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08/12/2012

La chaudière, le retour, suite et fin

Thermostat d'ambiance. Source : http://img.directindustry.fr

 

La personne qui devait nous sauver de la canicule causée par la nouvelle chaudière, et qui devait, aussi, peaufiner les dernier réglages est, enfin, passé.

Eh bien, non, ce n'est par moi qui ait déréglé le thermostat d'ambiance, c'est celui-ci qui est défaillant et doit être changé.

D'autre part, j'avais remarqué un bruit de fond bizarre, en écoutant de plus près je pesais que c'était le chauffage qui en était la cause, du type pompe mal réglée, d'autant plus quand s'approchant d'un radiateur, sans nul doute, cela venait de là.

Effectivement, le contrôleur de l'installation confirma mon diagnostic : il fallait régler la pompe et tout rentrerait dans l'ordre.

Comme quoi, quand on change un système qui marche, il faut, souvent ,'attendre à des surprises.

07/12/2012

Vie et mort d'une amicale

Crédit Photo : http://lespapiersdumoulin.com/


 

Je suis conscient que j'aborde un sujet délicat.

Je suis conscient que je risque de m'attirer les foudres de mes lecteurs, des patients ou des futurs patients.

Je suis conscient que je risque de m'attirer l'opprobre sur moi et la profession de médicale.

Je risque, je le sais, de me faire traiter de pourri, d'acheté, de vendu, de prescripteur perverti et je ne sais quel autre nom d'oiseau.

En effet, autrefois, avant la loi anti cadeaux, les médecins, assez régulièrement, recevaient, de la part des Laboratoires Pharmaceutique des petits cadeaux : stylos, mais aussi des invitations de laboratoires, pour des réunions de FMC (Formation Médicale Continue), avec, à la clé, une réunion dans un restaurant, un motif simple, à la foi la conviviale et de formation avec un spécialiste où, assez souvent un Prof de Médecine, un Universitaire, d'où la qualité de l'intervention de formation que l'on ne peut certainement pas classer de réunion bidon.

Il faut dire, cependant, qu'il y eut quelques dérapages, mais ce fut loin d'être la majorité.

Personnellement, je m'étais fixé comme règle de refuser l'achat thérapeutique au profit de l'incitation de prescription : Pour un bon médicament, je privilégiait le Visiteur Médical (VM) qui était le plus commercial.

Cela permis aux MG de se rencontrer et d'apprendre quelque chose sur une pathologie médicale et d'aborder, aussi, l'évolution du savoir Médical.

Ce que les Syndicats Médicaux étaient infoutus de faire, les praticiens de Médecine Libérale et les Labos, le faisaient.

Je sais que je vais me faire traité d'acheté, mais il est arrivé que certains Laboratoires Pharmaceutiques me délivrent des livres médicaux, souvent l'œuvre de certains laboratoires qui "offraient" des livres de médecine de haute tenue, sponsorisés par ces susdits laboratoires avant que ces livres ne soient mis en vente dans les bonnes librairies universitaires, au rayon Médecine.

Voila comment fonctionnait "le Machin*".

Il y a une vingtaine d'année, sous l'impulsion de deux Médecins Généralistes de la commune prés Grandville. Ces deux médecins eurent la très bonne idée de la création d'une Amicale de Médecins d'une même caste, celle de Médecins Généralistes Croyants et Pratiquants ; et, ce, dans le but de prévenir une FMC gérée, dans sa grande mansuétude, par l'Etat. Il faut dire que cette idée existait déjà dans Grandville et dans certaine banlieues.

La mayonnaise prit. Ces réunions étaient sponsorisée, donc par les Laboratoires Pharmaceutiques, mais avec une cotisation annuelle d'un montant d'un C.

Cela marcha si bien que fut décidé, comme dans les autres Amicales de Médecin, la création d'une Tontine. Le principe est simple, il suffit qu'un certains nombres de Médecins Généralistes se réunissent et s'engage à verser 1/2 de C, en cas de maladie d'un confrère.

Il faut dire, qu'en cas de Maladie, le cordonnier est le plus mal chaussé, en effet, le "délai de carence" date du début de la Maladie et de la date de versement des Indemnités journalières. Actuellement, les salariés touchent Leurs IJ avec un délai de carence de quatre jours, alors que, pour les Médecins libéraux, ce délai de carence est de...

TROIS MOIS !

