée, à Bordeaux, une brasserie qu'ils on appelé "Le Plana".

Puis, Georgette Plana monte à Paris, en 1941, comme chanteuse. Ses nombreuses reprises des chansons des années 1920 ont du succès, elle obtient un grand succès populaire avec son entrain et son timbre gouailleur.

Elle eut le plus grand succès de sa carrière, en 1968, en reprenant Riquita, une chanson des "Riquita" jadis enregistré en 1925 par Robert Gisor.

En mai 1968, ce titre sera repris par les étudiants pendant les manifestations.

Georgette Plana est décédée le 10 mars 2013 à l’âge de 95 ans."

Source :

http://www.youtube.com/watch?v=_kf_Nthg6YA

Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Georgette_Plana et http://www.youtube.com/watch?v=_kf_Nthg6YA


Georgette Plana - 1968

 

Robert Gisor - 1925

09/03/2013

La femme au Baby blues

Source : http://www.monbebe.com/


Il y a un viel aphorisme médical qui dit :

"Chez un patient jeune : trois signes, une pathologie ; chez un patient âgé, trois signe, trois pathologies".

Une jeune patiente fait exception à la règle :

Je suis, depuis environ un mois, suite à sa deuxième grossesse, une patiente adressée par sa gynéco, pour Baby blues, en fait, une jeune patiente de 25 ans qui présente un Etat Dépressif Majeur. Avec un anti dépresseur et une modification de son mode de vie, cela se calme assez rapidement. Ce qui montre bien l'intérêt pour une "psychothérapie".

Puis l'état défensif traité, plutôt en rémission (il faudra;, encore 6 mois d'anti dépresseur). En fait il s'agit d'un burn-out, un déménagement pour mutation du mari, l'accouchement et la recherche d'un emploi, vinrent à bout d'icelle.

Elle me dit quelle a souvent des mal de tête, en fait, il s'agit d'une vrai maladie migraineuse, je lui donne un traitement pour les cris et un traitement pour diminuer le nombre de crise (traitement de fond).

A la consultation suivante, le miracle les crises sont très bien cadrées en 1/2 h, plus rien.

A la consultation suivante, les crises se son bien espacées, mais elle me dit avoir un truc qui la gêne à la main, au niveau du pouce, elle me montre une magnifique dyshidrose.

L'intérêt du métier de généraliste, c'est de passer de la Psychiatrie à la Neurologie, puis de la Neurologie à la Dermatologie.

05/03/2013

M.D.P.H.




Elle est à la CMU, lui est en fin de droit.

Elle adresse son mari pour que je sois son médecin traitant, la connaissant, je n'était pas très chaud pour l'accepter comme patient.

Il avait mal au dos, le rhumato a trouvé un tassement vertébral (séquelle d'un accident du travail et une ostéoporose;

Le pneumologue un emphysème (il clope à mort des cigarettes roulées, c'est moins cher, là, je le comprend).

Son avant dernière consultation fut calamiteuse, la salle d'attente était pleine j'entendais la sonnette et lui était là pour quatre motifs différent et, on aborda enfin un papier à remplir celui de la MDPH (pour être reconnu comme handicapé, et grappiller quelques sous au frais de la société.

Comme j'avais la tête au carré, je remplis mal le dossier. Bien sur elle téléphona agressive, me disant qu'elle avait récupéré un dossier et qu'elle passerait quand il y aura moins de monde.

Pendant la rédaction du dossier, elle me dit tout de go, surtout remplissez le bien en notre faveur.

Suis-je encore leur médecin traitant, franchement, j'aimerai bien que non.

27/02/2013

Monsieur et Madame demi-dose


J’ai depuis quelque mois un couple de patients, un couple que j’appelle Monsieur et Madame demi-dose. C’est Madame qui porte la culotte. Depuis deux à trois mois, Madame demi-dose a diminuée par deux les doses de son copain, Monsieur Demi-dose pour deux médicaments (d’où le surnom demi-dose).

DEPAKOTE* et EFFEXOR*, deux médicaments pour traiter une rechute dépressive. Monsieur, à la chance (enfin, presque) de tomber sur une maitresse femme qui le manage comme un bébé ; d’ailleurs, elle lui dit toujours : « hein mon bébé ».

Dernièrement, madame demi-dose a décidée de diminuer les doses de ces deux médicaments, brutalement, par deux ; une seule prise le matin en lieu et place d’une dose matin et soir.

Trois possibilités s’offrent au couple demi -dose :

 - La première : me quitter, ma fois, me concernant, ce ne serait pas si mal que cela
 - La deuxième : me dire que le couple demi-dose est revenu à l’ancienne posologie et ne pas le faire
 - La troisième : me dire que le couple demi dose est revenu à l’ancienne posologie et le faire, mais le doute risque de subsister.