Le "machin", Amicale et Tontine, fonctionna très bien pendant vingt ans, tant du point de vue de l'Amicale que de celui de la Tontine. Puis sous l'impulsion de la démographie médicale et du fait, aussi, que les jeunes médecins qui s'installaient ne venait ni à l'Amicale, ni à la tontine. Il suffisait de rajouter la loi anti cadeaux, pour programmer la mort des amicales médicales.

Dernièrement, voyant arriver à grand pas la mort du "Machin", je donnais ma démission et de l'Amicale et de la Tontine.

Le trésorier, au passage, me demanda la cotisation de cette susdite "amicale" bien que n'ayant pas assisté aux séances de "l'Amicale" moribonde. Je m'exécutais, dans la foulée, avec une certaine rancœur.

Dernièrement, je reçus une lettre me conviant à assister à une réunion de la dite "Amicale" sur cette invitation était écrit texto que si le bureau, n'arrivait pas à se constituer, ce serait la fin de l'amicale et, par voie de conséquence, de la Tontine.

Vexé comme un vieux rat, je ne m'y rendit pas.

Cela me conforta mon analyse, ma démarche était prémonitoire.

C'est la fin d'une époque et le début d'une autre avec l'apparition grandissante de déserts Médicaux et de la non installation des jeunes médecins en Médecine libérale (seulement 10 % des Médecins thèsès s'installent en libéral.

Pour la Médecine Libérale, la pages est tournée.




* "De manière péjorative. Cette utilisation a pour origine une citation de Charles de Gaulle le 10 septembre 1960 à Nantes à propos du Congo : « Le machin qu'on appelle l'ONU ».

Source Wikipédia.

 

04/12/2012

La vie de la résidence

Crédit Photo : http://www.sudpatrimoine.com/


Vous allez le voir, il y a de la vie dans ma résidence.

Quelques extraits choisis, mots pour mots, du dernier compte rendu de la réunion du conseil syndical de la résidence où est situé mon Cabinet Médical.

Ceux-ci sont sélectionnés pour leur... originalité.

Voilà une résidence qui vit.

Admirez le style littéraire du Gestionnaire de Copropriété.

"JARDINS : Il semblerait que dans deux jardins il y aurait des plants de cannabis, culture illégale. Le conseil syndical ne veut ni être recel ou complice d’une telle culture. Le syndic devra en informer les services de police. Les services de Police se sont déplacés sur la copropriété et n’ont rien trouvé d’anormal. La copropriété ne peut être en aucun cas responsable dixit les services de Police.

RAT : Madame B a eu la malencontreuse surprise d’apercevoir un rat qui remontait par ses toilettes. Nous avons alerté la LYONNAISE et la Mairie pour une intervention. Cet incident est tout à fait exceptionnel et résulte des travaux importants qu’effectue la LYONNAISE sur les réseaux. Ces travaux perturbent la vie sociale de ces bestioles.

CHIENS : les espaces verts sont de plus en plus parsemés de crottes de chiens. Faire un rappel aux occupants."

La chaudière, le retour



Comme vous le savez bien, vu le "buzz" (bon, je sais, c'est un bien grand mot) causé par la mort de mon ancienne chaudière, celle ci m'ayant claquée deux jours avant son remplacement, car, sur les conseils de ma Mie, j'avais "forcé un peu la vieille".

Nous sommes passé du froid au chaud (certes ce n'est pas un chaud et froid voire un chaud-froid, mais la formule inverse n'existe pas).

Avant de partir à consulte, je discutais, un peu, avec le chauffagiste qui me dit qu'un employé de la boite fournisseur de la dite chaudière, viendrait, plus tard, faire des réglages plus fins, les derniers réglages, les réglages définitifs.

Le chauffagiste fit, donc, avant de partir, les premiers réglages de la sus dite chaudière.

Moi, en rentrant, le soir, je ne sais plus pour quel motif, la curiosité ou la bêtise, je commence à toucher le thermostat d'ambiance, d'abord, je tourne autour, Dieu que ça à l'air compliqué !

Puis je rentre dans le vif du sujet, mis un peu en confiance, je commençai à toucher aux "boutons".

Et, c'est ainsi que de 19° C, le thermostat passa à... 22° C !

Depuis, je crève de chaud, je ne supporte pas une chaleur pareille!

J'attends impatiemment que l'on vienne régler, pour de bon, cette fichue chaudière, et, surtout, que l'on me livre...

Le mode d'emploi.