Ah ! ces médecins qui ne font pas confiance en leurs patients.

21/02/2013

Le mathématicien, la tablette et le médecin



Il n'y a pas si longtemps de cela je reçois un coup de téléphone, en anglais, d'un patient souhaitant une consultation, de préférence avec un médecin parlant anglais. Avec "my English Baragoin", je lui répondis que, s'il ne trouvait pas mieux ailleurs, cela pourrait se faire.

Il vint me voir avec une superbe tablette, c'est pour la traduction, pas facile quand même, mon anglais parlé est limité, très limité, je comprends à peu près, mais pour ce qui est de m'exprimer, c'est "rather limited", je suis bien meilleur pour lire l'anglais, informatique oblige.

C'était un chercheur en mathématique d'origine étrangère venu travailler, en France, dans un labo de la Fac de science de Grandville.

Grâce à sa tablette il arriva à me dire que disons, au niveau de la bagatelle, il avait tendance à partir plutôt vite, surtout si la nana était plutôt canon.

Il voulait une pommade anesthésiante, pensant qu'avec cette méthode artisanale, il pourrait retarder le machin.

J’eus beau lui expliquer que les ISRS avaient une action intéressante dans cette indication (notamment en citant l'exemple de la DAPOXETINE).

Il ne voulut rien savoir, et repartit avec sa pommade EMLA*, pour anesthésier le bidule.

Le patient à toujours raison, enfin, dans une certaine mesure, quand même.

Cette petite anecdote me fait songer à une autre, qui m'était arrivée il y a bien longtemps, à la brillante époque ou il n'y avait, comme antidépresseur avec une très bonne efficacité mais une tolérance moyenne, l'ANAFRANIL*. Un patient sortait de sa dépression avec 100 mg d'ANAFRANIL* (dose correcte efficace) , ce patient me dis, en rapport avec les effets secondaires : "si ça continue, je vais pouvoir jouer dans des films X".

20/02/2013

Apple attaqué par des cyberpirates





certains ordinateurs portables d'Apple ont fait l'objet d'une attaque informatique virale, mais, il semblerait, sans perte de données.

Voila que, maintenant, le système d'exploitation d'Apple, Mac OS est victime des Hackers.

Il faut dire qu'avec le succès retentissant de l'i Phone et de l'i Pad, cela devenait tentant de s'attaquer à Apple, la firme de Cupertino.

Aucun système d'exploitation n'est à l'abri d'attaque virale, quand sa pénétration du marché devient conséquente ; c'est la rançon du succès. Cela guète, aussi, le Système d'Exploitation Linux, quand celui-ci prendra de l'importance, mais la réactivité de cet OS est très rapide, plus que Windows et Apple, à cause de son mode de conception des Logiciels Libres (mode participatif dans la gestion du code).


Référence : 20 Minutes.

19/02/2013

Une patiente à la vie tourmentée




Je suis soumis à une saison migratrice. Je vois de nouveaux patients en fonction des mutation des patients militaire. La petite famille est bien obligée de suivre. Parfois ce n'est p    as facile, pour le conjoint de trouver un travail.

Les mutations ont lieu tous les deux à trois ans. Je vois, donc, au gré de ces mutations, de nouveaux patients.

Mon cabinet médical est situé juste en face d'une grande résidence très agréable et a visage humain réservée aux militaire. Heureusement pour eux, Ils sont très bien logés. Il faut bien avoir quelques avantages dans ce métier un peu particulier.

Une patiente de 40 ans, dont le mari est militaire, atterrit donc dans ma salle d'attente (son mari est parachutiste, enfin, l'était, l'âge passant...). Elle se plaint d'oppression thoracique et de douleurs abdominales. A l'examen, une grande balafre adorne le flanc gauche : "j'ai été opéré d'un cancer du rein, il y a quatre ans".

Déjà, ça, c'est pas commun.

L'examen clinique est strictement normal. Son histoire d'oppression et de douleur me fait plutôt penser à quelque chose de l'ordre du Psy, je sais, oui, encore...

A la question sur d'éventuels soucis : "oui, je suis en formation pour être Aide Soignante" et puis il faut prendre ses repères. En outre, je bois pas mal, du punch (mon mari est antillais).

Me référant à son cancer du rein, je lui demande si elle n'a pas eu d'autres stress dans sa vie.