02/12/2012

Un bonbon aux effets redoutables



Amis poètes, bonjour.

Un patient de 40 ans que je suis depuis peu pour un état dépressif cogné, reviens me voir pour le suivi  de sa prescription et de l'évolution de sa maladie.

Il commence à émerger de son état dépressif.

Cependant, il se plaint d'une sécheresse de bouche importante, ce qui lui modifie le goût des aliments, en particulier, lui qui est amateur de vin, me confie que tous les vins qu'il déguste ont un goût très tanniques ce qui les rend indégustables. Mais cela le gène, aussi, passablement, dans sa vie quotidienne.

Je lui explique qu'il existe deux façons faciles à utiliser pour lutter contre la Xérostomie* : les bonbons sans sucre et le chewing-gum.

Quelques temps plus tard, il reviens à consulte. L'état dépressif s'est amendé de façon importante, mais, il me confie qu'il a la diarrhée.

Ce ne peux pas être l'antidépresseur sérotoninergique qui en est la cause, car il n'avait pas cet effet secondaire depuis le début de son traitement.

C'est bien la première fois que je rencontre un effet secondaire qui n'est pas lié à un médicament, mais causé par...

Un bonbon.

En effet, ce bonbon là contenait des polyols, qui utilisés en assez forte dose peuvent causer la...

Diarrhée.

Et voila pourquoi votre fille est muette**.

 

P.S. :

* Démosthène utilisait, lui, un caillou dans la bouche

** Sganarelle - Le Médecin malgré lui - Molière (Acte II, scène IV).

30/11/2012

Urgence différée, quand la relation Généraliste Urgentiste se dégrade

Source : http://www.leblogfinance.com/




De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

Cette année, pour la première fois de ma carrière (trente ans, quand même), je me suis fait "engueulé" par deux Urgentiste, car j’avais un peu trop ouvert le parapluie, mais, quand je doute, moi, je bote en touche, j’ouvre le parapluie. Et après tout, l’erreur est humaine.

Le premier, ce fut un « Urgentiste » de l’hôpital Psy de Grandville. Ce fut très désagréable, car je n’eu point l’esprit de répartie.

Le second fût un Urgentiste du CHU de Grandville. Effectivement, je m’étais planté, mais là il y eu changement de donne. Après ses propos peu amènes, je lui demandais son statut, il fut décontenancé. Je rajoutais : « donc vous être salarié, eh bien  je vous déconseille de vous installer en libéral, car si vous tenez des propos pareils aux confrères, vous n’aurez plus qu’à dévisser votre plaque ».

Long silence.

"Au revoir mon cher confrère".

Depuis, j’ai modifié le courrier d’envoi aux Urgence, ma correspondance tient en une phrase. Ce qui fait une lettre du style:

Monsieur,
Je vous adresse Mme Mr, pour suspicion de (motif de l’envoi).
Bien confraternellement.

Pas plus tard qu’hier, j’adresse un patiente ayant un Cholécystite aigue. Celle-ci avait débuté lors d’un séjour à la montagne, où avait été fait un bilan biologique, montrant une infection patente de sa vésicule. Une sorte « d’Urgence différée » Urgente.

Curieusement pas de coup de fil de l’Urgentiste.

Cela illustre bien l’adage pas de nouvelle, bonne nouvelle.

De nos jours, je vous le dis, la confraternité se perd.

29/11/2012

La chaudière

Source : http://www.paintball-addict.org/

 


 
Depuis hier, le froid arrive sur Grandville

Pour bénéficier d’avantages fiscaux, ma mie et moi, avions décidé de changer la chaudière qui était, tant soi peu, vieillissante.

Seulement, le hic, fut qu’il fut impossible au chauffagiste de changer celle-ci avant la date fatidique de demain.

Les collègues de travail de ma mie eurent l’excellente idée de lui dire de faire monter la maison en température.

L’idée fut excellente.

Perso, je n’étais pas très chaud sur ce coup là, mais, comme ce que femme veut dieu le veut, il me fallu, la main forcée, faire cette manip. Je montais donc le thermostat d’ambiance et celui de la chaudière. Pendant quelques heures, tout marcha comme sur des roulettes, puis, en touchant, machinalement, un radiateur, il fallu me rendre à l’évidence, celui-ci était froid. En me rendant à la chaudière, je ne pu que constater la mort d’icelle, elle était secouée des derniers gasps agoniques.

Depuis hier, le froid arrive sur Grandville

Il ne nous reste plus qu’à bien se couvrir.

Heureusement, le chauffagiste vient changer la bête, demain.

Comme quoi, parfois, le remède est pire que le mal.

23/11/2012

La mère, le père, la fille, le médecin : une mauvaise prise médicamenteuse

Corticoïde inhalé (FLIXOTIDE 50*)

 



Une mère, infirmière, m’amène sa fille ainée, de 8 ans, pour une toux, sèche, chronique depuis une bonne semaine. Elle dort très mal, à cause de cette toux.

Je ne sais trop de qui se passe, mais cette année depuis le début de l’hiver cette nouvelle pathologie est monnaie courante tant chez les adultes que chez les enfants, avec une prédominance infantile, cependant.

Un virus, la pollution, ou les deux, je ne sais. Toujours est-il qu’il s’agit d’une hyper réactivité bronchique. Ce n’est pas de l’asthme, mais cela y ressemble furieusement. Le traitement est donc le même;

Plus ou moins broncho dilatateur + Corticoïde, les deux inhalés, avec, en starter, 8 jours de corticoïde par voie orale.

Je vois donc la fillette et lui prescrit un corticoïde inhalé en lui montrant la manip, je vérifie qu’elle le fait bien, ça va, ce n’est pas trop mal, elle le prend à peu près correctement, cela devrait aller.

Quelques jours plus tard, le père me la ramène, me disant que, après un début prometteur, la toux à repris. Re contrôle de la prise, mauvaise prise, a nouveau démonstration et contrôle de la prise.

Pour plus d’efficacité, je rajoute 8 jours de corticoïde par voie orale.

Comme quoi, avant de changer de traitement, il vaut mieux trouver si le médicament est pris correctement, surtout quand la forme galénique (la présentation du médicament) est atypique. Comme dans ce cas, là.

Mais, cela peut se voir pour des formes galéniques plus classiques, comme dans un de mes précédants articles.

 

"Je ne suis pas bien portant" (Ouvrard) - 1932. Un des comiques troupier les plus fameux.

21/11/2012

Le panier de crabe ou les joies de la fonction publique

"Les fonctionnaires" - Bloz et Beka - Editions Bamboo


Je soigne une patiente qui travaille dans la fonction publique, tout au moins ce qu’il en reste. Pudiquement, elle est fonctionnaire titulaire (par opposition aux contractuels qui eux n’ont pas la sécurité de l’emploi).

Je sais, vous allez me dire, encore une qui est payée à « rien foutre » ; détrompez-vous, c’est loin d’être son cas, elle aime son travail, elle est juriste et contrôle des « budget », somme toute plutôt élevés.

Contrairement à ce que l’on pense, il y a des fonctionnaires compétents et travailleurs. Par les temps qui courent, ils travaillent d’autant plus que l’on ne remplace pas les fonctionnaires partant, voire les faisant partir en mettant « la pression » créant ainsi un réel harcèlement moral.

Elle me dit que si l’on veut avoir une chance de garder son poste de cadre, il vaut mieux faire de la rétention d’information, se rendant, ainsi, indispensable, le seul à savoir faire fonctionner le Schmilblick. "Le Machin" comme a dit le Général De Gaulle, en 1960, en parlant de l’ONU.

Elle me parle, de temps en temps, de la bête noire du fonctionnaire : la hiérarchie.

Et plus particulièrement du chef direct, mais, parfois du n+1, c’est ce que j’appelle le « sur chef », voire le n+2 . Là ou cela se corse, c’est quand le chef est incompétent ou pervers, voire les deux, cela n’est pas incompatible, ou quand il a de grandes ambition et une compétance moyenne, s'accaparant ainsi, à son profit, le travail de son agent.

Autre problème du cadre de la fonction Publique d’Etant, le "sous chef", l'agent incompétent, lui aussi, qui  fait régner une ambiance pestilentielle, allant, parfois, jusqu’à mettre en route une accusation de harcèlement moral.

Ce type de vécu m'est, personnellement inconnu, car j’ai la chance, pour une fois dans ce foutu métier, d’être un travailleur indépendant. Mon chef, c'est moi, quand je travaille mal, je me convoque dans mon bureau, et je me tance.

19/11/2012

La question du jour : Ecolo ou pas écolo ?




J’ai une fâcheuse tendance à associer un bon comportement social avec un bon comportement écologique.