J'ai eu une adolescence troublée, cela n'allait pas avec ma mère. Je me suis scarifiée, je sniflait de "l'eau écarlate". Et puis cerise sur le gâteau elle lâcha le morceau : J'ai été violée à l'âge de 17 ans.

J'ai rarement vu un patient avec une vie aussi mouvementée. Comme elle le dit elle même, si je mourrais maintenant, je pourrais dire que j'ai eu une vie bien remplie.

A un interrogatoire plus poussé elle me confie qu'elle est fatiguée et qu'elle n'a goût à rien. Cela se précise. Elle décompense un Trouble de Stress Post Traumatique en Etat Dépressif Majeur, et elle traite tout cela avec des rasades de punch, sans modération.

J'oubliais, son couple est un couple recomposé. Elle a eu un enfant avec chaque homme important de sa vie, les deux sont des gens de couleur.

Son violeur était un...

Blanc.

13/02/2013

Sodas, Hypertriglicéridémie et Pancréatite



Dans un pays lointain, une femme a eu de gros problèmes de santé* (elle en est morte), car elle buvait, depuis plusieurs années, un soda très sucrés (20 morceaux de sucre par litre).

Cela me rappelle une histoire de chasse, qui m'a été rapportée:

Il y a quelques années, une biologiste d'une Clinique bien connue à Grandville, a fait le tour de la clinique avec un tube a essai, en demandant au personnel spectateurs, ce que cela pouvait bien être.

Toutes les personnes répondaient immédiatement... du lait.

Eh bien non répondait-elle, c'est du sang !

mais avec.. plus de 10 g de Triglycérides !

A ce taux là on risque une pancréatite aigue**.

La couleur du sang n'était pas rouge mais blanche grâce à l'effet Tyndall***, dû a la dispersion de la lumière incidente sur les molécules de Triglycérides en excès.

Le patient était un maçon, qui travaillait en plein été (en plein cagnard comme on dit par chez nous). Naturellement, dans un cas comme cela, il faut s'hydrater. Pour s'hydrater, ce patient avait consommé, dans la journée,... cinq bouteilles d'un litre et demi de soda, soit sept litre et demi, un peu la quantité d'eau que boivent les coureurs du tour de France en une étape (minimum 10 litres).

L'excès en tout est un défaut (proverbe de Jean Hardouin, Sentences et proverbes - 1683).

 

*Référence 1 - http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-

**Référence 2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Pancr%C3%A9atite_aigu%C3%AB

**Référence 2 - http://www.em-consulte.com/article/197149/hypertriglyceridemiec-le-risque-de-pancreatite-aig

***Référence 3 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Tyndall





*http://www.20minutes.fr/societe/1099625-nouvelle-zelande-mort-femme-liee-a-consommation-excessive-coca-cola#xtor=EPR-159-[morning]-20130213-[article_societe]-756671463@3-

12/02/2013

Médecines douces et Chirurgie dure

Voila la Médecine comme je la conçois.
Source : http://www.humour.fr/media/images/14300/14266/14266.jpg




Une patiente reviens d’une station de ski réputée, dont je tairai le nom, car il lui avait été diagnostiqué une cholécystite, que confirmait l’écho, avec des calculs dans la vésicule mais, surtout, une paroi de la vésicule épaissie, en général, ça craint.

Le médecin de la station lui donne un traitement antibiotique, avec un antalgique associé, pour qu’elle puisse terminer son séjour à la neige.

La douleur augmenta progressivement, si bien que quand je la vis au cabinet, celle-ci était devenue dans l’ordre du difficilement tolérable.

Je la dirigeais illico vers ma clinique préférée dans le mou (chirurgie viscérale par opposition au dur, chirurgie orthopédique).

Lors de son arrivée aux urgences, elle fut, de suite, adressé à un chirurgien, qui à la cœlioscopie, non seulement vit la cholécystite, mais découvrit, aussi, une péritonite.

Des erreurs, j’en ai fait, moi aussi.

Mais, je trouve que cette histoire peut illustrer, éventuellement, le conflit entre les pendants des médecines dites « douces » avec les pendants des médecines « dures ».

Quand il n’y a pas de pathologie, ça marche très bien ! Les médecines douces jouent sur l’effet placébo.

Mais, comme dans ce cas, les médecines douces ne peuvent rien y faire, et sont, même, parfois dangereuses,  en faisant perdre du temps au patient.

En terme juridique cette perte de temps est qualifié par le terme de « perte de chance ».

07/02/2013

A propos des compléments alimentaires

 

Une patiente la cinquantaine, pimpante, assidue des « cures de rajeunissements » et que je connais, déjà, depuis pas mal de temps pour un Etat Dépressif Majeur, suite, entre autre au divorce de son fils unique (elle-même a connue les joies du divorce, et surtout ce que ça coûte).