Un exemple. Ce matin,

« Je m'baladais sur l'avenue
Le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
À n'importe qui
N'importe qui ce fut toi
Je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t'apprivoiser. »

Aux Champs Elysée (Joe Dassin)

 

Ce fut Toi, une mini cooper 4x4, comme on sait si bien les faire, de nos jour.

Non, je n’affabule pas : une mini cooper 4x4, un signe ostentatoire de richesse et de… culot

En effet, la conductrice (qui dit mini cooper, dit femme), mais un homme eu pu faire tout aussi bien (ou mal, à vous de juger) dans un autre véhicule (un gros 4x4, évidement).

Madame remonte la rue, en sens interdit, obligeant une autre voiture à s'arrêter.

Vous le croirez si vous voulez, Madame rentre, sans aucun complexe, ni merci, dans le jardin de sa maison.

C’est manifestement un comportement anti social.

Peut-on le qualifier, aussi, de comportement anti écologique ?




« L'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. »

Wikipédia - http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie

Alors, on en revient à la question du jour : un comportement anti social est-il anti écologiste ?


A vous de jouer.


Question subsidiaire : La ville sest-elle une biocénose* ?


LE CONCEPT "BIOTOPE CITY"

LA VILLE COMME NATURE. Réflexions sur un avenir urbain
 
Elisabeth Wertmann : Biotope City - was heisst das ?

Helga Fassbinder: Le concept Biotope-City – la ville comme nature - est un concept englobant, plus étendu que les concepts de la ville durable (au sens de développement durable) et de la ville verte.

Source : http://www.biotope-city.net/article/le-concept-biotope-ci...



* En écologie, une biocénose (ou biocœnose) est l'ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace défini (le biotope).

Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bioc%C3%A9nose



 

Cette vidéo peut peut-être fair avancer le Schmiblick.

 

16/11/2012

La rue fantôme

Source : http://mebahiah42.wordpress.com/


 

Tous les jours, en allant travailler, j’emprunte une rue envoûtée.

Assez régulièrement, un commerce, en s’installant, en pousse un autre, puis, celui-ci, meurt à son tour, parfois il n’est pas remplacé.

Quelques commerces de proximité, tant bien que mal, arrivent à survivre, une quincaillerie tenue par de vieux commerçants, les quincailleries sont des lieux fascinants, celle-ci en fait partie, bien qu’elle soit de surface, assez réduite, on y trouve de tout. Un 7/7, 24/24, 365/365, tourne bien, lui. Il faut dire qu’il dépanne remarquablement le chaland.

Certains commerces ont pratiquement disparus, les commerces de bouche, boucher, charcutier, boulanger, remplacés par quelques mutuelles et des agents immobiliers qui ont, parfois du mal à résister, un comble dans cette profession.

La majorité des commerces fermèrent.

Il faut dire que l’arrivée du tramway, y fut pour beaucoup.

L’impossibilité de se garer, chamboula la vie de cette pauvre rue qui devint… Une rue… fantôme.

« O TEMPORA O MORES ».

 

Ceci me fait songer au film de Jacques Tati, Mon Oncle, où l’on voit une société évoluer, avec la fin d’une époque, celle des années 50 remplacée par celles des années 60.



Une patiente frustrante et énigmatique




Hier soir à consulte, jeune femme de 22 ans, étudiante en droit de 4° année, consulte après que son mari étudiant ingénieur, m’ait téléphoné pour prendre rendez-vous. Marié à 22 ans, ça fait jeune, ceci n’est qu’une constatation.

Elle se plaint de cervicalgies (douleurs au cou), me parle de scoliose du cou ce qui est plutôt surprenant (la scoliose touche tout le rachis, toute la colonne vingt cinq balles).

Elle a eu, par le passé, de multiples traumatismes du coup : deux chutes de cheval, une chute à vélo, avec, en plus, un traumatisme crânien, pour lequel elle a été traitée, un temps, par antiépileptique. Sans oublier un frère hydrocéphale "normal" car ayant été opéré pour mise en place une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP), ce qui sauva son cerveau.

En définitive, cette patiente, a beaucoup décousu, par le passé, avec la gent médicale.

Et ce n’est pas fini, car elle de plaint, maintenant, de douleurs cervicales chroniques et tenaces. Ce qui, me dis-t-elle, la gène énormément dans la vie de tous les jours.

Accompagnée de son mari, celui-ci, de temps en temps lui caresse la main, comme pour la soutenir (certes il l’aime, ils sont jeune et fougueux). Mais cela semble, un peu, démesuré, on dirait qu'il la protège.

Le contact, est bizarre, assez froid, pas beaucoup de marge de manœuvre me concernant.

Elle a déjà passée des radios du cou, il y a 6 mois, mais elle ne me les pas amenées, bien sûr.

Je suis carrément exclu, quand elle me sort qu’elle a pris rendez-vous avec un rééducateur fonctionnel.

Après avoir tâté le terrain au niveau stress, elle me dit que tout baigne.

En piochant bien, comme elle est en 4°année de droit, se profile à l’horizon le difficile choix d’un entrée dans la vie active, et comme "il faut entrer dans la vie comme le vieillard en sort"…

Il semblerait "qu’il y ait baleinou", pour le coup.

"Bref, comme disait pépin", je ne la sens pas. Bien sûr il faut éliminer une pathologie somatique, mais cela sent fort le le psy et peu le somatique.

Et elle n’est pas près de consulter l’homme de l’art, le bon spécialiste.

En définitive, j’ai la désagréable sensation que c’est elle qui dirige la consultation et pas moi. Avec la maturité professionnelle, j'ai compris, que dans ces situations là, il vallait mieux se laisser conduire, dans la mesure du raisonnable, naturellement.

Je lui prescris, en attendant la consultation du sauveur temporaire, avant qu’il soit, lui aussi, mis en échec, un traitement anti-inflammatoire antalgique et décontracturant.

J'eu été ostéopathe, j'eu pu essayer de la manipuler, elle, si rigide, moi, simple allopathe, il me fallait mesurer la moindre de mes paroles.

A tout hasard, je lui indique le centre anti douleur du CHU de Grandville.

Une consultation tellement frustrante, comme il y en a rarement.

13/11/2012

Certitudes et Incertitudes

Ongles Punks


Ce soir à consulte, cela commence mal. Une patiente de 25 ans, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam (plutôt d’Eve d’ailleurs) me sort une sauce de salmigondis avec, soit disant une tension oscillante, elle a un appareil d’automesure dont elle use et abuse. Elle rajoute qu’en plus elle a très mal de tête. Je n’arrive pas a savoir si c’est Psy ou pas. L’éternelle question « êtes vous stressée reste avec une réponse très évasive, non, elle est étudiante en lettres et elle est Russe me dit elle (elle parle un Français impeccable et sans accent), et de rajouter, « je n’ais pas de partiels actuellement ». Cependant, elle a de faux ongles punks de sorcières longs, pointus et adornés de plage noires. Je botte en touche : celle là, je ne la sens pas, c’est certainement Psys (attaques de panique ?), mais ce n’est pas clair. Direction les urgences, pour éliminer une pathologie organique. Encore une fois où Monsieur l’Urgentiste va me passer un savon pour lui avoir adressé une merde et pas une belle pathologie bien organique, une vraie pathologie du corps.





Hygroma du genou


Pathologie suivante : patient la trentaine viens me voir pour une chute avec mal au genou. Il a chu sur son genou. A l’examen clinique, une tuméfaction au niveau de l’articulation du genou lésé. Un magnifique Hygroma du genou. C’est une vraie pathologie organique, ouf, cela repose l’esprit.



Dyshidrose

 

Suivant ! Un patient de 25 ans, viens me voir car, me dis-il, il a de l’eczéma. A l’examen des mains il présente de s sortes de petites vésicules « en forme de grains de sagou », au niveau du pied, c’est eczématisé : une dyshidrose. Direction la Dermato.

Dans ce foutu métier de Généraliste, assez souvent, on reconnaît une pathologie, parfois, assez souvent il peut s’agir, aussi d’une pathologie Psy, ce « qu’adorent » les Urgentistes.M ais cela arrive que l’on ne trouve pas. Par mesure de prudence, quand je ne sais pas, direction les Urgences.

Traiter d’Attaques de Paniques une pathologie organique (du corps) cela fait, « un peu », désordre.

 

Allez, un dernier, pour la route : Une photo qui illustre un sujet d'actualité :

Dépassement d'honoraires Crédit photo :  http://static.commentcamarche.net/

10/11/2012

Quand l’élève dépasse le Maître




Pour faire suite au « postage » précédant sur le pourriel téléphonique, le petit jeux que je pratique de temps en temps, dure depuis quelques temps, déjà. Pour pratiquer ce type de jeux, il faut une certaine imagination un peu déjantée et savoir improviser, en un mot, c’est rigolo.