Cette patiente vient pour un bilan qui était programmé, mais, aussi, pour contrôler l’efficacité de son traitement antidépresseur, car elle a déjà fait plusieurs rechute, on en est là a un traitement de longue durée.

Bien évidemment, dans ce bilan je demande le dosage de la « TSH de 3° génération » qui permet d’avoir une idée sur la fonction thyroïdienne, or, on sait qu’une hypothyroïdie peut entrainer un état dépressif.

Bingo, elle revient avec un taux révélant une hypothyroïdie.

Je l’adresse, illico, dans le service d’endocrinologie de l’hôpital de Grandville.

Je fus très surpris de la réponse, je tombais des nues, comme quoi les patients ne disent pas tout à leur médecin.

En fait, l’explication était toute simple, pour maigrir, elle avait pris, comme « complément alimentaire », des gélules d’algues et ceci tout les jours, et ce, pendant « plusieurs » mois. Les algues sont riches en iode. Elle s’était donc saturé, en iode, sa thyroïde, d’où son hypothyroïdie.


Quelques réflexions farfelues que m’inspire cette « histoire de chasse » :

1°) Comme quoi, même les compléments alimentaires peuvent avoir des effets secondaires.

2°) Ou comment se rendre malade quand on est en bonne santé.

3°) La cinquantaine est un cap difficile à franchir, tant pour les hommes que pour les femmes.

4°) La patte de lapin, c’est quand même moins dangereux.

05/02/2013

Confraternité




Il n’y a rien de plus irritant pour un Médecin Généraliste que le non respect de la confraternité.

Un exemple :

J’ai l’habitude d’adresser mes patients diabétique à l’Hôpital de Grandville dans le service de diabétologie et d'endocrinologie. Car en ville vous envoyez le patient et vous ne le revoyez plus (bonjour la confraternité).

Mais là n’est pas le propos.

J’adressais au Patron du service, et plus le temps passait moins il passait de temps en consultation, si bien que deux de mes patients allèrent- voir dans une clinique, car ils ne supportaient plus cette situation.

Eh bien, je n’ai pas été déçu !

Je n’ai reçu aucun courrier je renouvelle, certes les ordonnances, mais je n’ai pas de justificatif, cela peut, éventuellement poser problème au niveau médico-légal s’il ya un « «accident ».

Depuis, j’ai changé mon fusil d’épaule, j’envoie toujours à l’hôpital, mais à un P.H. (Praticien Hospitalier) qui prend plus de temps et, en plus, j’ai mon courrier, ainsi…

Tout le monde est content.

02/02/2013

Le vaccin faillit être fait à l’arrache




¼ heure avant la fin de la consultation, un patient débarque au cabinet, j’allais m’appétais à partir, c’était une soirée calme, j’avais terminé dans ma tête. D’ailleurs, ce soir là, cela tombait bien, car je devais aller faire des courses au Super Market.

Donc, je m’appétais à partir, quand, Ding Dong, ou plutôt Buzzz : la sonnette.

Le patient arrive : « C’est pour un vaccin ».

Habituellement, dans ce cas, quand le patient arrive en début de consultation, je fais l’ordonnance et le patient reviens se faire vacciner, bien sûr je ne facture qu’une consultation ; bien que, le choix du vaccin ou de la date soit, parfois, un véritable casse tête digne d’une vrai consultation, mais, bon, cela fait partie du mauvais fonctionnement du métier.

« Parfois, l’ordonnance de l’aiguille est plus compliqué que la piqûre elle-même. » (Aphorisme Chinois millénaire concernant la cul puncture). Traduction : « Parfois, l’ordonnance du vaccin est plus compliqué que le vaccin lui-même. »

Le patient avait dans la tête qu’un quart d’heure avant la fin de la consultation, je pourrais attendre qu’il revienne dans ½ heure pour lui faire son vaccin à l'arrache. Eh bien non, ma « gentillesse » a, parfois, ses limites.

Moi de lui dire, vous reviendrais lundi.

 - Je ne peux pas je termine tard le travail.
 - Vous n’avais pas un autre jour ?
 - Si mercredi matin.
 - Eh bien, c’est parfait, à mercredi.

Ouf, je me suis sorti de cette situation avec un non affirmatif comme on dit en comportementalisme*.

Et… je pourrais manger avec ma mie, ce soir, le frigo… était vide !


*http://sites.rapidus.net/gdubucj/lectures/resume_28.htm

 

La pensée du jour : "penser d'abord à soi tout en tenant comte des autres. "