Je le racontais donc à ma tendre et douce.

Que croyais vous qu’il arriva.

Un jour, le téléphone sonne, ma mie décroche, elle écoute puis dit qu’elle est aveugle, petit temps de silence (un ange passe) elle raccroche et part d’un éclat de rire.

« Qui c’était » lui demandais-je ?

Un démarchage téléphonique pour…

Des produits de maquillage.

09/11/2012

La plateforme téléphonique

Source : http://www.francesoir.fr/

 

S’il y a bien une chose qui m’agace, ce sont les coups de téléphones intempestifs pour me vendre telle ou telle mayonnaise miracle mal relevée.

Parfois, je raccroche, parfois, j’invente un scénario le plus farfelu possible.

Dernièrement une plateforme téléphonique par l’intermédiaire d’une charmante jeune fille me demande quel âge j’ai. Moi de répondre 90 ans. Puis elle me demande si mes enfants viennent me voir. Non, à mon grand regret.

Vous n’avez personne chez-vous ?

Si un jeune homme de 20 ans (j’espère bien qu’elle va croire que c’est un gigolo), je lui répond avec une voix tremblo-chevrottante.

Je vous propose, quand il n’est pas là un boitier d’appel qui vous permettra d’appeler les pompiers, le SAMU, en cas d’urgence.

Oui répondis-je, quand il fait les courses.

Je  raccrochais, dans la foulée, et partis d’un éclat de rire salvateur.


Site Internet de Photographies Vintages (photographies anciennes)

Il y a quelques temps déjà, j’ai dégoté de derrière les fagots (enfin Internet plutôt), un site de photos (surtout de photos) et de quelques gifs animés vintages (anciennes).

Un exemple de cette URL*:


Jack Nicholson at home in Los Angeles, 1969.

Ce site est absolument fabuleux en richesse et en diversité.

Il montre, en outre, la vie quotidienne des générations antérieures, surtout des années 50, mais, aussi, des années 10 aux années 90.

Bonne découverte sur ce site :

http://vintagepics.centerblog.net/




Nota Bene :

* Le sigle URL (de l'anglais Uniform Resource Locator, littéralement « localisateur uniforme de ressource »), auquel se substitue informellement le terme adresse web, désigne une chaîne de caractères utilisée pour adresser les ressources du World Wide Web : document HTML, image, son, forum Usenet, boîte aux lettres électronique, entre autres. Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Uniform_Resource_Locator.

* Un fichier avec l’extension gif (Graphics Interchange Format) (littéralement « format d'échange d'images »), est un format d'image numérique. Les fichier gifs animés, comme le nom l’indique permet de voir des images animés. http://fr.wikipedia.org/wiki/Graphics_Interchange_Format.

Exemple :



Vie domestique

05/11/2012

La Méthode du Docteur Sangsue



On ne le dirait pas comme cela, mais le Docteur Sangsue est rancunier, il peut-être, même, très rancunier. Parler un peut de soi  à la troisième personne ne tue pas.

Quand quelqu’un m’a fait une crasse, une bonne crasse, une belle crasse, c’est fini ; Je me comporte avec civilité dans la majorité des cas, mais il peut même m'arriver d’être carrément impoli.

Il faut dire, que, des fois, des patients font des choses pas possibles, des choses qui frisent le manque de tact et de mesure, allant même, parfois, jusqu’à l’irrespect le plus total.

J’ai une façon très particulière de ranger mes dossiers médicaux : les trois rangées du bas, c’est les patients fidèles, ainsi, je suis mieux à portée pour attraper ces dossiers. Les trois rangées du haut, pour lesquelles je suis obligé de me lever sont réservées aux mauvais coucheurs. Les patients décédés sont dans mon « foutoir », ma réserve.

Le fait de faire passer un patient du bas vers le haut me provoque un calme qui me libère de l’adrénaline.

Je dois l’avouer, il m’est arriver d’"enterrer", dans mon foutoir, des patient "vivants", mais particulièrement inconvenants.

02/11/2012

Cinq mois plus tard

La dépression – Vincent Van Gogh


Cette fois ci, cette histoire se passe dans la famille.

Cette histoire touche un oncle, la soixantaine, retraité.

Il a commencé à se sentir pas bien cela fait cinq mois. Le moral. Il n’avait plus goût à rien.

Puis les choses se dégradèrent très progressivement. Pas d’antidépresseur. Ah, si, j'oubliais, la prescription d'un anxiolytique, du XANAX*. Les mois passent, toujours pas d'antidépresseurs.

Les vacances arrivent, un remplaçant aussi. Il parle d’antidépresseur mais dit de voir avec le médecin traitant à son retour de vacances.

Le médecin rentre, et prescrit, enfin, un antidépresseur, pas forcément le meilleur, du DEROXAT* (c’est l’antidépresseur  sérotoninergique qui a le plus d’effets secondaires).

Quelques jours passent et le patient ne peut plus pisser et développe un globe vésical ; l'adénome de la prostate n’a pas supporté le choc.

Le patient est hospitalisé, sondé, on arrête le DEROXAT*.

Puis le patient est transéaté à l'hôpital psychiatrique de Grandville, devant un état mélancolique manifeste.

Dans l’ordre, il faut l’opérer l'adénome de sa prostate, puis, enfin, lui traiter son état mélancolique.

Le patient a une résection de son adénome de la prostate par les voies naturelles.

On peut ainsi s’attaquer à son état mélancolique, après un mois de traitement correctement donné en milieu psychiatrique, le malade commence à émerger.

Il est triste à dire que ce patient ait attendu cinq mois avant d’être traité.

On ne peut pas dire que la Psychiatrie est le cheval de bataille des Médecins Généralistes. Il faut dire aussi, à sa décharge, que l'enseignement de la Psychiatrie est loin d'être à la hauteur, tant s'en faut.

Ainsi, un dépressif sur deux est correctement soigné, et un antidépresseur sur deux est prescrit à bon escient.

A partir d’un certain âge, la comorbidité est quasi systématique. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses.




31/10/2012

Vie, Vie idéale, Vie virtuelle et Vie réelle

Louis Ferdinand Céline (Louis Ferdinand Destouches)

Crédit Photo : http://www.alalettre.com/celine.php


Il fut un temps ou je lisais pas mal, en fait, j’ai lu assez peu, mais j'ai lu, parfois, du bon, du très bon, mais, parfois, aussi, du mauvais, du très mauvais.

Six auteurs m’ont marqués John Irving, Vladimir Nabokov, William Styron, Maupassant, Ernest Hemingway et Louis Ferdinand Céline.

 - John Irving : « Le monde selon Garp », « L‘œuvre de Dieu, la part du Diable ».
 - Vladimir Nabokov : « Lolita »
 - William Styron : « Le choix de Sophie », « Face aux ténèbres ».
 - Maupassant : ses nouvelles et ses romans.
 - Ernest Hemmingway : « Le vieil Homme et la mer ».
 - Céline : « Voyage au bout de la nuit ».

Ces auteurs ont, en commun, j’en ai certainement oubliés pas mal comme Emile Zola, Gustave Flaubert… le fait de décrire, de façon réaliste, la vie avec ses turpitudes, parfois macabres.

Alors que pour les autres, les bons auteurs classiques, décrivent la vie comme elle devrait être… Idéale (tout est bien qui finit bien). Bon, ce que je dis est très schématique. Je n’ai jamais été un grand lecteur. Mes connaissances en littératures sont plutôt limitées. Car ne l’oublions pas, il ya aussi la « littérature » professionnelle, et tout cela prend du temps, un temps très agréable, mais du temps quand même…

A mon avis, mais je peux me tromper, la « littérature bloguesque » est intermédiaire entre la littérature romantique et la littérature réaliste, mais je ne prêtant, surtout pas, pas être un fin littéraire.

30/10/2012

On purge bébé : Suite

Source : www.monveto.net/


Purger les enfants est une tradition qui a la peau dure, je le découvre avec stupéfaction chez des gens qui débarquent, dans mon cabinet, car ils viennent de déménager d’une autre contrée.

Dernièrement un monsieur vient me voir pour un accident du travail (chute et fracture de côte) prescription : un arrêt de travail, une ceinture et un traitement antalgique (Paracétamol et Anti inflammatoire), ainsi que son renouvellement d’ordonnance.

A la fin de la consultation la question qui tue : « pourriez vous prescrire à mes deux enfants une ordonnance pour les vers, c’est ma femme qui me l’a demandée »

Je suis bien obligé de m’exécuter, il y a des choses qui ne se refusent pas.

Grand dieu, nous sommes envahis par les vers fantômes !